Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, March 22, 2010

La privatisation de l'eau


Le 22 mars: Journée mondiale de l'eau

L'écologiste Vandana Shiva nomme les 9 principes de la démocratie de l'eau:

1- C'est un cadeau de la nature
2- C'est essentiel à la vie
3- La vie est interconnectée grâce à l'eau
4- L'eau doit être gratuite pour les besoins de survie
5- L'eau est limitée et peut se tarir
6- L'eau doit être économisée
7- L'eau est un bien commun
8- Personne n'a le droit d'en abuser, d'en surutiliser, d'en gaspiller, de la polluer ou de s'en approprier: l'eau appartient à tout le monde et ne peut pas devenir une denrée
9- Il n'y a pas de substitut pour l'eau

Mais les profiteurs corporatifs ont d'autres idées et se réunissent trois fois l'an depuis 1997 au World Water Forum (WWF) pour tenter de privatiser l'eau à la grandeur du globe avec le World Water Council (WWC). Ces deux organisations sont dominées par les 2 plus grosses compagnies d'eau, Suez et Veolia, et la Banque Mondiale, d'autres groupes financiers et des sections des Nations Unies.

Le WWC veut faire des profits grâce à des PPP pour privatiser les ressources d'eau globales, les vendre au plus offrant, faire la promotion de projets de barrages et de détournements de rivières, faire augmenter les prix et faire de l'eau un élément de la vie que seuls les plus riches pourront se payer. On prévoit y parvenir en contrôlant la distribution municipale/urbaine/communautaire et voler l'eau publique, l'embouteiller, la vendre à des prix gonflés en affirmant que l'eau est plus pure quand elle se compare à l'eau du robinet.

Le People's Water Forum fait la promotion de la justice globale de l'eau, affirmant qu'elle est un élément de base pour toute vie et un droit humain fondamental et inaliénable. Il rejette toute forme de privatisation, demandant que l'eau soit publique, sociale, coopérative, participative, équitable et non-lucrative. Il demande la gérance démocratique et soutenable des écosystèmes et la préservation des cycles de l'eau en protégeant et en gérant adéquatement les bassins versants et l'environnement. Le Forum affirme que faire de l'eau une denrée pénalise les plus pauvres de la planète et que les fournisseurs d'eau privatisés soient réappropriés pour usage public équitable.

Jusqu'à date, il n'y a pas de grosses pénuries d'eau, mais la surutilisation, la pollution et le gaspillage les causeront. L'eau est limitée, épuisable quand elle n'est pas bien géréee, et il n'y a pas de remplacement pour l'eau. L'irrigation en utilise le plus parce que l'agriculture intensive utilise 10 fois plus que l'agriculture écologique. Beaucoup d'eau est perdue à cause de la pollution, l'abus et le gaspillage. La conservation et éviter qu'elle tombe sous le contrôle des compagnies privées sont nécessaires pour la santé humaine, le bien-être et la viabilité.

Les municipalités se rendent compte après coup que le contrôle public distribue de l'eau de meilleure qualité, est moins chère, plus rapide, plus sécuritaire et garde ses clients plus satisfaits et mieux servis. Food & Water Watch conclue que la privatisation n'est pas un modèle soutenable ou un moyen pour rajeunir les systèmes d'aqueducs communautaires. Les communautés qui ont changé pour le secteur privé ont connu des coûts élevés, des opérateurs inéfficaces et irrésponsables et des quantités de problèmes. Les compagnies mettent en priorité les profits au dépend de la qualité, et les actionnaires avant les consommateurs. Les compagnies font des profits en coupant les coins ronds, en négligeant l'entretien et en haussant les tarifs.

La militante sociale Maude Barlow occupe un poste dans le Conseil des Canadiens, la plus importante organisation citoyenne qui se préoccupe de problèmes économiques et sociaux comme l'indépendance canadienne, les politiques progressives, la sécurité énergétique et le contrôle publique de l'eau propre. Dans un article publié en juillet 2007, elle démontre la militarisation et l'intégration de l'Amérique du Nord: des groupes secrets ont imaginés des ententes qui engagent les États-Unis, le Mexique et le Canada dans des obligations que les législateurs ne pourraient pas changer. Si ces ententes se réalisent, des coups d'état corporatifs militarisés se buteront contre la souveraineté de 3 nations, leurs citoyens et leurs gouvernements. Le but serait une Amérique du Nord contrôlée par les États-Unis sans barrières d'échanges et de capital. L'idée maître est l'accès illimité aux ressources canadiennes et mexicaines, surtout le pétrole et l'eau.

Les organisations comme le Conseil des Canadiens, le Projet Planète Bleue (fondé par Barlow, le Food & Water Watch et d'autres se battent pour garder l'eau comme un droit, éviter qu'elle tombe dans les mains des corporations, et arrêter les pays comme le Canada d'accepter qu'on exporte l'eau en vrac aux É.-U. tout en conservant assez d'eau pour les besoins locaux. Bien que le Canada est riche en eau, il doit conserver des quantités en surplus, car ses besoins sont croissants.

Le mouvement de justice globale demande un changement dans les lois internationales pour régler une fois pour toutes la question: qui contrôle l'eau? Ce doit être entendu que l'eau n'est pas un bien de commerce, mais plutôt un droit humain et un bien commun. Des lois doivent obliger toutes les nations de fournir assez d'eau potable, accessible et à prix abordable à ses citoyens comme un service publique. Le contrôle par les compagnies doit être évité.

L'avocat canadien John Carten tient un site web waterwarcrimes.com qui décrit un projet qui veut saisir l'eau du Canada organisé par des personnes influentes qui veulent faire des milliards en exportant l'eau. Les provinces les plus visées sont la Colombie-Britannique et le Québec. La tentation d'en faire des profits est très forte. On prévoit un contrôle de monopole: profiter du mouvement environnemental et les médias publics au Canada pour s'assurer que les faiseurs de lois dans les gouvernements banissent la compétition. On visait des petites compagnies, Sun Belt Water Inc. en Californie, et Snowcap Waters Ltd de la Colombie-Britannique et Aquasource Ltd de Vancouver. Environ 85% de l'eau irait à la grosse agriculture qui utilise déjà plus qu'elle devrait, ce qui causerait des pénuries croissantes pour les autres. On privatiserait une ressource publique, la gaspillerait et l'exploiterait à un coût beaucoup plus élevé que les gouvernements pourraient demander. Ce serait aussi voler l'eau canadienne, avec l'aide de politiciens corrompus, comme le font toutes les grosses affaires opèrent en Amérique du Nord et ailleurs où les gouvernements fonctionnent de la bonne vieille façon, en étant achetés et vendus grâce aux pots de vin.

Voilà une traduction superficielle et rapide d'un commentaire signé Stephen Lendman publié dans un quotidien local, le Baltimore Chronicle & Sentinel, ici: http://baltimorechronicle.com/2010/030910Lendman.shtml

Je serais rassurée, si ce n'était du fait que je crois que nos gouvernements - municipaux, provinciaux et fédéral - aussi sont corrompus, et laissent les lois et les règlements s'ajuster aux besoins des grandes corporations. Je n'ai qu'à penser aux implantations des porcheries industrielles, à la protection du territoire agricole, à l'assainissement de nos cours d'eau, à la protection de nos espèces menacées, à la protection des milieux naturels, etc...
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March 22d: World Water Day
The Business of Water: Privatizing An Essential Resource

The ecologist Vandana Shiva lists nine water democracy principles:
1- it's nature's gift;
2- it's essential to life;
3- "life is interconnected through water;"
4- it must be free "for sustenance needs;"
5- it's limited and exhaustible;
6- it must be conserved;
7- it's a commons;
8- "no one has a right to overuse, abuse, waste, pollute," or own it; it belongs to everyone; it can't be treated as a commodity; and
9- there's no substitute.

Corporate profiteers have other ideas and, since 1997, have met triennially at the World Water Forum (WWF) to discuss privatizing water globally in coordination with the World Water Council (WWC). It's dominated by two of the world's largest water companies, Suez and Veolia, as well as the World Bank, other financial interests, UN bodies, and powerful interest groups representing business and world nations.

WWC's agenda is profits through Public-Private Partnerships (PPPs) wanting to privatize global water resources, sell them to the highest bidder, promote destructive dam and water diversion projects, extort high prices, and make an element of life available only to those who can afford it. Their scheme involves controlling city/municipal/community distribution as well as stealing public water, bottling it, selling it at exorbitant prices, and claiming it's pure when, in fact, it's no safer than tap water.

The People's Water Forum (WWF) advocates for global water justice, calling it a "basic element of all life (and) a fundamental and inalienable human right." It rejects all forms of privatization, demanding water be "public, social, cooperative, participatory, equitable, and not for profit." It calls for "the democratic and sustainable management of ecosystems and the preservation of the water cycle through the protection and proper management of watersheds and environment." It says commodifying water harms the world's poor, and wants privatized utilities reclaimed for equitable public use.

Up to now, no shortages exist, but overuse, pollution, and waste will create them. Water is limited, exhaustible when poorly managed, and there's no substitute. Irrigation consumes the most because agribusiness uses ten times what comparable ecological farming needs. Much of what's available is lost through pollution, overuse, and waste. Conservation and keeping it out of corporate hands is vital to human health, well-being, and sustainability.

Cities belatedly learn that public control delivers better, cheaper, faster, more reliable service and happier customers. Food & Water Watch concluded that: Privatization is not a sustainable model or a way to rejuvenate community water systems. "From high costs and inefficiency to unaccountable and irresponsible operators, a deluge of problems has swamped communities that turned to the private sector. Corporations prioritize earnings over quality, and stockholders over consumers. They seek good returns by cutting corners, neglecting maintenance and hiking rates."

Privatization is the problem, not the solution to protect our valuable water resources and distribute them equitably to everyone at a reasonable cost. "Public money for public utilities is the best way....to ensure clean, safe and affordable water for generations to come." It also preserves higher paying jobs and the right of workers to organize. Irresponsible profiteers operate otherwise.

Social activist Maude Barlow chairs the Council of Canadians, Canada's largest citizens organization advocating for numerous economic and social issues, including Canadian independence, progressive policies, energy security, and publicly controlled clean water. In a July 2007 article titled, "The Militarization and Annexation of North America," this writer discussed one way - by integrating America, Canada and Mexico through the Security and Prosperity Partnership (SPP), or North American Union. Launched in March 2005, it's for greater US, Canadian and Mexican economic, political, social, and security integration with secretive working groups devising binding agreements legislatures can't change. If achieved, it will militarily enforce a corporate coup d'etat against the sovereignty of three nations, their people and legislative bodies, the idea being a US-controlled North America with no trade or capital flow barriers. Especially key will be America's unlimited access to Canadian and Mexican resources, mainly oil from both countries and Canadian water.

Organizations like the Council of Canadians, the Blue Planet Project (founded by Barlow), Food & Water Watch and others are fighting back to preserve water as a right, keep it out of corporate hands, and stop countries like Canada from agreeing to bulk exports to America when preserving enough for domestic needs is vital. Although Canada is water rich, it must conserve its surplus quantities, given its own growing needs. But plans are being made to divert them.

But as Maude Barlow wrote in her book "Blue Covenant: The Global Water Crisis and the Coming Battle for the Right to Water:" The "global justice movement is demanding a change in international law to settle once and for all the question of who controls water. It must be commonly understood that water is not a commercial good....but rather a human right and a public trust." Binding law is needed to codify it to obligate all nations "to deliver sufficient, safe, accessible and affordable water to their citizens as a public service." Corporate control must be prevented, and global water justice efforts must take the lead.

Canadian attorney John Carten runs the web site waterwarcrimes.com, covering the plan to highjack Canadian water, involving powerful insiders trying to make billions of dollars through bulk water exports, some entirely illegal. A feature article headlines: "The Politicians Plan to Steal Canada's Water Resource Wealth," explaines that Canada has abundant water, especially in Quebec in the East, and British Columbia (BC) in the West. The temptation to profiteer is overwhelming. The way chosen is by monopoly control, "the investors behind the bulk water export business hatch(ing) a bold and devious two step plan:
Obtain a source of abundant water for export from the British Columbia Government.
Use the environmental movement and the public media in Canada to (ensure that) policy makers in the Governments of Canada and British Columbia" ban competition.

Targeted was "the joint venture project of two small companies, one American, Sun Belt Water Inc. based in Santa Barbara, California, and one Canadian, Snowcap Waters Ltd. based in Fanny Bay, BC and the small Vancouver based company, Aquasource Ltd." About 85% of the water would go to agribusiness that already consumes more than its share, causing growing shortages for others. NAWAPA doesn't explain, but its scheme involves privatizing a public resource, using it wastefully, and exploiting it at a cost far more than what governments would charge. It also about stealing Alaskan and Canadian water, aided by corrupted politicians, the way giant businesses always operate in America, Canada and most elsewhere when governments go along the old fashioned way - bought and paid for through political bribes.

Excerpts from commentary written by Stephen Lendman, "The Business of Water: Privatizing An Essential Resource", published in the Baltimore Chronicle & Sentinel here: http://baltimorechronicle.com/2010/030910Lendman.shtml

This could reassure me but the feeling that our governments at all levels are also corrupted and write laws and policies to suit corporate needs. Like industrialized farming, the preservation of farmland, the clean-up of our rivers, the protection of endangered species, the preservation of natural spaces, etc...

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