Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, September 23, 2010

Déchêts radioactifs provenant des forages dans le schiste

Photo: idahogeology.org

Si on veut se donner une idée de la façon que le forage pour le gaz naturel va se faire au Québec, rien de mieux que de regarder ce qui s'y passe ailleurs au Canada, surtout quand les départements sont les mêmes! On sait que le "reflu", ou les eaux qui remontent lors des forages et des fracturations hydrauliques sont radioactives, on peut s'attendre à ce que les déversements, fuites et accidents peuvent arriver aussi au Québec. J'ai trouvé un exemple du comportement de la Commission canadienne de sûreté nucléaire.

Le 23 août 2006, au Nouveau Brunswick, un camion-citerne a renversé son chargement légèrement radioactif, des eaux usées venant d'un forage dans le schiste: http://www.cbc.ca/canada/new-brunswick/story/2006/10/02/nb-spill.html .

Le 3 octobre 2006, un article dans le quotidien local New Brunswick Telegraph-Journal fait un suivi de ce qu'on a fait avec les dégâts. Voici une traduction de l'article écrit par Khalid Malik:

Un porte-parole de la Commission canadienne de sûreté nucléaire dit qu'il n'y a pas d'inquiétudes pour la santé ou la sécurité à se faire quand il s'agit des déchêts légèrement radioactifs entreposés dans une fosse à ciel ouvert près de Penobsquis. Le matériel vient d'un site près de Sussex où Corridor Resources fait de l'exploration à la recherche de pétrole et de gaz. Aurele Gervais a dit dans une entrevue que le volume du matériel était d'environ 2,000 litres. "Le matériel a été disposé sans inquiétudes tant qu'à sa radioactivité" dit-il.

Norman Miller, le président de Corridor Resources dit que le "matériel à très basse radioactivité" est utilisé dans un sable qui détermine la forme et la grosseur des fractures existantes dans le sol et que les données sont utilisées pour établir le potentiel en gaz. "Il y avait une rupture dans la ligne de surface et le matériel s'est écoulé sur la surface (du sol)" dit-il. Il dit que le déversement a été nettoyé et transporté sur un site privé à environs 2 kilomètres de là où on a disposé du matériel dans une fosse à ciel ouvert. "On a pas besoin d'enterrer ce matériel au site temporaire" dit Miller, "Cela peut rester là indéfiniment, mais selon une entente (avec le propriétaire terrien), nous allons le récupérer d'ici la mise en activité du puits de gaz naturel d'ici février 2007."

Mais l'entente avec le propriétaire terrien de la fosse donne à la compagnie de Miller jusqu'au 15 septembre 2009 pour complètement enlever le mélange radioactif. Il dit que d'autres matériaux ont déjà été déversés dans ce site avant de recevoir des fluides de forages ou de la boue et d'autres déchêts.

Gervais dit que la commission a confirmé avec le titulaire de license que le matériel radioactif a été envoyé à une fosse pour y être enterré. "Les procédures de nettoyage de la région impactée ont été révisées par la CCSN et ont été approuvées" selon lui. Il dit que certaines personnes ont exprimé leurs inquiétudes au sujet de l'entreposage et un inspecteur de la CCSN sur le terrain va faire un suivi en inspectant les lieux le plus tôt que possible pour confirmer que le matériel a été entreposé correctement. Il ne pouvait pas donner une date approximative de la visite.

Ian McConnell, le directeur régional de Protechnics, une division de Core Laboratories du Canada, qui a été assigné par la commission de sécurité nucléaire pour faire le nettoyage au site Corridor dit que le matériel contient "d'extrêmement petites quantités de radiation". "Nous devons utiliser un instrument très sensible pour le détecter" dit McConnell.

En expliquant le procédé dans une entrevue, McConnelle dit que le matériel radioactif dans une éprouvette de la grosseur d'un ongle de pouce est mélangé avec 40 tonnes de sable. "Vous devez en manger 200 livres de matériel pour atteindre la limite acceptable d'une exposition interne radioactive, ou vous tenir à côté pendant 3 ans pour recevoir la même quantité de radiation" précise-t-il.

Donald Beyea, le directeur du programme de médecine nucléaire au Atlantic Regional Health Science Corporation ajoute que les bas niveaux de radiation ne sont pas nocives. Il dit que les hôpitaux utilisent la radiation pour diagnostiquer leurs patients. Les effets demeurent pour environ 6 heures après les procédures, ajoute-il.

Une résidente de la région, Beth Nixon dit qu'elle ne s'inquiète pas tellement de son exposition à la radioactivité maintenant qu'on lui a expliqué que le niveau est très faible. Mais elle s'inquiète encore de la substance gélatineuse qui est mélangée avec le sable. Çà sent comme du diesel ou de l'huile, dit-elle.

Mais McConnell dit que c'est tout simplement de l'eau à laquelle on a ajouté de la gelée pour l'épaissir.

Et Canada laisse le tritium de Gentilly II migrer vers le Saint-Laurent, tra-la-lère...
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"October 3, 2006
NB Telegraph-Journal
Radioactive material not a threat, say officials

Khalid Malik

A spokesman for the Canadian Nuclear Safety Commission says there are no health and safety concerns about the mildly radioactive material disposed off in an open pit near Penobsquis. The material came from a site near Sussex where Corridor Resources is doing exploration for oil and gas. Aurele Gervais said in an interview from Ottawa Monday the material measured about 2,000 litres. "The material can be disposed off without any radiological concerns," he said.

Norman Miller, president of Corridor Resources, said the "very low radioactive material" is used in a sand that determines the shape and size of existing fractures in the earth and that data is used to measure gas flow potential. "There was a rupture of the surface line and the material flowed out on the surface," he said in an interview from Halifax. He said it was cleaned up and taken to a private land site about two kilometres away where it has been placed in an open pit. "There is no need to bury the material at the temporary site," Miller said. "It can stay there indefinitely, but under an agreement (with the land owner) we are going to remove it by the time we come on stream with the gas by February 2007."

But the agreement with pit owner gives Miller's firm until Sept. 15, 2009, to completely remove the radioactive mixture. He said other material has been dumped at the site before including drilling fluid or mud and some other waste materials.

Gervais said the commission has confirmed with the licensee that the radioactive material was sent to a burial pit. "The clean-up procedures of the affected area were reviewed by the CNSC and deemed appropriate," he said. He said now that some people have expressed concern about the disposal, a CNSC field inspector will follow up with a visit to the area as soon as possible to confirm that the material was properly disposed of. He could not give an approximate date for the visit.

Ian McConnell, national manger for Protechnics, a division of Core Laboratories of Canada, that has been licensed by the nuclear safety commission to do the cleanup at the Corridor site, said the material has "extremely small amounts of radiation. "We have to use a very sensitive instrument to find it," said McConnell.

Explaining the process in an interview from Calgary, McConnell said radioactive material in a vial about the size of a thumb is mixed in with 40 tonnes of sand. "You have to eat 200 pounds of the material to reach internal (radiation exposure) limit or you have to stand beside it for three years to get the same level of exposure," he said.

Donald Beyea, manager of nuclear medicine program at the Atlantic Regional Health Science Corporation, also said low levels of radiation are not harmful. He said the hospital uses radiation for diagnostic purposes. Its affect stays for about six hours after the procedure, he said.

Area resident Beth Nixon said she is not that concerned about radiation exposure now that they have explained that its level is very low. But she is still concerned about "the jelly like substance" that is mixed in with the sand. It smells like diesel or oil, she added.

But MConnell says it is simply water, which has been thickened by adding a jelly."

Source: http://www.nben.ca/environews/media/mediaarchives/06/October/radioactive_e.htm

And it's only a bit of tritium from Gentilly II migrating underground towards the St.Lawrence river...

1 comment:

  1. Je partage votre combat et vos intérêts. J'ai aussi lancé un blogue où comme vous je dénonce la démagogie gouvernementale et industrielle lorsqu'il est question de projet qui nuisent à L'environnement. Vous êtes donc un blogue en vedette sur http;//reflechir-en-vert.blogspot.com

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