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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, May 26, 2012

Vie marine: un été silencieux au Canada

Photo: L. Mos/Fisheries and Oceans Canada

Les congédiements en masse des scientifiques en vie marine du Canada causeront un "été silencieux"

NDLR: Le Canada démantèle le programme de contaminants marins au complet. Cette mesure fait parti des congédiements en masse chez Pêches et Océans. Parmi les scientifiques congédiés est l'un de ceux qui ont fait de la recherche de pointe sur les polluants globaux, et ce depuis des décennies: son nom est Peter Ross, et il est l'un des meilleurs chercheurs de la planète sur les mammifères marins et les contaminants; il y a aussi Gary Stern, un expert du mercure qui se concentre sur l'Arctique, Michel Lebeuf, qui étudie les bélugas très contaminés du fleuve Saint-Laurent, et Michael Ikonomou, dont la recherche sur les retardateurs de flammes et d'autres perturbateurs endocriniens dans le saumon et d'autres créatures de l'océan. Ross a dit à Environmental Health News que son inquiétude principale était les coupures massives de recherche dans la pollution, ce qui laissera le Canada et le reste de la planète, sans connaissances scientifique pour protéger les baleines, les phoques, les poissons et les autres créatures marines, ainsi que les Premières Nations qui dépendent d'elles pour se nourrir de leur mets traditionnels. Le texte qui suit est un texte d'opinion que Ross a écrit tout spécialement pour EHN.

Été silencieux

Traduction d'un texte écrit par Peter Ross

Depuis qu'on m'ait engagé il y a de cela déjà 13 ans comme scientifique à la recherche à Pêches et Océans Canada, j'ai eu la chance de mener de la recherche sur des créatures magnifiques comme les orcas, les baleines bélugas, des phoques et des loutres de mer. J'ai visité des régions sauvages sur les côtes de la Colombie-Britannique, l'Arctique et plus loin encore. J'ai eu une leçon d'humilité par les forces de Mère Nature lors du déploiement de nos équipes pour explorer et mieux comprendre la survie des créatures sous la surface des océans. Je me suis émerveillé devant les adaptations évolutionnaires des mammifères marins devant une existence aux limites du monde terrestre, océanique et atmosphérique. Comme scientifique, j'ai compris mes limites d'observer les mystères et les beautés d'un vaste océan. Pour tout ceci, je suis à jamais reconnaissant.

Un mélange heureux de travail sur le terrain plein de défis et des laboratoires à la fine pointe des nouvelles technologies m'ont aidé à observer les vies des poissons et des mammifères marins, et les impacts de quelques 25,000 contaminants du marché domestique sur leur santé. Notre recherche est aidée par l'expertise de techniciens, biologistes, opérateurs de navires dédiés ainsi que de collègues des Premières Nations, ce qui a ultimement contribué à publier des papiers scientifiques maintenant disponibles mondialement. Ce sont ces connaissances qui alimentent les politiques, le système règlementaire et les pratiques qui nous permettent de protéger les océans et ses ressources pour les usagers d'aujourd'hui et les générations futures.

C'est avec appréhension que j'entrevois un Canada sans recherche ni de capacité de monitorage de la pollution dans nos 3 océans...ou sans aucune habileté de pouvoir gérer les impacts sur les stocks des pêches commerciales, la nourriture traditionnelle de plus de 300,000 personnes membres des Premières Nations, et la faune marine. Les découvertes scientifiques du passé, comme les concentrations élevées de BPC dans la nourriture des Inuit, les dioxines contenus dans les effluents des usines de pâtes et papiers, et l’amincissement des coquilles d'oeufs lié au DDT chez les oiseaux marins, ont été à la base de règlements au niveau national et de traités internationaux (la convention de Stockholm) qui ont aidés à assainir les océans et de la nourriture aquatique plus saine pour le poisson, la vie sauvage et les humains. Le Canada était un leader mondial pour l'avancée de ce traité profondément important qui dépendait de percées en recherche scientifique ainsi que les connaissances des communautés aborigènes.

Je suis reconnaissant pour les bons moments passés à bord des navires de la Guarde Côtière du Canada et leurs plus petites embarcations, aux côtés de membres des Pêches, les chimistes, les biologistes en habitat et les gérants, ainsi qu'avec des collègues, des techniciens, des étudiants et membres des communautés des Premières Nations. J'ai apprécié les récits merveilleux sur des questions de santé des orcas, les impacts des retardateurs de flammes sur les bélugas, les hydrocarbures dans l'habitat des loutres de mer, les tendances des polluants principaux dans les phoques, les impacts des usages courants des pesticides sur la santé du saumon, l'identification des nouveaux contaminants chez les espèces menacées et les évaluations risques-avantages de la nourriture traditionnelle des Premières Nations et des Inuits.

Je suis reconnaissant envers mes amis, ma famille, les gens qui m'encourageaient et mes collègues qui ont toujours été disponibles pour converser, partager, apprendre et enseigner, dans le laboratoire, sur le terrain, à la cafétéria, dans les corridors. Ces personnes ont fait que tout cela en valait la peine.

C'est avec beaucoup de regret que je propage la nouvelle de mon congédiement de Pêches et Océans Canada et la perte de l'emploi de mes rêves. C'est avec encore plus de tristesse que j'apprends la clôture du programme entier de recherche sur les contaminants - régional et national. C'est avec appréhension que j'entrevois un Canada sans recherche ou de capacité de monitorage de la pollution dans nos 3 océans, incapable de gérer les impacts sur le stock de poisson commercial, la nourriture traditionnelle de plus de 300,000 personnes des Premières nations et la vie sauvage marine.

Le silence du Canada sur ces questions sera fracassant cet été et à l'avenir.

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"Opinion: Canada's mass firing of ocean scientists brings 'silent summer'

Editor’s Note: Canada is dismantling the nation's entire ocean contaminants program as part of massive layoffs at the Department of Fisheries and Oceans. Among the scientists terminated are ones who have conducted landmark research about global pollutants for decades: Peter Ross, who is among the world’s leading experts on marine mammals and contaminants, Gary Stern, a mercury expert whose work focuses on the Arctic, Michel Lebeuf, who studies the highly contaminated St. Lawrence belugas and Michael Ikonomou, who researches flame retardants and other endocrine-disrupting contaminants in salmon and other ocean life. Ross told EHN that his main concern is the "wholesale axing of pollution research" that will leave Canada, and much of the world, without the scientific knowledge to protect whales, seals, fish and other marine life -- as well as the indigenous peoples who rely on them for their traditional foods. The following is an opinion piece that Ross wrote Thursday for EHN. -- Marla Cone, Editor in Chief

Silent Summer

By Peter Ross

Since being hired 13 years ago as a Research Scientist at Fisheries and Oceans Canada (DFO), I have been fortunate to conduct research on such magnificent creatures as killer whales, beluga whales, harbour seals and sea otters. I have visited some of the wildest parts of coastal British Columbia, Arctic Canada and further afield. I have been humbled by the power of Mother Nature as we deployed teams to explore and better understand the lives of creatures beneath the surface of the ocean. I have marveled at the evolutionary adaptations of marine mammals to an existence at the interface of land, sea and atmosphere. And as a scientist, I have come to learn that I possess but rudimentary powers of observation when it comes to the mystery and beauty of a vast ocean. For all of this, I remain eternally grateful.

A blend of challenging field work and cutting-edge laboratories has helped me to look into the lives of fish and marine mammals, and the ways in which some of the 25,000 contaminants on the domestic market affect their health. Our research has drawn on the combined expertise of dedicated technicians, biologists, vessel operators and aboriginal colleagues, ultimately leading to scientific publications now available around the world. This is knowledge that informs policies, regulations, and practices that enable us to protect the ocean and its resources, both for today’s users, and for future generations.

It is with apprehension that I ponder a Canada without any research or monitoring capacity for pollution in our three oceans......or any ability to manage its impacts on commercial fish stocks, traditional foods for over 300,000 aboriginal people and marine wildlife. Past scientific discoveries such as high levels of PCBs in Inuit foods, dioxins in pulp and paper mill effluent, and DDT-associated eggshell thinning in seabirds formed the basis for national regulations and an international treaty (the Stockholm Convention) that have led to cleaner oceans and safer aquatic foods for fish, wildlife and humans. Canada was a world leader in spearheading this profoundly important treaty, drawing on ground-breaking scientific research in tandem with the knowledge of aboriginal communities.

I am thankful for the rich array of opportunities aboard Canadian Coast Guard ships and small craft, alongside Fisheries Officers, chemists, habitat biologists and managers, together with colleagues, technicians, students and members of aboriginal communities. I have enjoyed weaving stories of wonder on such issues as the health of killer whales, effects of flame retardants on beluga whales, hydrocarbons in sea otter habitat, trends in priority pollutants in harbour seals, impacts of current use of pesticides on the health of salmon, the identification of emerging contaminants in endangered species and risk-benefit evaluation of traditional sea foods of First Nations and Inuit peoples.

I am thankful to my friends, family, supporters and colleagues, who have always been there to converse, share, learn and teach – in the laboratory, in the field, in the cafeteria, in the hallway. These people have made it all worthwhile.

It is with deep regret that I relay news of my termination of employment at Fisheries and Oceans Canada and the loss of my dream job. It is with even greater sadness that I learn of the demise of DFO’s entire contaminants research program – regionally and nationally. It is with apprehension that I ponder a Canada without any research or monitoring capacity for pollution in our three oceans, or any ability to manage its impacts on commercial fish stocks, traditional foods for over 300,000 aboriginal people and marine wildlife.

Canada's silence on these issues will be deafening this summer and beyond."

Link: http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2012/opinion-mass-firing-of-canada2019s-ocean-scientists

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