Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, March 31, 2012

Gaz de schiste - même les chauve-souris en souffrent

Photo: fws.gov

Un juge permet à une compagnie de forage de couper les arbres avant que les chauve-souris se réveillent de leur hibernation.

Un juge fédéral a donné le feu vert vendredi le 30 mars 2012 pour qu'on puisse couper des arbres sur une ferme de Beaver County, en Pennsylvanie, un cas qui illustre bien 2 problèmes criants qui viennent avec le boom gazier: le manque d'équité dans les baux de forage et les impacts sur l'environnement.

La famille McRoberts de Darlington Township avait entamé un procès judiciaire pour questionner un bail qu'elle avait signé en 2005, bien avant que la plupart des gens ne sachent que la région avait du gaz de schiste. La famille dit qu'ils ont été trompés, embarqué dans une entente qui ne leur a rien donné jusqu'à date.

"Quand ces landmen (les vendeurs qui font du porte à porte pour signer des baux gaziers) sont venus il y a de cela environ 7 ans, ils nous ont fait croire qu'il y avait une fissure immense dans le sol remplie de gaz." dit Kevin McRoberts, un membre de la famille, pendant une entrevue. "Ils ont dit: 'Votre voisin a sign, alors vous êtes mieux de signer, parce que nous allons venir chercher votre gaz.'"

La compagnie Chesapeake Appalachia a acheté le bail d'une tierce partie et tout en planifiant le site de forage en février, a découvert que la propriété avait un endroit d'hibernation pour la chauve-souris Indiana qui est une espèce menacée. Au lieu de frêner les projets de la compagnie, cela n'a fait qu'accélérer les choses, parce que les règlements du U.S. Fish and Wildlife Service, un peu le Pêche et Océans du Canada, interdit l'abattage d'arbres et le défrichement dans l'habitat de la chauve-souris pendant la saison de chasse, d'avril à novembre.

"La prochaine étape immédiate était de couper les arbres au plus tard samedi soir à minuit (avant le début d'avril)." dit l'avocat Dave Fawcett, qui représentait la compagnie Chesapeake durant une audience devant le juge de district David S. Cercone.

Le juge a émis une ordonnance restrictive temporaire qui interdit à la famille McRoberts d'agir de façon à empêcher les sous-contractants de pénétrer leur ferme laitière de 263 acres. Les employés ont rapidement tracé une route d'accès vers le futur site du puits de forage qui avait été déjà miné à ciel ouvert dans le passé mais maintenant était recouvert d'arbres.

La décision ne termine pas la bataille, dit Steven Townsend, un avocat de ShaleAdvice qui représente la famille McRoberts. Il défend une demi-douzaine de familles de Darlington qui entament un procès dans la cour des recours collectifs de Beaver County, questionnant la légalité des baux achetés par Chesapeake. La cause peut maintenant aller en cour fédérale.

La plupart des baux de forage, selon M. Townsend, ont soit une promesse de forer promptement et payer les redevances, ou faire des paiments de location en retard jusqu'à ce que les activités débutent. La famille McRoberts n'avait ni un, ni l'autre quand les landmen sont venus les voir en 2005, dit-il, et n'ont pas reçu une cenne depuis ce temps-là.

"Pendant des années, les landmen, les compagnies pétrolières et gazières ont abusé des propriétaires terriens parce qu'ils ne comprennent pas la complexité des baux pétroliers et gaziers." dit M. Townsend. "Il est temps que la justice intervienne et déclarer que nous devons fournir de la protection pour ces propriétaires terriens."

Dans un communiqué, Stacey Brodak, le directeur sénior du développement corporatif, dit que la compagnie a tenté de résoudre la question sans passer par les tribunaux, mais les propriétaires terriens leur ont refusé l'accès des lieux pour tenter de terminer un bail légal dans l'unique but d'obtenir des conditions différentes pour leur bail.

M. Fawcett dit qu'il y a eu beaucoup de travaux d'entamés selon le bail actuel, déposant devant le juge une application de permis d'un pouce d'épaisseur.

Roger Emmelhainz, un superviseur sur le terrain de Chesapeake, dit qu'il a été mis au courant que le terrain était un site d'hibernation de chauve-soursis quand il a entré les coordonnées du site proposé pour le puits dans une base de données de sites d'espèces menacées.

Une feuille d'information du U.S. Fish and Wildlife Service sur les chauve-souris recommande de ne pas faire de coupe d'arbres dans leur habitat, disant que les forêts avoisinant les sites d'hibernation ne devraient pas être modifiés de façon importante. Après tout, les chauve-souris Indiana sont des animaux de la forêt. Ils ont déjà été aussi nombreux que le pigeon voyageur, et ces petits mammifères volants se dirigent rapidement vers une extinction totale.
Photo: pittsburghlive.com

"Judge allows shale driller to cut trees before bats wake up

A federal judge gave the green light on Friday (March 30 2012) to cut trees on a Beaver County farm that highlights two issues in the shale gas boom: the fairness of drilling leases and the impact on the environment.

The McRoberts family, of Darlington Township, have filed a court challenge to a lease they signed in 2005, before many people knew about the region's shale gas, saying they were tricked into a deal that has so far given them nothing.

"When those land men came around seven years ago, they made us think there's this big crack in the earth filled with gas," said Kevin McRoberts, a member of the family, in an interview. "They said, 'Your neighbor signed, so you'd better sign, because we're going to take your gas anyway.' "

Chesapeake Appalachia bought the lease from a third party and, while planning the drilling site in February, discovered that the property is a hibernating area for the endangered Indiana bat. Far from scotching the company's plans, the finding lent them new urgency, since U.S. Fish and Wildlife Service rules bar clearing land in the bat's habitat during its hunting season, from April through November.

"The immediate next step is to clear the trees by Saturday at midnight," said attorney Dave Fawcett, who represented Chesapeake at a hearing before U.S. District Judge David S. Cercone.

The judge issued a temporary restraining order barring the McRoberts family from taking any action to prevent contractors from coming onto their 263-acre dairy farm. Contractors promptly began carving a road into the future well pad site, which previously was strip mined but now has trees.

The decision doesn't end the fight, said Steven Townsend, an attorney with ShaleAdvice, which is representing the McRoberts family. He represents a half-dozen Darlington families suing in Common Pleas Court in Beaver County, challenging the legality of leases bought by Chesapeake. The case may now go to federal court.

Most drilling leases, according to Mr. Townsend, include either a promise to drill promptly and pay royalties, or provide "delay rental" payments until activity starts. The McRoberts family got neither when land men approached them in 2005, he said, and haven't gotten a penny so far.

"For years, landowners have been taken advantage of by these landmen and these oil and gas companies, because they don't understand the complexities of an oil and gas lease," Mr. Townsend said. "It's about time that courts step in and say, listen, we need to provide these landowners with protections."

In a statement, Stacey Brodak, senior director of corporate development, said the company tried to resolve the issue without going to court but "the landowners refused to allow us onto the location in an effort to terminate our valid lease -- solely with the purpose of gaining different terms for their lease."

Mr. Fawcett said there has "been a heck of a lot of work that's been done" based on the lease, showing the judge an inch-thick permit application.

A Chesapeake field supervisor, Roger Emmelhainz, said he became aware that the land was a bat hibernating site when he ran the proposed well coordinates through a database of endangered species sites.

A U.S. Fish and Wildlife Service fact sheet about the bats recommends against timbering in their habitat, saying, "the forests above and around [hibernation sites] should not be dramatically altered. After all, Indiana bats are animals of the forest. Once as plentiful as the passenger pigeon, these little flying mammals are rapidly falling toward extinction."

Article written by Rich Lord / Pittsburgh Post-Gazette

Link: http://www.post-gazette.com/stories/local/marcellusshale/judge-allows-shale-driller-to-cut-trees-before-bats-wake-up-629257/
Photo: theo2

Torchère en Pennsylvanie dans un milieu boisé, à côté d'un champs de maïs.

Friday, March 30, 2012

Gaz de schiste - de retour de la Pennsylvanie

Photo: montérégieweb.com

"Voyage au pays du gaz de schiste
Des Québécois reviennent de Pennsylvanie, convaincus qu'il faut menotter l'industrie avant qu'il ne soit trop tard

De retour d'un voyage dans des communautés rurales de Pennsylvanie où ont été forés des puits de gaz de schiste, une délégation de la vallée du Saint-Laurent s'oppose plus que jamais à l'exploitation de la ressource au Québec.

Smog en campagne, problème de stérilité des animaux, maisons sans eau potable, craintes alimentaires, résidences en perte de valeur, trafic de camions, tout ça en échange de faibles compensations et de peu de nouveaux emplois: les citoyens américains rencontrés ont livré un portrait sombre de leur expérience aux 55 élus, agriculteurs et citoyens québécois qui les ont visités à bord d'un autobus.

Après deux voyages en Pennsylvanie — un premier a eu lieu en octobre dernier —, le porte-parole du Regroupement interrégional Gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent, Serge Fortier, explique que le mouvement québécois a confirmé ses craintes. «On voulait d'abord un moratoire, une pause pour étudier la question comme il le faut, tant qu'on n'aurait pas les réponses. Mais les réponses, on les a de plus en plus avec les recherches, les rapports. Le mot d'ordre dans les 75 groupes membres du regroupement, c'est désormais qu'on est contre [l'exploitation des gaz de schiste].»

La porte-parole de l'opposition officielle en matière de mines et de gaz de schiste, Martine Ouellet, revient aussi des États-Unis pleine de munitions. «Ce que je retiens, ce sont les propos d'une agricultrice qui a signé un contrat avec une gazière et qui nous a dit de ne pas être aussi naïfs qu'elle l'a été», a dit la députée du Parti québécois. La somme que la femme a pu toucher en compensations jusqu'à présent ne suffit pas pour effacer les problèmes engendrés dans sa ferme, raconte la députée de Vachon.

La future candidate de Québec solidaire (QS) dans la circonscription de Berthier, Louise Beaudry, qui était aussi à bord de l'autobus, juge que l'industrie des gaz de schiste n'a pas tenu ses promesses en Pennsylvanie. «J'ai vu un monde agricole désarticulé. Et les gens sont pris en otage par les contrats qu'ils ont signés. Nous [QS], on dit non aux gaz de schiste et on dit oui aux énergies vertes.» Elle-même membre du groupe Vigilance Lanaudière, Louise Beaudry invite les comités citoyens à poursuivre leur travail de mobilisation dans toute la vallée du Saint-Laurent.

Quant au budget déposé la semaine dernière à Québec, Martine Ouellet estime que le gouvernement erre en prévoyant des investissements dans des projets de gazières. «Ce serait vraiment une mauvaise idée, parce que c'est une activité extrêmement risquée sur le plan économique à cause des risques environnementaux.»

Invité à l'émission Tout le monde en parle de Radio-Canada diffusée dimanche dernier, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, a indiqué qu'il attendait le rapport du Comité de l'évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste pour décider où l'exploitation serait permise. «S'ils disent non à 90 % des territoires, qu'on ne devrait pas le faire, je vais me rallier à ça demain matin, parce que l'eau de nos enfants, c'est plus important.» Mais pour les 10 % restants, il foncerait, a-t-il dit.

Présentement, 31 puits ont été autorisés au Québec. Le Comité de l'évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste remettra son rapport définitif en 2013. "

Article écrit par Mélissa Guillemette publié dans Le Devoir du 27 mars 2012 ici: http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/345969/voyage-au-pays-du-gaz-de-schiste

Photo: Agence QMI

Trip in shale gas country

A busload of Quebecois are back home from a trip in Pennsylvania, convinced that the industry has to be handcuffed before it's too late.

Back from travelling in rural communities in Pennsylvania where shale gas wells have been dug, a delegation from the St. Lawrence valley are more than ever opposed to the exploitation of this energy source in Quebec.

Smog alerts even in the countryside, fertility problems with the animals, homes without drinking water, food insecurity, housing values dropping, heavy truck traffic, all this in exchange of small economic compensations and very few new jobs: the Americans we met painted a dark picture of their lives to the 55 people on the tour: elected officials, farmers and regular citizens from Quebec.

After 2 trips in Pennsylvania, the first one was in October, the spokesperson of the Regroupement interrégional Gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (the umbrella group that represents all the citizens' groups against shale gas in the St. Lawrence Lowlands), Serge Fortier, explains that the opposition movement in Quebec has confirmed his worst fears. "First, we wanted a moratorium, a pause to let us carefully study the question, until we got the answers to all our questions. But the answers come in gradually with research, the (scientific) reports. It's official, the 75 groups that are members of this umbrella group are all against going ahead with shale gas."

The spokesperson for mines and shale gas in the official opposition, Martine Ouellet, also came back from the USA and is armed with plenty of ammunition. "What stuck in my mind is what a woman farmer told us about the contract she signed with a gas company and told us not to be as naive as she had been." said the Parti Quebecois MP. The money received up to date in compensation is not enough to balance all the problems that befell her farm, says the Vachon district MP.

The future Quebec Solidaire candidate for Berthier, Louise Beaudry, was also on the bus trip and says that the gas industry has not kept it's promises in Pennsylvania. "I saw a dislocated agriculture community. The people are taken hostages by the contracts they signed. We, at the QS party, say no to shale gas and yes to green energy sources." She is also a member of the citizens' group Vigilance Lanaudière, and invites all the citizens' committees to keep on the good work of mobilization throughout the St. Lawrence valley.

As for the new provincial budget presented last week in Quebec, Martine Ouellet thinks that the government is making a mistake by planning to invest in gas projects. "It would really be a bad idea, because it's a very risky procedure, economically, because of the environmental risks."

Invited to the very popular Sunday night TV show on Radio-Canada (French version of the CBC) called "Tout le Monde en Parle" last Sunday, the Finance Minister of Quebec Raymond Bachand, said that he was waiting for the report of the Strategic Environmental Assessment committee on shale gas to decide where the exploitation would be allowed. "If they say no for 90% of the territory, that we should not go ahead, I will agree with that tomorrow morning, because our children's water matters more." As for the 10% left, he would go right ahead, he said.

Right now, 31 wells have been authorized in Quebec. The Strategic Environmental Assessment committee on shale gas will present it's final report in 2013.
Photo: Agence QMI

Thursday, March 29, 2012

Loi sur les pêches - 625 scientifiques interpellent Harper


"Une vague de fond s'est levée dans la communauté scientifique canadienne contre le projet du gouvernement Harper d'affaiblir la Loi sur les pêches à l'occasion du prochain budget en y faisant disparaître l'interdiction historique d'altérer de quelque manière que ce soit l'habitat du poisson.

En effet, 625 chercheurs et spécialistes en biologie des milieux marins, aquatiques, en environnement et de différentes disciplines scientifiques relatives aux espèces aquatiques ont fait parvenir hier une lettre au premier ministre Stephen Harper dans laquelle ils lui demandent «d'abandonner prestement cette initiative» qui, écrivent-ils, «mettrait en péril de nombreuses populations de poissons ainsi que les lacs, les estuaires et les rivières qui les supportent».

La semaine dernière, Le Devoir rapportait en manchette que le gouvernement fédéral songeait à utiliser la loi sur le prochain budget pour enlever de la Loi sur les pêches toute référence à la protection de l'habitat des poissons, probablement une des lois environnementales les plus utilisées au Canada en raison de sa facilité de preuve. C'est aussi son article 35, qui interdit toute «altération, tout dérangement ou toute destruction de l'habitat du poisson», qui impose au fédéral d'exiger une évaluation environnementale de tous les grands projets industriels, dont les oléoducs, parce qu'ils traversent des cours d'eau et modifient l'habitat du poisson. Pour les conservateurs de Stephen Harper, ces exigences ralentissent la mise en marche des grands projets.

Notant que le ministre des Pêches et Océans, Keith Ashfield, avait confirmé aux Communes que le projet était à l'étude, les signataires affirment que «l'affaiblissement de la protection des habitats, selon l'article 35 de la Loi sur les pêches, aura un impact très négatif sur la qualité des ressources hydriques ainsi que sur les pêches à travers tout le pays et pourrait miner la crédibilité du Canada en matière d'environnement sur le plan international».

L'initiative d'envoyer cette lettre au premier ministre Harper a été prise par une sommité scientifique canadienne, David W. Schindler, un des pionniers de la limnologie et de l'océanographie reconnu mondialement. Le Dr Schindler fait partie du Département des sciences biologiques de l'Université d'Alberta.

La liste des 625 signataires fait 27 pages. On y retrouve 18 membres de la Société royale du Canada et 30 directeurs de chaires scientifiques reliées au secteur des pêches et des habitats aquatiques.

Pour ces 625 spécialistes des sciences biologiques et environnementales, «la destruction d'habitats représente la première cause du déclin des espèces, ce qui est un fait reconnu par tous les écologistes et scientifiques du monde entier. La Loi sur les pêches a toujours été un outil essentiel à la protection des habitats pour les poissons ainsi que pour l'industrie des pêches qu'ils supportent au Canada. Il ne fait aucun doute que l'affaiblissement de la protection des habitats projetterait une image irresponsable du Canada sur la scène internationale.»

«Nous devrions, poursuivent les chercheurs et scientifiques, renforcer plutôt qu'affaiblir la protection des habitats selon la Loi sur les pêches (ainsi que d'autres lois à caractère environnemental, telles que la Loi sur les espèces en péril et la Loi de 1994 sur la Convention concertant les oiseaux migrateurs), dans l'optique de protéger nos pêcheries en déclin constant ainsi que les espèces en péril.»

Cette brochette de scientifiques de premier plan s'insurge aussi contre l'idée de ne protéger l'habitat du poisson que dans le cas des «pêcheries de valeur économique, culturelle et écologique».

«Ceci ne fait aucun sens du point de vue scientifique ou économique, écrivent-ils. Toutes les espèces ont une valeur écologique, un fait d'ailleurs reconnu par la loi actuelle.»

Faible apport du Québec

Les chercheurs québécois qui ont signé cette lettre sont loin de représenter par leur nombre le poids du Québec dans la population canadienne. En effet, seulement 72 des 625 signataires proviennent en effet du Québec, soit 11 %. De ce nombre 28, soit environ le tiers, oeuvrent au sein de l'Université McGill. La lettre en question reflète donc majoritairement l'opinion des réseaux scientifiques du Canada anglais, d'un bout à l'autre du pays.

Invité à commenter cette situation, le porte-parole du groupe, Louis Bernatchez, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique et en conservation des ressources aquatiques de l'Université Laval, avoue qu'il s'explique mal cette situation.

Il pense que «c'est principalement un effet du contexte de précipitation dans lequel les chercheurs ont été invités à adhérer au texte». En tout, cette initiative s'est déroulée sur à peine 36 heures, dit-il, ce qui indique à quel point le milieu scientifique s'indigne du plan conservateur.

Louis Bernatchez précise que c'est par le site Internet scientists-4-species, peu fréquenté par les francophones à l'évidence, que les chercheurs anglophones ont été mobilisés derrière le texte rédigé par David Schindler et quelques collègues. À son avis, il ne faut pas interpréter cette faible participation des francophones du Québec comme signifiant qu'ils accordent peu d'importance aux modifications que les conservateurs pourraient introduire, la semaine prochaine, dans les mesures budgétaires pour affaiblir la Loi fédérale sur les pêches. "

Article écrit par Louis-Gilles Francoeur publié dans Le Devoir le 23 mars 2012 ici: http://www.ledevoir.com/economie/finances-personnelles/345736/loi-sur-les-peches-625-scientifiques-interpellent-harper

"Don't Gut Fisheries Act, Plead 625 Scientists

Tories plan to stop protecting waterways with fish deemed to lack 'economic, cultural or ecological value.'

By Andrew Nikiforuk, 24 Mar 2012, TheTyee.ca

More than 625 Canadian scientists are demanding that the Canadian government abandon plans to gut the Fisheries Act, the nation's most significant and oldest piece of environmental legislation.

Scientists contacted by The Tyee called the changes shocking and unprecedented.

"We believe that the weakening of habitat protections in Section 35 of the Fisheries Act will negatively impact water quality and fisheries across the country, and could undermine Canada's attempt to maintain international credibility in the environment," states the letter.

"Most Canadian men like to hunt and to fish," said David Schindler, a world famous ecologist in a Tyee interview. "The proposed changes to the Fisheries Act are an attack on the rivers and waterways that support these freedoms," added Schindler who drafted the letter.

Schindler rallied biologists after leaked government documents obtained by former federal fishery biologist Otto Langer a week ago show the Harper government plans to remove habitat protection entirely from the act.

Without protection for rivers, streams and lakes, fish populations will decline, species will go extinct and waterways will become lifeless, say fishery biologists.

Proposed changes likely this year

Langer says that the government wants to piggyback the changes onto the next federal budget.

In a prepared statement Fisheries and Ocean Minister Keith Ashfield confirmed that, "The government is reviewing fish and fish habitat protection policies to ensure they do not go beyond their intended conservation goals."

The terse statement added that existing policies "do not reflect the priorities of Canadians," but provided no explanation.

The Fisheries Act, Canada's best and most clearly-worded environmental legislation, says that "no person shall carry out any work or undertaking that results in the harmful alteration, disruption or destruction of fish habitat."

But Tory changes would make it legal to destroy waterways provided that it does not "result in an adverse effect on a fish of economic, cultural or ecological value."

Like 'eugenics' say scientists

Schindler and other scientists compared the division of fish into valuable and non-valuable species to the wildlife equivalent of eugenics, the Nazi idea that some humans are more racially fit than others.

"It's exactly like eugenics," said Schindler. "It's a stupid idea. What do they think all these commercially important fish eat? Did they ask the fish who is fit and unfit and which fish is of ecological value? They should just scratch this wording out and improve the act, not gut it."

Schindler's work on acid rain, nutrient pollution and oil sands water contamination has prompted major public policy changes in North American and Europe.

John Smol, an award-winning lake biologist at Queen's University says the proposed changes are unbelievable if not shocking.

"It's a disconnect with science. Minnows are a part of the food chain. So what is an ecologically significant fish?"

'They are all ecologically sensitive': Smol

Smol also wondered where the proposals originated. "I can't imagine a federal biologist proposing this. They are all ecologically sensitive. They know how a food chain works."

Given the multiplication of stresses on rivers and waterways including nutrient pollution, climate change, and invading species, Smol says the act should be strengthened, not weakened.

"It's an act we've had from the beginning of the country and it's very important."

Schindler says gutting the act appears to be driven by the government's agenda to accelerate mining and oil sands projects.

"The people who will benefit from these proposed changes are developers who want to build roads or big projects who now have to deal with stream crossing permits. The people who won't benefit are commercial fisherman, First Nations and Canadians who juhst like to angle for pleasure."

In addition two former fisheries ministers, John Fraser and Tom Siddon, have both strongly condemned the government's proposal to emasculate the legislation along with the Canadian Society for Ecology and Evolution.

Since 2009, the government of Stephen Harper has weakened the Navigable Waters Protection Act, exempted big infrastructure projects from the Canadian Environmental Assessment Act and repeatedly downgraded commitments to address atmospheric pollution. Environment Minister Peter Kent is being sued for refusing to uphold the Species At Risk Act and protect woodland caribou in northern Alberta in the oil sands region."

Link: http://thetyee.ca/News/2012/03/24/Fisheries-Act-Gutting/

Wednesday, March 28, 2012

Gaz de schiste - le Québec fait impression

Photo: http://eidmarcellus.org

Le 2e voyage organisé en Pennsylvanie par les citoyens opposés au gaz de schiste s'est fait remarqué par les promoteurs de l'industrie. Je crois que c'est important que les Québécois savent ce que l'on dit d'eux, surtout quand çà vient de gens qui font la promotion du gaz de schiste. Vous remarquerez que l'on parle surtout de gaz naturel, et non pas de gaz de schiste, et que les mots fracturation hydraulique sont rarement mentionnés.

Je trouve assez remarquable aussi que l'on se donne la peine de répéter les argumentaires contre le développement du gaz de schiste. Je crois que c'est bien que l'on parle de nous, car les opposants au gaz de schiste en Pennsylvanie ont rarement la parole. C'est la preuve que nous nuisons aux relations publiques de l'industrie et qu'elle ne sait pas trop comment y répondre.

Voici une traduction d'un reportage sur un site qui fait la promotion du gaz de schiste en Pennsylvanie et dans New York:

Un voyage organisé en autobus canadien banane de la région du schiste du Marcellus (Un Tour de Bus À LA BANANE canadien de Marcellus Shale) (sic)

par EID Marcellus (Energy In Depth - NorthEast Marcellus Initiative) - l'énergie en profondeur, une initiative du nord-est du Marcellus.

Extrait de la description de leur mission sur leur site: http://eidmarcellus.org/: fondé en avril 2011, l'initiative nord-est Marcellus sert d'yeux et d'oreilles (ainsi que de bras, de jambes et de coeur) pour la coalition EID dans la région, et de catalyseur pour une campagne qui veut engager, éduquer et mobiliser ceux qui appuient un développement responsable de la ressource au travers le nord-est de la Pennsylvanie et la région sud de l'état de New York.

L'article est écrit par deux membres de l'équipe EID Marcellus: Rachael Colley et Nicole Jacobs.

Ce n'est pas un secret: le monde entier surveille ce qui se passe dans la partie nordique de la Pennsylvanie quand il s'agit du développement de la filière du gaz naturel. On nous l'a rappelé la semaine passée quand le Marcellus Drilling News a annoncé qu'un groupe de personnes venant du Québec faisait un voyage dans notre région pour constater des activités se déroulant dans la région du Marcellus de leur propres yeux. Cela semblait un peu étrange qu'un groupe fasse un si long voyage sans contacter aucune compagnie qui exploite le schiste de la formation Marcellus. La plupart des groupes voudraient contacter des producteurs de gaz naturel pour faire une tournée d'un site de forage, d'une station de compression ou observer une opération de fracturation hydraulique, si ils veulent vraiment se renseigner sur le procédé d'extraire le gaz naturel. Vu les circonstances bizarres, nous avons décidé d'aller voir par nous-mêmes quelle genre d'expérience que le groupe voulait vivre et ce qu'ils sont venus voir.

Premier arrêt: Cortland, New York?

Si vous deviez faire une tournée dans le pays de "Gasland", quel serait votre premier arrêt? Si vous êtes au courant des questions autour du gaz naturel, vous diriez probablement quelque part dans les comtés de Bradford, de Tioga, de Susquehanna ou Lycoming. Pourquoi? Ces comtés ont connu le plus d'activités de gaz naturel et ont donc été beaucoup couverts par les médias.

Sachant cela, on peut comprendre notre confusion quand le groupe québécois a fait son premier arrêt à Cortland, New York. Ici, le groupe Gas Drilling Awareness of Cortland County (GDACC) leur a présenté les impacts du développement du schiste du Marcellus sur l'agriculture. Logiquement, cela n'a pas beaucoup de bon sens vu qu'il n'y a pas de développement du Marcellus dans l'état de New York. Cet état de chose fait que les résidents dans Cortland peuvent difficilement parler intelligemment des impacts du développement du gaz naturel. Néanmoins, Rachael s'est jointe au groupe avec une ouverture d'esprit, pensant peut-être que le GDACC aurait des bonnes informations à présenter.

Malheureusement, Rachel a dû faire face à la réalité quand un homme qui prenait les présences de la réunion lui a demandé quelle était sa prise de position sur le développement du gaz naturel avant de la laisser entrer dans la salle. C'est un peu ahurissant: pourquoi cela aurait de l'importance? Mais apparemment, les gens du GDACC y tenait. Rachael a répondu qu'elle était là pour apprendre sur les impacts de la fracturation hydraulique sur l'agriculture. Elle a vite reçu le conseil de regarder le film Gasland, parce que cela expliquerait la question complètement. Cet homme n'a pas dû recevoir la note disant que le film a été discrédité plusieurs fois et que Josh Fox lui-même avait admis d'avoir omis des informations importantes qui ne concordaient pas avec son message. Mais je m'éloigne du sujet; revenons à nos moutons.

Une fois à l'intérieur, une femme s'est approchée de Rachael pour lui demander qui elle était, d'où elle venait et comment avait-elle appris qu'il y aurait cette réunion. Pour une raison quelconque, ils voulaient être certains qu'il n'y avait personne en faveur du gaz naturel dans cette salle-là.

Une fois dans la salle, Rachael pouvait enfin regarder la présentation qui montrait des acres de terres agricoles cultivées autour des puits de gaz. Pour Rachael, qui vient de New York et qui a vu ses voisins dans la misère tentant de garder leurs fermes en production, les images semblaient prometteuses au début. Comment? Hé bien, elles illustraient comment un fermier pouvaient recevoir des redevances et encore capable de travailler sa ferme tout à côté d'un site de forage. Pour plusieurs fermiers, un puits de gaz naturel veut dire qu'enfin ce soit possible d'avoir un soulagement financier tout en continuant de faire de l'agriculture sans problèmes! C'est pourquoi le State Farm Bureau de New York appuie le développement du gaz naturel et a demandé au gouverneur Cuomo (Démocrate) d'accélérer la révision des documents régulatoires de l'état. Mais bien sûr, ce n'était pas le message que le groupe voulait passer à ces visiteurs, alors personne n'a mentionné tout çà.

Où certaines personnes voient enfin un peu d'espoir de sauver la ferme familiale, le GDACC fait tout son possible pour donner une image de dévastation en montrant des photos de tours de forage tout à côté d'un paysage dans la région des Finger Lakes. Ce qu'ils n'ont pas dit, c'est que le site de forage a l'air de cela pendant moins d'un mois pendant les travaux. Plus tard, quand le puits est récupéré, le site occupe seulement 1,5 acres. Pour la plupart des fermiers, 1,5 acres de terrain est une marge d'erreur tolérable sur une carte d'arpentage.

Le GDACC a aussi omis de mentionner que les gens de New York vivent des temps difficiles économiquement parlant, surtout les fermiers. En général, non seulement cette présentation n'était pas seulement inexacte, mais était pleine d'histoires de peur et faisait de fausses représentations d'une situation que personne dans cette salle n'était qualifiée pour en parler.

Ensuite, Bradford County

La journée d'ensuite semblait plus prometteuse, puisque le groupe se dirigeait vers Bradford County où plusieurs compagnies s'activaient à exploiter le gaz naturel du schiste du Marcellus. Nicole a rejoint le groupe à Riverstone Inn pour le lunch du midi et une présentation de Mike Lovegreen, le gérant du Bradford County Conservation District.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec Towanda, l'auberge Riverstone Inn a maintenant un restaurant fraîchement rénové et 2 hôtels, tout çà grâce au développement gazier dans le schiste du Marcellus. Le gérant de Riverstone, Greg Murelle, était content de recevoir le groupe et espérait qu'il verrait aussi les retombées économiques de l'industrie. Greg, bien sûr, a profité lui-même de ces impacts et en a parlé dans ce vidéo.

Pendant sa présentation, Lovegreen a parlé d'une variété de sujets dont les montants d'argent que les compagnies ont dépensé pour réparer les routes et le méthane qui se retrouve naturellement dans les sources d'eau potable de la région. Il a aussi souligné la progression économique de Bradford County grâce au développement du gaz naturel. Jadis une région économiquement pauvre, Bradford County peut maintenant se vanter d'avoir l'un des taux de chômage les plus bas de l'état et l'un de 2 comtés de la Pennsylvanie qui a la plus haute croissance de salaire depuis un an. Tout cela grâce au développement responsable du schiste du Marcellus et vous pouvez le voir ici.

Comme vous pouvez le constater par les vidéos, le gérant de conservation du district donne une toute autre impression que celle donnée au groupe dans New York. C'est étonnant de voir la différence de perception entre ceux qui vivent dans la région qui se fait exploiter (Pennsylvanie) et ceux qui n'y sont pas (Québec et New York). On doit aussi remarquer que le message de Mike au groupe ne semble pas avoir été retenu par le groupe selon ce qui s'est dit à leur retour à la maison. Soyez certains de vérifier leurs déclarations à la presse ici bas et demandez vous comment ils ont pu mal comprendre tant d'information, et en même temps, on vu tant de choses qui n'y étaient pas.

Voyage au pays du gaz de schiste

À leur retour d'un voyage en Pennsylvanie pour étudier le gaz de schiste, une délégation venant de la vallée du Saint-Laurent est plus opposée que jamais à développer la ressource au Québec. Le smog, l'infertilité des animaux, la contamination de l'eau potable, l'insécurité alimentaire, la dépréciation des valeurs immobilières, la circulation lourde des camions-citerne, tout cela en échange d'une petite compensation et quelques emplois. Serge Fortier du groupe regroupant la vallée du Saint-Laurent contre le gaz de schiste est convaincu d'un besoin pour un moratoire. Le voyage a aussi fourni beaucoup d'argumentaire pour la député du PQ Martine Ouellet. Elle dit que le gouvernement s'est trompé en donnant tant de place et d'emphase sur les projets gaziers dans le nouveau budget. La candidate du QS dans Berthier, Louise Beaudry, dit que l'industrie du gaz de schiste n'a pas tenu ses promesses en Pennsylvanie.

Nous avons vu des choses renversantes

Jean Guilbert, fermier de Saint-Maurice, est revenu catastrophié de son récent voyage en Pennsylvanie. Ce voyage a eu lieu quelques jours avant que Marcel Côté de Secor a dit à la Chambre de Commerce et aux industries à Trois-Rivières que le nucléaire et le gaz de schiste présentaient des opportunités d'affaires pour la province. Jean Guilbert a déploré les effets du développement du gaz de schiste: la pollution de l'eau et de l'air, les impacts sur la santé animale et humaine, et l'irresponsabilité des compagnies. Il dit que l'idée que le gaz de schiste est une bonne chance de faire des affaires est une illusion du progrès parce que les gains pour la population sont minimes et sur le très court terme, et que la majorité de l'argent gagnée ira dans les poches des grands financiers. Jean Guilbert dit qu'il est revenu plus décidé que jamais de sensibiliser les gens aux dangers du développement du gaz de schiste.

Gaz de schiste: des citoyens du Québec reviennent inquiets de la Pennsylvanie

Des citoyens du Québec sont revenus inquiets de leur voyage en Pennsylvanie, où ils ont été étudier les impacts du gaz de schiste sur l'agriculture. Ce qu'ils ont entendu est que les fermiers en Pennsylvanie souffrent d'effets dévastateurs, comme un taux de mortalité élevé de leurs animaux, des problèmes de gestation et de santé. Des fermiers ont dit qu'ils ont même dû négocier des droits de passage sur leurs propres terres à cause de la présence de gazoducs. Des fermiers en Pennsylvanie ont aussi prévenu les visiteurs de ne pas signer des contrats avec des compagnies de gaz de schiste à la maison sans consulter un avocat. Ils ont dit qu'ils avaient été trompés et regrettent avoir signé les contrats qu'ils ont signé. Une troisième délégation pourrait visiter la Pennsylvanie en juin.

Après la présentation de Mike Lovegreen, le groupe a continué leur visite en compagnie avec l'activiste Dianne Siegmund de Bradford County bien connue sous le nom de BANANA (Build Absolutely Nothing Anywhere Near Anything - construire absolument rien près de rien nulle part). La dernière tournée de Dianne a fait dire à l'un des participants qu'un génocide chimique est en cour dans la région.

"C'est la pire chose qui peut arriver." disait Toshia Hance. "C'est un génocide chimique. Ces gens-là meurent ultimement à cause de la contamination de radiation."

Malheureusement, le degré en psychologie de Dianne et sa réputation de tenir le fort pratiquement toute seule ici ne fait pas d'elle une experte sur rien en ce qui concerne le développement du gaz naturel, et franchement, l'information qu'elle partage tend à tromper et est inexact en général. Elle est seule dans ses efforts à décrier le développement du gaz naturel dans le comté, surtout parce que la majorité des résidents de Bradford County sont satisfait du développement et plusieurs travaillent même pour l'industrie. Ce qui suit est un parfait exemple de la tendance de Dianne à beaucoup exagérer et amplifier ce qu'on dit qu'elle rapporte des activités gazières durant ses tournées (selon un courriel de juillet 2011 qui circulait entre les anti-schistes):

1- Un groupe est allé à Bradford County, en Pennsylvanie, hier, pour constater de la dévastation de nos propres yeux. Et nous voyons et apprenons sur la dévastation. Je vais faire un suivi dans un rapport bientôt. Pour le moment, notre guide est Dianne Siegmund...elle est pratiquement toute seule ici. Par exemple, elle a documenté 92 puits d'eau potable contaminés dans le comté, dont celui d'une femme dont le corps est radioactif pour avoir tellement bu de l'eau de son puits, se débattant parmis une population intimidée qui n'ose pas parler parce qu'ils ont signé une entente du silence, ou qui ne parlent pas parcqu'ils ont peur que les compagnies énergétiques vont cesser les livraisons d'eau potable chez eux. . Elle et Mike Bastion qui sont aussi venus avec nous, passent leur vie à organiser ces voyages, pour que plus de gens viennent ici pour voir ce qui doit être vu et entendre ce qui doit être dit. Gardons le contact et organisons autant de voyages que nous pouvons. Voir, c'est croire, pas de doute: sentir ( les émanations des camions au diesel), entendre ( les stations de pompage de gazoducs assourdissants), s'étouffer (avec les nuages de poussière sur les routes), tousser et essuyer nos yeux irrités (à cause de la pollution de l'air aussi mauvaise que celle de Los Angeles), et éviter les camions ( les milliers de camions monstres qui circulent à toute vitesse), c'est aussi croire. Dianne Siegmund.

Plusieurs des exemples utilisés par Dianne l'an passé ont ensuite été enquêtés et le DEP (département de la protection de l'environnement) a trouvé que les incidents étaient des phénomènes naturels sans liens avec le développement du gaz naturel. Pendant ce voyage, il n'y avait pas de poussière sur les routes et la seul odeur perçue par Nicole venait de fumier qu'un fermier épandait sur son champs.

Doug McLinko, le commissaire qui voulait parler au groupe mais n'a pas pu le faire, regrette que le groupe n'ait pas pris le temps de parler avec d'autres représentants des communautés. Voici ce qu'il en disait dans cette remarque:

"Bradford County a bénéficié de plusieurs impacts positifs de cette industrie. Nos résidents travaillent, nos routes sont réparées, et nous avions un besoin désespéré de ce que cette industrie nous donne. Bien sûr qu'il y a eu des problèmes. Mais ils sont peu et rares. J'espère que ces individus du Québec ont pu voir un portrait exact de notre comté et des opinions de ses résidents."

Ce ne serait pas une vraie tournée sans un arrêt à Dimock

Le groupe a terminé sa tournée sur Carter Road à Dimock où il a rencontré des plaideurs à cet endroit. Nous sommes certains qu'on ne leur a pas fait part des dernières données de l'EPA qui dit que l'eau de Dimock est saine à boire, et qu'ils n'ont pas pris le temps de parler avec la majorité des résidents de la communauté représentés par Dimock Proud. S'ils l'auraient fait, ils auraient entendu une histoire bien différente que celle qu'ils ont probablement entendu.

C'est intéressant de noter que les seuls pancartes de bienvenu à Dimock étaient celles de Dimock Proud qui espérait que les visiteurs intenationnaux prendraient le temps de les rencontrer pour avoir une opinion plus complète et plus exacte de Dimock.

Après les évènements de la fin de semaine, nous sommes partis en espérant que le groupe a eu une agréable visite même si la majorité de l'information qu'il a reçu était inexacte. Si le groupe veut comprendre la vrai situations dans les communautés qui développement leurs ressources dans le schiste, il devrait revenir et faire une tournée d'un site de forage de gaz naturel ou une autre infrastructure gazière. Ou, tout du moins, parler avec des représentants des communautés et d'autres résidents du véritable "Gasland", ceux qui sont ravis de vivre ici et ont le gaz naturel pour remonter leur économie. Si le groupe revient et rencontre ces gens-là, ils verront la vraie vérité. Vous savez, la vérité que les fractivistes de New York ne veulent pas que vous sachiez. Cette vérité-là, c'est que le gaz naturel est bon pour la Pennsylvanie et sera bon pour le Québec aussi. Le gaz naturel a été bon à Pennsylvanie et il ira faire bon à Québec aussi (sic).
Photo: Agence QMI

"A Canadian BANANA Bus Tour of the Marcellus Shale (Un Tour de Bus À LA BANANE canadien de Marcellus Shale)

by EID Marcellus

excerpts from Who We Are: Launched in April 2011, the Northeast Marcellus Initiative serves as the eyes and ears (as well as arms, legs and heart) of the EID coalition in the region – and the catalyst for a campaign that seeks to engage, educate and mobilize supporters of responsible resource development throughout northeastern Pennsylvania and the southern tier of New York.

Rachael Colley
Nicole Jacobs
EID Marcellus Team Members

It’s no secret the world is watching what happens in the Northern Tier of Pennsylvania when it comes to natural gas development. We were reminded of this just last week when Marcellus Drilling News announced that a group from Quebec were making the trek to our region to see Marcellus Shale activity first-hand. It seemed a bit odd for a group to be making such a long journey without contacting any companies developing the Marcellus Shale. Most groups would want to contact natural gas producers to receive a tour of a natural gas rig, compressor station or hydraulic fracturing operation if they actually wanted to learn about the process of extracting natural gas. Given the odd set of circumstances, we figured we’d head out to see just what kind of experience the group was seeking and what they came to see.

First Stop: Cortland, New York?

If you were going to take a tour of “Gasland” where would your first stop be? If you’re up on natural gas related topics, you’d probably say somewhere in Bradford, Tioga, Susquehanna or Lycoming Counties. Why? These counties have seen the most natural gas activity and as a result receive significant media attention.

Knowing this, one can imagine our confusion when the Quebec group made their first stop in Cortland, New York. Here attendees were provided a presentation on “the agricultural impacts of Marcellus Shale development” by the Gas Drilling Awareness of Cortland County (GDACC) . Logically, this makes little sense given the fact there is no Marcellus development occurring in New York. This little fact could make it difficult for residents in Cortland to speak intelligently about “impacts” from natural gas development. Nonetheless, Rachael joined the group with an open mind, thinking maybe, just maybe, GDACC had some good information to present.

Sadly, Rachel was confronted with the truth when a man registering attendees asked for her position on natural gas development before allowing her to enter the room. Why this would matter is a bit baffling, but apparently it was important to the GDACC folks. Rachael responded that she was there to learn about the agricultural impacts of hydraulic fracturing. She was promptly told to watch the movie Gasland because it would explain everything. This fellow must have missed the memo explaining the film has been debunked numerous times and Josh Fox himself has admitted to omitting key information if it didn’t conform to his agenda. But, we digress.

Once inside the meeting, Rachael was approached by a woman who asked who she was, where she was from and how she heard about the meeting. For whatever reason, they wanted to be sure no one in favor of natural gas development entered that room.

Once admitted Rachel could finally watch the presentation which showcased acres of farmland being plowed around natural gas wells. For Rachael, who is from New York and has seen her neighbors struggle to keep their farms afloat, the images were initially promising. How could that be? Well, they illustrate how a farmer could be getting royalties and still be able to farm in close vicinity to a well site. For many farmers a natural gas well means finally having the opportunity to catch a financial break while continuing their farming unimpeded! That’s why the NY State Farm Bureau supports natural gas development and has asked Governor Cuomo (D) to speed his review of the state’s regulatory documents. But, of course, this was not the message the group wanted these visitors to take with them so none of this was mentioned.

Where others might finally see hope of saving a family farm, GDACC tried hard to create lasting images of devastation by showing photos of natural gas rigs alongside a typical Finger Lakes landscape. What they didn’t mention was that the well site only looks that way for less than one month while its being developed. Later in the process, when the well is reclaimed only a 1.5 acre footprint will remain. For most farmers 1.5 acres of land is a rounding error left off a surveying map.

GDACC also failed to mention the difficult financial times befalling the people of New York , especially farmers. Overall, this presentation was not only inaccurate, but laced with fear mongering and a complete misrepresentation of a situation that no one in that room was actually qualified to speak to.

Onward to Bradford County

The next day showed promise, though, as the group headed to Bradford County where many companies are actually developing natural gas from the Marcellus Shale. Nicole caught up with the group as they headed to the Riverstone Inn for lunch and a presentation by Mike Lovegreen, the manager of the Bradford County Conservation District.

For those not familiar with Towanda, the Riverstone Inn now has a renovated restaurant and two hotels thanks to natural gas development. Greg Murelle, Manager of the Riverstone, was happy to host the group and hoped they would also see the economic impacts the County has witnessed thanks to this new industry. Greg, of course, has experienced those impacts first-hand and talked about them in this video:



During his presentation Lovegreen discussed a variety of topics including the amount of money companies have spent repairing roads and naturally occurring methane in area water supplies. He also highlighted the economic progression of Bradford County thanks to natural gas development. Once a severely economically depressed area, Bradford County now boasts one of the lowest unemployment rates in the state and is one of two Pennsylvania counties with the highest wage growth over the past year. All of this is due to responsible development of the Marcellus Shale and you can see it here ( including the French translations in the clips below).

As you can see from the videos, the conservation district manager has quite a different impression from the information the group received in New York. It’s amazing the difference in perception between those actually living in a natural gas area (Pennsylvania) and those not (Quebec and New York). It is also worth noting the message Mike delivered to the group didn’t seem to register based on what the travelers reported when they got home. Be sure to check out their quotes to the press below and ask yourself how they could have missed so much and, at the same time, saw so much that just wasn’t so.

Trip to shale gas country

Upon returning from a trip to Pennsylvania to study shale gas, a delegation from the Saint Lawrence Valley is more opposed than ever to developing the resource in Quebec. Smog, animal infertility, potable water contamination, food insecurity, property value depreciation, tanker traffic – all this in return for a small compensation and a few jobs. Serge Fortier of the Saint Lawrence Valley umbrella group against shale gas is convinced of the need for a moratorium. The trip also gave PQ MNA Martine Ouellet a lot of ammunition. She says the government is wrong to have placed so much emphasis on gas projects in the recent budget. Quebec Solidaire’s future candidate in Bertheir, Louise Beaudry, says that the shale gas industry did not keep its promise in Pennsylvania.

We saw things that were overwhelming

Saint-Maurice farmer Jean Guilbert has come back devastated from his recent trip to Pennsylvania. This trip took place just a few days after Marcel Cote from Secor told the Chamber of commerce and industries in Trois Rivieres that nuclear energy and shale gas were good business opportunities for the province. Jean Guilbert deplored the effects of shale gas development: water and air pollution, impact on animal and human health, and the irresponsibility of companies. He said that the idea of shale gas being a good business opportunity is an illusion of progress because the gains for the population are minimal and very short-term and the bulk of the money earned will go into the pockets of financial holdings. Jean Guilbert says he has returned more determined than ever to sensitize people to the dangers of shale gas development.

Shale gas: Quebec citizens return worried from Pennsylvania

Quebec citizens came back worried from their trip to Pennsylvania, where they had gone to study the impact of shale gas development on farming. What they heard is that farmers in Pennsylvania were suffering from devastating effects, such as a high animal mortality rate, problems with gestation, and health problems. Farmers had said they even had to negotiate the right of passage on their own lands because of the presence of gas pipelines. Farmers in Pennsylvania also warned the visitors not to sign contracts with shale gas companies back home without consulting a lawyer. They say they had been duped and they regret the contracts they signed. A third delegation from Quebec might visit Pennsylvania in June.

Following Mike Lovegreen’s presentation, the group proceeded to a tour with well-known Bradford County BANANA (Build Absolutely Nothing Anywhere Near Anything) activist Dianne Siegmund. Dianne’s last “tour” resulted in one participant proclaiming chemical genocide is occurring in the region.

“This is the worst thing that can happen,” [Toshia] Hance said. “It’s chemical genocide. These people are ultimately dying due to the radiation contamination.”

Unfortunately, Dianne’s degree in psychology and status of “holding down the fort largely by herself down there,” (see below) does not make her an expert on anything related to natural gas development and, frankly, the information she shares tends to be misleading and wholly inaccurate. She is alone in her efforts to disparage natural gas development in the county, largely because the vast majority of Bradford County residents are pleased with the development and many are even working in the industry. Following is a great example of Dianne’s tendency to wildly exaggerate and overstate in how she reportedly explains natural gas activities on her tours (from a July, 2011, e-mail circulating among anti-natural gas supporters):

First: A group of us went down to Bradford County, PA yesterday to see the devastation for ourselves. And devastation is what we did see and learn about. I will be writing up a talking-point report on this soon. For the moment, our guide was Dianne Siegmund …. She is holding down the fort largely by herself down there (for instance almost single-handedly so far documenting 92 poisoned wells in the county, including one woman whose body is radioactive from drinking her well water, fighting her way through an intimidated populace who can’t talk, because they have signed non-disclosure deals –or won’t talk because they are afraid that the energy companies will literally cut off the fresh water that is being delivered to them.) She and Mike Bastion … who also accompanied us, are virtually devoting their lives now to getting the word out and helping to prevent fracking from getting a hold here in NYS. They beg us please to organize more trips, get more people down there to see what they have to show us and hear what they have to tell us. Let’s keep them in the loop and organize as many trips as we can. Seeing is definitely believing — smelling (the truck diesel,) hearing (the deafening pipeline pumping stations,) choking (on the clouds of dust on the roads,) coughing, and wiping stinging eyes (from air pollution as bad as that of Los Angeles,) and dodging (the endless monster trucks barreling by) is also believing. – Dianne Siegmund

Many of the examples Diane used last year have since been investigated and the Department of Environmental Protection (DEP) found the items to be naturally occurring incidents not related to natural gas development. On this trip there wasn’t any dust on the roads and the only smell Nicole came across was some pretty foul manure a farmer was spreading across his field.

Commissioner Doug McLinko, who was willing but unable to speak to the group, regrets they didn’t take the time to talk with more community leaders. He opined on that point in his remarks below:

“Bradford County has had tremendous positive impacts from this industry. Our residents are working, our roads are being fixed, and we desperately needed what this industry has provided. Have there been some issues, sure. But those are few and far between. I just hope these individuals from Quebec were given an accurate portrayal of our county and the opinions of its residents.” – Bradford County Commissioner Doug McLinko

It Wouldn’t be a Tour Without a Stop in Dimock

The group ended their excursion with a tour of Carter Road in Dimock where they met with the litigants there. We’re sure they weren’t told of the EPA’s recent findings that Dimock’s water is safe, nor did they take the time to talk with the majority of residents in the community represented by Dimock Proud. If they had done this, they would have received a much different story than the one they likely recieved.

Interestingly, the only welcome signs seen in Dimock were put up by Dimock Proud who hoped the international visitors would take the time to meet with them to get a more complete, and accurate, view of Dimock.

After the weekend’s events we left hoping the group had a pleasant visit even if the majority of the information they received was inaccurate. If the group wants to understand the real situation in communities developing shale resources they should come back and take a tour of a natural gas rig or other natural gas infrastructure. Or, at the very least, speak with community leaders and other residents of the real “Gasland” – the ones who are delighted to live here and have natural gas supporting their previously faltering economy. If the group does come back and meet with these folks they will find the real truth. You know, the truth New York fractivists don’t want to let out of the bag. That truth is that natural gas has been good to Pennsylvania and it will good to Quebec as well. Le gaz naturel a été bon à Pennsylvanie et il ira faire bon à Québec aussi."

Link: http://eidmarcellus.org/marcellus-shale/a-canadian-banana-bus-tour-of-the-marcellus-shale-un-tour-de-bus-a-la-banane-canadien-de-marcellus-shale/7375/

Photo: Le Nouvelliste

Tuesday, March 27, 2012

Rivière Richelieu - l'eau travaille la roche

Untitled from Tim on Vimeo.

Dix mois environs après la crue de 2011, la Rivière Richelieu connaît quand même un bon printemps, cette année. Nous sommes ici au Parc Fortier, un endroit reconnu pour sa plage à l'eau calme et au débit très lent avant que la crue de 2011 viennent enlever une partie d'un bras de terre artificiel aménagé pour desservir l'ancienne centrale hydro-électrique à Richelieu.
Parc Fortier en 2010

Aussi, je vous ferai remarquer que les arbres sur le bord de l'eau à droite au fond dans la photo sont les arbres qui peinent à tenir dans le courant dans la vidéo ci-haut. C'est dire que le niveau de l'eau de ce côté-ci de la rivière est beaucoup plus élevé qu'avant la crue de 2011.

En plus du débit beaucoup plus impressionnant, je vous ferai remarquer que l'eau a délavé les cailloux du fond de l'eau, laissant entrevoir les formations rocheuses plus dures en dessous. Les grandes dalles plates de roc sont de l'ardoise, une formation bien semblable au schiste des grandes profondeurs d'où l'on veut extraire le gaz de schiste, j'imagine.
Photo: pdesas.org

The video was taken 10 months after the flood of 2011. Last year, an artificial island built to service an old hydro dam was partially washed away. That part of the island kept my side of the Richelieu River quite calm, lowering the flow rate and the depth of the water on the east side of the river where I live.

In the first picture above, the trees in the background, just on the shore on the right are the same trees seen in the video, barely holding on in the swift current. So it is clear to me that the water level is much higher now that the island is no longer dividing the river in 2 here.

Also note that in the video, the shore and river bottom were washed clean from most of the pebbles, leaving large slabs of slate that must look much like the shale where they want to extract natural gas, much deeper underground, I suppose.

Monday, March 26, 2012

Protéger l'eau. Pour vrai!


"C'était hier (22 mars) la Journée mondiale de l'eau, un prétexte en or pou faire le point sur notre Politique nationale de l'eau (PNE), qui aura dix ans à l'automne.

On attend encore les résultats de cette politique après une décennie en matière d'économies d'eau. La plupart de nos usines d'épuration ne sont toujours pas équipées de traitement tertiaire et plusieurs ont atteint leur capacité limite.

Mais surtout, le Québec n'a toujours pas de règlement de base qui déterminerait quels sont les rejets autorisés de substances toxiques. Nous en sommes toujours au Québec à autoriser ces rejets, cas par cas, souvent en tenant compte de la capacité de payer des entreprises, et cela, à partir d'une directive administrative qui ne fait pas le poids sur le plan juridique comme l'a démontré un récent jugement.

L'état de nos cours d'eau ne s'est peut-être pas détérioré sensiblement du point de vue de la pollution, selon le récent Portrait de nos eaux de surface au Québec 1999-2008. Mais la situation ne s'est pas améliorée non plus, sauf dans des cas particuliers. Mais surtout — ce que ce bilan n'indique absolument pas en raison de l'aberrante séparation des services de la faune et de l'environnement —, ce bilan ne mesure pas l'atrophie de la vie aquatique, soit notre contribution substantielle au déclin de la biodiversité. Sous l'effet de notre pollution chronique, les espèces d'origine ont disparu des cours d'eau ou leurs effectifs se sont raréfiés dramatiquement. L'absence de bilan écosystémique de nos réseaux hydrographiques ampute dangereusement la réflexion collective sur ces enjeux. Un bilan quinquennal devrait être obligatoire en vertu de la Loi sur le développement durable...

Pour une PENB

À l'évidence, notre Politique nationale de l'eau doit impérativement être repensée et intégrée à une politique de protection de la biodiversité en raison de leur caractère inextricable.

Une véritable Politique nationale de l'eau et de la biodiversité (PNEB) devrait commencer par assujettir tout le développement hydroélectrique du Québec afin d'encadrer sérieusement le Plan Nord et éviter les dérapages présentement prévisibles. Le fait d'avoir exclu l'hydroélectricité de la version 2002 de la PNE en dit long sur la realpolitik de Québec, obsédé par l'idée d'augmenter les profits d'Hydro-Québec par de nouveaux projets pour vendre, même à perte, de nouveaux kilowatts. Une véritable PNEB ne pourra éviter d'inclure une politique de protection des derniers grands cours d'eau vierges du Québec, dont nous sommes les fiduciaires devant le reste de l'humanité.

Plus concrètement, plusieurs changements à la Loi sur la qualité de l'environnement devraient ainsi être envisagés.

Par exemple, l'article 22, qui exige une autorisation préalable à toute activité susceptible d'altérer les cours d'eau et les milieux humides, est aujourd'hui considéré comme un mécanisme d'autorisation des projets et non un mécanisme qui empêche d'altérer ces milieux, sauf exceptions... exceptionnelles. Cet article devrait interdire clairement de toucher à un cours d'eau ou à un milieu humide sauf si la sécurité et l'intérêt public sont en cause et dans le seul cas où il n'existe aucun autre moyen d'atteindre les objectifs. Et cela, même si le prix doit être plus élevé, ce qui constitue une intégration des coûts sociaux et environnementaux, comme le recommande notamment l'OCDE dans une logique économique de base.

Une PNEB devrait intégrer cette règle, que les conservateurs fédéraux s'apprêtent à faire disparaître la semaine prochaine parce qu'elle est trop efficace, soit d'interdire dans la loi québécoise toute atteinte à l'habitat des poissons. Elle devrait aussi interdire d'autoriser tout projet qui provoquerait une perte nette de productivité biologique, si on veut être sérieux.

Un futur règlement sur les rejets dans les cours d'eau devrait être révisé tous les cinq ans, comme le Clean Air Act aux États-Unis, et intégrer les règles les plus sévères en vigueur sur le continent. La loi devrait aussi prévoir l'abolition progressive des anciennes autorisations et imposer la mise aux normes, y compris des usines d'épuration, en moins de 10 ans, question d'équité.

Pour contrer la pollution diffuse, la réglementation devrait plafonner dans chaque région l'utilisation d'engrais et de pesticides en fonction de la capacité des cours d'eau récepteurs et gérer la vente de ces produits par encan. Les filtres ou bandes riveraines devraient être de 10 mètres en milieu agricole et aucun fonds de l'État, via la Financière agricole, ne pourrait être versé aux établissements non conformes. La réglementation devrait aussi exiger la construction de bassins de rétention pour filtrer, avec des plantes aquatiques les sédiments, les engrais et les pesticides en provenance des terres situées derrière les bandes riveraines. Les municipalités seraient responsables de l'application du règlement, feraient rapport annuellement sur le taux de conformité et garderaient l'argent des amendes.

Enfin, avec un peu de vision, il faudrait mettre fin au statut médiéval de «cours d'eau municipaux», qui autorise à les transformer littéralement en égouts agricoles, sauf s'ils posent un problème de sécurité publique.

À partir de ces quelques pistes de réflexion, imaginez ce que susciterait une grande audience générique sur l'eau et la biodiversité... "

Article écrit par Louis-Gilles Francoeur publié dans Le Devoir du 23 mars 2012 ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/345730/proteger-l-eau-pour-vrai

Really protect water!

Yesterday was World Water Day (March 22), the perfect excuse to reexamine our National Water Policy (Politique nationale de l'eau (PNE), launched 10 years ago come this fall.

We're still waiting for results from this policy after 10 years of water conserving discussions. Most of our wastewater treatment plants still don't have what it takes to do tertiary treatment and many of them are at their top capacity.

But above all, Quebec still doesn’t have basic legislation that would determine which toxic substances can be discharged into the environment. In Quebec, we are still giving out permits for these disposals on a case per case basis, often taking into account the company's capability to pay, and that based on an administrative directive that doesn't have any legal weight, like a recent legal case has just revealed.

The state of our watercourses may not have gotten worse, pollution wise, as per the recent "Portrait de nos eaux de surface au Québec 1999-2008" report. But things are not getting better either, minus a few exceptions. But mostly, and this report doesn't cover it because of the flagrant separation between fauna services and the environment department, the report does not measure the atrophy of aquatic life, our important contribution to biodiversity decline. Because of our chronic pollution, indigenous species have disappeared from our watercourses or their strength has declined dramatically. Without an ecosystemic balance sheet of our water systems, a collective reflection on this question is dangerously doubtful. A five year balance sheet should be obligatory, respecting the law on sustainable development...

For a PENB

Evidently, our national policy on water has to be restructured and integrated into a biodiversity protection policy, simply because they are both inextricable.

A real National Policy on Water and Biodiversity (PNEB) should start with overseeing all hydro-electric development in Quebec in order to seriously frame the Plan Nord project and avoid foreseeable blunders. The fact that hydro-electricity has been excluded from the 2002 version of the PNE has a lot to say about Quebec's realpolitik, obsessed with increasing Hydro-Quebec's profits with new projects to sell, even at a lost, new kilowatts. A real PNEB could not avoid including a policy to protect the last great virgin watercourses in Quebec, of which we are the trustees for the rest of humanity.

To be more specific, many changes to the Law on the quality of the environment should be considered:

For example, in article 22 that requires an authorization be obtained before all activity susceptible to alter watercourses and wetlands, it is now considered an authorization mechanism for projects and not one that avoids the alteration of these areas, except for exceptional exceptions... This article should clearly ban changing watercourses and wetlands except for public security matters and only if there is no other way to attain this objective. And even if the price is higher, which integrates the social and environmental costs, as recommended by the Organization for Economic Co-operation and Development (OECD), following a basic economic logic.

A PNEB should integrate this rule that the federal Conservatives are preparing to get rid of next week because it is too efficient: to ban all reference to protect fish habitat in Quebec laws. It should also ban the permits for all projects that would cause a net loss of biological productivity, if we want it to make a difference.

A future rule on the disposals of waste in watercourses should be revised every 5 years, just like the Clean Air Act in the United States, and integrate the most strict rules actually in place on the continent. The law should also plan the progressive abolition of old authorizations and impose updates to current norms, including wastewater treatment plants, within less than 10 years, just to be fair.

To counter non-point pollution, the rules should limit in each region the spreading of fertilizer and pesticides according to the capacity of each receiving water course and the management of these products by auction block. Filters or buffer strips should be 10 metres wide on farmland, and no state funding through the Financière agricole could be accorded to non-conforming establishments. The rules should also require the construction of holding ponds to filter sediments, fertilizers and pesticides coming from farmland surrounded by buffer strips, thanks to aquatic plants growing in those ponds. The municipalities would be responsible to see that the rules are followed, would present an annual report on the rate of compliance and would keep the money collected from the penalties.

Finally, with a bit of vision, the medieval statute of "municipal watercourses" should come to an end, because it authorizes their transformation into farming sewers, except if they are a menace for public health.

Starting with these few pointers, imagine what would come from a generic hearing on water and biodiversity...

Sunday, March 25, 2012

Gaz de schiste et les "accidents"

Photo: bigdanblogger.blogspot.com

Responsible drilling alliance

RDA
www.responsibledrillingalliance.org

Unknown but not hazardous

« Inconnu mais pas risqué »

La déclaration du DEP (Department of Environmental Protection) n’est pas faite pour donner confiance

Un compte-rendu direct sur le déversement de l’industrie du gaz de samedi

Écrit par Barb Jarmoska, membre du CA de RDA
Trad : Louise Langevin

Il y a eu des nuages, puis une douce pluie est tombée. Ce changement de climat a causé l’accident de Steve Marquardt qui s’en allait chez lui sur sa nouvelle moto vers la route Wallis Run. Soudainement, la moto a perdu sa stabilité et sa traction et, alors, Steve et la moto ont volé dans deux différentes directions. La moto a foncé sur un mur de pierres et Steve a chuté sur le pavé.

La cause de cet accident est une substance lisse, ressemblant à une gelée un peu mousseuse qui avait été déversée du côté sud de la route sur 10 milles de long. Le DEP (Department of Environmental Protection) et le PennDoT (Pennsylvania Department of Transportation) ont présumé que ce produit provenait de fissures dans un camion de l’industrie, mais le camion n’a pas été retrouvé et la substance n’a pas été identifiée positivement lorsque j’ai marché sur la route ce même soir vers 18 hres. Quelle étrange ironie que j’aie plus tôt, avec 6 amis, marché sur ce même chemin 2,5 milles jusqu’à l’intersection pour amasser des détritus sur cette route que ma famille a adoptée.

Ce samedi soir, la route a été fermée, mais aucune équipe de nettoyage n’est venue sur les lieux. Les travailleurs de la PennDoT ont présumé que la substance glissante était un fluide de fracturation, mais ils ont admis n’en être pas certains. Il n’y avait aucun signe de la présence du DEP (Department of Environmental Protection) ou de l’industrie du gaz durant les 2 heures durant lesquelles je suis restée sur cette route ce soir-là.

Sur la première page du Sundays’Sun Gazette, on a rapporté que le DEP (Department of Environmental Protection) n’avait pas encore identifié ce qui avait été répandu sur les 10 milles de route entre Loyalsock Creek et Wallis Run. Mais l’agence a déclaré que la substance inconnue « ne présentait pas de menace pour l’environnement pour le moment ».

Qu’est-ce que cela signifie exactement ? Que les deux dindes sauvages que j’ai vu traverser les fluides vers les bois n’en seront pas affectées ? Que les centaines de tétards que j’ai vus jeudi soir nageant dans une flaque d’eau de pluie dans le fossé au bord de la route n’ont rien à craindre ? Qu’il n’y a aucun problème qui puisse arriver à cause du volume de ces produits chimiques qui ont été répandus sur le sol dans l’accotement et charriés largement plus loin sous l’impact des roues des autos qui sont passées avant et après que la route ne soit fermée ? Que la migration éventuelle des produits chimiques dans les cours d’eau avoisinants ne vaut pas la peine qu’on s’en inquiète ?

Allons DEP (Department of Environmental Protection) ! Pensez-vous que nous sommes à ce point stupides ? Ne méritons-nous pas mieux ? Pourriez-vous enfin commencer à dire la vérité ? Voici une déclaration hypothétique à laquelle j’aurais pu croire :

«  Nous n’avons pas retracé la source de ce déversement ni pu identifier les produits chimiques sur les 10 milles de la route. Jusqu’à ce que nous ayons reçu une analyse précise de laboratoire et que nous puissions vérifier les données du MSDS, nous ne pouvons affirmer d’un danger potentiel que cette substance peut faire courir à l’environnement, aux cours d’eau avoisinants ou à la santé humaine. »

Une telle déclaration aurait offert au DEP (Department of Environmental Protection), qui manque grandement de personnel, l’occasion de donner confiance aux gens en montrant qu’il fait de son mieux pour fournir une certaine protection environnementale.

En septembre dernier, le DEP a émis un avis de violation à la compagnie Cabot pour deux déversements dans le comté de Susquehanna, déversements qui ont pollué des milieux humides et tué tous les poissons du ruisseau Stevens. Le déversement contenait du LGC-35, un lubrifiant utilisé dans la fracturation. Est-ce que le DEP était certain que ce même produit n’a pas été déversé sur la route de Wallis Run ?

Alors que les équipes de nettoyeurs passaient devant chez moi le dimanche après-midi, un signaleur routier de PennDoT m’a dit : « nous mettons un agent asséchant sur le liquide, nous balayons les résidus dans des sacs de vidange et arrosons la route avec une solution de chlore. Il semble que ce soit de l’huile de fracturation. Tout est emballé et l’agent de blanchissant va faire disparaître tout ce qui reste. »

Vingt-quatre heures après cet incident, les sacs noirs de vidange de la PennDoT étaient alignés le long de la route Wallis Run, pour être enlevés. Également, attendaient d’être enlevés nos sacs noirs de vidange identifiés PennDoT comme les autres et contenant des rebuts ramassés du bord de la route : des bouteilles de bière brisées, des couches sales, un pneu, des enveloppes de bonbons, des paquets de cigarettes vides. Je suis content que nous ayons eu un ramassage de vidange jeudi avant le déversement.

En vérité, ces incidents ne font que commencer. Avec l’invasion des gazières qui continue dans la Pennsylvanie rurale, de tels accidents – déjà existant par centaines – vont continuer à se multiplier. En plus des accidents, au total, notre exposition aux produits toxiques et l’accumulation de ces produits dans l’air que l’on respire, dans l’eau que l’on boit, dans les ruisseaux dans lesquels nous nageons, dans les viandes sauvages que nous mangeons et dans le gazon sur lequel nos enfants jouent au ballon, vont augmenter.

Selon un rapport récent de la Nature Conservancy, le forage pour le gaz et son développement va assurément détruire jusqu’à 1,3 millions d’acres de forêt en Pennsylvanie. Est-ce que nos petits- enfants ne pourront jamais connaître la grande beauté des régions sauvages de la Pennsylvanie, la majesté de ces montagnes infinies, les sources d’eau froide et claire où les animaux, les marcheurs et les chasseurs étanchent leur soif, les ruisseaux des montagnes où la truite gigote dans des bassins ombragés, le coassement des grenouilles dans les étangs boueux et le chant des oiseaux au cœur des forêts ? Qu’arrivera-t-il avec l’agriculture et le tourisme qui sont les deux sources principales de revenus pour l’État ?

Le fardeau économique et les défis environnementaux qui vont reposer sur les épaules des générations futures demeurent les véritables inconnus du shale de Marcellus.

Responsible drilling alliance, bureau de la direction
Ralph Kisberg
Jon Bogle
Robbie Cross
Barb Jarmoska
Janie Richardson

Email : info@ responsibledrillingalliance.org
Website : www.responsibledrillingalliance.org
Address : Responsible Drilling Alliance, Box 502, Williamsport PA 17703

http://us.mg6.mail.yahoo.com/dc/launch?.gx=1&.rand=ck2173se7ds4o



Photo: Andrew Vaughan
RDA Board Member Accounts First-hand Experience with ‘Fracking Spill’

“Unknown but not hazardous”

DEP’s claim is no confidence-builder

A first hand account of Saturday’s gas industry spill, written by RDA Board member Barb Jarmoska.

The skies clouded over and a gentle rain began. The change in the weather on Saturday caused Steve Marquardt, out riding his new motorcycle, to head for his home on Wallis Run Road. Suddenly, the bike’s front end lost stability and traction, and in an instant the motorcycle and Steve went in opposite directions. The bike spun into a stone wall and Steve slammed onto the pavement.

The cause of the accident was a slick, gel-like, foamy substance that was spilled on the south bound lane of Wallis Run Road for 10 miles. Both DEP and PennDoT assumed the unknown chemical was leaked by a gas industry truck, but the truck had not been found nor the substance positively identified when I walked the road that night at 6 PM. What strange irony that 2 nights earlier, 6 friends and I had walked every step of the 2.5 mile stretch of Wallis Run Road from Rt. 973 to Butternut Grove as we picked up litter on my family’s adopted highway.

On Saturday night, the road was closed, but there were no clean-up crews on the scene. PennDot workers I spoke with guessed the slippery stuff was frack fluid, but admitted they didn’t know for sure. There was no evidence of DEP or gas industry presence during the 2 hours I spent along Wallis Run Road that night.

The front page of Sundays’ Sun Gazette reported that DEP had not yet determined what had spilled onto the 10 miles of roadway that runs along the Loyalsock Creek and her beautiful tributary, Wallis Run. But the agency claimed the unknown substance “presented no environmental concern at this time”.

What does that mean exactly? That the 2 wild turkeys I saw walk thru the fluid and head into the woods will not be affected? That the hundreds of tadpoles I had seen on Thursday night swimming in a roadside rain pool have nothing to fear? That there was no problem posed by the volume of this chemical that was splashed into the soil on the shoulder and carried far and wide by the tires of many southbound cars that were on the road both before and after the closing? That the eventual migration of chemical residue into nearby waterways is nothing to be concerned about?

Come on DEP – do you really think we’re that stupid? Don’t we deserve better? Could you at least start with the truth? Here’s a hypothetical statement I could have believed:

“We have not pinpointed the source of the spill nor been able to get a positive identification of the chemical along 10 miles of roadway. Until we have a confirmed lab analysis, and are able to check the MSDS data, we cannot make a statement as to the potential harm or lack thereof that this substance may pose to the environment, to nearby waterways, or to human health.”

Such a statement would have instilled confidence that maybe DEP is doing their under-staffed best to provide some measure of environmental protection.

Back in September, DEP issued a notice of violation to Cabot for two spills in Susquehanna County that polluted wetlands and killed fish in Stevens Creek. The spills involved LGC-35, a lubricant used in the fracking process. Was DEP certain that this same chemical wasn’t spilled on Wallis Run Road?

As crews worked their way past the turn off to my house on Sunday afternoon, a PennDoT flagman told me “We put a drying agent on the spill, swept the residue into garbage bags, and hosed down the road with a chlorine bleach solution. Turns out it was frack oil. It’s all bagged up and the bleach will take care of anything that remained.”

Twenty four hours after the incident, PennDoT’s black garbage bags lined Wallis Run Road, awaiting pick up. Also waiting to be picked up was our little pile of identical PennDot black garbage bags filled with roadside refuse; broken beer bottles, dirty diapers, a tire, candy wrappers, empty packs of cigarettes. I’m glad we had the litter pick-up on Thursday, before the spill.

In truth – these incidents have only just begun. As the gas industry continues its invasion of rural PA, such accidents – already numbering in the thousands – will continue to increase. Along with the accidents, our total toxic exposure and the bioaccumulation of these chemicals in the air we breathe, the water we drink, the creeks we swim in, the wild game we eat, and the grass our children play ball on, will also continue to increase.

According to a recent Nature Conservancy report, gas drilling and development is poised to destroy up to 1.3 million acres of Pennsylvania forest land. Will our great grandchildren ever know the vast beauty of the Pennsylvania Wilds, the majesty of the Endless Mountains, the cold clear springs where animals, hikers and hunters quench their thirst, the mountain streams where native trout hide in shady pools, the croak of frogs in marshy ponds, and chorus of birdsong in the deep core forest? What will happen to agriculture and tourism, now PA’s top two sources of income?

The economic burdens and environmental challenges that will rest on the shoulders of future generations remain the true unknowns of the Marcellus Shale.


Responsible Drilling Alliance, Board of Directors
Ralph Kisberg
Jon Bogle
Robbie Cross
Barb Jarmoska
Janie Richardson

Link: http://coudynews.com/local-news/rda-board-member-accounts-first-hand-experience-with-fracking-spill/
Photo: Carolyn Cole