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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, November 30, 2011

Herbicide agricole et santé des femmes ne font pas bon ménage


Une nouvelle étude scientifique vient confirmer (encore) nos pires craintes: à vouloir épandre des pesticides, on nuit à notre propre santé, et même notre capacité de se reproduire!

Voici une traduction libre d'un sommaire d'une toute nouvelle étude scientifique qui confirme que nos nouvelles méthodes pour "nourrir le monde" empoisonnent le monde, plutôt!

L'atrazine dans l'eau est lié aux cycles menstruels irréguliers et aux taux trop faibles d'hormones.

Les femmes qui boivent de l'eau contaminée avec des concentrations faibles de l'herbicide atrazine ont plus de chance de souffrir de cycles menstruels irréguliers et de niveaux trop faibles d’œstrogènes. C'est la conclusion d'une nouvelle étude scientifique. L'herbicide le plus épandu aux États-Unis, l'atrazine, est souvent détecté dans les eaux de surface et souterraines, surtout dans les régions agricoles du Midwest américain. La toute nouvelle étude compare les femmes habitant dans des communautés agricoles de l'Illinois avec des femmes habitant dans l'état du Vermont, et ajoute aux preuves scientifiques déjà disponibles qu'il y a des liens entre l'atrazine et des problèmes hormonaux.

Les femmes qui boivent de l'eau contaminée avec des concentrations faibles de l'herbicide atrazine sont plus sujettes d'avoir des cycles menstruels irréguliers et des niveaux d'oestrogènes faibles, ont conlu des scientifiques dans une toute nouvelle étude.

Environ 75% de tous les champs de maïs aux États-Unis sont traités avec de l'atrazine à tous les ans. La toute nouvelle étude qui compare des femmes de l'Illinois avec des femmes du Vermont vient s'ajouter à toute la documentation qui a trouvé des liens entre l'atrazine et les problèmes hormonaux. Les femmes des communautés agricoles de l'Illinois avaient 5 fois plus de chance de se plaindre de menstruations irrégulières que les femmes du Vermont, et avaient 6 fois plus de chance de ne pas avoir de menstruations pendant plus de 6 semaines. De plus, les femme de l'Illinois ont des concentrations d'oestrogène plus faibles pendant une période importante de leur cycle menstruel.

La concentration d'atrazine dans l'eau du robinet des communautés de l'Illinois sont le double de l'eau dans les communautés du Vermont. Néanmoins, l'eau dans les 2 états sont bien en-dessous des normes fédérales pour l'eau potable qui sont actuellement en vigueur aux États-Unis et mises en application par l'EPA (Environmental Protection Agency).

Environ 75% de tous les champs de maïs aux É.-U. sont traités avec de l'atrazine à tous les ans. L'herbicide est parfois épandu sur les pelouses et les terrains de golf pour tuer les mauvaises herbes. La quantité d'eau consommée semble aussi être un facteur: les femmes qui disent boire plus de 2 tasses d'eau de robinet de l'Illlinois par jour disent souffrir davantage de cycles menstruels irréguliers.

Depuis quelques années, certains tests sur des animaux de laboratoire ont fait des liens entre l'herbicide et les problèmes de fertilité, dont des niveaux hormonaux changeants, une puberté retardée et des "pregnancy loss" (avortements spontanés?).

Lori Cragin, l'une des auteur de l'étude et épidémiologiste à l'université du Colorado lors de l'étude, dit que ce nouveau rapport confirme les autres études faites avec des animaux, ainsi qu'avec le peu de recherche en impacts sur la santé humaine. En 2009, une étude avait fait des liens entre l'atrazine dans l'eau potable avec les nouveaux-nés de l'Indiana de faible poids. Et dans une étude sur 3,000 femmes de l'étude Agricultural Health Study, celles qui disaient utiliser l'atrazine et d'autres pesticides avaient des risques plus élevés d'avoir des cycles menstruels interrompus et des saignements entre leurs menstruations. L'étude Agricultural Health Study est un projet national commandité par les National Institutes of Health.

Le fabriquant de l'atrazine dit qu'un facteur inconnu, et non pas l'atrazine, pourrait avoir causé les cycles menstruels irréguliers. "Plusieurs choses peuvent provoquer des changements dans le cycle menstruel d'une femme - le stress, l'exercice, la diète, par exemple." dit Tim Pastoor, le scientifique en chef de Syngenta, la compagnie suisse qui fabrique l'atrazine. Pastoor ajoute que les études de la compagnie sur les souris n'ont pas trouvé d'effets sur le système de reproduction, même à des concentrations bien plus élevées que celles trouvées dans l'eau potable de la nouvelle étude.

Les chercheurs n'ont pas testé l'eau pour d'autres contaminants. "C'est possible que la différence que nous avons trouvé est dûe à l'exposition au pesticide en général, ou un autre chimique qu'on a pas mesuré dans l'eau potable." dit Cragin qui est maintenant une épidémiologiste au département de la santé publique du Vermont. Cragin et son équipe on colligé des questionnaires remplis par 102 femmes pré-ménopausées des municipalités agricoles de Mount Olive et Gillespie en Illinois, et dans les municipalités de Waterbury et Fair Haven au Vermont où l'atrazine n'est pas utilisé. Les auteurs disent qu'ils ont pris en ligne de compte les facteurs comme le style de vie, les activités physiques, le poids et l'alimentation, et n'ont pas trouvé de différences importantes entre les 2 groupes de femmes. Le rapport a été publié dans le journal scientifique Environmental Research au début de novembre et s'est penché sur l'eau municipale testée entre juillet et septembre en 2005. Cragin a été surprise de constater un effet important chez les femmes dont l'eau contenait des concentrations d'atrazine bien en-dessous la norme acceptable de l'EPA qui est de 3 parties par milliard. Dans l'eau de l'Illinois, la concentration moyenne d'atrazine se situait à 0,7 parties par milliard, plusieurs fois moindre que les moyennes enregistrées durant les étés précédents et subséquents. Cragin dit que les conditions de sécheresse de 2005 auraient ralenti le ruissellement venant des champs agricoles. Les chercheurs ne se sont pas penché sur la question à savoir si les changements menstruels et hormonaux ont réduit la capacité des femmes à tomber enceintes. Toutefois, les niveaux d'oestrogène et les caractéristiques des cycles menstruels sont reconnus pour impacter la fertilité.

"Ces types de changements dans les concentrations d'hormones et des fonctions des ovaires pourraient potentiellement mener à des problèmes de fertilité." dit Emily Barrett, une scientifique en santé de reproduction à l'université de Rochester dans l'état de New York. Les changements hormonaux ont aussi été liés avec de plus haut risques de certaines maladies comme l'ostéoporose, le diabète, les maladies cardiaques et certains cancers. Bien que les scientifiques ne sont pas certains sur le mécanisme qui fait que l'atrazine peut déranger les niveaux hormonaux, certaines études proposent que le chimique pourrait bloquer la production de l'oestrogène dans le corps.

Le petit nombre de femmes dans l'étude pourrait augmenter la possibilité que les différences entre les 2 communautés sont accidentelles. Toutefois, "trouver un si grand nombre d'irrégularités de reproduction dans un si petit groupe de personnes suggère qu'il y a définitivement anguille sous roche." dit Laura Vandenberg, une scientifique en reproduction à Tufts University.

Enregistré comme un herbicide pour la première fois en 1958, l'atrazine est employé surtout pour éliminer les "mauvaises" herbes sur les terres cultivées pour le maïs et le sorgho, mais est aussi épandu sur les pelouses et les terrains de golf. En 2003, l'EPA a refait son évaluation de la sécurité de l'atrazine et a déterminé que les normes courantes de tolérance de 3 parties par milliard sont suffisantes pour protéger des effets hormonaux de l'atrazine. À ce moment-là, l'EPA avait mandaté Syngenta pour commencer à faire du monitorage d'environ 100 systèmes d'aqueducs des É.-U. sur la concentration du chimique dans l'eau potable. Des groupes environnementaux avaient critiqué cette décision parce qu'ils disaient que cela donnait à la compagnie chimique le droit de se surveiller elle-même.

Depuis 2003, plus de 150 nouvelles études scientifiques ont soulevé des préoccupations sur les effets potentiels de l'atrazine sur la santé et ont été publiées. L'Union Européenne a depuis interdit l'atrazine à cause de préoccupations sécuritaires.

Des études sur les grenouilles avancent que l'atrazine, même à de faibles concentrations, peut affecter le développement du système de reproduction des mâles en réduisant leur fertilité et dans certains cas, est la cause de grenouilles hermaphrodites. "Chez les grenouilles, l'atrazine dérange l'équilibre entre ce qui est nécessaire pour le développement et le fonctionnement d'un mâle ou d'une femelle." dit Tyrone Hayes, un scientifique de l'université de la Californie à Berkeley, qui étudie les effets des pesticides sur le système reproducteur des grenouilles.

En 2009, l'EPA a ordonné une autre étude à la lumière de ces nouvelles études. L'agence attend les résultats d'une évaluation d'un comité scientifique de travail en ce moment. Entre-temps, l'usage de l'herbicide continue d'augmenter. Seulement dans la première moitié de l'an 2011, Syngenta a rapporté avoir augmenté ses ventes considérablement, et l'atrazine y est pour beaucoup. Certains groupes environnementaux et des scientifiques sont frustrés de voir la lenteur des procédés législatifs mis en place pour évaluer la sécurité du chimique. "Nous ne pouvons pas continuer de permettre l'usage d'un chimique tout en constatant des effets nuisibles sur des animaux et les gens." dit Vandenberg.
Photo: Tourisme Canada

"Atrazine in water tied to menstrual irregularities, low hormones

Women who drink water contaminated with low levels of the weed-killer atrazine may be more likely to have irregular menstrual cycles and low estrogen levels, scientists concluded in a new study. The most widely used herbicide in the United States, atrazine is frequently detected in surface and ground water, particularly in agricultural areas of the Midwest. The newest research, which compared women in Illinois farm towns to women in Vermont, adds to the growing scientific evidence linking atrazine to altered hormones.

Women who drink water contaminated with low levels of the weed-killer atrazine may be more likely to have irregular menstrual cycles and low estrogen levels, scientists concluded in a new study.

The most widely used herbicide in the United States, atrazine is frequently detected in surface and ground water, particularly in agricultural areas of the Midwest. Approximately 75 percent of all U.S. cornfields are treated with atrazine each year. The newest research, which compared women in Illinois to women in Vermont, adds to the growing scientific evidence linking atrazine to altered hormones. The women from Illinois farm towns were nearly five times more likely to report irregular periods than the Vermont women, and more than six times as likely to go more than six weeks between periods. In addition, the Illinois women had significantly lower levels of estrogen during an important part of the menstrual cycle.

Tap water in the Illinois communities had double the concentration of atrazine in the Vermont communities’ water. Nevertheless, the water in both states was far below the federal drinking water standard currently enforced by the U.S. Environmental Protection Agency.

Approximately 75 percent of all U.S. cornfields are treated with atrazine each year. It also is sometimes used on lawns and golf courses to kill weeds.The amount of water consumed also seemed to make a difference: Women who said they drank more than two cups of Illinois tap water daily reported an even greater occurrence of irregular periods.

In recent years, some tests on lab animals have linked the herbicide to fertility issues, including altered hormone levels, delayed puberty and pregnancy loss.

Co-author Lori Cragin, an epidemiologist with Colorado State University at the time of the study, said the new findings fit with the results of the animal studies, as well as with some limited research that reported human effects. In 2009, a study tied atrazine in drinking water to low birth weight in Indiana newborns. And in a study of more than 3,000 women enrolled in the Agricultural Health Study, those who described using atrazine and other pesticides had an increased risk of missed periods and bleeding between periods. The Agricultural Health Study is a nationwide project sponsored by the National Institutes of Health.

The manufacturer of atrazine says some unknown factor – not atrazine – might have caused the menstrual irregularities. “Many things can cause changes to a woman’s menstrual cycle – stress, exercise, diet,” said Tim Pastoor, principle scientist for Syngenta, the Switzerland-based company that makes atrazine. Pastoor noted that the company’s mice studies have not found reproductive effects, even at atrazine levels far greater than those found in the drinking water in the new study.

The researchers did not test the water for other contaminants. “It is possible that the difference we found is due to pesticide exposure in general or another, unmeasured chemical in the drinking water,” said Cragin, who now is an epidemiologist at the Vermont Department of Public Health. Cragin and her team, which included researchers from Colorado State University, Emory University and the Centers for Disease Control and Prevention, collected questionnaires from 102 premenopausal women in the Illinois farm towns of Mount Olive and Gillespie, and in the Vermont towns of Waterbury and Fair Haven, where atrazine is not used. The authors said they considered lifestyle factors, such as physical activity, weight and foods, and found no significant differences between the two groups of women. The findings, which were published in the journal Environmental Research earlier this month, were based on municipal tap water tested between July and September of 2005.
Cragin was surprised to see a significant effect in the women whose water contained atrazine levels far below the EPA’s standard of 3 parts per billion. The research team was surprised to see a significant effect in the women whose water contained atrazine levels far below the EPA’s standard of 3 parts per billion.In Illinois water, the average concentration of atrazine was 0.7 parts per billion, several times lower than the averages recorded in previous and subsequent summers. Cragin said drought conditions in 2005 would have slowed runoff from farm fields. The researchers did not examine whether the menstrual and hormonal changes reduced the women’s ability to become pregnant. However, estrogen levels and menstrual cycle characteristics are known to affect fertility.

“These types of changes to hormone concentration and ovarian function could potentially lead to problems with fertility,” said Emily Barrett, a reproductive health scientist at the University of Rochester in New York. Hormonal changes also have been associated with greater risk of certain diseases such as osteoporosis, diabetes, heart disease and some cancers. Though scientists are not sure how atrazine would disrupt hormone levels, some studies suggest that the chemical may block the production of estrogen in the body.

Hormonal changes have been associated with greater risk of certain diseases such as osteoporosis, diabetes, heart disease and some cancers.The small number of women involved in the study could increase the possibility that the differences between the two communities are due to chance. However, “to find a profoundly higher incidence of reproductive irregularities in such a small group of people suggests that something is definitely going on here,” said Laura Vandenberg, a reproductive scientist at Tufts University.

First registered as an herbicide in 1958, atrazine is used primarily to eliminate weeds on land where crops including corn and sorghum grow, but it is sometimes used on lawns and golf courses too. In 2003, the EPA reevaluated the safety of atrazine and determined that the current safety standard of 3 parts per billion is sufficient to protect against hormonal effects of atrazine. At the time, the EPA mandated Syngenta to begin monitoring roughly 100 community water systems nationwide for levels of the chemical in drinking water. Environmental groups criticized the decision because they said it allowed the chemical company to oversee itself.

Since 2003, more than 150 new studies raising concerns about the potential health effects of atrazine have been published. The European Union has since banned it due to safety concerns.

Studies in frogs suggest that atrazine, even at low levels, may affect development of the male reproductive system, decreasing fertility and in some cases leading to hermaphroditic frogs. “In frogs, atrazine disrupts the balance between what it means to develop and function as a male or a female,” said Tyrone Hayes, a scientist from the University of California, Berkeley who studies the reproductive effects of pesticides in frogs.

In 2009, the EPA ordered another review in light of new studies. The agency is currently awaiting the results of an evaluation by a scientific advisory panel. In the meantime, use of the herbicide continues to rise. In the first half of 2011 alone, Syngenta reported double-digit growth in sales, with atrazine as a high performer. Some environmental groups and scientists are frustrated with the pace of the regulatory process when it comes to evaluating chemical safety. “We can’t continue to allow the use of this chemical when we are seeing adverse effects on animals and people,” said Vandenberg."

Excerpts of article written by Lindsey Konkel for Environmental Health News published here:
http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2011/2011-1123atrazine-tied-to-menstrual-irregularities


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