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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, January 25, 2012

Gaz de schiste - un expert doute de la capacité de traiter des usines municipales

Photo: TXsharon

"Traitement des eaux de fracturation du gaz de schiste - Les usines d'épuration ne suffisent pas, estime un expert

Une expertise commandée par le Vérificateur général du Québec conclut que nos usines d'épuration municipales «ne sont pas conçues» pour traiter les eaux de fracturation de l'industrie des gaz de schiste, révèle ce rapport produit en février dernier, dont Le Devoir a obtenu copie.

Au ministère de l'Environnement du Québec, qui a autorisé quelques villes à traiter des eaux de fracturation, notamment Trois-Rivières et Huntingdon, on soutenait pourtant hier que cette pratique est sécuritaire.

Les eaux de fracturation brisent sous pression les schistes afin de créer des chemins au méthane et de le diriger vers la surface. C'est à un expert en toxicologie environnementale de l'Université de Sherbrooke, Raymond Van Coillie, que le Vérificateur général du Québec a commandé un avis «sur la capacité des usines de traitement des eaux de prendre en charge ces substances et de les éliminer lors du traitement». Dans son rapport, M. Van Coillie rappelle que 11 usines d'épuration respectaient les cinq exigences posées par les Affaires municipales. Les usines en question, note l'expert, doivent notamment n'avoir fait l'objet d'aucune surcharge hydraulique ou organique en 2009 et limiter l'apport quotidien en eaux de fracturation à un maximum de 1 % du débit de conception de la station d'épuration. Mais, précise-t-il, ces usines sont conçues pour travailler avec des «charges surtout organiques» afin d'y réduire la demande biologique en oxygène (DBO5), les matières en suspension et les coliformes fécaux.

«On peut par exemple, écrit-il, s'interroger sur les effets des métaux, des éléments radioactifs et de plusieurs substances organiques très réactives de ce cocktail sur les micro-organismes de biodégradation des systèmes d'épuration des eaux municipales. Une inhibition au moins partielle de ces micro-organismes aura probablement lieu, ce qui affecterait le rendement de ces systèmes d'épuration.» «Il serait plus approprié, poursuit cet expert, de concevoir des traitements spécifiques pour les rejets de l'industrie du gaz de shale/schiste, comme les minières, les papetières et les pétrolières l'ont fait pour leurs effluents respectifs en investissant et en aménageant des systèmes de traitement adéquat.» Ainsi, précise-t-il, l'industrie devrait «adopter des procédés particuliers tels qu'une précipitation des métaux et (ou) leur captation par chélation chimique, une suroxycation, une adsorption de contaminants sur du charbon actif et éventuellement une épuration anaérobie avant les traitements plus conventionnels.» Ce qui coûterait plus cher.

M. Van Collie a passé en revue les produits chimiques «utilisés» pour la fracturation hydraulique pour constater que, parmi les 56 principaux, 14 % sont réputés «toxiques» au sens de la Loi canadienne de protection de l'environnement (LCPE) et que 25 % de ces produits sont «cancérogènes». Quant aux 48 produits de fracturation récupérés via le reflux vers la surface du méthane, 27 % sont reconnus comme toxiques et 19 %, comme cancérogènes. Dans ce contexte, la volonté des ministères québécois d'autoriser les usines municipales pour traiter ces eaux de fracturation «paraît peu appropriée, conclut l'expert, même pour un faible transfert (de 1 % seulement) car les stations d'épuration municipale ne sont pas conçues pour les substances des eaux usées de l'industrie et peuvent être affectées par ces dernières».

Pratique sécuritaire

Pour Pierre Paquin, directeur régional de la Montérégie et de l'Estrie au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), il n'y a plus d'eaux de fracturation entreposées en sol québécois depuis quelques semaines et le peu qu'il y avait a été traité, à son avis, sécuritairement dans les usines d'épuration municipales autorisées.
Celles de Talisman ont été traitées à Drummondville puis à Trois-Rivières, un contrat de 192 000 $. Quant aux eaux de fracturation de Cambrian, elles ont été traitées à Huntingdon.

Pierre Paquin précise que le ministère a exigé que ces eaux de fracturation affichent des concentrations compatibles avec les traitements municipaux. Un test a été fait à Trois-Rivières, dit-il, qui a démontré que la ligne de traitement utilisée pour les eaux de fracturation présentait les mêmes caractéristiques de rejet qu'une autre ligne qui traitait des effluents conventionnels.

Pour un expert en traitement des eaux du ministère des Affaires municipales, qui tient à son anonymat, «quand on n'utilise pas de traitement spécialisé, comme dans une usine municipale, on rejette en définitive au cours d'eau des molécules toxiques que le système ne peut pas capter, sauf accidentellement. Ce n'est pas parce que c'est très dilué à la sortie et peu détectable qu'il n'y a pas d'accumulation dans l'environnement, donc de pollution». "

Article écrit par Louis-Gilles Francoeur publié dans Le Devoir ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/340662/traitement-des-eaux-de-fracturation-du-gaz-de-schiste-les-usines-d-epuration-ne-suffisent-pas-estime-un-expert


Photo: Keith Srakocic - AP

Un-authorized translation of a newspaper article written by Louis-Gilles Francoeur in the newspaper Le Devoir.

The treatment of shale gas fracking wastewater - municipal treatment plants can't do the job, says an expert.

A study ordered by Quebec's Auditor General concludes that our municipal wastewater treatment plants "are not designed" to treat shale gas industry's fracking wastewater, says this report that came out in February and of which Le Devoir got a copy.

At the Environment ministry of Quebec, which authorized a few towns to treat fracking wastewater like Three Rivers and Huntingdon, they kept on saying that this practice is safe.

Fracking wastewater opens up the shale by sheer pressure in order to make pathways for the methane to flow and go to the surface. Raymond Van Coillie, an expert in environmental toxicology of the University of Sherbrooke, was asked by Quebec's Auditor General to give his opinion on "the capacity of wastewater treatment plants to take charge of these substances and eliminate them during the treatment process." In his report, Mr Van Coillie reminds us that 11 treatment plants met the 5 conditions put down by Municipal Affairs. These plants, says the expert, must not have been found in any surplus of hydraulics or organics in 2009, among other things, and limit their intake of fracking water to a maximum of 1% of their planned flow. But, he adds, these plants are designed to work "especially with organics" in order to reduce the biological demand in oxygen (DBO5), suspended matter and fecal coliforms.

"We can question ourselves, for example, on the effects of metals, radioactive elements and many organic substances very reactive to this cocktail on the micro-organisms that bio-degrade municipal wastewater in the treatment system. At least a partial inhibition of these micro-organisms will probably happen, which will affect the performance of these treatment systems. It would be more appropriate to design specific treatments for shale gas industry wastes, like it was done for the mining, paper and oil industries for each of their effluents by investing and installing adequate treatment systems." says the expert. He goes on to say that the industry should "adopt particular processes like metal precipitation and - or their harnessing by chemical chelation, suroxycation, absorption of contaminants on active charcoal and eventually anaerobic treatment before more conventional treatments." That would cost more.

Mr Van Collie reviewed the chemicals used to frack and concluded that among the most 56 used, 14% are toxic as per the Canadian Environmental Protection Act, 1999 (CEPA), and that 25% of these products are carcinogenic. As for the 48 fracking products that came from the flowback, 27% are recognized as toxic and 19% are carcinogenic. In this context, the eagerness of Quebec's ministries to authorize municipal plants to treat this fracking wastewater "seems not appropriate, even for a weak transfer (of 1% only), because these municipal treatment plants are not designed for the substances found in the industry's wastewater and could be affected by them." says the expert.

Safe practices

For Pierre Paquin, regional director for the Montérégie and Eastern Townships regions at the ministry of the environment, there is no more fracking wastewater sitting on Quebec soil since the last of it was trucked off a few weeks ago, and the little of it that was treated, he thinks, was done safely in authorized municipal plants. Talisman's wastewater was treated in Drummondville first, then in Three Rivers, under a $192,000 contract. Cambrian's wastewater was treated in Huntingdon.

Pierre Paquin says that the ministry insisted that the fracking wastewater had concentrations compatible with municipal plants. One test was done in Three Rivers, he says, that showed that the treatment line used to treat fracking wastewater had the same effluent characteristics as another line that treated conventional effluents.

For an expert on water treatments at the Municipal Affairs Ministry that wants to stay anonymous, "when not using specialized treatments, like the one in a municipal plant, toxic molecules are rejected in the watercourse that the system could not catch, except accidentally. It's not because it's very diluted at the output and hard to detect that there is not accumulation in the environment, therefore pollution."
Photo: usgs.gov

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