Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, February 26, 2011

Gaz de schiste - impacts sur les pêches



Pendant que les législateurs de la Virginie Occidentale préparent un projet de loi qui encadrerait les forages pour le gaz naturel dans le shale du Marcellus, une question devient de plus en plus claire: le procédé et ses liens avec l'eau. L'eau qui serait prélevée des cours d'eau; l'eau, une fois utilisée, pourrait être contaminée avec des chimiques et des métaux toxiques; l'eau, si jamais elle s'échappe, pourrait contaminer les mêmes cours d'eau d'où elle a été puisée.

"Je ne pense pas que le citoyen moyen de la Virginie Occidentale comprenne la quantité phénoménale d'eau requise pour faire ces puits" dit Frank Jernejcic, un biologiste de district pour la Division des Ressources naturelles de l'état (DNR). "Cela prend de 1 à 5 millions de gallons par puits. La plupart des camions-citernes peuvent contenir 4,5 gallons. Si un puits a besoin d'un million de gallons, le foreur aurait besoin de 220 camions pour transporter l'eau vers le site du puits. Si le puits a besoin de 5 millions de gallons, cela prendra environ 1,000 voyages de camions pour fair le travail."

L'eau est utilisée pour un procédé appelé fracturation hydraulique, ou fracking. Les foreurs ajoutent des produits chimiques à l'eau et la pompent dans le puits sous haute pression pour fracturer les couches profondes de roc et aide à libérer des volumes supplémentaires de gaz. Les compagnies forent déjà dans la formation Marcellus, et les plus grands volumes d'eau qu'elles utilisent sont pompées des cours d'eau situés près des têtes de puits. Beaucoup de ces cours d'eau sont assez petits.

Jernejcic et ses collègues croient que prélever trop d'eau, ou pomper durant les périodes de sécheresses, pourraient assécher certains ruisseaux à tel point que les poissons et la vie aquatique pourraient périr. "En ce moment, nous n'avons pas de lois qui règlementent les prélèvements d'eau des ruisseaux, et nous en avons grandement besoin." dit Jernejcic."La Division de la Protection de l'Environnement (DEP) possède un outil interactif de prélèvements d'eau sur son site Web qui donne des conseils aux foreurs quand un ruisseau est trop à sec pour y pomper de l'eau, mais c'est réellement que des suggestions sans dents."

Janet Clayton, une biologiste du DNR spécialisée en recherche sur les moules, dit que plusieurs colonies de moules ont été asséchées l'été passé dans des ruisseaux où il se faisait du pompage pour le Marcellus. "Nous ne pouvons être sûrs si le pompage était la cause, mais les compagnies prélevaient de l'eau de ces cours d'eau pendant une sécheresse." dit Clayton. "On ne peut pas assécher un cours d'eau et s'attendre à ce que la vie aquatique continue de survivre." Une espèce menacée de moules se trouve dans les bassins versants de la Little Kanawha River et le Middle Island Creek, deux régions où l'exploitation du gaz est intensive. Une deuxième espèce commune de ces cours d'eau est actuellement en observation et pourrait se retrouver également sur la liste des espèces menacées. "En théorie, si une compagnie pompe assez d'eau pour tuer l'une ou l'autre de ces moules pourraient être en infraction de la loi fédérale des espèces en danger." selon Clayton.

Les biologistes s'inquiètent également du fait que les quantités de sédiments qui se font brassés par des activités liées à l'exploitation gazière, comme la construction de routes d'accès, la circulation dans les ruisseaux et la construction des sites de forages. Les scientifiques des questions de pêches et les groupes de conservation sont préoccupés: le forage pour le gaz de schiste dans le Marcellus pourrait impacter les pêches, surtout dans les petits ruisseaux, surtout dans les bassins versants du Tygard et la Little Kanawha où il se fait beaucoup de forage en ce moment.

"Il y a des choses très graves qui se passent en ce moment" dit Jernejcic. "Le meilleur exemple est ce qui c'est passé dans le bassin de Fish Creek dans Wetzel County. L'une des compagnies a construit une route juste au bord du ruisseau appelé Blake Run. Ils ont buldozé une chute et on fait du remblayage. C'est une route maintenant. L'EPA fédéral enquête ce cas-là en ce moment."

De plus grandes rivières comme la Ohio et la Monongahela sembleraient plus propices environnementalement parlant pour des sites de prélèvements massifs d'eau, mais Jernejcic dit que ces bassins versants ont quelques points en leur défaveur. "Premièrement, il y a les coûts de transport." explique-t-il. "Cela prend beaucoup moins de carburant pour 200 camions qui font la navette entre un petit ruisseau que de les envoyer de 25 à 30 milles vers une grosse rivière." Et il y a les préoccupations sur les pertes potentielles d'eau qui pourraient alimenter les rivières navigables. Le Corps of Engineers des É.-U. s'est déjà prononcer contre les prélèvements d'eau des lacs Tygart et Stonewall Jackson."

Un autre problème associé aux pêches est les potentiel de pollution de l'eau causée par les renversements d'eaux de fracturation. De 20% à 50% de l'eau utilisée pour fracturer un puits revient à la surface. Les compagnies transportent cette eau par camion vers un site d'entreposage ou un centre de traitement, la pompent dans des petits réservoirs construits pour cela, ou la réinjectent creux dans la terre sous les nappes phréatiques connues.

Les lois proposées se portent surtout sur les questions de transport par camion. Larry Orr, un vice-président environnemental adjoint pour Trout Unlimited, région de Kanawha Valley, aimerait mieux que l'on s'attarde sur les quantités d'eau prélevées et dans la prévention de contamination des cours d'eau par les eaux usées de fracturation. "D'un point de vue d'un pêcheur, la quantité et la qualité de l'eau sont d'une importance primordiale" dit Orr, un ingénieur en chimie à la retraite. "Je suis préoccupé par la façon qu'ils gèrent toutes ces saumures. Je m'inquiète qu'ils veulent commencer à réinjecter tout çà sous terre sans les traiter au préalable. Ils disent que çà ne reviendra jamais à la surface. J'ai bien de la difficulté à croire cela."

Pendant que les législateurs sont pris avec tout çà, les compagnies construisent les infrastructures nécessaires pour fournir l'exploitation du Marcellus à encore plus grande échelle. "Certaines de ces compagnies creusent d'immenses étangs où ils pourront entreposer des millions de gallons d'eau." dit Jernejcic. "Ils construisent des pipelines pour sortir l'eau des rivières. Dans Wetzel County, il y a au moins une douzaine de ces étangs de creusés. Ils couvrent 5 acres et sont de 30 àm 40 pieds de creux.

"Et les compagnies continuent de demander des permis pour forer. Ces permis sont bons pour 2 ans, alors vous avez des comptables dans des bureaux corporatifs qui décident où le forage se fera en regardant où ils pourraient avoir X millions de gallons d'eau. J'ai rendu visite à l'un de ces sites de forage juché sur une pente d'une falaise à pic. J'ai demandé au patron pourquoi ils avaient choisi cet endroit, et il m'a dit que quelqu'un à Oklahoma City lui avait envoyé les coordonnées GPS."

"Çà se résume à dire que des gens en dehors de la Virginie Occidentale prennent des décisions sur ce qui se fera ici, et nous n'avons pas d'encadrement législatif cohérent en place. Nous en avons besoin. Nous avons besoin d'un point de référence pour que si quelqu'un fait une gaffe, les autorités pourront y voir."


Effect of Marcellus drilling on West Virginia fisheries could be profound

As West Virginia's lawmakers work on a bill that would regulate natural-gas drilling in the state's Marcellus Shale deposits, one point has become abundantly clear: The process revolves around water - water that would be pumped from creeks and rivers; water that, once used, would be polluted with chemicals and toxic metals; water that, if later allowed to escape, could contaminate the very streams and rivers it was drawn from.

"I don't think the average West Virginian understands the sheer amount of water required for these wells," said Frank Jernejcic, a district fisheries biologist for the state Division of natural Resources. "It takes 1 million to 5 million gallons per well. Most tanker trucks hold about 4,500 gallons. If a well needs a million gallons, the driller would need 220 trucks to transport the water to the well site. If the well needs 5 million gallons, it's going to take around 1,000 truckloads to do the job."

The water is used for a process called hydraulic fracturing, or "fracking." Drillers add chemicals to the water and pump it into the well under intense pressure, where it fractures deep-lying rock strata and frees up additional volumes of gas. Companies are already drilling in the Marcellus formation, and much of the water they're using is pumped from streams located near wellheads. Many of those streams are quite small.

Jernejcic and his colleagues believe too much pumping, or pumping during dry spells, could dewater some streams to a point where fish and other aquatic life would die. "We currently have no law regulating water withdrawal from streams, and we need one," Jernejcic said. "The [Division of Environmental Protection] has an 'interactive water withdrawal tool' on its website that recommends to drillers when a stream is too low to pump from, but it's really only a suggestion and it has no teeth."

Janet Clayton, a DNR biologist who specializes in mussel research, said several beds of mussels were left high and dry last summer on streams where Marcellus pumping was taking place. "We don't know definitively if pumping led to those mussel beds being stranded, but companies were removing water from those streams during a drought," Clayton said. "You can't dewater a stream and expect aquatic life to live." One endangered mussel species - the clubshell mussel - is known to exist in the Little Kanawha River and Middle Island Creek watersheds, both Marcellus-drilling hotspots. A second species common to those streams, the snuffbox mussel, is currently under consideration for endangered status. "Theoretically, a company withdrew enough water from those streams to kill a snuffbox or a clubshell, the company would be in violation of the federal Endangered Species Act," Clayton said.

Biologists also worry about the amount of sediment being stirred up by Marcellus-related activity by road building, stream crossings and well-site development. Fisheries scientists and conservation groups worry that gas drilling in the Marcellus Shale might affect fishing, particularly in small streams and more particularly in the Tygart and Little Kanawha river watersheds, the current hotbeds of Marcellus activity.

"Some of the stuff that's going on is pretty bad," Jernejcic said. "The big, bad example is in the Fish Creek drainage of Wetzel County. One of the companies built a road right up the streambed of a little stream named Blake Run. They bulldozed a waterfall and filled it in. It's a road now. The [federal] EPA is investigating that one."

Large rivers such as the Ohio and Monongahela would appear to be environmentally friendlier water-withdrawal sites, but Jernejcic said those watersheds have a couple of strikes against them. "First there are the transportation costs," he explained. "It takes a lot less fuel to move 200 trucks a few miles from a little headwater stream than it would take to move them 25 or 30 miles from a major river. "And then there concerns about the potential loss of water that could be used to supplement river flows for navigation. The [U.S. Army] Corps of Engineers has already expressed misgivings about having water taken from Tygart and Stonewall Jackson lakes."

Yet another fisheries-related concern is the potential for water pollution caused by escaped frack water. Twenty to 50 percent of the water used to frack a well returns to the surface. Companies can truck that water to storage or treatment facilities, pump it to small reservoirs built for that purpose, or re-inject it into the earth deep below existing water tables.

The legislation under consideration largely deals with issues related to truck transportation. Larry Orr, acting environmental vice-president for the Kanawha Valley Chapter of Trout Unlimited, would rather see it focus on the amount of water being withdrawn and with preventing frack water from poisoning streams. "From a fisherman's point of view, water quantity and quality have to be the main concerns," said Orr, a retired chemical engineer. "My concern is how they handle all that [frack water] brine. My concern is that they want to start injecting it underground without treatment. They say it isn't ever going to [resurface]. I have a problem believing that."

Even as the legislative wrangling takes place, companies are building the infrastructure needed to support Marcellus drilling on an even larger scale. "Some of the companies are building big pits where they can store millions of gallons of water," Jernejcic said. "They're building pipelines so they can pump the water up from the rivers. In Wetzel County, there must be dozens of those pits. They're up to 5 acres in size, and 30 to 40 feet deep.Photo: Google Earth

"And the companies are continuing to apply for drilling permits. Those permits are good for two years, so you have accountants in corporate offices deciding where to drill based on where they can get X million gallons of water. I visited one well site perched way up on the side of a steep slope. I asked the boss why they chose that spot, and he told me someone in Oklahoma City had sent him the [GPS] coordinates.

"The bottom line is that people outside West Virginia are making decisions about what is going to be done here, and we don't have a coherent regulatory apparatus in place. We need one. We need a bottom line so if someone messes up, [state officials] can give them a proper kick in the ass."

Excerpts from article written by John McCoy published in The Charleston Gazette here: http://wvgazette.com/Outdoors/201102192178

No comments:

Post a Comment