Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, September 29, 2012

Richelieu - le Circuit Patrimonial Phase 1 est dévoilé






Lien: http://www.chamblymatin.com/component/content/article/19-histoire/6224-inauguration-du-nouveau-circuit-patrimonial-de-richelieu.html

Gaz de schiste - La MRC de la Vallée-du-Richelieu est contre

Cliquez sur la photo pour une meilleure résolution de l'image et une lecture plus facile



La MRC de la Vallée-du-Richelieu se positionne contre les gaz de schiste

La MRC de la Vallée-du-Richelieu a adopté une résolution d'appui à la MRC des Maskoutains qui dénonce l'exploitation des gaz de schiste. "On a appuyé la MRC des Maskoutains parce que l'exploitation des gaz de schiste nous touche également. Plusieurs villes de la MRC ont été visées et des tests ont été effectués. Si on peut se solidariser avec les autres MRC, on va le faire." explique Gilles Plante, préfet de la MRC Vallée-du-Richelieu. "Par contre, avec le nouveau gouvernement, çà vient régler une grosse partie du problème. Il n'y aura plus d'exploitation." ajoute M. Plante.

Johanne Dion, présidente de l'organisme Les Ami(e)s du Richelieu et membre du Regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent, ne partage pas l'optimisme de M. Plante. "C'est bien tant mieux si des conseils municipaux prennent çà à coeur et au sérieux, mais il s'agit d'un problème provincial en raison de la Loi sur les Mines. Les villes sont assez démunies devant les gazières qui souhaiteraient faire de l'exploitation sur leur territoire." affirme Mme Dion. "On est bien content d'avoir un nouveau gouvernement avec un ministre des Ressources naturelles qui semble bien au fait du dossier. Par contre, il ne faut pas baisser notre garde, car avec un gouvernement minoritaire, rien n'est coulé dans le béton.", souligne Mme Dion.

Lien: http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2012/09/30/contre-les-gaz-de-schiste
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THE VALLÉE-DU-RICHELIEU TAKES POSITION AGAINST SHALE GAS

The MRC of La Vallée-du-Richelieu has adopted a resolution to back the MRC des Maskoutains that denounces the exploitation of shale gas. "We have supported the MRC des Maskoutains because de exploitation of shale gas also involves us. Many towns of our MRC have been targeted and tests have taken place there. If we can all stand together with the other MRCs, we shall do so." says Gilles Plante, prefect of the Vallée-du-Richelieu MRC. "Although with our newly elected government, a big part of the problem has been solved. There will no longer be any exploitation." adds Mr Plante.

Johanne Dion, president of the group Friends of the Richelieu and member of the Regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent, does not share Mr Plante's optimism. "It's fine and dandy to see our municipalities take this seriously and at heart, but this is a provincial problem because of the Mining Laws. Towns have very little power when the industry decides it wants to invade their territory." says Mrs Dion. "We are very proud of our newly elected government with a Natural Resources Minister that seems to know a lot about fracking, but we have to remain vigilant, because with a minority government, a lot of things can change very quickly." adds Mrs Dion.

Friday, September 28, 2012

Un petit tour au Lac Champlain





Et à notre retour, Paddy était heureux de pouvoir profiter du soleil, lui aussi.
Photos: collaboration spéciale


Thursday, September 27, 2012

Gaz de schiste - L'ennemie de la fracturation nous prévient

Photo: Edmonton Journal

Traduction libre d'un article écrit avant la présentation de Jessica Ernst au Yukon le 22 septembre 2012

Jessica Ernst ne peut pas nous dire ce qu'elle espère accomplir en étant conférencière sur les dangers de la fracturation hydraulique durant la présentation de samedi soir à l'église Sacred Heart Cathedral.

"La fracturation tue l'espoir." dit-elle. "Je n'ai plus d'espoir, s'il me reste quelque chose. Après ce que j'ai découvert, et ce que j'ai vu, ils ont tué tout espoir en moi."

Mme Ernst présentera de l'information sur la méthode controversée ainsi qu'une partie de son périple de vivre dans une région fracturée. Sa visite coïncide avec la Journée mondiale contre la fracturation, et peu après la date limite pour recevoir les commentaires sur le projet de Northern Cross à Eagle Plains. La compagnie n'exclue pas la fracturation hydraulique dans sa proposition de forer 2 puits pétroliers et gaziers juste à côté de l'autoroute Dempster Highway.

Cela fait des années que Mme Ernst nous prévient des dangers de la fracturation hydraulique. Bien que ses efforts lui ont valu beaucoup d'éloges (les Nations Unies lui ont accordé le prix "Femme de Courage" de 2011), cela lui a coûté presque tout ce qu'elle possède.

En 1998, Mme Ernst est déménagée à Wheatland County, tout près de la communauté de Rosebud, en Alberta, pas loin de Drumheller. C'est un petit patelin de moins de 100 personnes, entouré de fermes céréalières. Plusieurs des résidents sont des enfants, souligne Mme Ernst.

Il y a une petite école d'arts et de théâtre à Rosebud. Mme Ernst a acheté une maison à cet endroit à cause de la beauté du paysage dans la région.

Mais maintenant, à cause des travaux de la compagnie pétrolière EnCana, elle devra probablement vendre sa maison.

Mme Ernst entame un procès contre EnCana, l'agence Energy Resources Conservation Board de l'Alberta et le gouvernement de l'Alberta. Elle prétend que la compagnie a pollué les puits potables de la région, dont le sien.

Au début des années 2000, EnCana a commencé à forer pour du méthane dans les formations de charbon partout dans le coeur de l'Alberta. La compagnie a foré plus de 200 puits près de la nappe phréatique. Cela a tout été fait dans le secret, selon Ernst.

Mme Ernst est une scientifique et a travaillé pour l'industrie du pétrole et du gaz comme consultante. Elle a même fait du boulot pour EnCana, souligne-t-elle.

Son robinet de bain a commencé à souffler du gaz en 2004. Elle pensait avoir un problème de plomberie. Ensuite sa peau a commencé à avoir des signes d'irritation et rougir après un bain. Elle croyait que c'était un symptôme de sa ménopause.

Son comportement a changé de d'autres façons. Elle ne faisait plus aussi souvent la vaisselle. Ensuite ses chiens ont commencé à boire l'eau fraîchement puisée du puits: c'est là qu'elle a réalisé qu'il y avait un sérieux problème.

Son eau est blanche laiteuse maintenant à cause de tous les produits chimiques qui sont dedans, dit-elle.

Mme Ernst a commencé à faire sa propre recherche et sonner l'alarme. Des gens se sont moqués d'elle et la critiquer.

"Je pense (qu'EnCana) se servait des gens ici, ma communauté, comme des rats de laboratoire, pas seulement une expérience géologique, mais aussi comment la compagnie pouvait se servir de la nature humaine et la cupidité à leur avantage." dit-elle.

La compagnie a promis de donner $150,000 à leur compagnie de théâtre communautaire en 2004, mais elle a remis le chèque en 2010, dit-elle. Mme Ernst s'est fait dire qu'elle empêchait les gens de recevoir l'argent qui leur était due et mettait sa communauté en danger, dit-elle.

Mais elle continue de se battre.

EnCana a entravé à plusieurs lois pendant leurs travaux, avance Mme Ernst. Le cas n'est pas passé devant le juge encore. Une nouvelle déclaration de revendications a été déposée en juin. Les déclarations de la défense n'ont pas été présentées encore, et ses avocats lui ont prévenu que les délais peuvent s'étirer encore pendant des années.

C'est un cheminement qui lui coûte très cher. Travailler à exposer la situation est devenu un travail à temps plein. Elle a déjà eu une compagnie, mais s'attend à déclarer faillite bientôt.

Elle a déjà dépensé plus de $200,000 en frais légaux. Bien qu'elle entend souvent des gens partout dans la campagne qui sont préoccupés par la fracturation hydraulique et durant ses voyages à raconter son histoire, sa propre vie se vit en solitude. Elle a dépensé ses économies pour couvrir les frais de son cas légal et ne peut plus s'offrir des voyages pour visiter ses amis.

Mais elle ne le fait pas seulement pour son puits, dit-elle. C'est pour l'eau potable de tout le monde.

"Toutes les lois et les règlements en Alberta qui sont sensées protéger l'eau potable n'ont pas été respectées, et le gouvernement et ses règlements ont aidé EnCana à garder tout çà secret et s'en sortir sans problèmes."

Elle a moins d'eau, maintenant. Elle doit conduire pendant 40 minutes pour se rendre à Rosedale pour s'en procurer, 681 litres à la fois. Quand elle a froid, l'hiver, elle ne peut pas produire assez de chaleur pour se chauffer et se donner un bain chaud en même temps.

Mais elle ne baissera pas les bras. Elle est sceptique quand les gouvernements disent qu'ils vont interdire la fracturation hydraulique.

"Quand il y a de sérieux dégâts causés par des tempêtes de vent, ou de la sécheresse, le gouvernement aide les personnes lésées. J'ai vu çà partout."

Mais quand vient le temps d'aider les citoyens qui ont de l'eau contaminée, l'aide ne vient pas, dit Ernst.

Mme Ernst commencera sa présentation à 19:00 heures samedi le 22 septembre 2012 dans la salle CYO dans le sous-sol de l'église Sacred Heart Cathedral à Whitehorse.
Photo: Lethbridge Herald

"Foe of fracking offers grim warning

Jessica Ernst can’t say what she hopes will happen after her presentation on the dangers of hydraulic fracturing, or fracking, at Sacred Heart Cathedral on Saturday night.

“Fracking killed hope,” she said. “I don’t have any hope any more - in anything. From what I’ve uncovered, and what I’ve seen, they’ve killed all hope in me.”

Ernst will present information on the controversial mining method as well as share her story of living in a fracked area. Her visit coincides with Global Anti-Fracking Day, and follows shortly after the deadline for public comments on Northern Cross’ Eagle Plains project. The company has included fracking in its proposal for two oil and gas wells off the Dempster Highway.

Ernst has warned about the dangers of fracking for years. While her efforts have garnered her much praise - the United Nations gave her a “Woman of Courage” award in 2011 - it has also cost her almost everything she has.

In 1998, Ernst moved to Wheatland County, outside of Rosebud, Alta., not far from Drumheller. It’s a tiny hamlet of less than 100 people, surrounded mainly by grain farms. Many of the residents are children, said Ernst.

There’s a little arts and theatre school in Rosebud. Ernst bought a house there because of the area’s beauty.

But now, because of the work of oil corporation EnCana, she will likely have to sell her home.

Ernst is suing Encana, the Energy Resources Conservation Board in Alberta and the province’s government. She alleges that

the company has polluted rural water wells, including her own.

In the early 2000s, EnCana began drilling for coal-bed methane throughout central Alberta. They drilled over 200 wells near base water. This was done “all in secret,” Ernst said.

Ernst is a scientist and has worked in the oil and gas industry as a consultant. She’s even done work for EnCana, she said.

Her bathtub spout started blowing gas in 2004. She thought she had a problem with plumbing. When her skin became blotchy and red after bathing, she thought it was a sign of menopause.

Her behaviour changed in other ways. She stopped doing dishes as often. And when her dogs backed away from fresh drinking water, she knew there was a problem.

Her water is white now because of all the chemicals in it, she said.

Ernst began doing her own research and raising the alarm. People mocked and criticized her.

“I think (EnCana) was using people here, my community, as guinea pigs, not just geologically as an experiment, but also to see how they could use human nature and greed to their advantage,” she said.

The company promised to give the community’s theatre company $150,000 in 2004, but the cheque wasn’t cut until 2010, she said. Ernst was told she was keeping people from their money and that she was putting the community in danger, she said.

But she’s continued fighting.

EnCana has broken several laws during their work, Ernst alleges. The case has not been taken to court yet. A fresh statement of claims was filed in June. Statements of defence have not been filed yet, and her lawyers have warned her the delays may continue for years.

“I’m planning to go all the way,” she said.

It’s been a costly journey. Working to expose the situation has become a full-time job. She has had a personal business, but expects it will go bankrupt soon.

She’s spent over $200,000 in legal fees. While she often hears from people across the country who have concerns about fracking and she travels telling her story, her own life is isolated. She has spent her savings fighting this case and can no longer afford to travel to see friends.

But this isn’t just about her well, she said. This is about everyone’s drinking water.

“All the laws and regulations in Alberta to protect water were violated, and the government and the regulations helped EnCana cover that up and get away with it.”

She has less water now. Ernst drives 40 minutes to Rosedale to get it, 681 litres at a time. When she gets cold in the winter, she doesn’t have enough to heat and give herself a warm bath.

But she won’t quit. She’s skeptical when governments say they are banning fracking.

“When there’s really bad windstorms, or hail, or drought or tornadoes the government helps people affected. I’ve seen that everywhere.”

But when it comes to helping citizens with contaminated water, there’s no help, said Ernst.

Ernst will be speaking at 7 p.m. on Saturday at the CYO Hall in Sacred Heart Cathedral in Whitehorse."

Article written by Meagan Gilmore published in the Yukon News here: http://yukon-news.com/business/30284/

Wednesday, September 26, 2012

Gaz de schiste - Cochrane et Calgary en ont assez!



Gaz de schiste - soirée d'information ce soir

Soirée d’information sur l’action non violente

Bonaventure, 11 septembre 2012 – Les citoyenNEs de la Baie-des-Chaleurs sont invitéEs à participer à deux soirées d’information sur l’action non violente qui se tiendront le mercredi 26 septembre à Carleton et le jeudi 27 septembre à Bonaventure.

Comme partout ailleurs, la Gaspésie n’échappe pas à la convoitise qui pousse certains à exp
loiter nos ressources non renouvelables, sans tenir compte des conséquences néfastes sur l’environnement et la biodiversité. Nos gouvernements permettent aussi de plus en plus la privatisation du bien commun et acceptent sans broncher l’augmentation de la pauvreté. Pourtant, il suffit souvent d’un petit groupe de personnes engagées pour changer le monde.

C’est pour cette raison qu’un petit groupe d’organismes et de citoyenNEs de la Baie-des-Chaleurs ont décidé d’inviter des représentantEs de l’organisation Schiste911, qui est une initiative citoyenne menée par Moratoire d’une Génération. Présentement en tournée, ils nous proposent de réfléchir au Québec que nous voulons et aux alternatives qui peuvent faire une réelle différence pour gagner nos luttes. Ces rencontres nous permettront de mieux comprendre les objectifs de l’action non violente et de découvrir qu’habituellement, le meilleur plan de défense consiste à préparer une résistance citoyenne crédible et efficace.

Une formation sera offerte au mois d’octobre.

Bienvenue à toutes et à tous.
C’est gratuit!
Offert en collaboration avec Centr’Elles, Collectif Gaspésien pour un Québec sans pauvreté, Femmes en Mouvement et la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-laMadeleine.

Source :
Carleton
Mercredi 26 septembre 2012
Local 307, 776 Perron, Carleton
CEGEP de la Gaspésie et des Îles
18h30 à 20h30
Bonaventure
Jeudi 27 septembre 2012
152 avenue Grand-Pré, Bonaventure
Femmes en Mouvement
18h30 à 20h30
« La non-violence sous sa
forme active consiste en
une bienveillance envers
tout ce qui existe.» Gandhi
Bilbo Cyr
Citoyen
(418) 388-5064
Femmes en Mouvement
Hélène Morin,
coordonnatrice
(418) 534-4345

Tuesday, September 25, 2012

Global Frackdown - Press Release

Photo: Albert Geuzaine

1ère Journée internationale contre la fracturation

Un moratoire doit inclure le pétrole et le gaz de schiste partout au Québec



Drummondville, le 22 septembre 2012. De concert avec de nombreux mouvements citoyens dans plusieurs pays sur la planète, le Regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL), l’initiative citoyenne Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, ainsi que l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), la Coalition Eau secours, Alternatives et le Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste ont souligné ensemble la 1ère Journée internationale contre la fracturation, tant pour le pétrole que le gaz. Les groupes ont également profité de l’occasion pour interpeler le Parti québécois, la Coalition Avenir Québec et Québec Solidaire qui se sont tous engagés à décréter un véritable moratoire sur les gaz de schiste. Ils doivent sans tarder l’officialiser et l’étendre à la fracturation pour le pétrole au Québec.



« Présent dans plus de 40 pays, l’industrie du gaz de schiste rencontre de l’opposition à peu près partout où elle s’installe. Et, à l’instar de centaines de groupes citoyens, sociaux et environnementaux que l’on retrouve par exemple aux États-Unis, en France, en Belgique, en Suisse, en Tchéquie, en Bulgarie et en Afrique du Sud, nous souhaitons que le Québec mette un terme à toute fracturation sur son territoire, de manière à enrayer cette aberration qui menace l’environnement, le climat et la protection de l’atmosphère » a déclaré Kim Cornelissen, vice-présidente de l’AQLPA. Plusieurs gouvernements tels que ceux de la France, la Bulgarie, la Roumanie et l’Allemagne ont émis ou réfléchissent à la mise en place de moratoires complets sur la fracturation. Par ailleurs, en Suède et en Autriche, les projets d’exploration et d’exploitation ont été abandonnés en raison de l’opposition citoyenne, ou du faible potentiel gazier ou économique.



Selon Serge Fortier, porte-parole du RIGSVSL, « Au Québec et dans le monde, la mobilisation citoyenne contre la fracturation est plus forte que jamais. Avec l’appui de 90 comités citoyens contre le gaz de schiste, le gouvernement du Québec peut agir sans tarder et décréter un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation qui doit avoir aussi force de loi ». Réunis en marge de l’Assemblée générale spéciale du RIGSVSL, les groupes vont ainsi renforcer leurs alliances et travailler à développer des stratégies et leurs plans d’action.



Au total, plus de 170 groupes sont aujourd’hui partenaires dans l’organisation de dizaines d’activités, un peu partout sur la planète. Michel Lambert, directeur général d’Alternatives a déclaré qu’ « en juin dernier à Rio, nous avons été témoin d’une solidarité internationale visant le convergence des luttes face à l’irresponsabilité des compagnies pétrolières et gazières. Aujourd’hui, avec la décision de décréter un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, nous constatons que le Québec continue de faire partie de l’avant-garde ». Pour Lucie Sauvé du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste, « la science est claire : la fracturation ne peut se faire sans dommage à l’environnement. Il faut y mettre un frein définitif au Québec et ailleurs, et ce, tant pour le pétrole que pour le gaz ».



Aux dires de Martin Poirier, porte-parole de Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, « le recours potentiel à la fracturation pour le gaz ou le pétrole en Gaspésie et sur l’île d’Anticosti est aussi inquiétant que dans la Vallée du Saint-Laurent. Les citoyennes et citoyens de toutes ces régions sont inquiets et le gouvernement ne doit pas les oublier dans le moratoire».



Finalement, Martine Chatelain, présidente de la Coalition Eau Secours, a également profité de cette journée pour rappeler que la fracturation menace l’eau potable, partout où l’on explore le gaz de schiste. « Dans bien des pays du monde, dont les États-Unis et le Canada, la disparition d’eau potable est une source de grande inquiétude. La coalition se réjouit de la décision de la Ministre Ouellet, qui permettra de mieux protéger la qualité et l’accessibilité à l’eau potable».



Les groupes impliqués dans la Journée du 22 septembre 2012 demandent donc maintenant à la Coalition Avenir Québec et à Québec Solidaire d’appuyer la ministre Ouellet dans sa décision d’éliminer la filière du gaz de schiste au Québec.



À propos de la 1ère Journée internationale contre la fracturation :

La 1ère Journée internationale contre la fracturation (http://www.globalfrackdown.org/) a été officialisée suite au Sommet des peuples, qui s’est déroulé en juin dernier, en parallèle à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20). Les groupes locaux, régionaux et nationaux des États-Unis avaient identifié la date du 22 septembre pour organiser une Journée nationale anti-fracturation et se mobiliser face aux campagnes de relations publiques de l’industrie pétrolière et gazière. Par la suite, des groupes environnementaux, sociaux et les mouvements citoyens partout à travers le monde ont décidé d’agir et d’en faire une Journée mondiale. Au total, plus de 150 évènements ont eu lieu dans 21 pays et 5 continents. Partout le message aux gouvernements est le même: « le futur doit faire place aux énergies propres et non aux énergies sales, polluantes et fossiles ».



La liste des organisations partenaires pour la Journée internationale contre la fracturation est disponible au http://www.globalfrackdown.org/global-frackdown-endorsers/



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RENSEIGNEMENTS

Serge Fortier
Regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent
819-283-2023 /info@sergefortier.com

Kim Cornelissen
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
514-792-3663 / ckimc21@gmail.com

Martine Chatelain
Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau – Eau Secours!
514 303-2212 / chatelain.m@hotmail.com

Martin Poirier
Non à une marée noire dans le Saint-Laurent,
martin procyon97@hotmail.com

Michel Lambert
Alternatives
514-577-0942 / michel@alternatives.ca

Lucie Sauvé
Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste,
sauve.lucie@uqam.ca

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First Global Frackdown Day
A moratorium must include oil and shale gas everywhere in Quebec

Drummondville, 22 September 2012. - Together with may citizens' groups in multiple countries on the planet, the Regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL), a citizens' initiative along with Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, and the Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), the Coalition Eau secours, Alternatives and the Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste have celebrated together the first Global Frackdown Day, as much for oil than gas. All the groups have also grabbed the chance to call upon the Parti québécois, the Coalition Avenir Québec and Québec Solidaire political parties that have all promised to declare a real moratorium on shale gas. They must make it official as soon as possible and include fracking for oil in Quebec in this moratorium.

«The shale gas industry is working in more than 40 countries right now, and meets opposition almost everywhere it goes. We, along hundreds of other citizens', social and environmental groups elsewhere, for example in the United States, in France, in Belgium, in Switzerland, in Czechia, in Bulgaria and in South Africa, we wish that Quebec puts an end to all fracking within it's territory, so that this aberration be banned because of it's risks to the environment, the climate and the protection of the earth's atmosphere. » says Kim Cornelissen, vice-president of the AQLPA. Many governments, like in France, Bulgaria, Roumania and Germany have declared or are thinking of declaring a complete moratorium on fracking. Also, in Switzerland and in Austria, the exploratory and extraction projects have been put aside because of public outcry, or the small economical potential.

Serge Fortier, spokesperson for the RIGSVSL, says that « In Quebec and elsewhere on this planet, the citizen's mobilization against fracking is stronger than ever. With 90 citizen’s committees' backing, the Quebec government can act without delay and declare a complete moratorium on exploration and exploitation with force of law. » Brought together for the Special General Meeting of the RIGSVSL, the groups are strengthening their bond and work together to put down their strategy and action plan.

In all, more than 170 groups are now partners in the Global Frackdown where many activities are going on everywhere on the planet. Michel Lamber, the general director of Alternatives says that « last June in Rio, we have witnessed an international solidarity to converge all struggles against the irresponsibility of oil and gas companies. Today, with the decision to declare a complete moratorium on exploration and exploitation of shale gas, we are glad to see that Quebec is in the vanguard. ». Lucie Sauvé from the Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste, says that «  the science is clear about this: fracking cannot be done without damaging the environment. There must be a complete stop to this in Quebec and elsewhere, as much as for oil as for gas. ».

Martin Poirier, spokesperson for Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, says « the potential fracking that could be done in the Gaspésie and Anticosti Island for oil or gas is as worrisome that if it's done in the St. Lawrence Lowlands. Residents of all these regions are worried and the government must not forget them in the moratorium. ».

Finally, Martine Chatelain, president of the Coalition Eau Secours, also reminded us on this special occasion that fracking is a menace to drinking water everywhere where shale gas exploration is done:
« In many countries, like in the United States and in Canada, the shrinking availability of drinking water is very worrisome. The coalition is pleased upon hearing Minister Ouellet's decision that will let us better protect the quality and the access to drinking water.».
The groups involved in the Global Frackdown day of September 22 2012 are now asking political parties Coalition Avenir Québec and Québec Solidaire to back up Minister Ouellet in her decision to scratch the shale gas file in Quebec.

About the first Global Frackdown Day:
The first Global Frackdown Day (http://www.globalfrackdown.org/) was made official after the People's Summit that took place last June, at the same time as the UN Conference on sustainable development (Rio+20). The local, regional and national groups of the United States had put down September 22 for the Global Frackdown to respond to the public relation propaganda of the oil and gas industry. After that, environmental, social and citizens' groups everywhere on the planet decided to participate and make it an international event. More than 150 actions happened in 21 countries and on 5 continents. Everywhere, the message to the governments is the same: « The future belongs to clean renewables and not to dirty, polluting fossil fuels. ».

The list of partners to the Global Frackdown is here: http://www.globalfrackdown.org/global-frackdown-endorsers/



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For more information:
Serge Fortier
Regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent
819-283-2023 /info@sergefortier.com

Kim Cornelissen
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
514-792-3663 / ckimc21@gmail.com

Martine Chatelain
Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau – Eau Secours!
514 303-2212 / chatelain.m@hotmail.com

Martin Poirier
Non à une marée noire dans le Saint-Laurent,
martin procyon97@hotmail.com

Michel Lambert
Alternatives
514-577-0942 / michel@alternatives.ca

Lucie Sauvé
Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste,
sauve.lucie@uqam.ca

Gaz de schiste - l'invasion des gazoducs


Des projets de gazoducs, çà ne sert qu'à encourager l'exploitation du gaz de schiste, en plus d'envahir une communauté, déposséder les propriétaires terriens et transformer une région en zone industrielle. Le mot s'est dit, et les gens commencent à dire: "C'est assez!"

Sunday, September 23, 2012

Gaz de schiste - la mission de Jessica

Photo: Colin Smith

"J'ai laissé tombé tout le reste de ma vie pour ceci." Jessica Ernst est convaincue qu'il n'y a rien de bon dans la fracturation hydraulique.

Traduction libre d'un reportage de Chuck Tobin.

Conférencière à Whitehorse le 22 septembre: Jessica Ernst nous parlera de ses expériences avec la fracturation hydraulique à 19:00 heures samedi le 22 septembre 2012 à la salle CYO dans le sous-sol de l'église Sacred Heart Cathedral.

C'est mauvais, insiste-t-elle durant une entrevue au téléphone cette semaine, de sa maison en Alberta, où elle ne peut plus se servir de son eau de puits depuis les 6 dernières années.

Avec 30 ans d'expérience comme consultante pour les pétrolières sous la ceinture, Mme Ernst dit que la fracturation hydraulique est néfaste pour l'environnement, et mauvais pour les gens qui vivent près des puits de gaz où il s'est fait de la fracturation hydraulique.

Une analyse publiée tout récemment sur la fracturation, demandée par l'Union européenne dit que de 25% à 100% de l'eau et des produits chimiques pompés sous terre à grande pression afin de fracturer les formations géologiques ne sont pas récupérés, selon elle.

Mme Ernst a été reconnue par un organisme accrédité par les Nations Unies pour sa prise de position contre l'une des plus importantes compagnies pétrolières et gazières de l'Amérique du Nord, sur qui elle jette le blâme d'avoir contaminé son puits.

Dans sa cause déposée devant la cour l'an passé contre EnCana Corp. et la province de l'Alberta, dont le dossier compte 73 pages, l'activiste (NDLR: pas sûre qu'elle aime se faire étiqueter ainsi!) de 54 ans prétend que les fracturations hydrauliques faites par la compagnie autour de sa communauté de Rosebud ont ruiné la nappe phréatique et son puits.

À un moment donné, dit le dossier, des surplus de méthane venant des fracturations hydrauliques sortaient de son robinet en sifflant, ce qui posait un risque élevé d'explosion.

Son eau devint inutilisable pour la lessive et se laver, dit-elle.

L'industrie pétrolière et gazière continue de dire que la fracturation hydraulique est sécuritaire, dit Ernst, et met au défi n'importe qui pourrait faire la preuve du contraire.

Mme Ernst dit qu'il n'y a pas beaucoup de preuves négatives à présenter parce que l'industrie règle à l'amiable, hors cour, et oblige le silence dans les conditions d'ententes hors cour.

Selon elle, le Yukon a toujours la possibilité d'interdire la fracturation hydraulique, du moins jusqu'à ce que l'on en sache plus sur les implications de cette pratique sur la santé humaine et environnementale.

"Je crois scientifiquement que cela ne puisse se faire de façon sécuritaire, parce que vous fracturer les formations souterraines et personne ne peut descendre en bas et l'étudier, et personne ne peut descendre là et réparer les gaffes." dit-elle.

Mme Ernst dit qu'elle se souvient des paroles de son grand-père: "Un jour, lui a-t-il dit, on doit prendre le temps de prendre du recul, observer et apprendre des erreurs des autres pour ne pas refaire les mêmes erreurs soi-même."

Selon elle, le Yukon est positionné pour prendre du recul avant de répéter les mêmes erreurs de l'Alberta et des autres en laissant se faire fracturer.

Elle sera à Whitehorse en fin de semaine pour nous parler de fracturation hydraulique et ce qu'elle a vécu. La présentation commencera à 19:00 heures samedi à la salle CYO dans le sous-sol de l'église Sacred Heart Cathedral.

La compagnie Northern Cross Lté a présenté une proposition de projet auprès du Yukon Environmental and Socio-economic Assessment Board afin de pouvoir forer deux puits exploratoires de plus près de Eagle Plains cet hiver.

La compagnie laisse comprendre qu'elle ne s'attend pas à utiliser la méthode de fracturation hydraulique, mais ne peut pas en être certaine tant que les forages ne sont pas commencés pour pouvoir en savoir plus sur les formations souterraines.

La compagnie a aussi dit au comité d'évaluation qu'elle avait reçu des assurances du gouvernement du Yukon que si la compagnie Northern Cross décidait plus tard de fracturer, une évaluation environnementale ne serait pas nécessaire.

Trois Premières Nations ont laisser savoir dans leurs mémoires au comité d'évaluation que si il y avait qu'une seule petite chance que Northern Cross ferait de la fracturation hydraulique, la compagnie devra faire la preuve que cela peut être fait sans impacts négatifs pour l'environnement.

Northern Cross a reçu des permis en 2007 et 2008 pour les 4 premiers puits d'exploration, bien que les travaux n'ont commencé que cet été. Le forage pour le premier puits a commencé en août.

Une compagnie chinoise a acheté la majorité des actions de Northern Cross l'an passé pour $20 millions.

La compagnie dit que la majorité de l'argent sera utilisé pour rencontrer ses engagements pour sécuriser ses baux pétroliers et gaziers.

La fracturation hydraulique exige une quantité importante d'eau mêlée avec des produits chimiques qui sont pompés à haute pression dans les formations souterraines afin de fracturer le roc et permettre de plus grosses quantités de méthane de s'échapper.

Les documents du procès entamé devant la cour de l'Alberta indiquent qu'avant l'arrivée de l'exploitation de CBM (coal bed methane, le gaz emprisonné dans le charbon) dans la région de Rosebud, l'eau de puits de Mme Ernst était abondante et d'une très bonne qualité.

Selon des tests menés sur l'eau des puits disponibles qui auraient été menés avant les forages dans la région, ainsi que des tests fait selon un monitorage de routine ou pour des raisons de ventes immobilières, indiquent que l'eau n'avait pas de contaminants, selon les documents du procès.

Ils indiquent qu'Encana aurait commencé à forer dans la région en 2001.

Vers la fin de l'année 2005, Mme Ernst a été obligée d'abandonner son puits, selon les documents.

"L'eau de robinet laissée dans un bol ou une tasse prenait feu si on y approchait une flamme." selon les documents.

"Si on remplissait une bouteille de boisson gazeuse avec cette eau et la garder bouchée pour moins d'une minute, le gaz s'échappant de l'eau exploserait en une flamme de 30cm de haut si on l'allumait."

"...Mme Ernst souffrait d'inflammations des yeux rien qu'à rester dans sa maison." lit-on dans les documents présentés à la cour.

Mme Ernst dit que ses avocats lui ont dit d'être préparée à une longue cause, qu'on tenterait sûrement d'étirer les procédures pour le plus longtemps que possible.

Elle dit qu'elle a déjà été étiquetée par l'industrie et d'autres personnes vivant du pétrole et du gaz comme étant cette dame folle qui n'avait rien de mieux à faire de son temps.

Pour Mme Ernst, mettre la lumière sur la fracturation hydraulique et ce que cela fait à l'environnement est déjà devenu l'oeuvre de sa vie.

"J'y met tout mon temps à cette cause légale." dit-elle. "Je travaille 18 heures par jour, 7 jours par semaine, et cela fait 6 ans que c'est comme çà."

"Toutes mes économies y passent, et j’admets enfin que je dédie ce qui reste de ma vie à cette cause."

Mme Ernst fait remarquer que pendant qu'elle continue sa bataille, la pratique de la fracturation hydraulique et ses impacts attirent de plus en plus d'attention des gouvernements au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde.

Ottawa a annoncé l'an passé qu'une équipe de travail examinerait la fracturation hydraulique pour décider si cela nuisait à l'environnement, bien qu'on ne semble pas presser de commencer à y travailler.

Elle affirme que l'industrie ne fait que brouiller les pistes en disant que la fracturation hydraulique est une pratique courante depuis 50 ans, ce que répète Northern Cross dans sa demande pour forer d'autres puits.

Mme Ernst dit que jamais la fracturation hydraulique n'a été utilisé avec tant de force brute pour faire éclater les formations géologiques comme on le fait depuis une dizaine d'années.


Pour faire un don à la cause légale de Jessica Ernst, ou tout simplement en savoir plus sur elle et sa bataille, visitez son site: http://www.ernstversusencana.ca/


"I have given up the rest of my life for this’
Jessica Ernst is convinced there’s nothing good about hydraulic fracturing.

By Chuck Tobin

as published in the Whitehorse Daily Star here: http://www.whitehorsestar.com/archive/story/i-have-given-up-the-rest-of-my-life-for-this/

TO SPEAK IN WHITEHORSE – Jessica Ernst will discuss her experiences with fracking beginning at 7 p.m. Saturday (September 22 2012) at the CYO Hall in the basement of the Sacred Heart Cathedral. Photo courtesy JESSICA ERNST

Jessica Ernst is convinced there’s nothing good about hydraulic fracturing.

It’s bad, she insisted in an interview this week from her home in Alberta, where’s she’s been unable to use her water well for the last six years.

With 30 years’ experience as a consultant in the oil patch, Ernst says hydraulic fracturing is bad for the environment, and it’s bad for people who live near gas wells where fracking has occurred.

A recently published analysis of fracking commissioned by the European Union says somewhere between 25 and 100 per cent of the water and chemicals pumped underground at high pressure to fracture formations is not recovered, she says.

Ernst has been recognized by an organization accredited by the United Nations for her stand against one of the largest oil and gas companies in North America which she blames for contaminating her well.

In a 73-page lawsuit filed last year against the EnCana Corp. and the province of Alberta, the 54-year-old activist claims hydraulic fracturing by the company around her community of Rosebud ruined the groundwater table and her well.

At one point, says the lawsuit, excess methane gas caused by hydraulic fracturing was whistling out of her taps, creating “a serious risk of explosion.”

Her water became unusable for washing and bathing, she claims.

The oil and gas industry, says Ernst, maintains fracking is safe, and challenges anyone to bring forward evidence to prove otherwise.

Ernst says there’s not much negative proof on the record because the industry settles its disputes outside the courtroom, and attaches gag orders as part of the settlement conditions.

The Yukon, she says, still has the ability to prohibit hydraulic fracturing, at least until much more is known about its implications on the health of the environment and people.

“I really do not believe scientifically it can be done safely, because you are shattering the underground formation and nobody can go down there and study it, and nobody can go down there and fix it,” she says.

Ernst says she remembers the words of her grandfather. One day, he told her there are times to stand back, watch and learn from the mistakes of others so you don’t make the same mistakes yourself.

The Yukon, she says, is in the position to stand back before it makes the same errors Alberta and others have made by allowing hydraulic fracturing to occur.

She’ll be in Whitehorse this weekend to talk about fracking and her experiences. The presentation will begin at 7 p.m. Saturday at the CYO Hall in the basement of the Sacred Heart Cathedral.

Northern Cross Ltd. has filed a project proposal with the Yukon Environmental and Socio-economic Assessment Board to drill two more exploration holes near Eagle Plains this winter.

The company has indicated it does not intend to use hydraulic fracturing, but can’t say for sure until it begins drilling and learns more about the underground formations.

It has also indicated to the assessment board that it has been assured by the Yukon government that should Northern Cross decide sometime down the road to use fracking, a separate environmental assessment would not be required.

Three First Nations have indicated in their submissions to the assessment board that if there’s even a remote chance Northern Cross will use hydraulic fracturing, the company should have to demonstrate it can be done with no negative impacts to the environment.

Northern Cross received permits in 2007 and 2008 for its first four exploration wells, though work did not start until this summer. It began drilling its first hole in August.

A Chinese company purchased the controlling interest in Northern Cross last year for $20 million.

The company indicated most of the money would be used to fulfill spending commitments made to secure the oil and gas leases.

Hydraulic fracturing involves the use of water mixed with chemicals pumped at high pressure into underground formations to fracture the formations and allow greater volumes of methane to escape.

The lawsuit filed in Alberta’s highest court reads: “Prior to the arrival of CBM (coal bed methane) development in the Rosebud area, Ms. Ernst’s water well ... produced large quantities of very clear, high-quality water.”

Well water tests on record prior to the arrival of drilling in the area, tests conducted as part of routine monitoring or for real estate purposes, showed the water was free of contaminants, the suit says.

It points out EnCana began drilling in the area back in 2001.

By the end of 2005, Ernst was forced to abandon her well, according to the lawsuit.

“Tap water resting in a bowl or cup would catch fire if an open flame was brought close to the water,” reads the lawsuit.

“If water was placed in a plastic pop bottle and capped for a minute or less, the gas coming off the water would explode in a flame a foot high if a lit match or lighter was placed near the mouth of the bottle.”

“... Ms. Ernst experienced eye irritations from merely being in the house,” says the lawsuit.

Ernst says her lawyers have told her to be prepared for a long haul, as there will surely be attempts to drag out the matter for as long as possible.

She’s says she’s already been labelled by industry and others who make a living from oil and gas as that crazy lady with nothing better to do.

For Ernst, shedding light on hydraulic fracturing and what it does to the environment has pretty much become her life’s work already.

“I am putting all my time into the case,” she says. “I am working 18 hours a day, seven days a week, and I have been for the last six years.

“I am using up all my savings on the case, and I actually recognize I have given up the rest of my life for this.”

Ernst points out as she continues her fight, the practice of hydraulic fracturing and its impact is drawing more and more attention from governments in Canada, United States and around the world.

Ottawa announced last year it would be appointing a task force to examine hydraulic fracturing to determine if it was harming the environment, though the work has not yet begun in earnest.

The suggestion by industry that hydraulic fracturing has been in common use for 50 years, as Northern Cross points out in its application, is a red herring, she argues.

Never, Ernst says, has hydraulic fracturing been used with such “brute force to blast open” formations as it has been in the last decade.

By Chuck Tobin
Star Reporter "

Saturday, September 22, 2012

Global Frackdown in Richelieu

Et à Drummondville
Voici la grande famille fractiviste de la Vallée du Saint-Laurent, évènement auquel je n'ai pas pu participer, malheureusement.
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Here's the Global Frackdown action in Drummondville today: the whole fractivist family of the St.Lawrence Lowlands was there today, if not in body, then in mind.

Tuesday, September 18, 2012

La sécheresse de 2012 - Région Venise-en-Québec




Les photos ont été prises dimanche le 16 septembre 2012, collaboration spéciale.
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Last year, we had record floods. This year, the water level is so low, even the docks are on dry dock!

Monday, September 17, 2012

Gaspé foré

Photo: quebecmaritime.ca

"Gaspé veut chasser Pétrolia de son territoire
L’entreprise veut forer un nouveau puits, celui-là à 350 mètres des résidences

Reportage écrit par Alexandre Shields publié dans Le Devoir du 15 septembre 2012 ici: http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/359269/gaspe-veut-chasser-petrolia-de-son-territoire

Les choses se corsent pour Pétrolia, qui ambitionne d’exploiter un gisement pétrolier situé dans la ville de Gaspé. Des citoyens en ont contre la volonté de l’entreprise de forer un nouveau puits situé à 350 mètres de résidences, tandis que la Ville souhaite que la pétrolière cesse ses projets d’exploration sur le territoire de la municipalité.

Pétrolia entend creuser un nouveau puits exploratoire, nommé Haldimand #4, à trois kilomètres du centre-ville de Gaspé, en janvier prochain. Celui-ci doit atteindre une profondeur de 1000 mètres. À partir de 500 mètres, il sera dévié progressivement pour atteindre une trajectoire presque horizontale. La longueur totale du puits sera de 2650 mètres. Ces nouveaux travaux doivent permettre de traverser des « fractures naturelles » découvertes lors de deux forages précédents afin de vérifier le potentiel commercial de ce gisement d’or noir.

Le hic, ont rappelé des citoyens de Gaspé cette semaine, c’est que ce nouveau puits sera foré à 350 mètres de résidences situées près de la baie de Gaspé. Ils craignent les inconvénients occasionnés par le bruit de la foreuse. Le transport de celle-ci nécessitera en outre le passage de quelques dizaines de camions. Mais surtout, ils redoutent la contamination de la nappe phréatique. Ils ont d’ailleurs réitéré leur souhait qu’un moratoire soit décrété pour l’industrie pétrolière dans le secteur de Gaspé.

Le maire de Gaspé, François Roussy, ne va pas jusqu’à réclamer un moratoire. Mais il n’en souhaite pas moins que les travaux d’exploration et d’exploitation pétrolière soient repoussés en dehors des limites de la municipalité. Le conseil municipal a d’ailleurs adopté une résolution en ce sens. La Ville est également contre l’idée de procéder à de la fracturation hydraulique pour extraire des hydrocarbures, une option qui a déjà été envisagée par Pétrolia.

La pétrolière s’active depuis déjà quelques années dans les limites de cette ville située à la pointe de la Gaspésie et dont l’économie repose en bonne partie sur le tourisme. En entrevue au Devoir vendredi, M. Roussy a d’ailleurs comparé le secteur Haldimand - où Pétrolia a déjà foré deux puits - à « un petit paradis ». Il juge lui aussi que les travaux prévus dès janvier prochain sont « très près » de résidences.

M. Roussy admet toutefois qu’il est totalement impuissant par rapport à l’entreprise, puisque les travaux pétroliers sont régis par la Loi sur les mines, qui a préséance sur plusieurs autres lois provinciales. « Nous n’avons aucun pouvoir, si ce n’est d’interpeller le gouvernement ou Pétrolia pour demander que les citoyens aient accès à toute l’information. »

Le maire invite par ailleurs Québec à donner plus de pouvoirs aux villes. « On demande au gouvernement de permettre aux municipalités de légiférer. Et pour nous, c’est assez clair. On demande à ce que l’exploration et l’exploitation se fassent en dehors des limites de la municipalité. On ne se retrouverait donc pas avec des forages près des citoyens. » Ironiquement, a ajouté François Roussy, Gaspé pourrait refuser l’implantation de tours d’éoliennes sur son territoire. « Mais on n’a pas le droit d’interdire l’installation d’une tour de forage. »

Il précise qu’à peine 15 % du territoire de la Gaspésie est habité, ce qui laisse plus de 85 % du territoire disponible pour la recherche de pétrole et de gaz.

Pas de risque

Isabelle Proulx, vice-présidente de Pétrolia, s’est pour sa part voulue rassurante. Selon ce qu’elle a expliqué, le forage doit durer un mois et demi. Durant les éventuels tests de production pétrolière, une torchère doit aussi servir à brûler le gaz naturel qui sortira du puits. Elle a aussi soutenu que si les citoyens devraient apercevoir la foreuse, le bruit de celle-ci ne devrait pas les affecter. L’entreprise a aussi signé des ententes de gré à gré avec les propriétaires des terrains où passeront les camions transportant le matériel de forage. Quant aux liquides utilisés pour le forage lui-même - de 10 000 à 30 000 litres -, ils doivent être traités par la suite.

Mais la Ville voudrait que Pétrolia sorte du territoire de Gaspé ? « Nous sommes en dehors du plan urbanisé », a-t-elle répliqué. Pour ce qui est de la distance de 350 mètres séparant l’éventuel puits des résidences les plus près, Mme Proulx a fait valoir que la loi impose une distance minimale de « 100 mètres ».

Elle croit que la recherche pétrolière dans ce secteur est peu risquée. « Ça se fait quotidiennement ailleurs dans le monde. Est-ce qu’on entend dire qu’il y a de la contamination des nappes phréatiques ? » Dans certains cas, a ajouté la vice-présidente de Pétrolia, « il y en a en plein centre-ville. Ça fait du bruit un certain temps, mais après, c’est peu risqué lorsque c’est bien fait ». Selon elle, on retrouverait parfois des têtes de puits « dans des cours d’école ». Mme Proulx estime que certains opposants exagèrent les risques pour l’environnement. « Les gens ne possèdent pas toute l’information. Ce ne sont pas des scientifiques. J’en suis consciente. »

Mme Proulx a même comparé ce type d’activité industrielle au réseau d’aqueduc. « Personne ne se demande si les tuyaux d’égouts vont contaminer la nappe phréatique. On retrouve pourtant des agents contaminants là-dedans. »

Selon les plus récentes estimations de la pétrolière, le projet Haldimand pourrait permettre de récupérer quelque huit millions de barils de pétrole léger. Cette quantité équivaut à 23 jours de consommation d’or noir au Québec. La valeur brute du pétrole qui pourrait être récupérée devrait dépasser les 800 millions de dollars."


PHoto: quebec-canada.over-blog.com

Gaspé wants to chase away Pétrolia that wants to drill a new well at 350 (about 1,000 yards) meters from homes.

Things are not going well for Pétrolia, because the company wants to extract oil in the town of Gaspé. Some citizens are against the project of drilling new wells at only 350 meters from homes, while the city wishes that Pétrolia stops all exploration plans within city limits.

Pétrolia plans to drill an exploratory well called Haldimand #4, 3 kilometers from downtown Gaspé, in January 2013. The well should go down 1,000 meters deep. At 500 meters deep, it will gradually turn to eventually drill horizontally. The full depth of the well will be 2,650 meters. The work should go through natural fractures discovered on 2 previous drilling. The idea is to verify the potential commercial value of the black gold embedded there.

Problem is, citizens of Gaspé don't like the new wells being so close to homes near the Gaspé Bay. They are afraid of the inconveniences the loud drill rig will bring. Transporting this rig will require many dozens of big trucks going by. But mostly, they are afraid the underground water table could get contaminated. Again, they are requesting a moratorium on oil activities in the Gaspé region.

Gaspé's Mayor, François Roussy, doesn't go as far as asking for a moratorium. But he does wish that the exploration and extraction activities be put back outside city limits. City Council did vote in a regulation about this. The town is also against the idea that fracking could be done to extract hydrocarbons, something Pétrolia is thinking of doing.

The oil company has been active within the city area for the past couple of years, just at the tip of the Gaspésie region, of which the economy is mostly dependent on tourism. In an interview with the newspaper Friday (September 14 2012), Mr Roussy compared the Haldimand area where Pétrolia has already drilled 2 wells, as a small paradise. He also thinks the drilling planned for January are "very, very" close to some homes.

Mr Roussy also admits that as Mayor, he is totally powerless against this company, because the activities are regulated by the Mining Laws that have precedence over many other provincial laws. "We are powerless; all we can do is plead with the governement or Pétrolia to ask that citizens can have access to all the information."

The Mayor is asking Quebec to give more powers to cities and towns. "We ask our governement to let municipalities regulate themselves. And for us, it is clear enough. We ask that the exploration and the extraction be done outside city limits. Then, we would not be having drilling near our people." Ironically, he added, Gaspé would be able to refuse having wind turbines within it's territory. "But we can't refuse the installation of a drilling rig."

He points out that barely 15% of the Gaspésie territory is inhabited. That would leave more than 85% of the land available to look for oil and gas.

No risks involved

Isabelle Proulx, the vice-president of Pétrolia, wants to reassure everybody. By her explanations, the drilling will last one month and a half. During the next tests of oil production, a flare will burn the natural gas that will come out of the well bore. She also says that if the citizens should see the drilling rig, the noise it will make should not bother them. The company also signed one on one deals with the landowners where the trucks will bring in the drilling equipment. As for the liquids used for the drilling itself, between 10,000 and 30,000 liters, they will be treated afterward.

But the town would like to see Pétrolia out of Gaspé? "We are outside the urbanized zone." she retorts. As for the 350 meters distance between the new wells and the nearest homes, Ms Proulx reminds us that the law requires but 100 meters minimum.

She believes that the oil exploration done in the region is not very risky. "It is done everyday elsewhere on the planet. Do we hear about contamination of water tables?" In some instances, ads Pétrolia vice-president, sometimes the drilling is down in the heart of downtown. There's some noise for a while, but afterward, there are few risks if it is well done." She says that some wellheads are found in school yards. Ms Proulx thinks that some fracktivists exaggerate the risks for the environment. "People don't have all the information. They are not scientists. I'm aware of that."

Ms Proulx event compared this kind of industrial activity to wastewater aqueducts. "Nobody wonders if wastewater pipes will contaminate the water table, even though some contaminants are in there."

As per the most recent estimates from the oil company, the Haldimand project could produce some 8 million barrels of light oil. This quantity is equivalent to 23 days of Quebec's needs of the black gold. The brute value of the oil that could be produced should be more than 800 million dollars.


Photo: blogues.college-em.qc.ca

Sunday, September 16, 2012

Rivière Richelieu - Lettre d'opinion publiée dans Journal de Chambly

Coupes d'arbres sans fin sur le bord de la rivière Richelieu

J'avais un voisin qui avait planté deux genévriers dans les années 1970 sur le bord de la rivière Richelieu, en face de chez lui. Ce gentil voisin a été emporté par le cancer presque 30 ans plus tard. Mon nouveau voisin, qui a acheté sa propriété, s'est empressé de couper ces genévriers durant l'été 2000.

Je déplorais la coupe de ces deux «sentinelles» dans une lettre d'opinion publiée dans l'édition du Journal de Chambly du 27 juin 2000. Peut-être qu’à la suite de mes pressions, ce voisin a dû remplacer les deux arbres qu'il avait coupés: ce sont des feuillus qui ont pris la place des genévriers.

En ce samedi venteux de septembre 2012, l'un des feuillus a été coupé. Je n'ai pas été témoin de l'événement, étant partie chez des amis toute la journée. Je ne peux donc pas dire qui a osé couper un arbre sur la propriété de Conservation de la nature, juste à côté d'une affiche qui indique bien que la propriété est une «aire naturelle» et que la coupe de végétation est interdite.

Un seul arbre, me direz-vous, c'est bien peu dans un écosystème d'une grande rivière comme la Richelieu! Mais c'est tout une vague d'agressions qu'il faudrait tempérer ici: les remblayages et constructions dans les milieux humides, les développements domiciliaires dans des forêts naturelles, l'enrochement des rives, le redressement des ruisseaux, tout cela avec les arbres coupés, les rives gazonnées, ce sont toutes de petites (et grandes) choses qui enlèvent l'espace dont une rivière a besoin pour survivre à la pollution, au ruissellement, aux éboulements de terrains et à l'érosion des sols.

C'est pourquoi je continue de dénoncer les coupes d'arbres riverains, parce que la qualité de l'eau de la rivière n'est pas meilleure qu'en 1985, année où j'ai décidé de conserver toutes mes lettres de militante. Je ne le fais pas seulement pour les poissons. Je le fais pour moi: je pouvais me baigner dans la rivière devant chez moi dans les années 1950 et 1960. J'aimerais bien pouvoir m'y baigner de nouveau! Je le fais aussi parce que beaucoup de Québécois boivent et se lavent avec l'eau puisée dans la rivière Richelieu: l'eau naturellement propre coûte moins cher à rendre potable.

Il y a tellement de bonnes raisons de prendre soin de notre rivière et de ses rives. Aimez et partagez!

Johanne Dion

Présidente

Les Ami(e)s du Richelieu

URL: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/

Facebook: http://www.facebook.com/amiedurichelieu.riviere



Lien: http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2012/09/13/coupes-darbres-sans-fin-sur-le-bord-de-la-riviere-richelieu

P.S.: Hier, en enlevant ma brassée sur ma corde à linge, mon voisin (qui évite de me parler depuis des années) a tenu à me dire que ce n'était pas lui qui avait coupé l'arbre, que c'était "la nature"...

Saturday, September 15, 2012

40e anniversaire du Clean Water Act

Aujourd'hui, c'est le 40e anniversaire du Clean Water Act, une loi qui devait protéger toutes les sources d'eau potable des Américains. Mais des personnages influents ont réussi à faire exempter la fracturation hydraulique de cette loi.

Je ne répèterai jamais assez: les politiques, les directives, les règlements et les lois ne nous protègent pas de la fracturation hydraulique et de l'avidité des pétrolières et gazières.

RESTONS VIGILANTS!
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Did the Clean Water Act protect Americans from fracking? NOT!

Friday, September 14, 2012

Environnement - Ce que le nouveau gouvernement de Mme Marois peut faire dès maintenant!


"Le sentier réglementaire

Texte de Louis-Gilles Francoeur publié dans Le Devoir d'aujourd'hui. Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/359172/le-sentier-reglementaire

Plusieurs ont prétendu depuis la récente élection que le gouvernement Marois, minoritaire s’il en est, ne pourrait gouverner et amorcer l’essentiel des réformes promises. Dans certains cas c’est vrai, mais quand on y regarde de près, ce gouvernement bénéficie d’une énorme marge de manoeuvre sur le plan réglementaire qui lui permet d’amorcer des changements profonds sans les négocier avec l’opposition.

Le cas est particulièrement évident en environnement et du côté de la faune, où des besoins s’accumulent depuis des décennies, que Québec pourrait combler en faisant preuve de vision et de réflexion stratégique en utilisant sa marge de manoeuvre réglementaire.

D’entrée de jeu, la première ministre peut régler un des problèmes les plus fondamentaux qui affecte la gestion environnementale au Québec en refusionnant la gestion de la faune avec celle de l’environnement.

Sur cette mesure, et sur cette unique mesure, on saura si le nouveau gouvernement fait preuve de vision ou pas en environnement.

La véritable séquestration qu’ont subie les services fauniques en étant placés dans un ministère à vocation économique comme les Ressources naturelles, leur plus vieil adversaire historique, a permis aux missions économiques de ce ministère de diriger une bonne partie des coupes budgétaires du côté de la faune, dont les services sont devenus faméliques. Mais pire, ce mariage imposé par une école de pensée mercantiliste a placé les politiques fauniques sous le signe de l’économie et du corporatisme et non plus, en priorité, vers la conservation. Cette approche mercantiliste et utilitarisme était justement ce que reprochait aux Ressources naturelles en 1972 la commission Legendre sur la gestion de l’eau, ce qui avait conduit à la création du ministère de l’Environnement pour qu’enfin la gestion de cette ressource soit placée d’abord sous le signe de la conservation et de la prévention, ce qui n’exclut pas son exploitation rationnelle. Dans ce domaine, le Parti québécois peut revenir aux sources du premier gouvernement de René Lévesque, qui a créé le ministère de l’Environnement et « déclubé » la gestion de la faune, alors dominée par des intérêts privés. C’est le temps d’amorcer un retour du balancier vers l’intérêt général.

Dans un ministère de l’Environnement qui reviendrait à une gestion intégrée (c.-à-d. avec la faune) des écosystèmes, que la loi lui confie, nul besoin de demander aux partis d’opposition quelque permission pour amorcer via un Bureau d’audiences publiques renouvelé l’ébauche d’une politique de protection de la biodiversité, que le gouvernement pourrait traduire en balises réglementaires par la suite, sans passer par l’Assemblée nationale. Autant la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) que la Loi sur la conservation de la faune permettent en effet de protéger par règlement les milieux humides, de muscler notre protection théorique des rives, de protéger les espèces menacées et la faune en général, autant sur les terres privées que publiques, et d’encadrer les interventions des municipalités dans les petits cours d’eau, pour l’instant coincés dans le statut honteux et archaïque de fossés agricoles ou municipaux.

Le nouveau gouvernement n’a nul besoin, non plus, d’aller devant l’Assemblée nationale pour doter le Québec d’un premier règlement de base sur les rejets de produits toxiques dans les cours d’eau pour cesser enfin, comme dans un régime colonial, d’autoriser les nouveaux projets, au cas par cas, et même en tenant compte de la capacité de payer du promoteur et de la capacité de dilution du cours d’eau : comme si toute pollution qu’on ne voit pas en raison d’un fort débit ne finissait pas quelque part. Ces inepties environnementales, qui perdurent en plein xxie siècle, il serait peut-être temps d’y mettre fin, d’autant plus que les tribunaux ont remis en cause récemment l’actuelle gestion environnementale basée sur l’application de directives, parfois confidentielles, qui n’ont aucune force légale.

La LQE conférant au ministre de l’Environnement la responsabilité des écosystèmes, nul doute qu’il pourrait protéger par règlement, du moins à titre intérimaire et jusqu’à l’adoption d’une politique québécoise de la biodiversité, tous les milieux humides de moins de 0,5 ha et de n’autoriser ses fonctionnaires à détruire les plus petits qu’en cas de nécessité absolue pour des fins publiques.

Le gouvernement peut aussi modifier le règlement sur l’évaluation des impacts environnementaux pour assujettir la totalité des plans, programmes et politiques gouvernementales, y compris à saveur économique et fiscale, à une étude d’impacts environnementaux et, au besoin, à une audience publique préalable. Le PQ de Jacques Parizeau s’était engagé à le faire avant son élection de 1994…

Or, le PQ de Lucien Bouchard est allé exactement en sens contraire par une décision aussi majeure que méconnue et toujours en place. En effet, le règlement d’administration du Conseil des ministres a été modifié, révélait alors Le Devoir, pour imposer plutôt une évaluation économique aux projets de règlements à caractère social et environnemental, la source depuis lors d’un invisible mais constant glissement vers la droite que réclame d’ailleurs depuis 15 ans l’extrême droite républicaine aux États-Unis !

Voilà comment gouverner autrement en environnement pourrait dépasser rapidement le stade du slogan et changer vraiment les choses."

Thursday, September 13, 2012

Gaz de schiste - les mensonges répétés par l'industrie

Au début, c'est à s'y méprendre à une pub de mauvais goût pour l'industrie qui pratique la méthode controversée de la fracturation hydraulique, mais éventuellement, des témoignages plausibles nous font voir les failles dans les affirmations répétées par tous les promoteurs de cette pratique damnée. Les représentants de l'industrie aiment bien jouer avec les mots, s'enfarger dans les détails, et sont friands de demi-vérités.

Wednesday, September 12, 2012

Coupe d'arbre préventive, on exagère?


Il s'avérerait que l'arbre qui a été coupé samedi le 8 septembre penchait au-dessus de la 1ère Rue à Richelieu et posait donc un danger public. Des employés municipaux auraient donc procédé à son abattage.

Je maintiens que l'arbre aurait pu peut-être survivre si on s'était borné à couper les branches qui se trouvaient au-dessus de la propriété de la municipalité. La base de l'arbre penché sur le terrain de Conservation de la Nature aurait pu survivre à l'étêtement sévère, se redresser légèrement et continuer à ralentir l'érosion du talus.

Je doute que le tronc d'un mètre demi laissé sur place puisse survivre.

Tuesday, September 11, 2012

Rivière Richelieu - On peux-tu faire du ménage?

Durant la crue de 2011, on a vu des employés de la ville de Richelieu ériger des clôtures à neige en plastique orange autour du Barrage de Chambly, endroit prisé par les photographes. J'imagine que c'était pour sécuriser les lieux à ce moment-là: le niveau élevé de l'eau et le courant rugissant étaient très impressionnants alors.

Mais cette année, c'est tout le contraire: c'est l'étiage tout l'été. On peut marcher à sec sur ce qui était le fond de la rivière l'an passé.

Alors, serait-il possible de ramasser nos affaires, plus d'un an plus tard? Je m'en fout à qui appartient le terrain. Ce sont des employés de la ville qu'on a aperçu ériger ces horreurs! Ramassez-les maintenant!