Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, November 5, 2012

Gaz de schiste - des mots troublants

Il y a de ces hommes qui ont la parole facile, savent choisir les bons mots, nous charment avec leurs arguments apparemment sans failles.

Les médias semblent les aimer particulièrement: ces hommes à la langue fourchée ne semble pas avoir de problèmes à se faire remarquer par les grands médias qui aiment bien se donner une image "verte".

Mais dans mes luttes environnementales, j'ai appris à me méfier de quelques-uns de ceux-là.

À la radio communautaire de Longueuil, connue sous le nom de FM103,3, on a pu lire et entendre des mots surprenant si l'on considère la personne qui les prononce. Je vous laisse lire et écouter par vous-mêmes:

http://www.fm1033.ca/environnement/-/pub/Had2/content/2224117-un-debat-sur-le-gaz-de-schiste-souhaite-par-richard-marois?redirect=%2Fenvironnement

Ce qu'il a dit en a irrité plusieurs, dont moi-même. Voici l'une des répliques:

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


L’ENVIRONNEMENTALISTE ET PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL ENVIRONNEMENT MONTÉRÉGIE RICHARD MAROIS SE DEMANDE, À TORT, S’IL N’Y A PAS MATIÈRE À ROUVRIR LE DÉBAT SUR L’INDUSTRIE DU GAZ DE SCHISTE

Otterburn Park, le 4 novembre 2012 - Le 30 octobre dernier, monsieur Richard Marois, environnementaliste et président du Conseil régional environnement Montérégie (CREM) a déclaré sur les ondes de la radio FM 103,3 qu'il faudrait qu’un débat se fasse sur le développement des gaz de schiste parce que 30 % du gaz que nous utilisons au Québec provient du schiste en Alberta et qu'il faudrait se regarder dans un miroir avant de fermer la porte à cette industrie.

Pour le Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la région Ouest (Montérégie), cette déclaration est d’autant plus surprenante que le CREM, sous la signature de monsieur Marois, a déposé en octobre 2010 un mémoire au BAPE 273 qui prônait la quête à de nouvelles formes d’énergies renouvelables. Le Regroupement désire rappeler la conclusion de ce mémoire qui se lit comme suit : «S’assurer que l’intérêt momentané pour cette filière (le gaz de schiste) ne vienne pas miner ou nuire aux initiatives et aux recherches de nouvelles formes d’énergie renouvelables. Il nous paraît clair que dans le contexte actuel (changements climatiques entre autres), le gouvernement devrait être le leader de cette quête aux énergies plus respectueuses de notre milieu de vie».

La déclaration de monsieur Marois du 30 octobre dernier est aux antipodes de cette conclusion puisqu’elle laisse sous-entendre que nous devrions développer cette énergie sale sous prétexte que 30 % du gaz que nous importons au Québec provient du shale de l’Alberta. Ces propos jettent un discrédit sur la mission du CREM qui est de soutenir le développement durable et de favoriser la protection de l'environnement en Montérégie!

Ce 30 % auquel monsieur Marois fait référence est nettement surfait. Selon l'Office Nationale de l'Énergie, dans son rapport intitulé Évaluation du marché de l'énergie daté d’avril 2012, ce serait de l'ordre de 4 % et non de 30 %. De plus, en Alberta, il y a peu de gaz de schiste et les sources d’approvisionnement sont situées plus à l’ouest.

Pour le Regroupement, il serait plus adéquat que le président du CREM encourage le développement d’énergies renouvelables et propres au lieu de favoriser l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste qui constitue un danger pour l’environnement et la santé.
D’autre part, le président du CREM dit croire en l’impartialité de l’Évaluation environnementale stratégique (ÉES) en cours. Pourtant, un examen approfondi du plan de réalisation de cette ÉES et la composition du comité qui en assure la direction jettent des doutes sérieux sur cette impartialité. Pour le Regroupement, il est manifeste que l’ÉES travaille dans le dessein de donner le feu vert à l’exploitation du gaz de schiste, une activité industrielle jugée non acceptable par la population.. Et comment expliquer la présence de représentants de l’industrie gazière et pétrolière au sein même de ce comité?

En conclusion, le Regroupement interrégional sur les gaz de schiste de la région Ouest (Montérégie) souhaite que les déclarations du président du CREM reflètent la mission de son organisme qui est de soutenir le développement durable et de favoriser la protection de l'environnement en Montérégie.

Dans son plan d’action 2012 – 2013, le CREM dit favoriser la concertation et les échanges avec les organisations et les acteurs de la Montérégie. En conséquence, le Regroupement, avec une représentation citoyenne active dans 40 municipalités de la région, se dit intéressé à participer aux travaux de concertation prévus par le CREM dans la perspective de recherches en développement durable visant la réduction de la dépendance du Québec aux énergies fossiles.


- 30 -

Source : Danielle Lavoie, coordonnatrice intérimaire
Regroupement interrégional sur les gaz de schiste de la région Ouest (Montérégie)


Un autre homme dont les belles paroles devraient nous mettre sur nos gardes nous vient des États-Unis, puis de l'Alberta. Voici un de ses textes les plus révélateurs sur ses intentions. Encore une fois, je vous laisse le plaisir de lire par vous-même:

http://opinion.financialpost.com/2012/10/24/the-next-alberta/

Et voici l'une des répliques les plus inspirantes que j'ai lues jusqu'à date:



The Quebec shale gas moratorium was a bold and ethical decision

The writer’s assessment of the Quebec situation is inaccurate. The devastating environmental and social impacts as well as negative economic impacts of hydrofracking and shale gas operations (on tourism and farming, etc.) are already well known and documented. We can see the path of destruction shale gas drilling and fracking have left all across the US.

In Alberta, Jessica Earnst, a former gas and oil industry consultant, whose water was contaminated due to fracking, is just one of the scores of experts who believe that fracking and shale gas exploitation cannot be done safely.

Shale gas drilling and fracking in Quebec would have taken place in the most southerly part of Quebec where ninety percent of the population lives, which also includes our main agricultural area, where tourism is a key industry, and where there's the greatest biodiversity, which must be conserved to ensure that our eco-systems can continue to provide us with a healthy living environment.

The 20,000 plus projected shale gas wells would have turned this critical human living environment (southern Quebec) into one huge toxic waste transportation zone and waste disposal site, exposing the 90% of Quebecers who live in this area to the risk of exposure to high levels of toxic pollution, as well as industrializing towns and villages, destroying peoples’ quality of life, harming tourism, putting farmers out of business, and threatening the integrity of our main food source and the economic viability of the agricultural sector.

Thousands of toxic chemical trucks, water trucks and sand truck would have been criss-crossing the Island of Montreal and Saint-Lawrence Valley daily to service this massive industrialization scheme. The only intelligent way to regulate shale gas drilling is to ban it.

The decision by the new Quebec government to impose a moratorium on shale gas was a bold, ethical and intelligent decision. It had nothing to do with nationalism, but was, rather, a quality of life and “real wealth” decision that went beyond partisan politics. It sits in stark contrast to the false wealth that the writer of this article espouses, while ignoring public health.

Whereas Alberta wallows in the quagmire of this wealth façade that doesn't take into account the cost of harm to peoples’ health, the environment and the climate (projected to be in the billions), Quebec can now lead the way in clean energy development and real wealth.

The Quebec government, serving the people, is forging ahead with courageous and intelligent decisions that will allow us to not only create a booming green economy, train a new generation of skilled well-paid clean energy workers (solar, biogas, wind, geothermal), protect public health and cut billions from health care costs, but also to attract people from all over Canada and elsewhere who want their children to grow up in a healthy living environment free of toxic pollution.

Albertans too deserve to live in a pollution free environment.

Steve Timmins

Comité Gaz de schiste Mont-Saint-Hilaire, Québec

1 comment:

  1. How I wish our Alberta politicians had one iota of the foresight and intelligence shown in Quebec. We despair of our environment and our children's future.

    ReplyDelete