Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, August 28, 2012

Gaz de schiste - pauvre Dimock!

Photo, Ruth Fremson, The New York Times

La longue bataille contre la fracturation hydraulique continue de diviser une municipalité en Pennsylvanie

Traduction libre d'un article écrit par Andrew Maykuth pour le quotidien Inquirer dont le lien est ici: http://www.philly.com/philly/business/20120826_Long_fight_over_fracking_still_divides_Pa__town.html

Dimock, Pennsylvanie - Plus de 3 années après que des résidents de cette communauté de Susquehanna County se soient plaint que les activités de gaz naturel dans le schiste du Marcellus aient pollué leurs puits privés d'eau potable, les procès se règlent en cour de justice, les activistes retournent chez eux, et le forage pour le gaz s'apprête à reprendre.

Mais les blessures de guerre ne sont pas guéries à Dimock, dont le nom est devenu synonyme avec la fracturation hydraulique (fracking). L'empressement à forer a percé un profond réservoir d'hostilité.

Des résidents qui appuient ou s'opposent au développement de l'extraction du gaz de schiste se plaignent que leurs voisins cherchent un moyen rapide de faire de l'argent, que ce soit en redevances minières ou par entente hors cour. Ils échangent des commentaires secs au bureau de poste et se dévisagent à l'épicerie. Ils tiennent des contre-manifs aux démonstrations des autres, soulevant des verres pleins d'eau sale ou propre, selon leur prise de position.

La mesquinerie a été notée dans les dossiers présentés à la cour. Une famille qui a coopéré avec une gazière pour assainir leur source d'eau potable a érigé une toile pour leur cacher la vue de leurs voisins qui avaient entamé un procès contre les foreurs et accusés leurs voisins de se laisser acheter. La famille qui a entamé un procès a érigé des pancartes autour de leur modeste demeure qui lit: "À Vendre: $5,000,000."

"Cela a créé des ennemis aigris." dit James C. Grimsley, 70 ans, un plombier à la retraite de la ville de New York qui est déménagé ici il y a de cela 9 ans avec son épouse. Il est pour le développement du gaz, et exprime ses opinions sur une affiche clouée sur sa maison qui se trouve sur la route principale qui traverse Dimock: "Fore, mon ami, fore!" (Drill baby drill).

"Les voisins se sont montés contre leurs voisins, les municipalités contre les villes voisines." dit Raymond D. Kemble, un mécanicien qui est l'un des résidents qui a entamé un procès contre Cabot Oil & Gas Corp. M. Kemble a décoré sa cour avec environ 3 douzaines de pancartes contre la fracturation hydraulique, ainsi qu'une affiche de 40 pieds ( environ 13 mètres) appuyée sur une maison mobile.

M. Kemble, âgé de 57 ans, a refusé de signer une entente hors cour avec Cabot, bien que la plupart des plaignants se sont entendu avec la compagnie de forages dernièrement. L'entente s'est réalisée après que les régulateurs environnementaux de l'état et du fédéral ont testé l'eau plusieurs fois et n'ont pas trouvé de raisons pour intervenir davantage dans le dossier. Les résultats des tests ont été dévastateurs sur la validité des demandes des plaignants.

"Je ne dis pas que je suis satisfait avec l'entente." dit Bill Ely, âgé de 61 ans, qui a signé un accord de non-divulgation et ne peut pas aller dans les détails. "Je ne dis pas que je ne suis pas satisfait. Je suis juste content que çà soit fini."

Cabot a refusé de dévoiler les détails de l'accord, mais Dan O. Dinges, le président de la compagnie, dit que les analystes ont dit le mois passé que 32 des 36 plaignants ont signé l'accord. "La valeur totale des accords ne sont pas un item d'importance pour les rapports financiers de Cabot." dit-il.

La semaine dernière (NDLR: l'avant-dernière d'août), le département de protection de l'environnement de la Pennsylvanie a annoncé que Cabot s'était soumis à un ordre de consentement à une obligation de réparer les puits gaziers qui étaient la source du méthane, et permettait à Cabot de compléter les 7 puits qui n'étaient pas terminés au moment oì l'état avait ordonné l'arrêt des travaux à Dimock en 2010. Tout ce qu'il reste à faire pour l'état, c'est de lever l'interdiction de forer des nouveaux puits à Dimock.

Les résidents qui appuient les forages gaziers ici, et il y en a plusieurs, se plaignent que le moratoire de 28 mois déclaré par l'état les a plutôt lésés eux que nuit à Cabot qui a tout simplement déménagé ses tours de forages dans les régions avoisinantes et a continuer d'explorer. Les puits de Cabot dans Susquehanna County sont parmi ceux qui produisent le plus dans l'état, et la compagnie produit maintenant environ 700 millions de pieds cube de gaz naturel par jour, assez pour fournir la demande annuelle de la ville de Philadelphie en 3 mois.

"Finalement, on nous a privé de nos redevances." dit Ann Van Lenten, l'épouse de Jim Grimsley. Elle a fondé un groupe appelé "Dimock Proud" pour améliorer la réputation de leur ville comme étant en abandon.

La saga de Dimock a eu plusieurs victimes: les résidents dont l'eau de leurs puits a été contaminée, et la réputation de la ville. Une partie importante du film Gasland contre les forages se concentre sur Dimock et la Pennsylvanie, dont le réalisateur Josh Fox a décrit comme étant mal préparés pour l'amplitude du boom gazier du Marcellus.

"La réputation de l'état a été grandement salie à un certain niveau par les médias, dont certains ont été irresponsables et d'autres plus justes." dit John Hanger, l'ancien secrétaire du département de protection de l'environnement qui a géré la réponse régulatoire au cas de Dimock. "L'état en a souffert, l'industrie gazière en a souffert."

Tout a commencé en 2008 quand Cabot, une compagnie dont les bureaux sont à Houston, a commencé à faire des forages exploratoires sur des terres dans Susquehanna County dont les droits miniers avaient été loués à la sauvette. Les forages dans le Marcellus s'étaient limités alors dans la partie ouest de la Pennsylvanie, mais Cabot prenait le pari de trouver quelque chose dans la formation de 300 pieds d'épaisseur à un mille de profondeur sous Dimock.

Certains résidents près des puits de Cabot dans Dimock ont commencé à rapporter des changements dramatiques dans la qualité de leur eau. Au Jour de l'An de 2009, le méthane s'était accumulé sous un couvercle de béton au-dessus d'un puits d'eau a explosé, allumé par une étincelle de la pompe électrique du puits. L'explosion a retenu l'attention des régulateurs et des médias.

Le département de la protection de l'environnement (DEP), qui est responsable de règlementer l'industrie, a commencé une enquête. Cabot disait que le forage n'était pas la cause de l'incident, insistant pour dire que la migration du méthane était un phénomène qui se produit naturellement dans les régions du nord de la Pennsylvanie.

Les activistes contre les forages ont mis le blâme sur la fracturation hydraulique, le procédé qui implique l'injection de grandes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques bien creux dans un puits afin de fracturer le schiste et faire relâcher le gaz naturel. Les enquêteurs du DEP ont dit qu'aucun produit chimique associé avec la fracturation hydraulique n'a été trouvé dans l'eau, mais que dans la tête du public, le coupable, c'était la fracturation hydraulique.

L'enquête du DEP est finalement venu à la conclusion que les puits mals construits de Cabot étaient la source du problème. L'enquête dit que les sous-contractants de Cabot n'ont pas scellé correctement les puits avec le ciment. Le gaz naturel a réussi à migrer à la surface par les vides en dehors des coffrages d'acier qui sont censés sceller les puits, ce qui a donné un passage au méthane qui a fuit dans les aquifères peu profonds pour ensuite migrer dans les puits privés d'eau potable.

Mais l'enquête du DEP a pris du temps à en arriver à cette conclusion, et la réaction de Cabot envers les résidents semblait froide et indifférente. Certains résidents de Dimock qui étaient fâchés d'avoir signé des baux pour de petites sommes avant que l'échelle de la découverte du Marcellus soit rendue publique, ont entamé un procès contre Cabot en novembre 2009, affirmant que leur propriété et leur santé étaient lésées.

"L'une des choses que j'ai appris durant la guerre du schiste, c'est que des gens et des intérêts qui profitent d'un conflit." dit Hanger. "Il y a certainement de l'argent à faire à se battre, que ce soit pour les avocats, les consultants, ou les campagnes de levées de fonds. Il y a probablement plus d'argent à faire avec une bonne vieille bataille qu'avec un règlement à l'amiable. "

Le DEP a conclu que 18 puits d'eau potable desservant 19 familles ont été contaminés et a ordonné à Cabot de réparer ses puits gaziers défectueux. Quand les réparations n'ont pas éliminé le problème de méthane dans l'eau, le département a ordonné à Cabot de fermer 3 de ses puits en 2010.

"Les preuves que nous avions amassées à ce moment-là étaient pas mal fracassantes selon moi." dit Hanger. Les enquêteurs pouvaient apercevoir le gaz naturel faire des bulles à la surface de l'eau autour des puits.

L'expérience du DEP à Dimock a poussé l'état à ré-écrire ses normes de construction des puits, et agrandir la région où les foreurs sont présumés responsables de nuire à la qualité de l'eau, passant de 1,000 pieds à 2,500 pieds d'un puits gazier. Maintenant, habituellement, les foreurs testent l'eau dans les puits d'eau potable privés qui se trouvent en dedans d'un demi-mille de leurs sites de forages afin d'établir un niveau de référence, si jamais des problèmes surviennent plus tard.

Même après que Cabot ait été obligé de réparer ses puits, le méthane a continué d'être un problème pour certains résidents de Dimock.

L'administration Rendell a ordonné à Cabot de payer un pipeline de $12 millions pour amener de l'eau douce à 19 résidences. Cabot s'est objecté, ainsi que certains résidents dans Susquehanna County qui trouvaient que ce projet était exagéré, et craignaient qu'ils en paieraient la note un jour.

"Le pipeline n'avait pas d'allure." dit Bill Aileo, un avocat de l'armée à la retraite qui a organisé un groupe appelé "Enough Is Enough" afin de s'opposer au projet dispendieux du pipeline.

L'on s'attendait à ce que la nouvelle administration de Corbett était pour tuer dans l'oeuf le projet de pipeline, alors Hanger a négocié une entente alternative avec Cabot. La compagnie mettrait de côté $4,1 millions pour déverser à chacune des résidences des 19 familles lésées un montant équivalent à 2 fois la valeur de leur maison et installer un système de traitement d'eau potable pour enlever le méthane de leur eau potable.

Les familles qui ne faisaient pas parti du procès ont accepté l'argent de Cabot, mais seulement l'une des 11 familles du procès ont accepté l'offre d'un système de traitement d'eau.

"On se doit de leur laisser la chance de nettoyer notre eau." dit Ely, expliquant pourquoi il a été le seul plaignant à accepter le système. "Tout çà, c'est pour l'eau; c'est pas pour l'argent."

M. Ely a accompagné un visiteur la semaine dernière pour lui expliquer le fonctionnement de son système de traitement d'eau potable d'une valeur de $30,000 installé dans un cabanon à l'extérieur de sa maison. Bien que Cabot teste son système à toutes les semaines, il n'a toujours pas confiance. "Une fois que votre eau est mauvaise, c'est difficile de se convaincre de recommencer à la boire." dit-il.

Mais des tests approfondis menés par l'état et l'EPA des États-Unis ont trouvé que l'eau n'était pas dangereuse pour la santé. Bien que les tests ont détecté la présence de certains contaminants: l'arsenic, le baryum, du sodium et du manganèse, aucun de ces matériaux ne sont liés aux forages. Les niveaux élevés de méthane peuvent être contrôlés par un système de traitement d'eau potable.

Kemble, le mécanicien avec toutes les affiches sur son terrain qui est l'un qui n'a pas réglé un accord avec la compagnie ne croit pas que les tests d'eau sont exacts. Cabot a affirmé que la source des contaminants dans son eau venaient plutôt de son commerce de réparation d'autos, et des véhicules entreposés sur sa propriété.

Kemble est en colère contre à peu près tout le monde: Cabot, les régulateurs, ses propres avocats, et son ex-épouse qui a accepté l'accord avec Cabot, réduisant ainsi le montant qui lui était alloué. Il dit qu'il recevrait seulement $79,000 de cette entente, après les frais légaux.

"Je ne me tairai pas." dit Kemble, qui laisse voir son pistolet qui pend à sa ceinture à tous ceux qui le visitent. Parfaitement légal, assure-t-il.

"J'ai encore ma liberté d'expression." dit-il. "Et le droit de porter une arme."
Photo: ProtectingourWaters.worpress.com

Long fight over fracking still divides Pa. town

By Andrew Maykuth

Inquirer Staff Writer

DIMOCK, Pa. - More than three years after residents in this Susquehanna County town complained that Marcellus Shale natural gas development polluted their private water wells, the lawsuits are getting settled, the activists are going away, and gas drilling is set to resume.

But the battle scars are unhealed in Dimock, whose name has become synonymous with hydraulic fracturing - fracking. The rush to drill struck a deep reservoir of hostility.

Residents who support or oppose shale-gas development complain that their neighbors are looking for a quick payday, either from gas-drilling royalties or a legal settlement. They exchange snippy comments at the post office and glares at the grocery. They hold counterdemonstrations to each other's rallies, hoisting glasses of dirty water or clean water, depending upon their point of view.

The pettiness was documented in court papers. One family who cooperated with the gas company to fix their water supply erected a tarp to block out their neighbors, who had sued the drillers and accused their neighbors of selling out. The family that sued posted signs around its modest ranch house: "For Sale: $5,000,000."

"It's really made some bitter enemies," said James C. Grimsley, 70, a retired New York City plumber who moved here nine years ago with his wife. He favors gas development, and expresses his sentiments on a sign nailed to his house on the main highway through Dimock: "Drill baby drill."

"You got neighbors against neighbors, towns against towns," said Raymond D. Kemble, a mechanic who is one of the residents who sued the Cabot Oil & Gas Corp. Kemble has festooned his yard with about three dozen anti-fracking signs, as well as a 40-foot billboard propped up against a mobile home.

Kemble, 57, has refused to sign a settlement with Cabot, although most of the litigants have recently come to terms with the gas driller. The settlement was reached after state and federal environmental regulators tested the water repeatedly and found no reason to intervene. The tests devastated the strength of the litigants' claims.

"I'm not saying I'm satisfied with the settlement," said Bill Ely, 61, who has signed a nondisclosure agreement and can't talk about details. "I'm not saying I'm dissatisfied. I'm just glad it's over."

Cabot declined to disclose the terms of the settlement, but Dan O. Dinges, the company's chief executive, told analysts last month that 32 of 36 litigants had signed off. "The aggregate value of the settlements are not a material item with respect to Cabot's financial statements," he said.

Last week, the Pennsylvania Department of Environmental Protection said that Cabot had complied with a consent order requiring it to fix the gas wells that were the source of methane, and was allowing Cabot to complete seven wells that were unfinished before the state suspended drilling in Dimock in 2010. All that remains is for the state to lift its ban on drilling new wells in Dimock.

Residents here who support gas drilling - and there are many - complain that the state's 28-month moratorium hurt them rather than Cabot, which simply moved its drill rigs into surrounding areas and continued exploration. Cabot's Susquehanna County wells are among the state's most prolific, and the company now produces about 700 million cubic feet of gas a day, enough to supply Philadelphia's entire annual demand in three months.

"We're basically missing out on royalties," said Ann Van Lenten, Jim Grimsley's wife. She formed a group called Dimock Proud to counter the image of their town as a wasteland.

The Dimock saga has caused numerous casualties - the residents whose well water was contaminated, and the town's image. Much of the anti-drilling movie Gasland is focused on Dimock and Pennsylvania, which filmmaker Josh Fox portrayed as unprepared for the scale of the Marcellus Shale boom.

"The reputation of the state has been badly damaged at some level by the media coverage, some of it irresponsible and some of it accurate," said John Hanger, the former DEP secretary who oversaw the regulatory response to Dimock. "The state has suffered, the gas industry has suffered."

The stage was set in 2008 when Cabot, which is based in Houston, began drilling exploratory wells on Susquehanna County land whose mineral rights it had quietly leased. Marcellus drilling then was confined mostly to Western Pennsylvania, but Cabot was betting on the 300-foot-thick formation buried a mile beneath Dimock.

Some residents near Cabot wells in Dimock began reporting dramatic changes in their water quality. On New Year's Day in 2009, methane that had built up beneath the concrete cover of a private water well blew up, ignited by the well's electric pump. The explosion got the attention of regulators and the media.

The DEP, which is responsible for regulating the industry, began an investigation. Cabot denied its drilling was responsible, insisting that methane migration was a naturally occurring phenomenon in northern Pennsylvania.

Anti-drilling activists blamed hydraulic fracturing, the process of injecting large amounts of water, sand, and chemicals deep into a well to shatter the shale and release natural gas. The DEP's investigators said no chemicals associated with fracking were found in the drinking water, but in the public's mind, "fracking" became the culprit.

The DEP's investigation eventually concluded that Cabot's poorly constructed wells were to blame. It said Cabot's contractors had failed to properly seal off the wells with concrete. Natural gas was able to migrate upward through voids outside the steel casing that lined the wells, providing a pathway for methane to leak into shallow aquifers and then into private water wells.

But the DEP's investigation took a long time to reach a conclusion, and Cabot's response to the residents seemed cold and indifferent. Some Dimock residents, who were angry they had signed leases for small sums before the scale of the Marcellus discovery was known, sued Cabot in November 2009, claiming their property and health were affected.

"One of the things I've learned in the shale wars, there are people and interests that profit from conflict," said Hanger. "There's certainly money to be made from fighting, whether it's lawyers, consultants, or fund-raising appeals. There's probably more to be made out of a good old fight than a peaceful resolution."

The DEP concluded that 18 water wells serving 19 households had been contaminated and ordered Cabot to fix its gas wells. When the repairs failed to eliminate the methane problem, it ordered Cabot to plug three wells in 2010.

"The evidence that we had marshaled at that point was in my view pretty overwhelming," said Hanger. Investigators could actually see natural gas bubbling to the surface around the wells.

The DEP's experience in Dimock prompted the state to rewrite its well-construction standards, and to enlarge the area that drillers are presumed liable for impairing water quality, from 1,000 feet to 2,500 feet from a gas well. Drillers now typically test water in private wells within a half-mile of their drill sites, to establish a baseline should problems arise.

Even after Cabot was forced to repair its wells, methane continued to be a problem with some Dimock residents.

The Rendell administration ordered Cabot to pay for a $12 million pipeline to bring fresh water to 19 households. Cabot objected, and so did some residents in Susquehanna County, who saw the project as excessive, and feared they would be left paying the cost.

"The pipeline made no sense," said Bill Aileo, a retired Army lawyer who organized a group called Enough Is Enough to protest the expensive pipeline project.

The incoming Corbett administration was certain to kill the pipeline project, so Hanger negotiated an alternative agreement with Cabot. The company would set aside $4.1 million to pay each of the 19 households two times the value of their homes and install a water-treatment system to remove methane from their water.

The families that weren't part of the lawsuit accepted Cabot's money, but only one of the 11 families in the lawsuit agreed to accept the offer of a water system.

"You sort of have to give them the opportunity to fix your water," said Ely, explaining why he was the only litigant to accept the system. "It's all about the water; it's not about the money."

Ely walked a visitor last week through the $30,000 system, which is contained in a shed outside his house. Though Cabot tests his system weekly, he still does not trust it. "Once your water is bad, it's hard to get back to drinking it," he said.

But extensive testing conducted by the state and the U.S. Environmental Protection Agency found that the water posed no health risks. Though the tests showed the presence of some contaminants - arsenic, barium, sodium, manganese - none of the materials were linked to drilling. The high methane levels can be controlled by a treatment system.

Kemble, the mechanic with the yard signs who is one of the holdouts on the legal settlement, does not believe the water tests are accurate. Cabot had alleged that the contaminants in his water were more likely caused by his car-repair business, and the junked vehicles on his property.

Kemble is angry at just about everybody - Cabot, regulators, his own lawyers, and his ex-wife, who accepted the settlement, thereby reducing the amount offered to him. He said he would only see $79,000 from the deal, after legal fees.

"I won't shut up," said Kemble, who let visitors see he is packing a .25-caliber semiautomatic in his pants - fully licensed, he said.

"I still have the right to freedom of speech," he said, "and the right to bear arms."

Lien: http://www.philly.com/philly/business/20120826_Long_fight_over_fracking_still_divides_Pa__town.html

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