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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, November 21, 2011

Agriculture pollue, et pas seulement l'eau

Légende: Si on ajoute le déboisement aux émissions de l'agriculture, celle-ci est la plus importante source de GES générés par l'humanité. Image tirée de Nature

Quand je pense agriculture et pollution, je pense surtout à l'eau. Mais j'ai vu dernièrement le nuage noir qui sortait des tuyaux d'échappement d'une moissonneuse-batteuse qui récoltait le maïs-grain dans un champs de la Montérégie, et j'ai compris que l'air en souffre également, et pas seulement de l'odeur du purin!

Tant qu'aux changements climatiques, la pollution m'inquiète bien davantage. Mais si notre société s'attaque sérieusement aux problèmes de pollution, les émissions de GES en seront automatiquement diminuées. D'une pierre, deux coups, si nous nous y mettons!

C'est pourquoi un article qui parle de la réunion des scientifiques spécialisés en changements climatiques qui se déroule en Afrique du Sud ce mois-ci m'a particulièrement interpellé. Voici une traduction libre:

Le sommet demande qu'on nettoie l'agriculture

Les plus grands scientifiques disent que l'agriculture est mauvais joueur durant les négociations autour des changements climatiques.

Les délégués qui se rencontrent en novembre à Durban, en Afrique du Sud pour évaluer le progrès mondial de la lutte contre les changements climatiques doivent aller au-delà des cheminées d'usines et des émissions de voitures et se pencher sur une source souvent oubliée des émissions: l'agriculture.

Voilà le message lancé par un groupe international de scientifiques éminents en agriculture et en changements climatiques dans un rapport publié le 16 novembre 2011. Ils disent que l'agriculture est le plus important émetteur de pollution de GES de la planète à cause de la déforestation (ce qui est bien vrai en Montérégie!), de la culture du riz et des élevages. Les émissions incluent le protoxyde d'azote venant des engrais et le méthane des élevages, ainsi que le dioxyde de carbone. Vu que la demande globale en nourriture est prévue de doubler d'ici 2050, les émissions de source agricole augmenteront à moins que l'agriculture ne devienne beaucoup plus efficace. L'agriculture est le domaine négligé durant les négociations sur les stratégies à adopter afin de mitiger les changements climatiques, dit John Beddington, le consultant scientifique en chef de la Grande Bretagne et président de la Commission sur l'agriculture durable et les changements climatiques (lien: http://ccafs.cgiar.org/commission ), un projet du Consultative Group on International Agriculture Research dont les bureaux sont à Washington DC. Le rapport a été déposé par la CSACC (Commission on Sustainable Agriculture and Climate Change).

La conférence des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (lien: http://unfccc.int/portal_francophone/items/3072.php ) qui organise la rencontre à Durban n'a pas adopté de mesures spécifiques pour se pencher sur les émissions de GES générées par les activités agricoles. Les scientifiques recommandent the les membres de la conférence établissent un programme afin de développer une stratégie globale pour une agriculture durable, et argumentent que le problème mérite une plus grande part de financement du programme de mitigation international contre les changements climatiques.

"Tout le monde espère que la conférence sera d'accord pour établir un programme de travail agricole à Durban. Si cela ne se réalise pas, nous seront en bien plus mauvaise posture." dit Tim Benton, un chercheur en agriculture durable à l'université de Leeds, en Grande-Bretagne.

Tekalign Mamo, un des auteurs du rapport et le ministre de l'agriculture et du développement rural de l'Éthiopie, a dit à la revue Nature que les décideurs à Durban devraient prendre des exemples de bonnes pratiques agricoles et reproduire leurs succès mondialement. Un programme qui a du succès en Éthiopie, par exemple, a reçu du financement et de la nourriture pour des familles dans la pauvreté en échange de main d'oeuvre dans des projets dédiés à améliorer la qualité des sols, des sources d'eau douce et des infrastructures.

Le rapport fait aussi les louanges d'un projet en Australie, "Carbon Farming Initiative", la première mesure législative nationale au monde qui vise à réduire les émissions de carbone générées par l'agriculture et la foresterie depuis le mois d'août. La loi permet aux fermiers et aux investisseurs de générer et échanger des crédits du carbone des projets agricoles et forestiers, et pourrait servir de modèle pour des projets semblables dans d'autres pays.

Réduire le gaspillage est un objectif important: un tiers de la nourriture produite pour consommation humaine est perdue à cause d'une production inefficace, des problèmes durant l'entreposage ou le transport, selon le rapport.

Benton croit que l'importance intellectuelle des auteurs du rapport aidera à influencer les législateurs. En plus de Beddington et Mamo, sont aussi parmis les auteurs Carlos Nobre, un scientifique en climat de l'institut national en recherche spatiale du Brésil à Sao Paulo, et Marion Guillou, président de l'Institut National de la Recherche Agronomique à Paris.

Camilla Toulmin, directrice du International Institute for the Environement and Development à Londres, espère que Benton a raison. Mais elle s'inquiète que les échanges à Durban n'auront pas beaucoup de suites pour passer à l'action, parce que les gouvernements sont distraits par les crises économiques.
Photo: bitquill.net

"Summit urged to clean up farming

Leading scientists say that agriculture is a 'poor relation' in global-warming negotiations.

Delegates meeting this month (November 2011) in Durban, South Africa, to assess international progress on tackling climate change need to look beyond smoke stacks and car exhausts to a neglected source of emissions — agriculture.

That's the message from an international group of leading agricultural and climate scientists in a report published on 16 November. They say that agriculture is the “single largest contributor to greenhouse-gas pollution on the planet”, through routes such as deforestation, rice growing and animal husbandry (see 'Farming footprint'). Emissions include nitrous oxide from fertilizer and methane from livestock, as well as carbon dioxide. With global food demand projected to double by 2050, agriculture's emissions will grow — unless farming can become dramatically more efficient. Agriculture is a “poor relation” in negotiations on strategies to mitigate climate change, says John Beddington, Britain's chief scientific adviser and chair of the Commission on Sustainable Agriculture and Climate Change, an initiative of the Consultative Group on International Agricultural Research in Washington DC, which produced the report.

The United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC), sponsor of the Durban meeting, has no specific provisions for addressing agricultural greenhouse-gas emissions. The scientists recommend that parties to the UNFCCC establish a programme to develop a global sustainable agriculture strategy, and argue that the problem deserves a larger share of international climate-change mitigation funding.

“Everyone is hoping that UNFCCC will agree to establish the agricultural work programme in Durban. If it doesn't happen we will be in a much worse position,” says Tim Benton, a sustainable-agriculture researcher at the University of Leeds, UK.

One author of the report, Tekalign Mamo, Ethiopia's minister of state for agriculture and rural development, told Nature that policy-makers at Durban should take examples of good agricultural practice and replicate their success internationally. A successful programme in Ethiopia, for example, has given cash and food to poor households in exchange for labour on projects to improve soil quality, water supplies and infrastructure.

The report also praises Australia's Carbon Farming Initiative — the world's first national legislation aimed at reducing carbon emissions from farming and forestry, which was enacted in August. The law allows farmers and investors to generate and trade carbon credits from farming and forestry projects, and could serve as a model for similar projects in other countries.

Reducing waste is a key goal: one-third of the food produced for human consumption is lost to inefficiencies in production, storage and transport, the report says.

Benton believes that the “intellectual weight” of the report's authors will help it to influence policy-makers. As well as Beddington and Mamo, they include Carlos Nobre, a climate scientist at Brazil's National Institute for Space Research in São Paulo, and Marion Guillou, president of the French National Institute for Agriculture in Paris.

Camilla Toulmin, director of the International Institute for the Environment and Development in London, hopes Benton is right. But she worries that the prospects for decisive action at Durban are poor, because governments are “distracted by the economic crisis”."

Excerpts from article written by Natasha Gilbert published in Nature here: http://www.nature.com/news/summit-urged-to-clean-up-farming-1.9376


Photo: Animals

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