Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Thursday, June 27, 2013

Appel solennel au ministre Yves-François Blanchet

Appel solennel au ministre Yves-François Blanchet

Projet de Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection :

Au nom de la démocratie, prolongez votre délai de consultation !


Monsieur le ministre,


Nous ne nous connaissons pas personnellement. Nous ne nous sommes jamais rencontrés, puisque vous avez toujours refusé de le faire, malgré le fait que 185 éluEs provenant de 57 municipalités québécoises et de 23 MRC m’aient mandaté à cette fin et que de multiples demandes vous aient été adressées dans le passé.

Mais malgré le mépris hautain que vous avez toujours affiché à l’égard des représentants de nos communautés locales, je vous écris aujourd’hui dans l’espoir que cet appel public puisse recevoir de votre part quelque écho.

Monsieur le ministre,

Aujourd’hui, le 27 juin 2013, se termine la période légale de consultation que vous avez octroyée aux citoyens et citoyennes du Québec pour vous faire part de leurs commentaires et suggestions en regard de votre projet de Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection.

En fait, pour demeurer au plus près de la réalité, il faut sans doute rappeler que ce n’est pas vous qui avez décidé de cette période de consultation, mais vos collègues du Conseil des ministres qui, sans doute apeurés des conséquences politiques de la décision que vous aviez prise de promulguer ce projet de règlement sans aucune période de consultation, ont imposé cette demi-mesure d’une période réduite de 30 jours, cette mascarade cynique et politicienne, cette perversion de toute règle démocratique conséquente qui veut qu’une politique publique ayant des conséquences majeures sur la qualité de vie de vos concitoyens et concitoyennes soit largement débattue avant d’être mise en vigueur.

Certes, monsieur le ministre, vous avez invoqué l’urgence d’agir pour ne pas respecter la loi qui impose pourtant un délai minimum de 60 jours de consultation pour la promulgation de tout règlement qui découle de la Loi sur la qualité de l’environnement.

Mais il est bien difficile de vous croire lorsqu’on songe que depuis cette annonce, vous n’avez eu de cesse d’indiquer qu’aucune demande de permis de forage exploratoire n’avait été déposée sur votre bureau. Et madame la Première ministre n’a-t-elle pas promis aux éluEs de la ville de Gaspé qu’aucune exploration n’aurait lieu au puits Haldemand 4 sans que, d’abord, des études hydrogéologiques faites par et pour le gouvernement du Québec n’aient été réalisées ? Alors, où est votre urgence, monsieur le ministre ?

Monsieur le ministre,

Vos fonctionnaires ne vous ont-ils pas prévenu que pour faire de l’exploration dans le shale ou pour utiliser la fracturation hydraulique, toute société gazière ou pétrolière doit d’abord obtenir un permis valide du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, comme le prévoit le Règlement d’application de la Loi sur la qualité de l’environnement (et pas seulement un permis du ministère des Ressources naturelles), ce qui vous permet de régir entièrement toute situation dite d’urgence, si tant est qu’il faille qualifier ainsi toute demande présentée par une société pétrolière ou gazière aux seules fins de satisfaire ses intérêts corporatifs ?

Et n’est-il pas purement démagogique de votre part d’affirmer que si vous agissez ainsi, c’est que vous répondez aux demandes des éluEs municipaux qui vous ont pressé d’agir, alors que depuis votre nomination vous avez toujours refusé de les rencontrer pour discuter des amendements souhaités à votre projet et que, très largement, ils rejettent votre projet actuel ?

Monsieur le ministre,

Ne serait-il pas temps que vous jetiez les masques et que vous informiez avec exactitude la population ? Que savez-vous que nous ignorons et que vous ne voulez pas divulguer ? Quels sont ces projets qui requièrent que notre démocratie soit ainsi bafouée, que les éluEs des communautés locales soient dépouillés de toute possibilité de faire valoir les demandes et préoccupations des citoyens et citoyennes qu’ils représentent ?

Monsieur le ministre,

Vous vous permettez de parler de « vos maires » pour désigner les représentants et représentantes de nos communautés locales, comme si votre statut de ministre ou votre capacité de dispenser des faveurs de l’État vous autorisait à présumer de leur passivité devant vos violations injustifiées de toute règle démocratique, de vos tentatives de les museler quand il s’agit d’exprimer les préoccupations de leurs commettants.

Pire, vous affirmez qu’ils sont mal informés sinon désinformés lorsqu’ils se permettent de mettre en doute la sagesse de votre politique de protection des sources d’eau.

C’est bien mal connaître les éluEs municipaux de votre comté et des comtés avoisinants qui, depuis plus de deux ans maintenant, ont travaillé d’arrache-pied pour étudier les conséquences de la fracturation hydraulique sur nos sources d’eau, et qui, les uns après les autres, ont ajouté des maillons à cette grande chaine de solidarité municipale en faveur de la protection des sources d’eau en adoptant le Règlement dit de Saint-Bonaventure.

Que vous tentiez aujourd’hui de faire accroire qu’ils sont mal informés relève de la malhonnêteté intellectuelle la plus évidente. Ces éluEs de la population savent que sans la protection accordée par les standards minimums imposés par le Règlement dit de Saint-Bonaventure l’intégrité de nos sources d’eau potable ne pourra être assurée, que le méthane envahira nos puits artésiens et de surface compromettant ainsi la santé de la population et tout développement futur de nos communautés.

Monsieur le ministre,

Ne serait-il pas temps que vous cessiez ces pantalonnades ridicules et ces exercices futiles de rhétorique lorsque que vous affirmez que votre projet est le plus sévère en Amérique du Nord, alors que nos voisins ontariens, avant ceux du Vermont, ont imposé un moratoire complet sur l’usage de cette technique dévastatrice pour notre environnement, que nos voisins du Nouveau-Brunswick ont imposé des distances séparatrices de 500 mètres des sources d’eau potable publiques (alors que votre projet ne suggère qu’une distance séparatrice de 300 mètres), que la plupart des États américains sont en train de revoir leur réglementation et s’apprêtent à en augmenter les normes protectrices ?

Monsieur le ministre,

Il est encore temps de laisser du temps à la consultation publique. Il est encore possible de permettre aux éluEs municipaux et à tous les intéressés d’étudier votre projet de règlement, comme l’ont fait la quarantaine d’éluEs municipaux qui en ont discuté pour le rejeter, lors de la Conférence de Saint-Bonaventure du 15 juin dernier.

Monsieur le ministre,

Pourquoi mettre la charrue devant les bœufs, pourquoi autoriser la fracturation alors que votre gouvernement a permis la poursuite des travaux de l’Étude environnementale stratégique (ÉES) décidée par le gouvernement précédent pour faire la lumière sur tous les aspects de cette technique d’extraction controversée et alors que votre gouvernement a décidé de confier au BAPE le soin d’étudier toute cette question ?

Pourquoi la fracturation serait-elle interdite pour l’extraction du gaz de schiste dans une partie de la vallée du Saint-Laurent, compte-tenu des dangers qu’elle représente pour notre environnement (selon votre projet de loi 37), alors que la même technique pourrait être utilisée pour l’extraction du gaz de schiste ou de tout autre formation rocheuse en dehors de cette zone ou pour l’extraction du pétrole de schiste ou de toute autre formation rocheuse, partout au Québec ?

Monsieur le ministre,

Le collectif scientifique dont j’ai l’honneur de faire partie en compagnie de Marc Brullemans, biophysicien, Marc Durand, ingénieur-géologue, Céline Marier, biologiste et Chantal Savaria, ingénieur-géologue et spécialiste des contaminations par hydrocarbure a déjà rencontré vos fonctionnaires pour leur faire part de ses préoccupations. Malheureusement, vos subordonnés ont refusé de discuter sérieusement des projets gouvernementaux alors en chantier, laissant perfidement entendre que seule l’extraction conventionnelle du pétrole était alors à l’étude.

Ce jeu de cache-cache avec des experts dont la seule ambition est de préserver l’intérêt public et de servir le bien commun est indigne d’un gouvernement responsable et d’un ministère dont la fonction est de préserver la qualité de l’environnement, et non de se faire les complices de sociétés industrielles qui s’apprêtent à saccager nos ressources hydriques.

Monsieur le ministre,

Je vous tends encore aujourd’hui la main et suis disposé, ainsi que mes collègues du collectif des experts indépendants, à vous rencontrer pour discuter de votre projet aussi improvisé qu’incohérent et incapable de préserver l’intégrité de nos sources d’eau potable.

Mais ne croyez-vous pas que les 250,000 citoyens et citoyennes du Québec dont les sources d’eau potable sont actuellement protégées par le Règlement dit de Saint-Bonaventure que vous vous apprêtez à jeter au rebus, dont ceux de la ville de Gaspé, ne devraient-ils pas pouvoir aussi se faire entendre par le biais de leurs représentantEs éluEs ? Que les organismes, unions, syndicats et autres ne devraient-ils pas pouvoir participer à ce débat qui engage, au premier titre, notre avenir collectif ?

Une seule solution s’impose, monsieur le ministre : vous devez prolonger la période de consultation publique pour qu’elle permette à tous les intéressés de se faire entendre. Notre démocratie l’impose et l’exige.

Recevez, monsieur le ministre, mes salutations respectueuses

Richard E. Langelier
Docteur en droit (LL.D.)
Doctorant en sociologie
Mandataire de la Conférence des éluEs municipaux et des experts scientifiques, tenue à Saint-Bonaventure, le 15 juin 2013

Monday, June 17, 2013

Peony & Poppy


Les petits chatons Peony et Poppy (Pivoine et Pavot) trouvés abandonnés dans une haie de cèdres sur le bord de la route commencent à se sentir chez eux.

Leur histoire ici: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2013/06/chatons-abandonnes.html

Leur petite soeur, trouvée 2 jours plus tard, et après quelques jours de repos avec ses congénères, est maintenant chez une famille d’accueil pour la SPCA Montérégie qui l'ont baptisée Trixie: https://www.facebook.com/photo.php?fbid=654668977881290&set=pb.136601199688073.-2207520000.1371472801.&type=3&theater

Update:

Paddy (19 years old soon) is very good with the kittens, even though he cannot hear them, and can barely see them (Horner's syndrome). He tolerates them, and when he has enough, he either walks away, or gives a swap with his paw, no claws out. The kittens respect him, but keep trying to include him in their play. This morning, first thing Poppy did when left out of the pen was to go rug his head against Paddy's chest, who was very surprised by all this attention.

The kittens need to run a lot, which they do during the daytime, but I still keep them in a large pen at night to have a bit of peace for all the other old farts in the house. The pen has everything they need: it is in the solarium, so that they can look outside; it has a litter box at one end, cat carrying case and blankets in the middle, and dry food with water at the other end. There is also a padded footstool so that the cats can lie down comfortably while observing what is going on in the rest of the house (open concept). I keep the pen open during the daytime, and the kittens often go there to play, or lie down in the sun, on their own accord. I truly believe that the pen = safe haven for now.

Having been found abandoned outside where they spent at least half a day all alone, as far as I can figure, the kittens show very little interest in going outside. Paddy asks to go outside at least once a day to have a pee, and I hang a load of wash on the clothesline every day: the kittens are content in watching all this from inside the house, which is fine with me. I want them to bond with the house and us, and intended to bring them outside when they were good and ready, and when the bond is well established.

After introducing the kittens to a body harness while playing, they have worn them a couple of times for about 10 minutes already, in the house only though.

Today, June 21 2013, the kittens were introduced to the outside on the back porch. Poppy was willing to look out into the garden, running from one end to the porch to the other, but the string following behind him interested him more than the rest. But Peony was a bit shy, hesitating for at least a minute before stepping out on the first step outside the door. Eventually, seeing her brother having so much fun out in the sunshine, Peony finally got on the porch, but preferred staying hidden under the steps and playing with the dry leaves there than facing the outside outright.

Soon, the neighbor started some kind of electric motor, and that panicked Peony who wanted in NOW! I let her in, but then she was so worried for her brother left outside that I had to pick up Poppy and bring him in too!

Sunday, June 16, 2013

Fracturation hydraulique - Exposé de Jessica Ernst



BRIEF REVIEW ON THREATS TO CANADA'S GROUNDWATER FROM THE OIL AND GAS INDUSTRY'S METHANE MIGRATION AND HYDRAULIC FRACTURING

A public interest project by Ernst Environmental Services


Ma traduction libre d'un document rédigé par Jessica Ernst, un exposé des menaces à l'eau souterraine venant des migrations de méthane et des fracturations hydrauliques causées par l'industrie pétrolière et gazière. Un projet d'intérêt public.

"En tant que personne qui fait des reportages sur cette industrie depuis 20 ans en Alberta, je peux vous dire que j'ai rencontré des centaines de personnes dans cette province qui ont signé une entente de confidentialité une fois que leur eau ait été salopée, une fois que leur bétail soit mort, une fois qu'un membre de leur famille ait été affecté, une fois que la plupart de leurs pâturages ou de leurs arbres soient morts suite à des évènements de pollution, de contaminations, de pollution de l'air, mettez-en. C'est une pratique ordinaire dans cette province d'acheter les gens, et ensuite acheter leur silence... alors il n'y a pas de dossier qui démontre la souvent piètre performance de cette industrie." - Andrew Nikiforuk durant une présentation à Cochrane, en Alberta, le 10 septembre 2011.

Suit un tableau indiquant les travaux de Husky en 1993 pour tenter de colmater les migrations de gaz.

Ce projet commença il y a une décennie.

Sa réalisation a été rendue possible grâce aux plusieurs personnes demandant de l'aide et le refus flagrant des autorités d'aider ou dire la vérité. Sans elles, je pourrais ne pas avoir persévéré, tout en vivant avec de la contamination dangereuse après qu'EnCana ait fracturé hydrauliquement les aquifères d'eau potable de ma communauté, compagnie dirigée par le PDG Gwyn Morgan, le vice-président Gerard Protti (celui même qui vient d'être nommé par le gouvernement provincial à la présidence du régulateur énergétique de l'Alberta), et d'autres.

Je suis reconnaissante envers les journalistes, les scientifiques et les participants qui ont partagé leur travail avec le public, pour que les communautés et l'eau puissent en bénéficier

Remerciements à ceux qui ont pris le temps de réviser, partager de l'information et envoyer des liens, des rapports et des paroles d'encouragement.

Obtenir des données sur la contamination de l'eau causée par l'industrie pétrolière et gazière au Canada est presque impossible à cause des ententes de confidentialité (des obligations de non-divulgation ou baillons). Ces mesures devraient être illégales.

Divulgation complète: j'ai 30 ans d'expérience à travailler avec l'industrie pétrolière et gazière dans les provinces de l'ouest du Canada et je suis propriétaire de 70 acres en Alberta.

Des éditions précédentes de ce rapport ont été présentées au New York Department of Environmental Conservation le 11 janvier 2012 et l'ÉES du Québec sur le gaz de schiste le 15 janvier 2012.

Des mises à jour suivront quand de l'information sur les contaminations deviendra disponible.

Signé:

Jessica Ernst, M.Sc., Présidente
Ernst Environmental Services
(611640 Alberta Inc.)
Box 753 Rosebud, Alberta
Canada T0J 2T0

Prendre note que la compagnie EnCana a changé son nom pour Encana. Parce qu'une grande partie de cette étude a été écrite avant le changement, les deux noms seront utilisés.

"Un problème avec les vides dans l'information... vous savez, le gaz de schiste, mes collègues ont demandé au gouvernement fédéral...quels produits chimiques sont utilisés pour le gaz de schiste, et est-ce qu'ils sont dangereux pour la santé humaine et l'environnement. Nous avons dit au Parlement qu'en ce moment, le gouvernement fédéral n'a pas une bonne idée sur cette question.

Mais, ce que je crois est encourageant, c'est... qu'en posant cette question, Tom Flanagan de la CBC et le National Post ont dit que j'étais un extrémiste environnemental, et je pense que cela a été l'occasion de réfléchir sur certains malheureux incidents d'agression que certains groupes environnementaux ont vécus pour avoir posé des questions de base sur l'état de l'environnement au Canada....

Je pense que ce qui m'a mis la puce à l'oreille dans cette phrase, c'est que j'ai vu trop d'autres groupes communautaires partout dans ce pays qui travaillent sur la protection de l'environnement pour protéger les enfants, pour ... mettre les enfants à l'abri des toxines, des substances cancérigènes... et ils se sont fait traités de radicaux.

Je ne prends pas çà personnellement, pas du tout, mais j'ai vu des modèles d'agression et ce que je trouve extrêmement troublant...

Cela me fait apprécier aussi l'importance de la participation du public, de s'engager dans la société civile, de la transparence dans tout programme environnemental, afin de donner confiance et éviter les insultes." - Scott Vaughan dans une entrevue The Current, à la CBC le 18 mars 2013, alors qu'il était commissaire fédéral à l'environnement

Table des matières

1- Le Conseil canadien des Ministres en environnement
2- L'inventaire national de l'eau souterraine
3- Le Forum international Rosenburg sur les politiques de l'eau
4- Des cas documentés de fracturations qui ont contaminé l'eau souterraine
5- L'industrie et Encana annoncent qu'il n'y a pas de cas documentés
6- L'USGS: les puits d'eau potable aux É.-U. contaminés par le développement du gaz de houille (CBM)
7- Cinq maisons à Calmar qui doivent être démolies à cause du méthane de l'industrie qui fuit
8- L'explosion du magasin Ross Dress-For-Less causée par une fuite de méthane de l'industrie
9- Le rapport de migration du gaz de Husky de 1993: gros problème, impossible à complètement réparer
10- Le docteur Karlis Muehlenbachs et le bulletin du régulateur énergétique de l'Alberta GB-99-06
11-Augmentation du méthane dans l'eau souterraine avec l'augmentation de la densité des forages
12- Les migrations de gaz causées par l'industrie: un sérieux problème bien répandu
13- Ciment inadéquat
14- Un problème mondial
15- Les incidents reliés aux fracturations en Alberta: "Une entreprise massive...des millions de pages des dossiers"
16- Le monde universitaire pris en otage
17- L'historique des dossiers sur les puits d'eau potable en Alberta: la plupart n'avait pas de gaz avant l'arrivée de l'industrie
18- CBM est fracturée hydrauliquement, Encana le nie
19- Les produits chimiques toxiques et la disposition des déchets, ou "l'épandage tout en forant"
20- Les normes des tests de point de comparaison (niveau de référence) en Alberta: pas normalisés, pas de points de comparaison
21- Les impacts nuisibles pour la santé
22- Nouveau-Brunswick: fracturer avec de la nitroglycérine, et les fuites de méthane dans les puits d'eau potable
23- Nouvelle-Écosse: les déchets de fracturations radioactifs
24- Abaissement de la nappe aquifère
25- Alberta Environment: pas de protocoles, pas d'objectifs
26- Plusieurs cas de contamination de l'eau souterraine causés par l'industrie pétrolière et gazière
27- Un cas légal de migration de gaz, gagné par les propriétaires du puits d'eau potable
28- L'explosion à Hutchinson, au Kansas: le gaz de l'industrie a migré sur presque 7 milles et a tué 2 personnes
29- Des bons puits d'eau potable deviennent de meilleurs puits de gaz naturel
30- Selon le Alberta Research Council (Alberta Innovates), les fuites de méthane naturel sons rares
31- L'explosion du puits d'eau potable de Bruce Jack à cause du méthane et de l'éthane, et d'autres cas
32- Selon l'étude Osborne et al: 17 fois plus de méthane dans les puits d'eau potable près des puits forés et fracturés
33- L'explosion résidentielle à Bainbridge causée par de l'eau avec moins de méthane que celle de Rosebud
34- Selon le rapport de l'association des producteurs pétroliers canadiens: 1 mg/l de méthane pose un risque d'explosion
35- Si ce que Encana a fait à Pavillion est qualifié de "pratiquement de la négligence", qu'est-ce que Encana a fait à Rosebud?
36- L'eau contaminée de Zimmerman à Wetaskiwin: du méthane, de l'éthane et plus encore
37- L'eau contaminée des Campbell à Ponoka: du méthane, de l'éthane, du propane, du H2S, et plus encore
38- Qui refuse de coopérer?
39- Alberta Environment dit: faites éventer vos puits d'eau potable contaminés vous-mêmes
40- Alberta Research Council (maintenant appelé Alberta Innovates): leurs erreurs et leurs omissions
41- Selon un rapport du ERCB: la fracturation aurait "accidentellement" contaminé l'eau souterraine à Grande Prairie
42- Selon un rapport du ERCB: le blowout à Innisfail aurait été causé par la fracturation, pas d'amendes ou de mesures punitives
43- Selon les régulateurs, la contamination causée par l'industrie pétrolière et gazière n'arrive jamais
44- Les régulateurs ignorent la science et les recommandations pour les tests réels de niveau de référence
45- Le commissaire canadien en environnement sur la fracturation hydraulique et les produits chimiques secrets
46- Les 171,000 puits pétroliers et gaziers de l'Alberta ont été fracturés avant d'en connaître les risques
47- Le régulateur énergétique de l'Alberta, exonéré de toute responsabilité juridique, responsable de l'eau douce
48- Conflit d'intérêts: Gerard Protti d'Encana nommé pour présidé le nouveau régulateur énergétique de l'Alberta

Tableau 1: concentrations de méthane dissous dans les puits d'eau potable mentionnés dans ce rapport

Notes

Lettre adressée à M. Stewart Shields pour une demande d'accès à l'information sur les incidents de fracturations hydrauliques en Alberta du ERCB

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Le document original, en anglais, se trouve sur le site de Jessica Ernst ici: http://www.ernstversusencana.ca/links-resources

FrackingCanada aussi affiche le document de Jessica ici: http://www.frackingcanada.ca/industrys-gas-migration/

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Et voici ce qu'en pense notre ami Will Koop, du B.C. Tap Water Alliance - ma traduction libre, bien sûr...

CONTAMINATION DE L'EAU SOUTERRAINE DE L'AMÉRIQUE DU NORD À CAUSE DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE RÉVÉLÉS DANS UN NOUVEAU CATALOGUE D'ÉTUDES DE CAS

Vancouver, C.-B., Jessica Ernst, consultante en environnement de l'Alberta, vient de rendre public un catalogue exhaustif et un recueil sommaire de faits reliés à la pollution de sources d'eaux souterraines suite à la pratique controversée de fracturations hydrauliques effectuées par l'industrie pétrolière et gazière.

En se basant sur de la recherche colligée pendant plusieurs années, le rapport de 93 pages intitulé "Brief Review of Threats to Groundwater from the Oil and Gas Industry's Methane Migration and Hydraulic Fracturing" pourrait s'avérer être un document charnière, laissant peu de chance aux porte-paroles de l'industrie privée et des gouvernements qui veulent l'immunité de la pratique controversée vis-à-vis les préoccupations du public, les critiques, et leur responsabilité légale.

Depuis les débuts des expériences de fracturations pour le gaz de houille dans le sud-est et le sud-ouest des États-Unis vers la fin des années 1970, et durant les stages techniques subséquents de l'expérimentation à grande échelle du fracking aux États-Unis et au Canada, l'industrie corporative aux poches creuses s'est entêtée et a influencé le gouvernement et les citoyens en taisant la vérité sur les impacts cumulatifs de la pratique sur l'environnement et la santé humaine grâce à des ententes de confidentialité, aux menaces, aux demi-vérités et aux impostures. Ce catalogue, qui se concentre surtout sur le thème des impacts sur les eaux souterraines, aide à jeter de la lumière sur un immense cirque d'une noirceur profonde.

Mme Ernst a préparé un argumentaire solide. Sa collection fournit d'excellents outils de travail techniquement aisés à utiliser qui aidera le public à tirer ses propres conclusions de cette information essentielle. Ce n'est pas seulement un document inestimable pour les Nord-Américains, mais pour le monde entier également.

Et voici le début de la traduction du document:



1. Conseil canadien des Ministres de l'Environnement

L'eau souterraine est une ressource critique pour environ 600,000 Albertains et 10 millions de Canadiens. Pourtant, des données fiables sur les nappes aquifères et la qualité de l'eau souterraine sont toujours difficiles à trouver. En 2005, le Docteur John Carey, le directeur général de l'Institut national de recherche sur les eaux avait avisé le Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles que "Nous ne voudrions pas gérer nos comptes de banque sans faire le monitorage de ce qui se trouve dedans." L'Alberta et le Canada gère leur eau souterraine de cette façon là en ce moment.

Les activités de l'industrie pétrolière et gazière impactent beaucoup l'eau souterraine. L'EPA des É.-U. ont estimé en 1992 que 200,000 des 1,2 million (16,7%) des puits pétroliers et gaziers abandonnés aux É.-U. avaient des fuites et "étaient devenus des passages pour des liquides nocifs qui remontent à la surface des profondeurs pour tuer des récoltes et contaminer l'eau potable."

Selon un comité de travail organisé par le Conseil canadien des Ministres de l'Environnement (CCME) de 2002, les trous de forages, les bassins de torchères, les déversements accidentels et les fuites de pipelines ainsi que les puits pétroliers et gaziers abandonnés peuvent tous être des sources locales potentielles de contamination de l'eau souterraine. Vu qu'on en sait si peu sur l'intégrité à long terme des cimentations et des coffrages en acier dans les 600,000 puits d'hydrocarbures abandonnés au Canada, l'étude ajoute que l'impact de l'industrie sur l'eau souterraine dans le futur pourrait être immense. Le CCME conclut que les forages pour le gaz naturel non conventionnel comme le gaz de houille (CBM) était une menace réelle pour la qualité et la quantité de l'eau souterraine, et que la nation avait besoin de faire " des enquêtes hydrogéologiques de méthane dans les formations de houille pour obtenir un niveau de référence de base ... afin d'être capable de reconnaître et suivre les contaminants dans l'eau souterraine."

"Le boom du gaz de schiste avec la fracturation hydraulique ensemble vont faire que les trous de puits forés auront des fuites plus fréquemment, plus souvent que les puits conventionnels.

Le problème ira en s'empirant, pas en s'améliorant. " —Dr. Karlis Muehlenbachs

Seulement 9 années plus tard, en 2011, après qu'un groupe albertain ait demandé un moratoire sur la fracturation hydraulique dans des annonces publiées dans des journaux locaux et organisé un groupe de travail sur le sujet, seulement à ce moment-là que le gouvernement du Canada a annoncé qu'il lancerait deux évaluations (pas des études) sur la fracturation hydraulique, mais seulement sur le gaz de schiste (pas le pétrole de schiste, ni le gaz dans la houille (CBM), ni dans les sables): un examen est faite par Environnement Canada, l'autre par le Conseil des académies canadiennes. Les membres et le président du comité de révision ont été choisis en 2012. Leur rapport est en préparation pour révision par des pairs et la réunion finale du comité est en juin 2013.

En 2013, le Conseil des Canadiens a rendu public des résultats d'une demande faite grâce à la loi sur l'accès à l'information sur les évaluations montrant qu'elles se fient sur l'association canadienne des producteurs pétroliers (CAPP), le groupe de lobbyistes pétroliers et gaziers le plus important du Canada, pour comprendre les produits chimiques utilisés et "mieux comprendre les projets de l'industrie" pour les pratiques d'opération volontaires et impossible à faire respecter.



2. Inventaire national de l'eau souterraine

Des documents gouvernementaux obtenus grâce à des demandes d'accès à l'information faites par le chercheur d'Ottawa Ken Rubin ont révélé que "en ce moment, les Canadiens font face à des problèmes sérieux de qualité et de disponibilité d'eau souterraine... Il n'y a pas d'agenda politique fédéral pour l'eau visible ni un agenda commun pour le pays au complet." À date, seulement 3 des 8 aquifères régionaux principaux ont été cartographiés et seulement 11 des 30 principales nappes aquifères seront évaluées pour leur "volume, leur vulnérabilité et leur durabilité d'ici 2010." À cette vitesse, cela prendra 28 années additionnelles pour développer un inventaire national de base des ressources d'eaux souterraines.



3. Le forum international Rosenberg sur les politiques de l'eau

Une évaluation des programmes de l'Alberta pour ses eaux souterraines faite en 2007 par le Rosenberg International Forum on Water Policy a déclaré que les politiques de l'Alberta pour ses eaux souterraines étaient "inadéquates" et a rapporté qu'il y avait un "manque de systèmes de monitorages complets". Le rapport disait aussi que "l'exploitation des ressources énergétiques de l'Alberta progresse à un rythme beaucoup plus rapide qu'on avait prédit" mais qu'il n'y avait pas eu d'accélération parallèle dans la protection des ressources en eau. Un réseau de monitorage "est la dernière ligne de défense contre la contamination venant des industries qui sont essentiels à l'avenir économique de la province."



4. Des cas documentés de cas de contamination de l'eau souterraine par la fracturation

En 1987, l'EPA des É.-U. avait documenté que la fracturation hydraulique faite par l'industrie avait contaminé l'eau souterraine. Ian Urbina du quotidien The New York Times avait fait un reportage qui mentionnait que d'autres cas de contaminations étaient sous scellés à cause d'ententes hors cour et des clauses de confidentialité.

Un rapport scientifique révisés par les pairs de 1989 avait rapporté que la "stimulation par fracturation hydraulique" pour extraire du pétrole emprisonné dans plusieurs puits dans une formation de grès perméable peu profonde dans le sud-ouest du Manitoba s'était propagé dans la nappe phréatique en-dessous:

Après plusieurs tentatives manquées de stimulations de plusieurs puits dans la région exploitée appelée South Pierson où les fracturations hydrauliques se sont propagées dans la nappe d'eau souterraine en-dessous, une ré-évaluation exhaustive et un effort détaillé de conception ont été implantés pour minimiser la possibilité de pollution de l'eau. ...Idéalement, la fracturation hydraulique créée devrait s'étendre latéralement à l'intérieur de la zone visée, toutefois, on sait très bien que la propagation substantielle de fracture vertical peut aussi se produire, ce qui impacterait grandement le succès du traitement. Des facteurs qui compliqueraient les choses, comme des zones d'eau souterraine en-dessous, ou des sections de gaz au-dessus peuvent être facilement pénétrées et subséquemment réduire ou éliminer toute production de pétrole visée. ... Une motivation additionnelle pour contrôler la croissance de la hauteur de la fracture pour l'efficacité du traitement en diminuant l'extension dans des intervalles non-productrices et de réduire le coût global des traitements.

SUIT UNE CARTE INDIQUANT PAR CHAQUE POINT ET LIGNE DES ACTIVITÉS PÉTROLIÈRES DANS ET AUTOUR DE CROMER, DANS LE SUD-OUEST DU MANITOBA


"Il y a trop de grosses compagnies existantes en ce moment qui se font compétition pour être un monopole. Il y a eu un déversement délibéré l'année passée juste à côté d'un puits et en amont d'un ruisseau tout près.

La compagnie a laissé le ruisseau s'occuper du nettoyage." —Carlyle Jorgensen, fermier de Cromer, au Manitoba



5. L'industrie et Encana annoncent qu'il n'y a pas de cas documentés

En 2010, l'industrie du pétrole et du gaz du Canada annonçait: "Fait établi: la fracturation n'a pas été démontrée qu'elle causait des dommages aux ressources d'eau souterraine." et Encana annonçait un an plus tard: "Utilisée pour plus de 60 ans par toute l'industrie pétrolière et gazière, il n'y a pas de cas documentés de contamination de l'eau souterraine liés au procédé de fracturation hydraulique."

6. USGS: Les puits d'eau potable contaminés par le développement du méthane de houille aux É.-U.

Aux États-Unis, dès le début des années 1990, plusieurs cas de contamination de l'eau et des procès ont été déclenchés dans des régions de développement de méthane de houille (CBM). "Dans une étude de 2 ans, des scientifiques du USGS ont trouvé du gaz méthane dans un tiers des puits d'eau potable inspectés et ont conclu que les forages pétroliers et gaziers étaient la principale source de contamination des nappes aquifères peu profondes dans la vallée de la rivière Animas ... en se basant en partie d'un rapport du USGS, des avocats représentant des centaines de résidents de la région ont entamé un recours collectif qui accusait 4 pétrolières, Amoco Production Company, Meridian Oil In., Southland Royalty Company et Phillips Petroleum, d'imprudence (recklessness) et mépris délibéré envers la sécurité des résidents locaux. On accuse les 4 pétrolières de ne pas tenir compte de leurs tests qui démontraient que le méthane de leurs puits profonds polluaient les nappes aquifères peu profondes, et on demandait des compensations pour des dommages causés et peines punitives.

7. Cinq résidences de Calmar doivent être détruites à cause des fuites de méthane de l'industrie.

L'industrie et le gouvernement de l'Alberta ont rapportés qu'il y avait des fuites de gaz et d'autres contaminants dans l'eau souterraine et dans l'atmosphère venant d'anciennes installations pétrolières et gazières pendant des décennies. En 2008, trois puits forés puis abandonnés durant les années 1950 et 1960 par Texaco et devenant la responsabilité d'Imperial Oil quand les 2 compagnies se sont fusionnées ont eu des fuites dans le territoire de la municipalité de Calmar, en Alberta. (Il y a un total de 26 puits énergétiques dans son territoire.) Un des puits qui avait une fuite se trouve dans un terrain de jeu entouré de résidences, et un autre a été détecté parce qu'il y avait des bulles dans une mare près d'une école primaire. Quatre résidences ont dû être démolies pour permettre une tour de forages de refaire l'abandon du puits et le sceller, et les familles ont dû être déménagées. Une autre famille entame un procès parce que la compagnie refuse d'acheter leur demeure au prix courant du marché.

"Cette controverse a suscité d'autres questions au sujet de d'autres communautés en Alberta... plusieurs résidents de Leduc County vivent aussi près des sites de puits gaziers et ne le savent même pas. ...Un autre site de puits a été trouvé sous le pavé d'un cul-de-sac dans Leduc County. ...Un employé de la ville de Calmar dit que c'est pratique courante de construire des parcs et des routes par-dessus des sites de puits, mais pas des résidences."



8. Du méthane fuyant de l'industrie provoque une explosion dans un magasin à rayons Ross Dress-For-Less

"Tard durant l'après-midi du 24 mars 1985, du méthane qui s'était accumulé a pris feu dans une salle de Ross Dress-For-Less Department Store à Los Angeles. L'explosion qui s'ensuivit brisa les fenêtres et le toit du bâtiment s'est partiellement effondré, ce qui a réduit le magasin en une montagne de métal tordu et blessant 23 personnes qu'on a dû mener à l'hôpital. La police ferma la circulation dans un périmètre de 4 pâtés de maisons à cause des flammes qui ont brûlé toute la nuit. ...Les enquêteurs ont proposé un scénario dans lequel du méthane biogénique peu profond aurait été déplacé et mis sous pression par une nappe phréatique montante ... une explication ingénieuse ... Des problèmes légaux troublants ont été éliminés par cette conclusion, suggérant que le danger causé par le méthane pourrait se trouver pratiquement partout, résultant qu'aucune agence humaine ne serait fautive pour ce genre d'incident."

Des années passées après qu'un recours collectif se soit réglé hors cour avec des baillons, des études ultérieures ont révélé que des coffrages rouillés et fuyants et des injections à haute pression auraient été la cause, pas du méthane biogénique, ni du gaz de marais et une nappe phréatique montante:

Les injections étaient à des pressions de surface jusqu'à 770 livres par pouce carré, résultant en une hausse de gradient d'environ 0.7 psi/pd à l'intérieur de la sous-surface près du point d'injection. Nous concluons qu'il en est résulté une fracture épisodique de la faille Third Street. ...Il est clair que le phénomène de ventilation de méthane dans un environnement urbain peut s'avérer être dangereux...

L'étude continue ainsi:

Ne pas tenir compte de ces problèmes pourrait rendre responsable légalement un opérateur d'exploitation pétrolière et ceux qui sont responsables de la sécurité publique. .... Presque toutes les fuites de puits peuvent être retracées à un achèvement de puits défectueux et/ou de mauvaises procédures d'abandon (par exemple, des pratiques de cimentations qui laissent à désirer). ...Des tests ont démontré que même quand on utilise les plus récents types de ciment et des techniques les plus à jour, des fuites peuvent survenir et se produiront dans un nombre important de cas... Plusieurs régions exploitées contiennent des accumulations de sulfure d'hydrogène qui éventuellement détruiront l'intégrité de l'acier et du ciment sur lequel on dépend pour protéger des migrations de gaz... Les conditions corrosives du sulfure d'hydrogène sont très bien connues, et ont défié les solutions d'ingénieurs... L'inondation avec de l'eau afin d'améliorer la récupération du pétrole peut être une pratique dangereuse à cause des fracturations hydrauliques qui pourraient créer des passages pour la migration du gaz vers la surface, créant un danger d'explosion.



9. Le rapport de la migration du gaz de Husky de 1993: un gros problème impossible à réparer.

Un rapport de Husky datant de 1993 rapporte que: "Les migrations de gaz ont reçu de plus en plus d'attention depuis quelques années...l'industrie et les régulateurs sont plus au courant du problème, en termes du nombre de puits affectés, des coûts potentiels pour travailler sur les problèmes et les difficultés techniques pour complètement colmater les fuites...on s'attend à ce que le coût pour éliminer toute migration de gaz se situe à environ $300,000 par site en moyenne." Husky rapporte que "environ la moitié des puits" dans la région étudiée étaient affectés mais que "peu de données consistantes ont été obtenues pour ce qui est des causes du problème ou ce qu'on pourrait faire pour y remédier...une solution technique qui éliminerait complètement le problème pourrait ne jamais exister." Husky a demandé si une partie de la migration du gaz ne serait pas causée par des "sources naturelles" ou du gaz biogénique de marais qui aurait passé par les trous de puits de l'industrie. (voir croquis #1)

Le National Energy Board rapporte que les forages non conventionnels et la fracturation hydraulique au Canada vise le méthane "biogénique" et le thermogénique: "Par exemple, le gaz naturel extrait du schiste Second White Specks en Alberta et Saskatchewan vient d'une formation peu profonde ( tellement peu profonde que du gaz est toujours généré par des bactéries), tandis que le gaz naturel des schistes du Devonian Horn River Basin et du Triassic Montney a été formé lorsqu'il était à de grandes profondeurs. Le schiste de l'Utica au Québec contient à la fois des régions peu profondes et très profondes, et il y a un potentiel de gaz biogénique et thermogénique, selon l'endroit."

En Saskatchewan, du schiste biogénique peu profond est visé entre 300 et 700 mètres. Le gaz biogénique est du méthane produit par des bactéries qui se nourrissent de matières organiques dans le schiste. ... L'avantage de viser le gaz de schiste biogénique peu profond plutôt que les schistes plus profonds est qu'on y trouve plus souvent des réservoirs prolifiques, et que les coûts de forer sont moindres pour aller chercher la ressource moins profonde. ...Mais la ressource moins profonde a aussi ses défis... Il y a des tas de glaise, et ils sont susceptible d'imbiber de l'eau et se gonfler, ce qui peut causer de sérieux problèmes de réservoirs."

L'illustration et le tableau #2 sont une mise à jour d'une recherche de Husky en 1993 sur sa recherche en migration du gaz



10. Le Docteur Karlis Muehlenbachs et le bulletin du régulateur énergétique de l'Alberta

Le Docteur Karlis Muehlenbachs, géo-scientifique à l'université de l'Alberta, a développé une technique pour trouver la source des fuites de l'industrie appelée Surface Casing Vent Flow (SCVF) et la migration des gaz (GM), en utilisant une analyse du carbone isotopique stable, ou identification par empreintes isotopiques des gaz.

En 1999, le régulateur énergétique de l'Alberta, qui s'appelait auparavant Alberta Energy and Utilities Board (EUB), maintenant appelé Energy Resources Conservation Board (ERCB), a émis le bulletin GB-99-06 qui recommandait sa technique: "Donc, le EUB et la Saskatchewan Energy and Mines (SEM) sont disposés à accepter l'usage et la validité de cette méthode sur une base de site spécifique. Le développement et la disponibilité de bases de données régionales de haute qualité qui contiennent de l'information interprétée de façon analytique et géologique sont des pré-requis nécessaires pour diagnostiquer de façon défendable et extrapolées de problèmes SCVF/GM. Le besoin d'inclure de l'expertise qualifiée est aussi nécessaire."

En 2007, le EUB avançait que la partie moins profonde, dans la partie du haut des trous de puits de l'industrie (où se trouve la plupart du gaz biogénique) ont un potentiel plus élevé de fuites que les zones de production profondes. Une étude effectuée par GSI Environmental Inc. et Cabot Oil and Gas Corp. rendue publique en mai 2013 sur les problèmes de migration du méthane dans Susquehanna County, en Pennsylvanie, "suggère que les gaz présents dans les puits d'eau potable locaux concordent avec les gaz prélevés dans les espaces annulaires des puits gaziers locaux dans le Middle et Upper Devonian, plutôt que les gaz de production du Marcellus."

En 2011, le Docteur Muehlenbachs a avancé à Washington (ce sont ses images incluses ici) que plus de 70% des gaz dans les coffrages viennent des couches intermédiaires traversées par les trous de puits énergétiques, et non pas de la zone visée.

Illustrations venant de la présentation de 2007 décrivant les facteurs qui influencent ou indicatrices des fuites potentielles des trous de puits.

L'industrie rapporte que le méthane qu'elle vise dans les schistes peu profonds, les formations de houille et de grès est biogénique ou "naturel"; sept des sept des puits CBM (gaz de houille) complétés entre 250 et 730 mètres sous la surface terrestre en Alberta et étudiés par le ERCB contenaient du méthane biogénique.



11. Augmentation de méthane dans l'eau souterraine avec l'augmentation de densité de forages

L'association canadienne des producteurs pétroliers (CAPP), fondée et présidée pendant 16 ans par M. Gerard J. Protti, un ancien exécutif d'EnCana, avait remarqué que le problème de migration de méthane augmentait dramatiquement quand la densité des forages augmentait. Cette tendance a aussi été rapportée aux États-Unis. Des chercheurs en Alberta ont rapporté des fuites de gaz naturel le long des trous de puits dans environ 50% des puits pétroliers dans l'ouest canadien. CAPP a aussi rapporté que les trous de puits fuyaient du gaz et contaminaient l'eau souterraine, et que l'accumulation de haute pression pourrait forcer le gaz dans l'eau des nappes aquifères, et cela des années avant qu'on commence à faire de la fracturation hydraulique expérimentale à haute pression et aux forages densifiés.

L'EPA des É.-U. a évalué les impacts de la fracturation hydraulique sur l'eau souterraine durant la production du CBM (gaz de houille):

Les fluides de fracturation injectés dans la zone de formation de charbon visée s'infiltrent dans les fractures sous de très hautes pressions. Les gradients de pression qui poussent les fluides dans le puits pendant l'injection sont beaucoup plus importants que les gradients hydrauliques qui forcent les fluides de revenir dans le puits de production pendant le reflux et le pompage de production. Une partie des fluides de fracturation du méthane de houille pourrait être forcée le long de la fracture créée hydrauliquement jusqu'à un point au-delà de la zone de capture du puits de production. La grandeur de la zone de capture sera affectée par les gradients régionaux de l'eau souterraine, ainsi que par l'abaissement provoqué par le puits. Si des fluides de fracturations sont injectés jusqu'à un point en dehors de la zone de capture du puits, ils ne seront pas récupérés par le pompage de production, et si mobiles, pourraient être capable de migrer vers une nappe aquifère.

Une étude révisée par des pairs publiée dans Marine and Petroleum Geology, dont le principal auteur est le directeur du Durham Energy Institute, a étudié la propagation de fractures verticales dans un ensemble de données limité:

La hauteur maximum rapportée pour une fracture hydraulique se propageant vers le haut suite à plusieurs milliers d'opérations de fracturations dans les schistes du Marcellus, du Barnett, du Woodford, dans le Eagleford et le Niobrara aux É.-U. est d'environ 588 mètres. Des 1170 tuyaux fracturés hydrauliquement naturellement dont les images sont dans les données sismiques en trois dimensions au large des côtes de l'ouest de l'Afrique et la Norvège, la hauteur est d'environ 1,106 mètres. ...

Restreindre la probabilité de stimuler des fractures hydrauliquement inhabituellement hautes dans des formations rocheuses sédimentaires est extrêmement important comme base d'évidence pour les décisions sur la séparation verticale sécuritaire entre la profondeur de la stimulation et la strate de roche dont on n'a pas l'intention de pénétrer. ...

Malgré les limites des ensembles de données, c'est clair que la plupart des fractures hydrauliques naturelles rapportées ici sont de 200 à 400 mètres de hauteur et que très peu de systèmes de fractures naturelles rapportées jusqu'à date se propagent au-delà d'une hauteur de 700 mètres. La plus haute est de 1,106 mètres, ce qui se compare aux plus hautes "injectites" documentées. ...

Løseth et al. (2011) ont rapporté que les profils de pression de puits d'injection montrent une fracturation pas à pas de surcharge et que les fractures se propagent en réalité de 900 mètres vers la surface.

Stephan Bachu du ERCB et la consultante indépendante Teresa Watson (plus tard nommée comme membre du comité d'administration) ont dit dans une présentation à Paris, en France, qu'une augmentation du nombre de puits d'eau potable dans des zones densément fracturées pour le pétrole et le gaz augmente "la possibilité que le gaz, à cause de la migration au travers les zones peu profondes, peut s'accumuler dans les bâtiments." Quelques années plus tard, la France était le premier pays à rendre la fracturation illégale.

Inséré : Un vidéo montrant une fracturation hydraulique de nuit dans Rocky View County, en Alberta, où les compagnies ont fracturé pour le pétrole en 2011.



12. Les migrations de gaz causées par l'industrie: un problème sérieux répandu.

Au Québec, à partir de janvier 2012, plus de 50% des 31 nouveaux puits de gaz de schiste inspectés (dont 10 avaient été fracturés), fuient du gaz naturel; le régulateur a ordonné qu'on répare les fuites, les compagnies ont tenté de les colmater, mais n'ont pas réussi. Des analyses de spécimens d'eau envoyés au Docteur Muehlenbachs par Talisman indiquent que l'eau souterraine au Québec est déjà contaminée: "du point de vue géologique, le schiste a été scellé il y a 300 millions d'années," dit-il. "Et l'homme est intervenu." Talisman a plus tard rapporté dans les médias que l'eau contaminée au gaz était de l'eau de pluie. Le Docteur Muehlenbachs a mis a jour sa présentation donnée à Washington qui dévoile cette nouvelle information.

En février 2012, un expert agricole qui demandait de l'information sur la santé en cas d'ingestion de méthane a envoyé une photo à Jessica Ernst montrant de l'eau souterraine puisée laiteuse, la couleur inhabituelle possiblement à cause d'une haute concentration de méthane dans l'eau d'un éleveur bovin près de puits de gaz de schiste au Québec. On lui aurait suggéré que le méthane s'y trouvait là naturellement.

En 2009, l'Office national de l'Énergie du Canada a dit sur les schistes au Québec:

Le gaz biogénique peut se retrouver dans la formation de l'Utica dans des régions peu profondes, tandis que le méthane thermogénique peut se retrouver dans les schistes de profondeur moyenne et structurés ... Les réserves ont l'avantage sur les autres en ce qu'elles sont pliées et faillées, ce qui augmente le potentiel d'avoir une présence de fractures naturelles ... Seulement quelques puits ont été forés dans l'Utica, la plupart verticalement.

Un rapport d'inspection du Ministère de l'Environnement du Québec de 2012 obtenus sept mois plus tard par le groupe local "Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé" grâce à la loi sur l'accès à l'information admet que du gaz naturel fuit à la surface près du puits pétrolier Haldimand 1 de Pétrolia foré près de Gaspé. Des fuites ont été détectées à 43 mètres et 500 mètres de distance du puits pétrolier, et dans le champs près de deux puits de monitorage pour fins de recherche pour le gouvernement. (Tout comme dans l'état de New York, des documents obtenus grâce au droit à l'information indiquent que des inspecteurs de l'état ont trouvé une fuite dans un puits de gaz de schiste vertical non fracturé dans la municipalité d'Owego et n'a pas avisé le public de cet état de choses.)

Le régulateur du Québec n'a pas encore prélevé de spécimens du gaz à la surface ou d'eau souterraine pour faire l'identification par empreintes isotopiques et n'a pas encore averti la communauté de l'existence de ces fuites. Le rapport du régulateur suggère que le gaz pourrait être "biogénique".

Un communiqué de presse de Pétrolia au sujet de Haldimand 1 rapporte:

Le puits semble avoir pénétré une zone sur-pressurisée de roche perméable contenant du gaz, de l'eau salée et du pétrole.

Sur le site Web de Pétrolia, on peut y lire:

Selon des données colligées depuis 1986, Pétrolia et Québénergie croient que la production traditionnelle est faisable à partir des dépôts d'Haldimand. Cela veut dire que la fracturation hydraulique ne sera pas nécessaire.

Des communiqués de presse de la compagnie sur son site Web indiquent que des fluides ont été injectés, et des rapports de médias indiquent que la fracturation hydraulique est nécessaire. Pétrolia se sert de l'article 25 de la loi sur la liberté de l'information pour empêcher les citoyens d'avoir accès à l'information sur les fuites de méthane détectées dans un puits pétrolier exploratoire sur l'île d'Anticosti.

En décembre 2012, la municipalité de Gaspé, qui voulait protéger ses sources d'eau potable et l'eau souterraine, a adopté un règlement municipal qui interdit quiconque d'introduire dans le sol "n'importe quelle substance qui altèrerait la qualité de l'eau souterraine ou de surface" qui sert à la consommation humaine ou animale en dedans de 10 kilomètres d'un site d'alimentation municipal d'eau de surface et à environ 5 kilomètres de la ville elle-même. En avril 2013, Pétrolia a déposé une requête pour jugement déclaratoire en cour supérieure du Québec demandant que le règlement adopté par la ville le 19 décembre soit déclaré invalide.

Le 15 mai 2013, le gouvernement du Québec a présenté un projet de loi pour imposer un moratoire de 5 ans sur l'exploration pour le gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. La législation permettrait la fracturation hydraulique ailleurs, comme sur la péninsule de la Gaspésie et sur l'Île d'Anticosti. Le projet de loi exige des études hydro-géologiques (payées par le gouvernement), des puits de monitorage de l'eau souterraine près des puits pétroliers et gaziers, et la fracturation hydraulique doit être plus profonde que 600 mètres sous la surface du sol si plus de 50,000 litres de fluides sont injectés. Il s'en est suivi d'importantes protestations de citoyens et des communautés, parce que le moratoire ne couvrirait pas toute la province, et la législation ne règlementerait la protection de l'eau qu'avec des distances séparatrices de 300 mètres à la surface des fracturations (mais seulement des puits utilisés par des humains et pour transformer de la nourriture, les puits pour abreuver le bétail n'étant pas protégés), ne tenant pas compte du règlement dit "de Saint-Bonaventure", règlement municipal adopté par 64 municipalités afin de protéger leur eau potable.

Les distances du règlement municipal dit "de Saint-Bonaventure" sont:

- 2 kilomètres des puits fournissant l'eau pour 20 personnes ou moins;
- 6 kilomètres des puits municipaux ou des puits qui fournissent l'eau pour plus de 20 personnes;
- 10 kilomètres des sites de prélèvement d'eaux de surface dans un cours d'eau.

Carte en inséré sur le moratoire sur la fracturation, le bleu indiquant le gaz de schiste seulement (Projet de loi 37 présenté le 15 mai 2013); le vert illustrant le territoire couvert par la loi 18 votée le 13 juin 2011. Si voté, le nouveau moratoire devrait durer 5 ans, ou jusqu'à ce que le Québec adopte une loi sur les hydrocarbures.

Carte en inséré indique les régions où les compagnies pétrolières et gazières détiennent des permis. Le vert foncé indique des parcs et des régions protégées. Les cartes proviennent du Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL).

Une analyse de 2008 sur des enquêtes dans une région exploitée intensivement pour le CBM, le gaz de houille, dans le Colorado arrivait à la conclusion suivante:

"Il y a une tendance temporelle d'augmentation de méthane dans les spécimens d'eau souterraine depuis les 7 dernières années qui coïncident avec l'augmentation du nombre de puits de gaz implantés dans la région étudiée." En 2009, la Society of Petroleum Engineers a publié un rapport scientifique révisé par les paires qui disait: "dans des régions où la densité des puits est élevée, des écoulements d'un puits à l'autre peuvent s'établir dans un seul puits qui fuit jusqu'à la surface en passant par plusieurs trous de puits forés avoisinants."

L’Office national de l'Énergie rapportait que seulement 20% du gaz fracturé est récupérable; "le gaz laissé à circuler menacera l'eau que les Québécois boivent et pourrait mettre en péril l'agriculture."

Une étude scientifique révisée par des paires résume certaines causes habituellement rencontrées de cas de migration de gaz:

Au moment de forer le puits, plusieurs fractures se forment à cause des activités de percussion de la mèche de forage. De plus, les opérations de cimentations imposent encore plus de pression sur le trou de forage, ce qui aurait le potentiel de créer des fractures additionnelles. Pendant les opérations de resserrement du ciment, le trou de forage pourrait être fracturé hydrauliquement encore plus. Ces fractures verticales pourraient s'étendre sur des dizaines de pieds au-delà du trou du puits selon les caractéristiques de la formation et la pression des injections utilisées pour placer le ciment. Le ciment remplira une partie des plus grandes fractures autour du coffrage, mais les particules de ciment ne peuvent pas pénétrer les plus petites fractures plus éloignées du trou de forage. Il en résultera que le système de fractures est créé parallèlement au trou du puits ce qui crée un passage potentiel pour la migration du gaz.

L'acidification, une pratique souvent utilisée pour revitaliser des puits pétroliers, fait que de l'acide pénètre les réseaux de pores et les fractures du réservoir, souvent sous haute pression, fracturant et agrandissant les fractures déjà existantes. Au cour du temps, l'anneau de ciment autour du coffrage est endommagé par déformation (causée par les mouvements tectoniques et sismiques et le tassement provoqué par les opérations pétrolières) et par décomposition chimique. Les fluides de formation habituellement corrodent et le ciment et le coffrage, ce qui génère d'autres passages pour de futures migrations de gaz et de fluides en dégradant le sceau de ciment. La dégradation du ciment peut ouvrir des passages pour laisser passer le gaz et des liquides derrière le coffrage. Il se fait également de la corrosion dans les trous des coffrages. ...N'importe quel trou dans le coffrage et l'enveloppe de ciment qui l'entoure dans l'espace annulaire entre le coffrage et le trou du puits, en dedans la zone d'échappement calculée, résultera en des fuites de gaz qui sortiront du trou du puits pour ensuite aller à la surface.

Un rapport scientifique rédigé par la Docteur Barb Tilley et le Docteur Karlis Muehlenbachs paru dans une édition récente du Proceedings from Internation Network of Environmental Forensics Conference a analysé des données de l'industrie et du gouvernement sur les puits d'énergie qui fuient et provoquent des puits d'eau potable contaminés dans plusieurs communautés en Alberta, dont à Rosebud:

Les niveaux variés des coffrages sensés protéger contre les migrations de gaz sont illustrées. Toutefois, les multiples gaz de plusieurs évents de coffrages de surface que nous avons analysés indiquent que l'émanation de gaz d'hydrocarbures dans l'environnement peu profond se produit quand même. La production du gaz grâce aux multiples veines de gaz de houille qui sont fracturées et les gaz de plusieurs horizons de charbon sont habituellement entremêlées. La composition du carbone isotopique des gaz venant des puits d'eau potable (7 dans Rosebud, 17 de puits d'eau potable présument non pollués) est comparée aux gaz venant des régions où le pétrole est exploité (les gaz de production venant de 3 différentes intervalles de profondeur, puits peu profond (CBM, gaz de houille), et les évents de coffrages de surface (SCV) en dedans d'un rayon de 40 km de la communauté de Rosebud...

La gamme élargie de valeurs d13C de gaz SCV indique qu'il y a une historique d'écoulements problématiques venant d'une grande variété de profondeurs dans cette région. En comparant avec les valeurs de d13C du méthane et de l'éthane pour le gaz venant des puits d'eau potable problématiques de Rosebud avec les courbes calculées de mélanges de l'illustration 10, on voit bien que les gaz dans les eaux de tous les 7 puits se sont mélangées avec soit du CBM ou des gaz de production venant de plus creux.

Une étude scientifique révisées par des pairs de 2013 a trouvé des corrélations entre les puits de CBM (gaz de houille) et les concentrations de radon dans l'atmosphère et que le radon "pourrait être utile pour faire le monitorage des variations des gaz venant des sols améliorés vers l'atmosphère à cause des changements dans la structure géologique liés avec les puits et les fracturations hydrauliques dans les régions exploitées pour le CBM. On a trouvé que les concentrations de radon étaient "environ trois fois plus importantes dans les régions avec une densité élevée de puits de CBM que dans les régions à faible densité." Une étude de Southern Cross University toujours en cour rapporte un niveau de méthane trois fois plus important dans les régions exploitées pour le CBM de Tara qu'en dehors et se doute que "la dépressurisation (fracturer, le pompage de l'eau souterraine) des veines de charbon locales pendant l'extraction du gaz change la structure du sol (c'est-à-dire les craques, les fissures) qui augmente l'échappement des GES comme le méthane et le dioxyde de carbone."

Un rapport de 2013 de l'EPA répète que l'industrie pétrolière et gazière est le principal contributeur de pollution de méthane aux É.-U. et une étude scientifique révisée par les pairs en 2013 a "trouvé que 8% des émissions de méthane dans le bassin versant de Los Angeles sont dues aux fuites de l'industrie pétrolière et gazière, ce qui correspond à un taux de 17% de fuites pour les opérations pétrolières et gazières dans la région de Los Angeles."

L'identification par empreintes isotopiques de plusieurs spécimens de gaz de nappes aquifères prélevés pour Imperial Oil dans la région de Cold Lake "indique une contribution d'hydrocarbures venant de strates géologiques plus profondes qui reflètent des évacuations de fluides de production venant de fuites dans les coffrages des puits."

En 2006, une compagnie qui fait des prélèvements de spécimens d'eau avait remarqué que des fuites de gaz naturel venant des évents de coffrages de surface dans l'ouest du Canada avaient "le potentiel de contaminer l'eau souterraine, tuer la végétation et devenir une préoccupation pour la sécurité." Une étude sur le terrain faite en 2002 par Trican Well Service et Husky Energy rapportait que le pourcentage de puits qui fuyaient variait de 12% dans la région de Tangleflag dans l'est de l'Alberta jusqu'à 80% dans la région exploitée de Abbey dans le sud de l'Alberta.

En 2004, le ERCB rapportait que le nombre de puits qui fuyaient dans la région de Wabanum Lake avait augmenté, passant de zéro en 1990 pour compter 140 en 2004.

La compagnie Schlumberger Well Cementing Services rapporte que les problèmes de migration de gaz atteignent 25% dans les régions densément exploitées pour le pétrole en Alberta. Le ERCB rapportait en 1999 qu'il y avait "3,810 puits avec des émanations actives dans les coffrages de surface et 814 avec des problèmes de migration de gaz en Alberta", mais cette information n'est plus disponible au public.

Un rapport scientifique révisé par les pairs publié par la société Society of Petroleum Engineers, dont le ERCB est un co-auteur, dit que le régulateur "enregistre les fuites de puits à la surface comme des écoulements d'évents de coffrages de surface (SCVF) par le trou de puits annulaire et de la migration de gaz (GM) en dehors du coffrage, comme le rapporte l'industrie" et tient l'information sur les défaillances de coffrages mais les détails ne sont pas disponibles au public. Le rapport dit que "des SCVF sont communément observés par l'industrie pétrolière et gazière... des importantes accumulations de pression pourraient potentiellement forcer le gaz dans des nappes aquifères souterraines" et que les GM dans le sol surviennent quand le gaz profond ou de surface migre vers le haut en dehors du trou du puits "au travers les cimentations mal faites des coffrages de surface." Le rapport arrive à la conclusion que des facteurs influençant les fuites de puits "peuvent être généralisés et s'appliquer à d'autres bassins et - ou d'autres juridictions."

Le rapport de surveillance sur le terrain du ERCB de 2011 prend note que les fuites des trous de puits et les migrations de méthane sont routinières de "non-conformité à haut risque" dévoilées volontairement au régulateur.

"Oui, les chercheurs de l'industrie ont trouvé un pourcentage substantiel de puits fuient initialement, et qu'un pourcentage encore plus élevé de puits fuient éventuellement, et que maintenant, les puits fuient plus maintenant que dans le passé; le procédé s'empire, il ne s'améliore pas." —Fractured Future



13. Du ciment inadéquat.

Il y a de cela presque deux décennies, Husky Oil avisait que des fuites extensives venant des puits pétroliers et gaziers dans l'est de l'Alberta étaient surtout dues à des " cimentations inadéquates". Une étude australienne de 2001 qui avait enquêté sur les causes des défaillances du ciment dans les puits de l'industrie concluait que le travail manqué du cimentage est un risque primordial pour les nappes aquifères. Parmi les causes de défaillances du ciment, on compte une haute perméabilité du ciment, le rétrécissement et la gazéification, ainsi que des dommages de la formation. Une étude gouvernementale de 2010 dans la région rurale résidentielle de Tara, dans le Queensland rapportait que 44% des puits de gaz de houille avaient des fuites.

Des chercheurs en pulsation du ciment rapportaient que 15% des cimentations primaires ont des défaillances, ce qui fait perdre environ un demi-milliards de dollars à l'industrie annuellement, ave environ un tiers des défaillances "attribuables aux migrations de gaz ou de l'eau des formations qui circule pendant le placement et la transition du ciment qui durcit." La publication de l'industrie appelée GasTIPS rapportait: "Un problème chronique pour l'industrie pétrolière et gazière, c'est l'échec de ne pouvoir obtenir l'isolation du réservoir à cause de travaux de ciment mal faits, surtout dans les puits de gaz ... le traitement correctif de resserrement est coûteux et les pressions de traitement peuvent briser la formation" et qu'il y a des régions en Alberta et en Saskatchewan qui ont historiquement parlant des problèmes de migration de gaz, "en moyenne 57% des puits gaziers développent des migrations de gaz après la cimentation primaire."

Ils fracturent chaque puits jusqu'à 20 fois. Chaque fois la pression va faire trembler et cogner les tuyaux dans le trou du puits. Le ciment est dur et l'acier est mou. Si vous le faites tout le temps, vous allez briser des liens et provoquer des fuites.

C'est un vrai problème majeur. —Dr. Karlis Muehlenbachs



14. C'est un problème à la grandeur de la planète.

Des données de l'industrie de l'Alberta indiquent que "la déviation du trou du puits (wellbore) est un facteur majeur qui impacte les fuites partout dans le trou du puits" et que dans une région où il s'est mené des tests, environ 60% des puits déviés avaient des fuites, ce qui est environ 50% de plus que la moyenne de la région, et on suggère que ce serait causé par l'abaissement du ciment et la centralisation des coffrages. Les données montrent aussi une corrélation forte entre le pourcentage des puits qui fuient et le prix du pétrole.

Le ERCB rapportait que la fracturation hydraulique à faible profondeur est une pratique à "risque élevé" et à l'origine, dans leurs recommendations titrées Directive 027, on y lisait que les fracturations peu profondes étaient nuisibles aux puits pétroliers (à cause des évènements de communication) et l'information fournie par l'industrie "indiquerait qu'il n'y aurait peut-être pas toujours une compréhension complète de la propagation des fractures à de faibles profondeurs et que les programmes ne sont pas toujours soumis à une conception d'ingénierie rigoureuse." Des exemples d'évènements de communications lors de fracturations à faible profondeur ont été déposés à l'agence provinciale ERCB.

En 2010, la commission British Columbia Oil and Gas Commission a publié un avis de sécurité à cause d'incidents de communication de fractures profondes en Colombie-Britannique et une dans l'ouest de l'Alberta. L'avis prévient:

Un important recul a eu lieu dernièrement dans un puits qui se faisait forer horizontalement pour produire du gaz non conventionnel dans la formation Montney. Le recul a été causé par une opération de fracturation qui se faisait sur un puits horizontal adjacent. On faisait circuler du sable de fracturation dans le trou du puits qui était à environ 670 mètres du trou du puits qui subissait une fracturation hydraulique ... Des fluides de fracturation injectés dans des puits en production suspendent la production, génèrent des coûts de remédiation substantiels et sont un danger potentiel pour la sécurité. Des incidents se sont produits dans des puits horizontaux avec des distances séparatrices entre les trous des puits variant de 50m à 715m. La propagation de fractures causée par d'importantes opérations de fracturations hydrauliques s'est avérée difficile à prédire. Des plans existants de faiblesse dans des formations visées peuvent résulter en longueurs de fractures qui vont au-delà des attentes projetées.

L'une des recommendations du Safety Advisory est que les "opérateurs coopèrent avec des avis et du monitorage de toutes les opérations de forages et d'achèvement quand il se fait de la fracturation à moins de 1000 mètres de puits forés existants ou qui se font forer en même temps." Cette recommandation de sécurité n'est pas adoptée ni par les régulateurs de l'Alberta ni ceux de la Colombie-Britannique pour les opérations de fracturations peu profondes ou profondes près des fermes, des résidences, des puits d'eau potable, des sources d'eau potable municipales, des stations de pompiers, des stations de police, des églises, des places d'affaires non pétrolières ni gazières, des communautés, des hopitaux, des parcs, des écoles, etc. et les demandes pour de telles mesures sécuritaires venant des citoyens préoccupés, des communautés ou des municipalités auprès des compagnies et des régulateurs ont été ignorées ou refusées.

En novembre 2011, la commission British Columbia Oil and Gas Comission admettait à ProPublica que 25 évènements de communication causés par des fracturations avaient été rapportés volontairement depuis 2009. "Les compagnies ne sont pas obligées de rapporter de tels évènements." En mars 2011, durant un comité de travail sur la fracturation hydraulique de l'EPA, la compagnie Denbury Resources présentait et concluait ceci: "Même si les outils disponibles pour faire des diagnostiques sur les fracturations, les opérateurs font tout de même face à des défis qui sont difficiles à prévoir. Durant l'augmentation de la densité du puits, la probabilité que les puits vont communiquer augmente soit à cause des fractures créées auparavant, ou au travers des trous de puits adjacents et ensuite dans les fractures crées auparavant."

En janvier 2012, après le blowout de Innisfail (l'accumulation de pression d'un puits s'est échappé dans l'autre trou de puits" et "des fluides de fracturation on fuient vers la surface"), le ERCB a rendu public une liste d'évènements de communication causés par des fracturations profondes et horizontales survenus en Alberta (excluant les évènements survenus à faible profondeur et/ou dans les forages verticaux) mais n'a pas affiché cette information sur leur site Web:

Depuis 2008, presque 2,000 puits ont été forés en Alberta en utilisant la fracturation hydraulique horizontale à plusieurs étapes pour augmenter la récupération du pétrole et du gaz. De ces 2,000 puits, plus de 640 étaient des puits de gaz et un peu moins de 1,300 étaient des puits de pétrole. Le ERCB a confirmé cinq (5) cas de fracturations hydrauliques qui ont impacté des puits énergétiques tout près.

Une fracturation hydraulique a fait une communication de 1,600 mètres ( 1 mille) de distance de surface entre des puits, une autre, une distance souterraine de 470 mètres entre des puits. La divulgation est volontaire en Alberta. En janvier 2012, le régulateur a publié le Bulletin 2012-02 pour mettre en garde l'industrie:

Le ERCB s'attend à ce que les titulaires d'un permis maintiennent un contrôle du puits en tout temps pur ne pas impacter l'environnement, la sécurité du public et fasse la récupération efficace de la ressource et prévenir les effets négatifs pour contrebalancer les trous de puits énergétiques. Le ERCB veut rappeler à l'industrie qu'elle est obligée de planifier des opérations de fracturations hydrauliques sécuritaires et efficaces et rapporter toute communication involontaire entre les trous de puits énergétiques. Les titulaires de permis doivent se rappeler qu'en maintenant le contrôle du puits, ils doivent prévenir les effets négatifs pour contrebalancer les trous de puits grâce à de la planification appropriée.

Le ERCB avait déjà mis l'industrie en garde dès 2006 quand l'agence portait le nom de EUB:

Le EUB s'attend des titulaires de permis de mener toutes opérations de forage et d'achèvement à n'importe quelle profondeur en bonne et due forme technique et en respectant les exigences du EUB. Le EUB croit aussi que l'industrie doit avoir a prudence de concevoir avec soin et faire le monitorage des opérations de fracturations ... De plus, tout traitement de fracture ne doit ... pas rejoindre aucun autre trou de puits, incluant les puits pétroliers et les puits d'eau potable, à aucun moment durant le processus de fracturation.

Le ERCB admettait que 21 évènements de communication suite à des fracturations profondes étaient survenues en 2012:

Curran dit que depuis que le ERCB a commencé à faire le monitorage des communications entre trous de puits cette année, il y a eu 21 incidents, mais ils causent rarement des dommages. ... Curran dit que les géologues comprennent la technologie et ses conséquences potentielles assez bien, et que le ERCB ne s'efforce pas d'adapter les changements aux règlements avec de la science mal développée, "la fracturation hydraulique, comme technologie, est très bien comprise, et a été mis en pratique ici en Alberta durant son histoire ... Il y a eu plus de 171,000 puits qui ont été fracturés hydrauliquement en Alberta depuis le début de l'usage de cette pratique durant les années 1950," dit-il.

En 2006, la principale conclusion de la 2e réunion internationale du Well Bore Integrity Network commençait ainsi:

Il y a nettement un problème d'intégrité de trou de puits (wellbore) dans les puits pétroliers et gaziers existants partout sur la planète.

Le régulateur énergétique de la Colombie-Britannique rapportait récemment que 272 séismes avaient directement été causés par des fracturations hydrauliques pendant 3 ans. L'un des séismes a causé tellement de dommages au trou d'un puits qu'il n'a pas pu être achevé. En Grande-Bretagne en 2011, 2 séismes, les deux "situés près du point d'injection," ont aussi été provoqués par des fracturations hydrauliques.

Les impacts cumulatifs et les risques pour l'intégrité du trou du puits venant des séismes causés par les fracturations et les activités qui y sont associées, les interactions chimiques et les perforations répétées dans plusieurs zones ainsi que les évènements de fracturations hydrauliques à haute pression n'ont pas été étudiés au Canada, ni ailleurs sur la planète.

Pour le moment, la technologie de la fracturation hydraulique ne devrait pas être utilisée pour la production commerciale du gaz de schiste, à cause des sérieux manques de nos connaissances en ce qui a trait aux impacts environnementaux. —German Advisory Council on the Environment, May 31, 2013

Illustration: La même opération de fracturation se déroule nuit et jour. Mountain View County, Alberta - 2012



15. Les incidents reliés aux fracturations hydauliques en Alberta: "Une entreprise lourde ... des millions de pages d'archives"

Une étude de 2011 faite par l'Union Européenne sur les impacts possibles de la fracturation hydraulique arrivait à la conclusion que c'est un procédé à "risques élevés" si ce n'est pas fait correctement avec "des riSques élevés possibles de dommages à l'environnement et dangereux pour la santé humaine même si c'est fait correctement..."

Le conseil Associate General Council du ERCB répondait à une demande d'accès à l'information d'un citoyen sur "chacun et tous les blowout, les pertes de contrôle des fracturations, des évènements de communication, et ou perte de contrôle ou perte de pression lors de l'achèvement, la perforation, l'acidification, la fracturation hydraulique et ou la stimulation des puits de sources énergétiques" en menaçant de s'adresser au commissaire de l'information et de la vie privée de l'Alberta (Information and Privacy Commissioner) pour avoir l'autorisation de ne pas tenir compte de la demande d'accès "à cause qu'elle n'était pas claire, frivole et vexante" à moins que la demande soit resserrée ou clarifiée.

"Répondre à une telle demande exigerait une entreprise massive de la part du ERCB: potentiellement dans l'ordre des millions de pages d'archives."

Un quotidien de la Pennsylvanie a fait une demande d'accès à l'information auprès du DEP (département de protection de l'environnement de l'état) pour avoir des dossiers sur les contaminations de l'eau causées par l'industrie pétrolière et gazière. Le DEP a refusé de rendre des dossiers pour plusieurs raisons, dont l'une étant que les archives n'étaient pas retracées (tracked). Ceci posa tout un défi pour le quotidien et le DEP a reçu les ordres de rendre les documents selon la loi d'accès à l'information. Le DEP est allé en appel auprès de la cour Commonwealth Court, prétendant que la demande était trop large et encombrante. La cour trancha contre le DEP et le quotidien a obtenu et a pu résumer les archives: "les forages pétroliers et gaziers ont endommagé 161 sources d'eau entre 2008 et 2012, de l'information révolutionnaire que le DEP devrait être capable de fournir au public de toute façon."

Jessica Erst a essayé pendant 4 ans avec la loi d'accès à l'information d'obtenir des documents publics sur les puits d'eau potable contaminés au méthane en Alberta, et a obtenu un ordre en 2012 pour recevoir ces documents, seulement pour se faire refuser par Alberta Environment à cause de son procès.

... il y a beaucoup de données que différentes compagnies et différentes identités possèdent qui ont été colligées depuis le début de la pratique de la fracturation hydraulique, mais ces données sont brevetées...

J'implore vraiment tout le monde impliqué de partager ces données... — Entrevue en baladodiffusion avec Radisav D. Vidic, Associate Professor, University of Pittsburgh



16. Le monde universitaire captif

Un rapport sorti en 2012 par l'institut Energy Institute de l'université du Texas demandait plus de science sur la fracturation hydraulique et rapportait qu'il y avait "un manque d'études de niveaux de référence dans les régions où le développement du gaz de schiste rend l'évaluation à long terme difficile, ainsi que des effets cumulatifs et les risques associés avec la fracturation hydraulique."

"Des fuites dans des parties du trou du puits pourraient laisser croire que du gaz va dans les puits d'eau potable tout près. Mais la même chose se produit durant la production du gaz conventionnel. ... Nous n'avons pas trouvé de communauté où les pratiques d'inspections, les conditions d'avant le développement, le monitorage du développement et les évaluations après le développement ont été faits selon les meilleures pratiques."

Le rapport du Energy Institute couvrait clairement la migration du gaz dans l'eau souterraine causée par les forages et spécifiquement par les fracturations hydrauliques:

Des échappements non planifiées de gaz naturel sous la surface durant les forages peuvent causer un blowout du puits ou de la migration du gaz sous la surface vers les maisons avoisinantes, où le gaz peut s'accumuler dans des concentrations assez élevées pour provoquer une explosion. ... Plusieurs blowouts surviennent suite à des défaillances de l'intégrité des coffrages ou de la cimentation des coffrages de telle sorte que les fluides sous haute pression remontent le trou du puits et s'écoulent dans les formations sous la surface. ... Les blowouts sont apparemment la plus commune de tous les problèmes de contrôle des puits, et il semblerait qu'on ne les rapportent pas tous. ....

Des blowouts sous la surface peuvent être à la fois des dangers pour la sécurité et pour l'environnement. Les conséquences potentielles pour l'environnement d'un blowout dépendent surtout de 3 facteurs: 1) le moment du blowout relativement aux activités au puits (ce qui détermine la nature des fluides relâchés, comme du gaz naturel ou des fluides de fracturations sous pression); 2) l'évènement de l'échappement des matières confinées au travers du coffrage de surface ou bien profondément dans le puits; et 3) les récepteurs de risque, comme les nappes aquifères d'eau douce ou les puits d'eau potable, qui sont impactés. ...Les blowouts provoqués par les gaz sous haute pression ou les défaillances mécaniques surviennent autant dans les développements gaziers conventionnels et de schiste. Les puits de gaz de schiste ont aussi le risque croissant de défaillances potentielles causées par les pressions élevées imposées aux fluides de fracturation pendant les opérations de fracturations hydrauliques. Les blowouts sous terre surviennent dans les deux sortes de puits, ceus qui ont déjà été, ou ceux qui sont sur le point d'être hydrauliquement fracturés. ...

Un exemple des conséquences environnementales d'un blowout sous terre ... a été rapporté en Louisiane, durant lequel des changements de pression dans la nappe aquifère de Wilcox ont fait que plusieurs puits d'eau potable autour du blowout ont commencé à gicler de l'eau. ...

Durant un autre incident en Ohio... on a trouvé du gaz naturel sous haute pression qui a remonté le trou du puits et a envahi des formations de roches peu profondes. En dedans de quelques jours, on observait du gaz qui faisait des bulles dans des puits d'eau potable et dans des eaux de surface, et le plancher de cave d'une maison s'est soulevé de quelques pouces. Plus de 50 familles ont dues être évacuées de la région. ...

Dans un cas bien connu en Ohio, une maison a explosé peu après qu'un puits avoisinant ait été fracturé hydrauliquement. Suite à des enquêtes exhaustives faites par l'agence régulatrice et une compagnie de consultation en génie géologique indépendante, et ensuite une étude de cas faite par un comité de révision distinguée, on est arrivé à la conclusion que le méthane aurait pu avoir migré vers la maison en suivant des fractures horizontales peu profondes ou des couches de plans de séparation. ...

D'autres cas d'explosions de méthane dans des maisons et des cabanes de puits ont été enquêtés au Colorado, en Pennsylvanie et au Texas. Dans certains de ces cas, on a trouvé que certaines de ces explosions ont été causées par des migrations de gaz venant de puits qui avaient été fracturés hydrauliquement.

Le communiqué de presse qui venait avec le rapport du Energy Institute était volontairement trompeur:

"Nouvelle étude démontre aucune preuve de contamination de l'eau souterraine à cause de la fracturation hydraulique", ce qui a déclenché une série d'entêtes similaires dans les médias partout sur la planète.

En avril 2013, un documentaire a rapporté que des régions exploitées pour le méthane de houille avaient des fuites en Australie et le gouvernement s'empressait d'accorder les permis pour de vastes projets sans en évaluer les risques. Le méthane contaminait les puits d'eau potable et faisait des bulles dans les rivières. Voici un extrait de la transcription:

ABC News: le professeur Pells a étudié le rapport de l'AGL qui a trouvé qu'il n'y avait pas de preuve de connectivité naturelle, ou de mouvement, entre les systèmes d'eau souterraine peu profonds et ceux plus profonds. ....

Le professeur Phillip Pelles (en pointant sur un graphique sur l'écran): Le système d'eau souterraine est maintenant substantiellement dépressurisé. Nous avons pris leur modèle conceptuel exactement de la façôn qu'ils l'ont présenté, avec leur géométrie, avec leurs paramètres... et nous avons fait exécuter le modèle. Et il démontre simplement qu'ils sont connectés. Et je suis simplement désappointé de voir que la conclusion a été obtenue n'est clairement pas appuyée par leur propre modèle.

Inséré: vidéo sur une fuite de gaz aux nouvelles en Australie

Si vous cherchiez un moyen pour empoisonner une source d'eau potable ... vous ne pourriez pas trouver une méthode plus effroyablement efficace et rigoureuse pour le faire aussi bien que la fracturation hydraulique. —Dr. Paul Hetzler



17. Les archives historiques des puits d'eau potable - En Alberta, la plupart n'avaient pas de gaz avant les activités gazières et pétrolières.

Maurice Dusseault, un éminent chercheur de l'industrie pétrolière et gazière de l'Alberta et un expert en migration de gaz, rapportait que le gaz méthane qui fuyait des milliers de puits énergétiques présentaient "d'énormes problèmes environnementaux" parce que le méthane qui s'échappait "change l'eau et génère des problèmes de nappes aquifères." Dusseault explique dans un rapport albertain sur le pétrole brut que "tout les puits non colmatés vont éventuellement avoir des fuites, et même plusieurs puits qui ont été abandonnés correctement" auraient aussi des fuites de gaz vers la surface en dehors du coffrage, ce qui occasionne un danger pour l'eau souterraine et l'atmosphère.

En 2006, le ERCB rapportait qu'un total de 362,265 puits énergétiques avaient été forés en Alberta, desquels 116,550 sont abandonnés.

Dans un rapport de 2000 intitulé "Why Oilwells Leak: Cement Behaviour and Long-Term Consequences, Dusseault et ses collègues préviennent que:

Les conséquences du rétrécissement du ciment ne sont pas insignifiantes: en Amérique du Nord, il y a en réalité des dizaines de milliers de puits pétroliers et gaziers abandonnés, inactifs ou actifs, dont les puits de stockage de gaz, qui ont des fuites en ce moment et laissent des gaz aller à la surface. ...Une partie de ce gaz pénètre les nappes aquifères peu profondes où des traces de composés sulfureux peuvent rendre l'eau non potable, où le méthane lui-même peut générer des effets désagréables comme le gaz qui bloque des puits privés, ou le gaz qui pénètre les systèmes résidentiels pour en sortir quand les robinets sont ouverts.

Le méthane venant de puits qui fuient est un phénomène bien familier dans les nappes aquifères des régions de Peace River et Lloydminster en Alberta, où il y a des anecdotes de gaz sortant des robinets de cuisine qui peuvent être allumés. À cause de la nature du mécanisme, le problème ne s'atténuera probablement pas, et la concentration des gaz dans les nappes aquifères peu profondes augmentera avec le temps. ...

Malheureusement, même si aucun gaz n'apparaît à la surface, cela ne garantie pas que le puits ne fuit pas. En réalité, les cas nombreux des sources d'eau potable résidentielles contaminées avec du gaz des profondeurs sont une preuve évidente qu'il y a plusieurs cas de fuites où le gaz pénètre simplement l'eau des nappes aquifères, et pourrait même faire des bulles autour du coffrage.

Illustration: Les puits de gaz de houille de Horseshoe Canyon, en 2006 (chaque carré équivaut à un Township multiplié par la surface égalant 6 milles carrés). Les puits conventionnels et d'autres puits non conventionnels ne sont pas sur cette carte, ni tous les puits de CBM (les points bleus sont quelques-uns des cas de contamination mentionnés dans ce rapport.) Source: The Horseshoe Canyon Coals of Central Alberta - A Dry CBM Play

Les régulateurs de l'Alberta ont permis de forer presque 8,000 puits de gaz de houille sans enquêtes standardisées pour avoir les niveaux de référence hydrogéologiques entre 2001 jusqu'en mai 2006. Plusieurs veines de charbon contenant du gaz sont connectées à des nappes aquifères d'eau potable.

Il y avait 15,850 puits de CBM (gaz de houille) en Alberta dès 2009, et 20,000 en février 2013.

En 2011, le ERCB rapportait que "quand le développement de CBM a commencé, certains Albertains ont exprimé leurs préoccupations, ayant peur qu'on aurait les mêmes impacts que ceux se produisant dans certaines régions aux É.-U. Nous avons vite compris que notre géologie et notre régulation de classe mondiale nous ont aidé à éviter ces problèmes."

En 1996, l'association canadienne de producteurs pétroliers (CAPP) rapportait que 17 des 24,000 (0,07%) dossiers historiques sur les puits d'eau potable révisé par Alberta Environmental Protection (dont le nom a changé pour Alberta Environment) indiquaient qu'il y avait du gaz détecté avant le développement pétrolier et gazier. En 2001, quatre des 2,300 (0,17%) des dossiers historiques des puits d'eau potable en dedans d'un périmètre de quelques 50 kilomètres carrés autour de Rosebud, en Alberta, remarquaient une présence de gaz avant le début des fractures hydrauliques expérimentales. Les publicités d'EnCana en 2006 disaient que Alberta Environment avait 906 entrées dans sa banque de données Ground Center Database qui idiquaient une présence de gaz. Cela représente 0,18% du total d'environ 500,000 puits d'eau potable dans la province, et 3,8% d'environ 24,000 puits dans le charbon.

Le ERCB a entamé une étude de chimie de l'eau dans le CBM en Alberta et rapporte qu'environ 90% des puits d'eau potable dans le charbon qu'ils ont testés n'avaient pas de méthane ou d'éthane détectable présent, tandis que les empreintes de l'éthane dans les puits dans le CBM (les puits fracturés entre 250 et 730 mètres sous la surface environ) correspondaient aux empreintes de l'éthane trouvé dans les gaz des puits d'eau potable contaminés à Rosebud.

De 1999 jusqu'en 2011, le USGS (en coopération avec le régulateur de l'état de New York depuis 2009), a pris des spécimens d'eau souterraine pour mesurer les gaz dissous, dont le méthane "dans le but de documenter la présence naturelle du méthane dans les nappes aquifères de l'état". Quatre-vingt-trois pour cent des 239 puits d'eau potable testés avaient moins de 1mg/litre de méthane; 47% n'en avaient pas de détectable. Soixante-dix-sept pour-cent avaient plus de 1 mg/litre, de ceux-là 5 en avaient plus de 28 mg/litre, le plus élevé avait 45 mg/litre. Le rapport n'incluait pas l'information sur la localisation des sites des plus de 75,000 puits pétroliers et gaziers forés dans cet état depuis les années 1820 (dont 14,000 sont toujours exploités), ni les taux de fuites de méthane venant des puits énergétiques, surtout ceux abandonnés et mals scellés.

Un rapport de 2004 du New York State Oil, Gas and Mineral Resources rapporte que:

La plupart des puits ont été forés avant que l'état de New York implante un programme régulatoire. Plusieurs n'ont jamais été correctement scellés ou ont été scellés en utilisant de vieilles techniques qui pourraient ne pas résister à la longue. Des puits abandonnés peuvent laisser fuir du pétrole, du gaz et ou des saumures; des fuites souterraines peuvent perdurer pendant des années sans qu'on le sache. Ces substances peuvent contaminer l'eau souterraine et de surface, tuer la végétation et causer des problèmes sanitaires et de sécurité.

Historiquement, des puits abandonnés ont été découverts dans des cours arrières des résidences, dans des terrains de jeux, dans des terrains de stationnement, dans des milieux boisés, en-dedans des bâtiments et sous l'eau dans des milieux humides, dans des ruisseaux et des étangs. Chaque année, le personnel du DEC découvre d'autres puits abandonnés pendant leurs inspections de routie ou en enquêtant suite à des plaintes. Plusieurs problèmes de puits abandonnés prennent plusieurs années à être corrigés tandis que le DEC entreprend des mesures légales contre les responsables.

Des évaluations régionales de l'eau souterraine faites par la compagnie Hydrogeological Consultants Ltd, avec la participation d'Agriculture et Agroalimentation Canada ainsi que le Prairie Farm Rehabilitation Administration, ont été complétées pour 45 comtés et districts municipaux de l'Alberta avant, et ou pendant le développement pétrolier et gazier non conventionnel. Les évaluations incluaient l'identification des nappes aquifères et la qualité et la quantité de l'eau dans ces nappes aquifères; elles n'ont pas rapporté les niveaux dangereux ou explosifs du méthane comme étant un phénomène naturel.

Les régulateurs ont commencé à mentionner publiquement que tous les puits d'eau potable dans les formations de charbon sont naturellement contaminés avec des niveaux explosifs de méthane après que les médias aient fait des reportages sur l'eau de puits inflammable et explosive en Alberta. Les archives historiques disponibles au public à ce moment-là sur les bases de données à propos des puits d'eau potale du ministère Alberta Environment pour les cas de contaminations rapportés, incluant celui de Jessica Ernst, disent qu'il n'y avait pas de présence de gaz.

Le président de CAPP et le vice-président de la compagnie EnCana, Gerard Protti, disait lors d'une entrevue en 2006 au sujet du cas de Jessica Ernst:

Questionné à propos de l'eau inflammable de Jessica Ernst ... "En réalité, cela est un phénomène qui se reproduit assez souvent." C'est un phénomène naturel dans une région où il y a tellement de gaz naturel, dit-il, ajoutant que cette eau là est bonne à boire.

En 2010 environ, les archives historiques des banques de données sur les puits d'eau potable du ministère Alberta Environment qui indiquaient aucune présence de gaz dans l'eau ont été remplacées par des archives altérées où l'information qui indiquerait la présence de gaz est laissée en blanc.

Le Docteur Anthony Ingraffea, un chercheur de procédés de fracturations et professeur à Cornell University depuis 1977, a résumé la question des concentrations naturelles de méthane dans l'eau souterraine et le problème de jeter le blâme sur la nature pour les migrations du gaz de l'industrie ainsi:

Avec ces évaluations assez directes des migrations de méthane et d'autres substances, les sources de l'industrie ont affirmé que les puits d'eau potable privés sont souvent contaminés par du méthane qui s'y retrouve là naturellement. Ceci est souvent présenté de façon apparemment analytique mais confuse également, suggérant que la présence du méthane dans les puits d'eau potable est un phénomène plutôt habituel et donc probablement pas relié aux forages gaziers. ....

Les données du DEC de l'état de New York .... font comprendre de façon très claire que pour des spécimens de puits d'eau potable (n=46) dans les bassins versants du Delaware, de la Genesee et du Saint-Laurent, présumément pas près des puits gaziers, seulement 2% des puits avaient alors avaient un niveau moyen de 0.31 mg/litre. Ce faible niveau de risque "normal" a été confirmé plusieurs fois dans des études faites en Pennsylvanie, ... , dans la région sud de l'état de New York ( 1,450 puits d'eau potable, USGS en 2010), en Alberta, au Canada (360,000 puits dans l'étude de Griffiths en 2007) et dans 2 enquêtes indépendantes et en par des tests menés par des foreurs gaziers ( par exemple, Boyer, et al., en 2011).

Aucune de ces informations ne suggèrent d'aucune façon que des niveaux dangereux de méthane sont retrouvé habituellement dans des puits d'eau potable privés en milieu rural. Donc, cela insinue fortement que si et quand du méthane se retrouve à des niveaux élevés dans des puits d'eau potable près des forages gaziers, cela est probablement dû à certains aspects de forages gaziers, des fracturations ou/et aux opérations de productions elles-mêmes. Cela est cohérent avec à la fois l'étude Osborn, et al. (2011) et le rapport préliminaire de l'EPA à Pavilion (2011).



18. Le gaz de houille est fracturé hydrauliquement, Encana dit que non.

Le développement du méthane extrait des veines de charbon (CBM) et autres gisements non conventionnels gaziers et pétroliers exigent des fracturations hydrauliques intenses. La fracturation hydraulique consiste à injecter du diesel, de l'eau, des mousses, de la silice (sable), de l'azote et d'autres mélanges secrets de produits chimiques dans les veines de charbon et les autres gisements afin de forcer le gaz ou le pétrole emprisonné à se libérer. Certains produits chimiques de fracturations sont une menace pour la santé humaine comme du benzène, des phénanthrènes et du fluorine, du naphtalène, du 1-méthylnaphtalène, du 2-méthylnaphtalène, des aromatiques, de l'éthylène glycol et du méthanol.

Selon l'EPA, environ 40% de chaque traitement de fracturation demeure sous terre où il est une menace pour l'eau souterraine; le CBM (gaz de houille) exige 5 à 10 fois plus de fracturations que les puits de gaz naturel conventionnels.

La directive du ERCB sur la fracturation hydraulique émise le 21 mai 2013 avait un chapitre intitulé: "Special Provisions for Coalbed Methane Fracturing" - dispositions spéciales pour fracturer la houille pour le méthane.

"Nos zones CBM ne sont pas fracturées ... Ce que nous faisons c'est que nous fournissons de l'azote en bas là de façon à stimuler. Nous prenons seulement l'azote de l'air que vous respirez et stimulons le charbon avec." —Stacy Knull, Vice-président d'EnCana aux investisseurs en 2010

La société canadienne du gaz non conventionnel rapportait en 2007 que "le gaz non conventionnel par définition, est difficile à produire du gaz qui exige une sorte de stimulation artificielle pour s'écouler à des rythmes commercialisables. À cause de cela, il y a eu beaucoup de recherche et de l'expérimentation sur le terrain sur les technologies de la fracturation qui fonctionneront sur les zones fines, souvent complexes de gaz non conventionnel de l'ouest du Canada. Dans le Horseshoe Canyon, les producteurs ont rapidement découvert qu'une fracture de haute pression d'azote pouvait faire couler le gaz à des rythmes commercialisables." Trident Exploration disait en 2009 que leurs CBM en Alberta était "incapable de produire seulement avec des perforations" alors chaque veine devait être fracturée avec beaucoup d'azote.

VIDÉO: Une fracturation avec de l'azote pour du gaz de houille à Rosebud, en Alberta, filmée par Jessica Ernst le 28 Octobre 2011 à son retour de l'une de ses présentations.



En 2004, Encana a fracturé directement dans les nappes aquifères d'eau potable de Rosebud: "La perforation supérieure a été stimulée avec 3,000 mètres cubes (3,000,000 litres) d'azote (à des températures et pressions normales) à un rythme de 500 m3/min [500,000 litres/min] pendant 6 minutes. Le premier groupe de perforations en haut dans ce puits de CBM (125.5 to 126.4 mKb) était dans la zone de charbon de Weaver, la même qu'où se trouvent beaucoup d'autres puits d'eau potable locaux..."

Des puits d'eau potable dans la communauté ont commencé à aller mal et EnCana a engagé la firme Hydrogeological Consultants Ltd. pour faire enquête. HCL est la même compagnie qui avait fait les évaluations régionales de l'eau souterraine dans 45 comtés de l'Alberta et des districts municipaux, dont Wheatland County, en 2003. Des tests pour les gaz dans les nappes aquifères en 2004 indiquaient des concentrations élevées de méthane et d'azote. L'azote allait jusqu'à 30% dans le gaz dans le premier puits d'eau potable qui est devenu contaminé. Une analyse de gaz disponible au public du puits de CBM d'Encana qui a fracturé la nappe aquifère montrait qu'il contenait 29,65% d'azote, même après avoir produit pendant plusieurs mois. HCL a admis dans son rapport: "Il y a une concentration élevée d'azote dans le gaz venant de la nappe aquifère" mais ne l'a pas pris en considération en:


1- Ne tenant pas compte des données d'Encana sur le puits de gaz avec 29,65% d'azote et à la place a pris les données venant de puits gaziers à jusqu'à 27 kilomètres de là qui avait compté 4,1%, 3,9% et 2,9% d'azote et concluait ceci: "la concentration d'azote dans le gaz dans l'eau souterraine pompée des puits d'eau potables est élevée au-dessus de la concentration d'azote dans le gaz des puits gaziers dans la région;"

2- En utilisant des attentes au lieu des données: "il n'y a pas de raison de s'attendre qu'une quantité importante d'azote ne soit restée...;" et

3- Affirmant que "la concentration d'azote dans le gaz venant des puits d'eau potable est semblable à la concetration d'azote d'un spécimen de gaz venant d'un puits d'eau potable domestique ... au sud-ouest de Calmar" (une municipalité près d'Edmonton, à environ 300 km de là; voir aussi #7).


Le conseil de recherche Alberta Research Council n'a pas tenu compte des niveaux élevés d'azote dans les puits de Signer et Lauridsen à Rosebud en ne tenant pas compte non plus des données d'Encana sur les puits gaziers avec 29,65% d'azote et affirmant:

1- Les puits d'eau potable pourrait être des puits qui respirent;

2- Il pourrait y avoir une "connection de nappe aquifère avec l'atmosphère à un certain endroit éloigné;" et

3- Les "concentrations d'azote dans les puits énergétiques sont de moins de 15%."

Des tests menés par le régulateur en 2007 sur le puits de Jessica Ernst indiquait qu'il y avait 881,000 ppmv de méthane, 26,70 ppmv d'éthane et 137,000 ppmv d'azote dans le gaz libéré prélevé, et 24,3 mg/l de méthane, 0,021 mg/l d'éthane et 12,3 mg/l d'azote dissous dans l'eau. Les normes acceptables pour l'eau potable au Canada sont de 10mg/l total en azote.


La photo montre des camions de fracturations près de Cochrane, en Alberta, où des compagnies fracturent pour du pétrole.


La concentration totale d'azote dans de l'eau douce souterraine contaminée par les fracturations hydrauliques en 2011 près de Grande Prairie, en Alberta, a baissé d'un cinquième à comparer avec la concentration initiale après un an environ et continue d'être monitorée par les régulateurs. On ne fait pas le monitorage des puits d'eau potable contaminés des citoyens de Rosebud pour aucun produit.

Le comité de recherche Alberta Research Council n'a pas évalué la concentration élevé d'azote dans l'eau de Jessica Ernst, pas même pour ne pas en tenir compte. Le comité a par contre utilisé une concentration élevée d'azote dans un spécimen de gaz venant d'un puits gazier d'Encana à Rosebud, pour confirmer la contamination de l'air et donc rejeter l'analyse d'empreintes isotopiques qui a fait correspondre les signatures d'éthane dans le gaz d'EnCana avec le gaz trouvé dans les puits d'eau potable contaminés. Au lieu de demander des nouveaux spécimens de gaz à EnCana, le comité de recherche a utilisé des spécimens de gaz venant des puits gaziers fracturés beaucoup plus profondément et situés à plus de 100 milles de distance pour affirmer qu'il n'y avait pas de concordance et a refusé de rendre disponible ces données, même après des demandes selon la loi d'accès à l'information et des demandes subséquentes.

Des documents obtenus grâce à la loi à l'accès à l'information montrent que le Alberta Research Council ont calculé la production de gaz venant du puits d'eau potable de Jessica Ernst est de 0,94 litres par minute. Cette information n'avait pas été révélée dans leurs rapports. Le comité de recherche n'a pas tenu compte du gaz dans les puits d'eau potable à Rosebud en affirmant que le gaz était biogénique mais ne pouvait pas expliquer d'où il venait. Le comité de recherche a mentionné dans leurs rapports les archives historiques pour les puits d'eau potable qui sont maintenant contaminés; ces archives indiquent qu'il n'y avait pas de gaz détecté, mais n'a pas élaboré davantage. À la place, à propos du cas de Jessica Enrst, le comité a écrit: "Historiquement, du méthane avait été observé dans des puits d'eau potable dans la région de Rosebud" et sur les cas de Signer et Lauridsen: "Historiquement, du méthane avait été observé dans des puits d'eau potable dans régions de Rosebud et Redland."

Le ERCB et Alberta Environnement ont accepté les omissions de HCL et du Alberta Research Council, leurs erreurs et leurs arguments, et les cas de contaminations ont été clos. Les demandeurs ont fait la demande d'une révision par les pairs et des corrections pour les erreurs et les omissions. Ils n'ont reçu aucune réponse. Les docteurs Barbara Tilley et Karlis Muehlenbachs, des géochimistes de l'université de l'Alberta ont questionné la décision du docteur Blyth vis-à-vis les cas de contamination:

En résumé, vu la nature non qualifiée des bases de données D35, le fait de ne pas tenir compte des ratios de diagnostiques isotopiques de l'éthane et le manque de données isotopiques du gaz de houille, nous trouvons que la conclusion générale du rapport du docteur Blyth intitulé "An independent review of coalbed methane related water well complaints filed with Alberta Environment" du 16 janvier 2008 est prématurée.

En 2005, le régulateur énergétique (avant que le nom soit changé de EUB à ERCB) prévenait que les opérations de fracturations hydrauliques peu profondes avaient impacté les puits pétroliers.

Le EUB a rencontré dernièrement les principaux opérateurs du gaz de houille et leurs compagnies de service afin de discuter de leurs pratiques de fracturation, dont leur programme de conception. Ces discussions sont permis de comprendre que la conception des fractures des stimulations à de faibles profondeurs exige une meilleure conception d'ingénieur et une plus grande emphase sur la protection de l'eau souterraine.

Le ERCB n'a pas prévenu le public ou les propriétaires terriens que les compagnies fracturaient des milliers de puits gaziers où l'eau douce de l'Alberta se trouve, ou au-dessus du niveau de protection de l'eau souterraine (Base of Groundwater Protection).

Il y a de plus en plus d'actionnaires qui posent des questions et sont préoccupés par le développement du gaz de houille. ... Il semblerait que certaines personnes se sont fait une idée fausse que .... "expérimental" veut dire que cela serait un risque plus élevé pour le public. —Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP), 2003168

Les fracturations faites par Encana dans les nappes aquifères d'eau potable de Rosebud ont été rapportées aux régulateurs en 2005 (peut-être avant cela). Depuis 2001, le ERCB a accordé des permis pour qu'on fracture des centaines de puits gaziers au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine, mais n'a interdit l'injection de produits chimiques toxiques de fracturations où se trouve l'eau douce qu'en 2006.

En 2008, le Congress a agit pour protéger l'eau potable aux États-Unis de la fracturation hydraulique et en 2010, le comité Committee on Energy and Commerce a enquêté sur onze compagnies, dont EnCana, au sujet de leurs pratiques de fracturations hydrauliques et toutes les allégations de contamination de l'eau souterraine. Jessica Ernst a demandé à Encana d'avoir une copie du dossier soumis au Congress et a reçu comme réponse: "L'information demandée par le Congress n'a aucun rapport ... Puisque Encana n'a pas l'intention d'injecter des distillats pétroliers ou du diesel ... Encana n'a pas d'information à fournir à ce sujet." Un dossier de relations publiques d'Encana mentionne clairement que les compagnies "doivent" dévoiler les produits chimiques de fracturations injectés:

Le ERCB exige que n'importe quels fluides de fracturations hydrauliques utilisés au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine .... doivent être non toxiques et que l'opérateur dévoile le contenu des fluides auprès du ERCB sur demande. Le ERCB exige aussi que le type et le volume de tous les additifs utilisés dans les fluides de fracturations doivent être enregistrés dans le registre journalier des opérations de forages pour n'importe quel puits. Cette information doit être déposée au ERCB.

"Pourquoi est-ce que le régulateur a permis aux compagnies de mettre à risque l'eau souterraine de l'Alberta sans mesures de sécurité comme le recommandait le Conseil des Ministres de l'Environnement en 2002? Pourquoi est-ce qu'on a permis que les activités de gaz de houille s'accélèrent aux dépens de la santé publique et de la sécurité?

Que sont les produits chimiques utilisés dans la fracturation hydraulique? —The Groundwater Debate, 2006


Des réponses suite à des demandes d'accès à l'information indiquent que les compagnies n'ont pas dévoilé les produits chimiques injectés dans les puits peu profonds ou profonds auprès des régulateurs de l'Alberta et des familles impactées. Une lettre de l'avocat du ERCB envoyée à Jessica Ernst en 2012 en réponse à sa demande pour connaître les produits chimiques injectés par Encana dit ceci:

Le ERCB n'exige pas en ce moment que les détenteurs de permis lui soumettent en détails la composition chimique des fluides pour fracturer.



19. Produits chimiques toxiques et les déversements de déchets, ou "épandages tout en forant"

EnCana, l'un des plus importants foreurs de gaz de houille de l'Amérique du Nord, a admis publiquement que les mêmes pratiques de fracturations et les fluides en gel utilisés aux États-Unis, incluant le diesel, ont été utilisés en Alberta. Une étude de 2005 faite par la compagnie a fait des tests sur des fluides de fracturations récupérés et des déchets de forages mélangés avec de l'eau venant de 20 puits gaziers peu profonds de la région Suffield Range dans le sud-est de l'Alberta. L'étude, qui a détecté des métaux comme du chrome, de l'arsenic, du barium, du mercure, et du BTEX (du benzène, du toluène, de l'éthyle benzène et des xylènes), recommandait que "les compagnies de fluides de fracturations devraient enquêter sur les usages d'additifs alternatifs qui pourraient être mieux pour l'environnement (moins toxiques)."

La division Public Lands Division de l'agence Sustainable Resource Development de l'Alberta a officiellement rapporté en 2003 que les compagnies (dont Encana) on déversé de façon inapproprié des déchets dans la Réserve nationale de faune de la base des Forces canadiennes Suffield, même directement dans des milieux humides et au travers des cours d'eau, ce qui serait un danger pour l'eau souterraine:

Le sondage des sites d'épandages pendant les forages (LWD) dans CFB Suffield a mis en évidence les préoccupations venant de la mauvaise distribution des résidus solides des LWD; les impacts d'étouffement associés à la végétation des prairies où il y avait des peaux et des amas de boues de matériaux de LWD; les impacts mécaniques comme les ornières; et les problèmes selon le site comme les épandages sur les dunes de sable, les cours d'eau, les milieux humides et les pentes abruptes. ...Ce n'est pas inhabituel de trouver des tas de boues de plus d'un pouce d'épaisseur laissées tombées au début de l'épandage. ...Des problèmes d'épandage sur les sols ont été laissés sur place sans nettoyage approprié. ... L'évaluation du dossier et des observations sur le terrain ont révélés que sur un pourcentage élevé des sites, les LWD ne se font pas selon les recommandations et ont des impacts négatifs sur le terrain.

PHOTO: Des déchets de forage d'Encana sont épandus sur un champs à Rosebud, le 18 novembre 2012.

Le régulateur était au courant des infractions. Darren Barter, le porte-parole en relations publiques du ERCB les a rejetés du revers de la main en disant qu'il n'y avait pas eu de violations sérieuses.

"Si ils ne respectent pas nos règlements, nous devrions nous impliquer."

Daniel Drew, le commandant à la base militaire à Suffield, écrivait que les activités sur la base "illustrent un manque apparent de respect pour le propriétaire terrien et les propriétés elles-mêmes," en parlant d'un rapport d'évaluation environnemental fait par l'armée qui a trouvé que les compagnies pétrolières et gazières se débarrassaient et abandonnaient "des barils de matériaux dangereux et des chaudières de lubrifiants, des tuyaux variés, des tubes de plastique, des torchons huileux et du sable de fracturations" sur les sites des puits.

"Ces incidents semblent contredire les recommandations de l'industrie et les pratiques normales, et illustrent un manque apparent de respect pour le propriétaire terrien et les propriétés elles-mêmes. ... La base n'est pas disposée à tolérer ce genre de pratiques d'opérations destructrices et négligentes."

À Rosebud, EnCana déverse des déchets de forage sur des terres agricoles, souvent des tas de boues épaisses et parfois les épandages se font sur les mêmes terres plus qu'une fois.

Des fluides de forages sont transportés, emmagasinées et manipulés dans des citernes. Typiquement, les déchets de fluides de forages sont transportés hors du site pour être ré-utilisés et pour se faire traiter ou épandre... .

Certains additifs peuvent être caustiques, toxiques ou acides. —Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP) Best Practices, 2006

Les boues de forage et les déchets de l'industrie pétrolière sont parfois déversés dans des fosses et recouverts. L'industrie et les régulateurs décrivent cette pratique comme étant de "l'arrosage" ou de "l'agriculture" bénins quand ils sont déversés sur les terres et les compagnies offrent une compensation monétaire insignifiante ou affirment que c'est de l'engrais gratuit pour motiver les fermiers et les ranchers pour qu'ils acceptent les déchets.

Des produits toxiques possibles dans les déchets ne sont pas dévoilés aux propriétaires terriens ou aux communautés, et pourraient être nuisible à la santé humaine ou contaminer l'eau souterraine. Les systèmes de circulation de l'eau souterraine peuvent transporter les polluants sur plusieurs kilomètres. Le directeur de gestion de la compagnie Wunderlich Securities a annoncé à l'évènement WasteExpo2013 que les compagnies de forage en Amérique et au Canada dépensent entre $20 milliards et $30 milliards pour la disposition de leurs déchets. Un journaliste faisant un reportage sur l'Expo écrivait: "Il y a un an et demi, l'Alberta, au Canada, éliminait le "land farming" (l'épandage sur les terres agricoles) des déchets d'activités pétrolières, une pratique où les déchets sont épandus sur les terres pour les laisser se décomposer naturellement." La disposition des déchets de forages sont un problème répandu et sérieux:

Environ 1,2 barils de déchets solides sont générés par chaque pied foré, selon l'institut American Petroleum Institute. Pour atteindre la profondeur approximative de 8,000 pieds de profondeur d'un puits dans la formation de schiste Barnett, le forage génère plus de 9,600 barils, ou 403,200 gallons, de déchets solides. Cela ne tient pas en ligne de compte tout les forages horizontaux exécutés après avoir atteint cette profondeur.

Pour les quelques 14,000 puits de schiste dans le Barnett forés jusqu'à date, les déchets pourraient couvrir la ville entière de Fort Worth avec plus d'un pouce de déblais de forages, de barbotine, de métaux lourds et d'autres composés toxiques.

...des millions de gallons de déchets toxiques sont épandus sur les terres, parfois débordant dans les cours d'eau, parfois emportés par le vent et soufflant au-dessus des prairies.

PHOTOS&VIDÉO: Des déchets de forages sur des terres agricoles productrices de nourriture à Rosebud, en Alberta, en 2012 (sans audio). Plusieurs camions-citernes de déchets de forage déversent leur charge sur le même champs comme on voit sur les photos ici.


Dans un reportage sur les forages gaziers peu profonds en Saskatchewan racole des déchets de forage pour de l'engrais gratuit:

Ils ramassent aussi des fluides de forage avec des camions aspirateurs. Les fluides de forages consistent en sulfate de calcium (de l'engrais) qui est épandu sur les terres du fermier après l'achèvement. Ceci devient un bienfait double pour le fermier. Il reçoit les revenus du bail et des terres fertilisées en bout du compte.

En 2011, après une poursuite à haut risque faite par le ERCB contre Baytex Energy pour avoir fait de l'épandage sur un champs de fermier avec du pétrole brut, on rapporte que le PDG de la compagnie aurait dit que d'épandre des déchets de forages est bon pour la terre et la production de récoltes. "Tout ce que c'est vraiment, c'est prendre du sable et du grès et des choses du trou que nous forons avant d'atteindre la zone visée et l'épandre sur le champs."

AUDIO: "Fonterra a décidé que la compagnie n'accepterait plus le lait venant des fermes qui ont utilisé des déchets de forages pour transformer des terres marginales en pâturage pour les vaches laitières." ... "Je pressens que nous risquons de perdre un chiffre d'affaires de 25 milliards, et je pense que c'est grandement irresponsable... à la fois pour notre produit, mais aussi, pour la santé de nos gens." —Fonterra To Stop Taking Milk From Some Farms - Radio New Zealand - June 19, 2013


"Les hypothèques, de façon routinière, contiennent des clauses interdisant des activités ou des substances dangereuses sur la propriété, le stockage de matières dangereuses, et des activités qui pourraient dévaluer la propriété. .... Les intérêts des banques, des consommateurs et des compagnies d'exploration pour le pétrole et le gaz semblent être en désaccord. Au coeur du problème, la question est: qui devrait encaisser les risques ..."

Des chercheurs aux É.-U. ont étudié les additifs utilisés durant les forages:

Pendant plusieurs années, les foreurs ont insisté pour dire qu'ils n'utilisent pas de produits chimiques toxiques quand ils forent pour du gaz, seulement de la gomme de la fève guar, de la boue et du sable. Bien que l'on porte beaucoup d'attention aux produits chimiques utilisés pendant les fracturations, nous avons trouvé que les forages eux-mêmes peuvent être aussi, sinon plus, dangereux.

Le ministère de l'environnement de l'Alberta, Alberta Environment, a trouvé du BTEX dans la source d'eau potable du hameau de Rosebud de l'arsenic et du chrome exavalent dans un puits de monitorage de l'eau dans la communauté, et de l'évidence de la présence de distillats de pétrole dans des puits d'eau potable du hameau et des citoyens après des dévelopements intenses de gaz non conventionnel. Le chrome dans le puits d'eau potable de Jessica Ernst a augmenté d'un facteur de 45 après qu'EnCana ait fracturé la nappe aquifère qui alimente son puits. Le comité Alberta Research Council a négligé d'expliquer cette augmentation dans leur rapport du cas de Ernst. Le régulateur n'a pas fait des tests pour détecter de l'arsenic ou du mercure dans les puits contaminés des citoyens de Rosebud.



20. Les normes des tests du niveau de référence des puits d'eau potable de l'Alberta: elles ne sont pas standardisées, ne reflète pas le niveau de référence.

La perte de circulation ou la fuite du ciment et d'autres fluides dans le sol sont un problème constant pour le gaz de houille (CBM) et les autres forages pétroliers et gaziers non conventionnels. EnCana a eu un cas de 10% de perte de circulation dans une région de CBm et les archives de forages et de fracturations d'EnCana pour les puits de CBM de faible profondeur près du puits d'eau potable contaminé des Campbell à Ponoka, en Alberta, indiquent qu'il y a eu des évènements de pertes de circulation "sévères".

La perte de circulation présente une variété de risques pour l'eau souterraine dont la contamination par des produits utilisés pour arrêter les fuites. Bien qu'EnCana et d'autres compagnies disent qu'elles utilisent seulement de la fibre pour sceller les fuites, plusieurs des produits sonts toxiques. Par exemple, l'industrie mentionne souvent le produit Soltex (asphalte sulphonate de sodium) comme étant un produit à la base de cellulose, mais le composé peut inclure d'importantes quantités d'antimoine, d'arsenic, de barium, de chrome, de plomb et de mercure.

PHOTO prise le 22 janvier 2007, une tour de forage s'effondre à cause d'un blowout souterrain à la profondeur de la source d'eau potable de la communauté, selon ce qu'on dit. "La tour de forage pour le coffrage préréglé a perdu la circulation à 72 mètres en forant le trou de coffrage de surface et a basculé... La compagnie a perdu la circulation et l'accumulation de pression a fait basculé la tour de forage du coffrage préréglé à cause de la faible profondeur du forage à ce moment-là." Se référer aussi au: EnCana Rig Crash January 22, 2007

La revue Oilweek Magazine a publié une liste de presque 100 produits utilisés lors des pertes de circulation dont un système de pétrole soluble en résine polymère, de la lignine cellulosique, un mélange d'acide soluble, un agent de bouchon de graphite et une fibre de cellulose mouillée à l'huile. Le lignosulfonate ferro-chromé (un solvant et défloculant) est un additif dans la boue de forage sur une liste de produits utilisés en Alberta et a été rapporté comme ayant des effets négatifs sur les oeufs de poisson et les alevins.

Depuis 2003, plus de 15 propriétaires terriens de l'Alberta ont rapporté des contaminations de leurs puits d'eau potable après des forages gaziers non conventionnels intenses et des fracturations. Alberta Environment a partiellement prélevé des spécimens de certains de ces puits à contre-coeur. Des analyses faites par le Alberta Research Council et d'autres laboratoires ont détecté des indicateurs de contamination industrielle, dont le BTEX (benzène, toluène, éthyl benzène, xylènes), du baryum, du strontium, du chrome hexavalent, de l'acool tert-butyle, des phthalates, du H2S, et des hydrocarbures pesants indiquant une contamination par des distillats pétroliers comme du kérosène et du naphtalène.

Des études méthodiques faites par l'université de l'Alberta sur les gaz dans l'eau contaminée ont aussi indiqué de la contamination industrielle.

Le mandat du ERCB est de s'impliquer dans des cas d'eau douce souterraine qui ont des indications de contamination de l'industrie pétrolière. Dans la majorité des cas, l'implication du ERCB s'est limité à dire aux médias et durant les réunions communautaires que la contamination est naturelle, et plus récemment, que le régulateur n'a pas de devoir de protection envers les Albertains ni pour l'eau souterraine.

L'institut Energy Institue a rapporté dernièrement que les additifs dans les fluides de fracturations contiennent souvent du benzène, un cancérigène connu, et du naphtalène, un cancérigène probable, ainsi que d'importants volumes de 2-butozy-éthanol ( sérieusement préoccupant cause qu'il détruit les cellules rouges dans le sang et est dangereux pour la rate, le foie et la moëlle d'os). Le rapport note que le 2-butoxy-éthanol est "remplacé pour faire des fracturations hydrauliques par un nouveau produit qui est peu toxique et avec des propriétés qui exigent un volume beaucoup plus faible de produit et résume les additifs dans les fluides de fracturations ainsi: "Les estimations des produits chimiques réellement utilisés sont d'environ 2,500 produits de compagnies de service contenant 750 composés chimiques."

En 2006, le ministère de l'environnement de l'Alberta, Alberta Environment, a finalement présenté ses normes de tests pour établir le niveau de référence pour les puits d'eau potable pour le méthane de houille (CBM). Elles ne sont pas standardisées ni sont de niveau de référence: "C'est surprenant de constater que plusieurs puits d'eau potable présumés immaculés contiennent du méthane effervescant ... avec des traces d'éthane ... indiquant que certains des puits d'eau potable ont déjà été contaminés." (se référer aussi sur la carte de CBM de 2006 dans le chapitre #17) Les normes est de plus limité parce qu'il ne s'applique que sur les puits de CBM peu profonds, pas les puits dans le grès, les schistes, ou les CBM profonds, et n'oblige pas des tests pour le méthane dissous ou les indicateurs clés de contamination par l'industrie pétrolière, comme l'arsenic, le mercure, le chrome, le baryum, le strontium, le BTEX. Les puits d'eau potable doivent être testés s'ils sont en dedans du 600 ou du 800 mètres des puits CBM qui doivent être fracturés au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine.

Le 21 mai 2013, le ERCB a émis sa Directive 083 intitulée "Hydraulic Fracturing - Subsurface Integrity", la journée suivant la réponse du régulateur qui mentionnait les "millions de pages d'archives" suite à la demande grâce à la loi d'accès à l'information pour les incidents reliés aux fracturations hydrauliques ait été mise à la disposition du public.

La Directive fournit le concept d'un choix d'une seule barrière et la possibilité de faire l'application pour encore moins que çà. Le ERCB explique le système d'une seule barrière comme un système de puits conçu pour des opérations de fracturations hydrauliques comprenant un système de barrière primaire seulement."

D'une perspective de conception, nous avons entendu parlé que les systèmes d'ingénierie de coffrages d'acier, qui sont entièrement cimentés à l'extérieur, fournit plusieurs barrières aux migrations de fluides des trous de puits vers les nappes aquifères d'eau souterraine.
—Richard Dunn, (Vice-President, Regulatory and Government Relations, Encana Corporation) Testimony on “best practices” in 2010 to Parliamentary Committee213

La Directive n'oblige pas de tests pour établir un niveau de référence pour les puits d'eau potable ou des tests pour les sources en cas de fracturations verticales ou horizontales dans le schiste ou le grès au-dessus ou en-dessous de la base de protection de l'eau souterraine, ou le CBM sous cette base.

En 2012, l'écoulement d'une source a été réduite d'un tiers après une opération de fracturation et plus tard, l'eau s'est trouvée contaminée après une deuxième opération de fracuration tout près. Le rancher a demandé pour des tests avant et après la fracturation mais la compagnie a refusé. "Ils ont dit que leur géologue a dit qu'il n'y avait pas de risques venant de la fracturation et qu'ils ne voyaient pas de raison pour faire ces tests." Le rancher a envoyé une lettre de plainte de 32 pages au régulateur à cause du manque de tests. "Il ne s'est rien passé chez le ERCB."

L'association canadienne des producteurs pétroliers (CAPP), dans son document intitulé "Hydraulic Fracturing Operating Practice" de 2012 suggère que l'on développe des programmes pour fournir des tests volontaires de niveau de référene pour les puits d'eau potable et les sources en-dedans de 250 mètres, "ou selon ce que les règlements exigent, d'une tête de puits avant le forage pour le gaz de schiste, le "tight gas, ou le "tight oil". Le document n'incluent pas des tests pour mesurer le méthane dissous.

Une compagnie qui fait des tests d'ingénierie et de matériaux en Alberta recommande que des tests pour le méthane dissous, le barium et le strontium soient ajoutés aux normes gouvernementales parce qu'ils sont des indicateurs de migration de méthane dans les puits d'eau potable. EnCana refuse de fournir ces tests, même si les propriétaires terriens offrent d'en payer les coûts additionnels pour les prélèvements de spécimens et les analyses.

Le ERCB rapportait que des schistes peu profonds et profonds seront fracturés en Alberta, que la fracturation est un risque connu pour l'eau souterraine, mais n'obligera pas des tests de niveau de référence appropriés. En Alberta, la divulgation obligatoire partielle chimique a été introduite sur fracfocus.ca suite aux protestations du public, mais seulement à partir de 2013 et les secrets commerciaux sont permis. En Colombie-Britannique, la divulgation partielle des produits chimiques utilisés durant les fracturations par le site fracfocus.ca a commencé l'année précédente.



21. Effets défavorables pour la santé.

Une analyse de 2008 sur 457 produits chimiques utilisés par l'industrie pétrolière et gazièère pour forer et fracturer dans 5 états de l'ouest aurait trouvé que 92% d'entres eux auraient des effets défavorables pour la santé et que plus qu'un quart étaient solubles dans l'eau. Des chercheurs ont colligé une liste de 944 produits contenant 632 produits chimiques utilisés durant les opérations de gaz naturel et ont rapporté ceci: "Ces résultats indiquent que plusieurs produits chimiques utilisés durant les fracturations et les étapes de forages durant les opérations gazières pourraient avoir des effets à long terme sur la santé qui ne sont pas immédiatement apparents... La discussion met à jour la difficulté de développer des programmes efficaces de monitorage de la qualité de l'eau."



22. Nouveau-Brunswick: la fracturation avec de la nitroglycérine et les fuites de méthane dans les puits d'eau potable.

PHOTO: Une fracturation dans un puits de la région de Stoney Creek avec de la nitroglycérine, vers 1940



L'industrie pétrolière et gazière fore dans la communauté de Stoney Creek au Nouveau-Brunswick depuis environ 100 ans, et fait des fracturations à cet endroit depuis environ 1940 quand un puits a été fracturé avec de la nitroglycérine.

Des tests de laboratoire sur l'eau potable dans la communauté de Stoney Creek indiquent qu'elle n'est pas sécuritaire: "Ce rapport contredit les affirmations faites par le gouvernement du Nouveau-Brunswick quand il dit qu'il n'y a pas eu d'incidents liés à l'industrie du pétrole et du gaz depuis ces dernières décennies..."

"Des techniciens de laboratoire séniors ont rapporté qu'ils ont, selon leur expression, "mis le feu à l'eau" et ont trouvé que le spécimen d'eau que M. Charles Doucet leur a fait parvenir, était super saturé de méthane." ..."L'eau était contaminée avec du gaz naturel thermogénique, avec du diesel, et avec du barium - des substances qui ne se retrouvent normalement pas dans la région."

Des centaines de maisons pourraient être affectées.

"Ceci est un problème bien connu dans la région. Pourquoi est-ce que le gouvernement ne s'est jamais donné la peine d'enquêter me dépasse, je ne comprends réellement pas."

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, comme dans la plupart des juridictions du continent, minimalise les problèmes cumulatifs de migration de gaz de l'industrie: "Plusieurs des bouts de films montrant des robinets en feu que l'on voit à la télévision et dans des films ont été attribué au méthane biogénique. D'autres cas ont été attribué à des contaminations de gaz naturel causés par des coffrages défectueux et/ou des puits inadéquatement construits ou cimentés.

Du méthane a été trouvé naturellement dans des régions du N.-B.. Pendant des prélèvements de spécimens pour établir un niveau de référence dans la région d'Elgin, 13 des 303 (4,3%) des puits testés montraient des traces de méthane. Des prélèvements de spécimens pour établir un niveau de référence (avant le début des forages) seront donc importants pour distinguer entre du gaz qui se retrouve là naturellement et tout autre impact possible à l'avenir causé par l'industrie.

Un protocole de prélèvement de spécimens pour établir un niveau de référence a été développé pour identifier le méthane dans les puits domestiques dans des régions entourant des opérations de gaz naturel avant le début des activités de gaz naturel."

Une compagnie d'ingénierie et de tests de matériaux de l'Alberta remarque "que le monitorage des puits d'eau potable domestiques relativement peu profonds ne permettront pas d'avertir à l'avance des impacts se développant dans la qualité de l'eau."



23. Nouvelle-Écosse: des déchets de fracturations radioactifs

En Nouvelle-Écosse, dans Colchester County, on a décidé dernièrement de permettre le déversement de 4,5 millions de litres d'eaux usées de fracturations hydrauliques, stockées dans des bassins à ciel ouvert depuis plusieurs années, dans le système municipal d'eaux usées pour se retrouver ensuite dans la rivière Chiganois et la Baie de Fundy. Des déchets de fracturations avaient été déversées précédemment de cette façon jusqu'à ce qu'on détermine que les déchets étaient radioactifs. La décision du compté a été portée en appel suite à 30 demandes individuelles:

Conseil des Canadiens: "Nous sommes alarmés de savoir que Colchester County est au courant que des matériaux naturellement radioactifs (NORM) et les 4 produits chimiques dans le groupe BTEX (Benzène, toluène, éthyle-benzène et xylène) sont présents dans les eaux usées de fracturations et acceptent quand même le projet de AIS."

Voici ce qu'en dit le Centre d'Action écologique: "AIS a assuré le comité qu'il y aurait amplement de tests de tous les fluides de fracturations hydrauliques avant que la compagnie ne les accepte pour les traiter... Mais c'est évident qu'il y a eu peu ou pas de tests du tout sur les fluides que l'AIS a apportés du Nouveau-Brunswick. Les résultats des tests fait sur les fluides dans les bassins de décantation du Triangle Petroleum Kennetcook ont été sécurisés et rendus disponibles au public grâce à la loi sur l'accès à l'information. Ces analyses ont été rendus disponibles pour l'AIS, mais ont été faits pour détecter seulement un nombre bien limité de composés chimiques. L'AIS a aussi reçu de la part de Triangle les manifestes de tous les composés chimiques utilisés durant les fracturations hydrauliques, mais les quantités utilisées n'y sont pas et ne peuvent pas être calculées."

Des audiences publiques ont été tenues les 6 et 7 mai en 2013. Des commentaires ont été présentés par la compagnie, le directeur des travaux publiques, le ministère de l'environnement de la Nouvelle-Écosse, et 15 intervenants, et des présentations ont été faites par 17 membres du public qui n'avaient pas déposé un recours légal. Le groupe Sewer Use Appeals Committee on behalf of Colchester County a décidé par vote unanyme de renverser la décision et ne permettra pas le déversement de déchets de fracturations dans le système d'égout. Le gouvernement provincial avait accordé une permission partielle et la compagnie argumentait que l'eau respecterait les normes fédérales. Les membres du Committee ont décidé qu'il y avait trop d'éléments inconnus avec "aucune vérification indépendante sur quels produits chimiques s'y retrouveraient" et que "la rivière et la Baie de Fundy sont trop importants pour qu'on permette de tels déversements sur base expérimentale."

"Finalement, le Committee croit que ce n'est pas le rôle de la municipalité de permettre que la Baie de Fundy soit le lieu d'expériences de laboratoire pour les eaux usées de fracturations. Plutôt, c'est le rôle de la municipalité de s'assurer que l'environnement est protégé maintenant et dans le futur, et qu'à cause de ce rôle, elle doit être précautionneuse et agir seulement quand l'information est complète."

"Et ce qui en ressort est beaucoup, beaucoup pire que tout ce que vous pouvez y mettre, alors le vrai problème est: que fait-on de l'eau quand elle ressort? Parce que c'est à ce moment-là que les impacts environnementaux potentiels surviennent."
—Radisav Vidic, ingénieur civil et environnemental, University of Pittsburgh, en parlant des eaux usées des fracturations hydrauliques



24. Abaissement de la nappe aquifère

En 2009, une étude publiée dans la revue scientifique The Journal of Hydrology concluait que le développement du gaz de houille (CBM) a fait baisser le niveau de l'eau dans les nappes aquifères et continuera de le faire dans la partie sud du bassin versant de la rivière Powder River au Montana et que l'abaissement est importante et s'étend sur des milles.

Le comité de recherche Alberta Research Council a rapporté que les niveaux statiques de l'eau dans les puits de Rosebud ont baissés beaucoup (dans un cas, de plus de 3,5 mètres) après qu'un producteur de CBM ait fracturé les nappes aquifères d'eau potable de la région, détournant de l'eau douce pour le CBM et fait des expériences avec des centaines d'achèvements peu profonds gardés secrets. Le comité de recherche a suggéré que cela serait dû à la sécheresse ou à la consommation des résidents. Le ministère Alberta Environment rapportait que le CBM pourrait causer "des baisses de niveaux de l'eau et une baisse de production d'eau dans les puits d'eau potable" ainsi que "des échappements de gaz méthane, des migrations de gaz dans les nappes aquifères peu profondes, dans les sous-sols, des explosions, etc."



25. Alberta Environment: pas de protocole, pas d'objectifs

Un rapport du Alberta Research Council de 2008 prenait note que Alberta Environment n'avait pas encore "un processus de réponse spécifique et documenté" pour enquêter sur les contaminations de l'eau souterraine et que "colliger les données et les prises de décisions d'évaluation sont faits de façon quelque peu subjective." De plus, "les responsabilités spécifiques de Alberta Environment envers les compagnies et les propriétaires de puits d'eau potable ne sont pas clairement définies et semblent varier d'une plaine à l'autre."



26. Plusieurs cas de contamination de l'eau souterraine causés par l'industrie pétrolière et gazière.

En 2006, le Texas Railroad Commission (NRLR: l'agence du Texas qui règlemente l'industrie) a enregistré 351 cas de contaminations de l'eau souterraine à cause des activités pétrolières ou gazières. En 2007, le Nouveau-Mexique a enregistré 705 incidents de contamination d'eau souterraine causées par le dévelopement pétrolier ou gazier depuis 1990. Les régulateurs de l'environnement en Pennsylvanie ont "déterminé que le dévelopement pétrolier et gazier a endommagé les sources d'eau pour au moins 161 résidences, fermes, églises et lieux d'affaires entre 2008 et l'automne de 2012."



27. Procès légal d'un cas de migration de gaz gagné par les propriétaires du puits d'eau potable.

En 1996, un incident sérieux et soudain de migration de gaz durant un forage a été rapporté:

Dale Fox fore un puits gazier sur Bixby Hill Road, à Freedom. Du gaz naturel s'est échappé grâce à des fissures dans le schiste, affectant des propriétés à environ un mille et demi au sud-ouest de la municipalité de Yorkshire sur Weaver Road. Le gaz fait des bulles dans l'étang de Ron Lewis. Il y a des bulles dans le fossé sur le côté ouest de Weaver Road. Douze familles ont dû être évacuées. Il y a du gaz dans le sous-sol de Lewis (car sa maison est construite sur le schiste). Le puits d'un fermier dans une grange à 11708 Weaver Road (chez Steve Wolrdszyn) s'éventait à l'extérieur. Du gaz sortait de la terre dans la cour de Lewis.

Quatre plaignants ont traîné un procès jusqu'à la cour suprême de l'état de New York et on gagné leur cause. Dans les documents de la cour, le défendeur Dale Fox admet ce qui est arrivé:

Le 19 novembre, nous avons foré dans du corail. Pendant que nous le faisions, à environ 2,600 pieds de profondeur, le corail a commencé à produire du gaz et a remonté dans le tuyau de forage et giclait hors du tube de décharge. La direction du vent à ce moment-là a fait que le jet de gouttelettes et le gaz se sont refloués sur nous et la tour de forage. À cause du risque d'incendie, nous avons immédiatement coffré les opérations de forage et engagé le BOP (le mécanisme pour prévenir un blowout). Nous avons commencé à pomper des saumures dans le puits, avec du antimoussant, mais la pression venant de la formation (géologique) a fait rejaillir la saumure à la surface sous forme de mousse. La mousse n'ayant pas de poids ni la densité pour tuer un puits, nous ne pouvions pas la repomper dans le puits. Nous avons écoulé les 300 gallons de saumures avant 20h00, et avons cessé les opérations. Nous avons ensuite commandé des fluides plus pesants pour les pomper dans le puits (appelés gel ou boue).

Malheureusement, la livraison ne pouvait pas se faire avant le lendemain... Le 20 novembre, la boue a été livrée, mélangée et pompée dans le puits. Nous avons pu tuer le puits. Durant toutes mes années à forer et faire du travail pétrolier et gazier, je n'avais jamais vu ou entendu parler de tant de pression venant d'une formation.



28. Explosion à Hutchinson, au Kansas: le gaz de l'industrie a migré sur presque 7 milles, tuant 2 personnes.

Une enquête exhaustive au Kansas a démontré qu'une fuite de gaz de l'industrie avait migré sur une distance de presque sept milles. Le gaz en migration a causé des explosions en 2001 à Hutchinson détruisant deux lieux d'affaires et endommagé plusieurs autres. Deux personnes sont décédées de leurs blessures dans une explosion subséquente à trois milles de là la journée suivante causée par le gaz qui avait migré.



29. De bons puits d'eau potable se transforment en puits gaziers plus efficaces que des puits d'eau potable.

Le département de l'énergie de l'Alberta décrit la fracturation hydraulique ainsi: "l'ouverture de fractures dans la formation (géologique) afin de permettre une meilleure circulation du gaz." Les fracturations peuvent aussi faire migrer le méthane "vers la surface du sol par des fractures naturelles dans le roc et au travers de vieux trous de forage qui ont été mals scellés quand ils avaient été abandonnés. Des puits qui déjà avaient été de bons puits d'eau potable se transforment en puits d'eau et de gaz. Dans certains cas, de bons puits d'eau potable deviennent de meilleurs puits gaziers qu'ils ne sont des puits d'eau potable."



30. Le comité Alberta Research Council (Alberta Innovates) affirme que les libérations de méthane naturel sont rares.

Le comité Alberta Research Council rapportait que les libérations de méthane naturel en Alberta sont rares parce que les réservoirs sont "tight", serrés, et que l'azote utilisé pour faire la récupération le CBM (gaz de houille) "augmente le taux de diffusion de gaz d'hydrocarbures de la matrice de charbon vers les fractures naturelles."

La fracturation hydraulique a été associée avec des migrations de gaz dans l'eau souterraine ainsi que la baisse de niveau de l'eau souterraine ou de contaminations partout sur le continent. Une étude du USGS sur 203 puits d'eau potable dans une région de haute densité de CBM a trouvé que "les passages de migration créés par l'homme probablement" seraient la cause de contaminations de puits d'eau potable peu profonds par le méthane. Une étude du USGS de 2006 a découvert de la contamination extensive de puits d'eau potable par du méthane dans des régions où il y a beaucoup de mines de charbon.



31. L'explosion du puits d'eau potable contaminé à l'éthane et au méthane de Bruce Jack et d'autres.

Les ministère provinciaux Alberta Environment, Alberta Agriculture, le groupe de lobbyistes pétrolier et gazier CAPP et la Société canadienne du Gaz non conventionnel ont tous averti que le gaz naturel dans les puits d'eau potable peut poser un danger pour la propriété et les gens. Des puits d'eau potable en Alberta contaminés avec des gaz migrateurs ont explosé.

Le puits d'eau potable de Bruce Jack à Spirit River était contaminé avec des niveaux dangereux de méthane et d'éthane après des forages et des fracturations tous près. Mr Jack a essayé pendant 3 ans d'obtenir une réponse appropriée du régulateur, une enquête et une résolution à son problème.


VIDEO SANS AUDIO: Le puits d'eau potable de Jack la journée avant qu'il saute. Le gaz oblige l'eau de sortir du puits même si la compagnie pétrolière avait payé pour une installation professionnelle d'équipement afin d'en retirer le gaz et l'éventer par le toit.


Le 9 mai 2006, Bruce Jack et deux testeurs de l'industrie pour mesurer le gaz dans l'eau ont été sérieusement blessés et transportés à l'hôpital quand le puits d'eau potable a explosé, bien que la compagnie pétrolière impliquée avait engagé des sous-contractants pour installer de façon professionnelle de l'équipement qui sépare et évente le gaz afin de rendre l'eau "saine", comme le recommande le ministère Alberta Environment.


PHOTO: Le puits d'eau potable contaminé au gaz naturel de Bruce Jack, cette photo prise la journée de l'explosion, le 9 mai 2006. Le gouvernement de l'Alberta et le ERCB continuent de permettre aux compagnies de forer et fracturer la région.


La contamination et l'explosion du puits d'eau potable de Jack ont été mentionnés dans un documentaire de Grant Gelinas de la CBC News et a été débattu dans l'Assemblée législative de l'Alberta:


Le Président: Bonne après-midi. Prions.

Nous demandons avec confiance la force et l'encouragement à servir les autres. Nous demandons la sagesse pour nous guider à établir des bonnes lois et prendre de bonnes décisions pour le présent et l'avenir de l'Alberta. Amen. ....

Docteur Swann: Merci, Monsieur le Président. Les ruraux de l'Alberta ont perdu leur confiance envers le Ministre de l'Environnement pour qu'il protège l'eau souterraine et leur sécurité. Les préoccupations rurales croissantes sur l'augmentation des migrations de gaz dans l'eau ont été rejetées du revers de la main et considérées comme alarmistes par ce ministre.

Il y a une semaine à Spirit River, un puits privé a explosé, brûlant et envoyant 3 hommes à l'hôpital. Alberta Environment enquête et reçoit des plaintes à propos de ce puits depuis plus de 3 ans. ...

Monsieur le Président, après 2 années de plaintes venant des gens comme les Zimmerman, les Ernst, les Lauridsens et d'autres, comment peut-on croire que ce département protège leur santé et fait une enquête convenable suite à ces plaintes?

PHOTO: Bruce Jack a passé un mois à l'hôpital. Il n'y a pas de recommandations pour les normes acceptable de méthane et d'éthane (ou de propane, butane, pentane, etc.) pour l'eau potable au Canada.


L'identification des empreintes isotopiques faites par le docteur Karlis Muehlenbachs sur les gaz dans les puits énergétiques de la région et le puits d'eau potable de Jack ont déterminé la source. Le cas est devant les tribunaux contre Penn West et la compagnie engagée comme sous-contractant qui a installé l'équipement de ventilation du gaz.

Après qu'EnCana ait fracturé les nappes aquifères d'eau potable de Rosebud à répétition, le château d'eau de la communauté a explosé, envoyant un ouvrier à l'hôpital avec blessures sérieuses:


"des enquêteurs disent qu'une accumulation de gaz semblent avoir causé l'explosion qui a détruit le château d'eau de Rosebud ... l'opérateur n'a pas pu détecter les gaz par leur odeur et n'a pas utilisé d'appareil de détection..."

Le nouveau château d'eau a coûté environ $700,000 à la communauté.

"Grands dieux! Ceci est une proposition dispendieuse! —Samuel Potter, Colorado Oil and Gas Conservation Commission (c'est l'agence chargée de nettoyer après l'explosion du gaz et qui demande à la Législature pour un financement d'urgence de $800,000 pour sceller un puits abandonné et colmater une fuite de méthane qui empire avec le temps. .... Les coûts au total pourraient augmenter de $750,000 additionnels si la commission décide qu'elle doit acheter les propriétés lésées afin d'assurer la sécurité publique. Une maison mobile a explosé ... l'enquête a démontré que la fuite de méthane gazier venait des réservoires souterrains.)

Des résidences et lieux d'affaires aux É.-U. ont explosé à cause du méthane de l'industrie qui a migré, dont l'explosion du magasin Fairfax Dress for Less qui a blessé 23 personnes et causés d'amples dommages.


"L'un des plus graves dangers venant des forages de puits pétroliers urbains et la production est la possibilité de migration de gaz méthane explosif vers la surface venant de plusieurs milles pieds sous terre. À moins que les pratiques actuelles ne changent, la migration souterraine du méthane venant des réservoirs pétroliers et gaziers continuera de poser une menace importante d'explosion."


Un avis de client de 2011 "pour les opérateurs de locataires pétroliers et gaziers" prévient que le changement pour "les forages non conventionnels et les fracturations à plusieurs étapes ont créé des nouveaux problèmes d'assurance pour l'industrie" à cause d'une augmentation de blowouts:

- pendant l'étape d'achèvement ou de fracturation.
- à cause des communications entre les puits multiples.
- causés par des défaillances de coffrages et de cimentation.
- causés par des évènements de surface.
- impliquant les puits en production.
- impliquant les puits scellés et abandonnés.

En 2011, 43 familles à Bainbridge, en Ohio, on réglé un recours collectif incluant les Payne dont la maison sur English Drive a été soulevée de ses fondations dans une explosion qui a été causée par le gaz en migration relâché durant une fracturation hydraulique.

La compagnie Ohio Valley Energy et les autres compagnies impliquées ont payé les familles et la compagnie d'assurances Nationwide Insurance qui assurait la résidence des Payne.

VIDÉO: "L'impact ... perdure toujours aujourd'hui" Les résidents de Bainbridge doivent faire avec l'eau contaminée par les forages - WKYC

L'année suivante, la compagnie d'assurances Nationwide Mutual Insurance Co. est devenue la première grande compagnie d'assurances à interdire la couverture de risques reliés à la fracturation hydraulique:

Après de mois de recherche et de discussions, nous avons décidé que les expositions présentées par la fracturation hydraulique sont trop importantes pour les ignorer. Les risques impliqués avec la fracturation hydraulique sont maintenant interdits par les polices de responsabilité générale, véhicules commerciaux, camions motorisés pour le cargo, dommages physiques en automobile et les polices de véhicules automobiles publics.

"Les risques interdits" s'appliquent aux propriétaires terriens qui louent leur terre pour des opérations de fracturations et aux sous-contractants qui desservent les opérations de fracturations...

En 2012, le comité d'évaluation Ontario Assessment Review Board a réduit la valeur d'une propriété contaminée pour fin de taxation à zéro. "Le problème de méthane est plus qu'une simple nuisance, posant un réel risque. Un tel risque a un effet dévastateur sur la valeur marchande de la maison, la rendant invenable. ... Ce cas démontre comment une contamination environnementale sérieuse peut affecter la valeur d'une propriété."

Le gaz de schiste biogénique est ciblé en Ontario:

La compagnie Mooncor Oil and Gas Corp. dont le bureau chef est à Calgary veut développer une ressource en Ontario qui a été laissée pour compte par ses rivaux: le gaz de schiste. ... (Terry Carter, un géoloque en ressources pétrolières pour le ministère des ressources naturelles de l'Ontario) dit que la région du Marcellus n'a pas beaucoup à offrir en Ontario. "Presque tout se trouve sous le lac Érié," dit-il. "Kettle Point et Blue Mountain sembleraient avoir le meilleur potentiel." Les deux mentionnés par Carter comme étant du gaz biogénique formé quand les bactéries dans l'eau douce sont entrées en contact avec la formation de roche riche en matières organiques. Les bactéries digèrent le matériel organique et produisent du méthane. "Le gaz naturel est produit en temps réel, tout comme dans un site d'enfouissement."
PHOTO: Des schistes potentiellement riche en gaz dans le sud de l'Ontario, courtoisie du Toronto Star.


Le gaz de schiste biogénique est aussi ciblé au Manitoba: "Des résultats géochimiques soutiennent que ceci est une région exploitable pour du gaz biogénique non conventionnel en faible profondeur."



32. L'étude Osborne et al: 17 fois plus de méthane dans les puits d'eau potable près des puits forés et fracturés.

Une nouvelle étude faite dans des régions où se développe le gaz de schiste sans historique de puits conventionnels dans le centre-nord de l'Arkansas rapporte que du méthane dissous a été détecté dans 63% des 51 puits d'eau potable testés. Des concentrations de méthane dans 6 puits d'eau potable (12%) dépassaient 0.5 mg/l, le plus élevé comptant 28.5 mg/l. L'un des chercheurs aurait dit: "Seulement une fraction des spécimens d'eau souterraine que nous avons prélevés contenaient du méthane dissous ..." Les chercheurs ont conclu dans leur rapport que le méthane était surtout biogénique "d'origine locale, peu profonde" et "sans liens avec l'extraction du gaz de schiste pour la majorité des spécimens," et que le manque de contamination au méthane serait possiblement à cause d'une "meilleure intégrité du trou de puits" et/ou "un manque de développement pétrolier et gazier" avant l'extraction du gaz de schiste. "Nos données en Arkansas sont importantes, mais nous commençons seulement à évaluer et comprendre les risques environnementaux du développement du gaz de schiste. Nous avons besoin de beaucoup plus de recherche."

L'étude de Osborne et al. révisées par les pairs dans le nord-est de la Pennsylvanie a trouvé que dans les régions d'extractions de gaz actives (un ou plus de puits de gaz à l'intérieur d'un périmètre de 1km), les concentrations moyennes de méthane dissous dans les puits d'eau potable augmentaient selon leur proximité aux puits gaziers les plus près et se chiffraient à 19.2 mg/l; des spécimens prélevés de sites sans activités de puits gaziers avoisinants (pas de puits gaziers en dedans d'un périmètre de 1km) comptaient en moyenne 1.1 mg/l.

Par contre, les concentrations de méthane dissous dans des puits d'eau potable contaminés (chacun ayant au moins 3 puits gaziers en dedans d'un kilomètre) sous enquête à Rosebud, en Alberta, comptaient en moyenne 43.0 mg/l après qu'une compagnie ait fracturé plusieurs fois dans les nappes aquifères qui alimentent ces puits. Une évaluation subséquente de la méthodologie des prélèvements de spécimens a indiqué que les concentrations de gaz souterrains à Rosebud étaient sous-estimés par un facteur de 3. Les prélèvements de spécimens fait par Alberta Environment en 2006 et ceux de All Points Energy Ltd en 2011 dans un puits d'eau potable d'un fermier à environ 4 milles au sud-est de Rosebud où Encana n'a pas fracturé les nappes aquifères ont trouvé le méthane dissous à 0.006 mg/l ou moins que la limite de détection de 0.005 mg/l, respectivement.

Des puits énergétiques qui fuient et des régions de stockage de gaz ont créés des concentrations dangereuses de méthane dissous dans des puits d'eau potable résidentiels jusqu'à 92 mg/l. "En janvier 2001, des inspecteurs pétroliers et gaziers de l'état ont remarqué des bulles de gaz naturel dans l'eau de puits lors d'une enquête sur une plainte près de Tioga Junction, dans Tioga County, centre-nord de la Pennsylvanie ... En 2004, les évènements de gaz dans l'eau souterraine et les accumulations dans les maison étaient devenus des préoccupations pour la sécurité ... Bien qu'il soit habituel pour l'eau de la région de contenir des saumures et du sulfure d'hydrogène, du gaz naturel dans l'eau souterraine était rarement remarqué par les enquêteurs précédents. Des évaluations historiques des ressources en eau souterraine mentionnent seulement du gaz naturel dans des puits gaziers convertis en puits d'eau potable."

La concentration maximum trouvée dans des puits d'eau potable et dans des sources dans les régions de développement pétroliers et gaziers en Saskatchewan est de 94,5mg/l.

Les données avant les forages de méthane dans l'eau souterraine dans Garfield County, au Colorado, ont déterminées que le niveau naturel était de moins de 1 ppm, excepté dans les cas de méthane biogénique qui est confiné dans les étangs et les fonds de ruisseaux. Dans l'étude de migration de gaz du CAPP, la plupart des puits d'eau potable comptaient moins de 0,05 mg/l de méthane, les deux plus élevés étant juste au-dessus de 1 mg/l. Dans l'étude, un puits de monitorage de la qualité de l'eau près d'un puits d'hydrocarbures tout près comptait 19.1 mg/l (la concentration la plus élevée de l'étude), avec les niveaux de méthane en moyenne à la hausse vers le haut de la nappe aquifère, ce qui indiquerait "que la migration de phase de gaz latéral pourrait se produire le long du haut des nappes aquifères." Les données sur le méthane, dont les gaz thermogéniques fugitifs venant des veines de charbon, prélevé du site Hanford dans Washington fournit "une excellente étude de cas d'un système d'eau souterraine peu profond réfléchissant les gaz d'hydrocarbures verticalement et latéralement. Comme on l'a démontré ... le méthane pénètre le système d'eau souterrain peu profond ... et est ensuite transporté sur plusieurs kilomètres vers le sud-est vers le fleuve Columbia, le long du couloir de l'eau souterraine."

Des mesures de niveau de référence du méthane dans des eaux potables non polluées et pas situées dans des régions exploitées pour le pétrole dans les carbonates de l'ère crétacée, du jurassique et du triasique et dans les nappes aquifères dans le grès en Angleterre ont révélé que les concentrations jusqu'à 0.05 mg/l et en moyenne, moins de 0.01 mg/l.

La présence de méthane... dans l'eau souterraine est habituellement seulement remarquée quand il se retrouve à de hautes concentrations ... Des concentrations de plus de 1.5 mg/l ont seulement été trouvées dans des eaux non potables, et la plus élevée allait jusqu'à 16 mg/l dans les schistes namuriens. Les seules eaux potables (2) avec des niveaux extrêmement élevés de méthane (100mg/l) ont été trouvés dans une région de développement pétrolier.

L'eau du Bath Spa a des concentrations de méthane de 53µg/L (Edmunds et al. 2002), ce qui est faible. On prétendait que la source était biogénique. C'est important de connaître les niveaux de base naturels avant n'importe quelle exploration. On sait que des fractures hydrauliques peuvent se propager sur 588 mètres verticalement venant des puits horizontaux aux É.-U. (Davies et al. 2012) et il serait prudent de s'attendre à une propagation horizontale similaire de n'importe quel puits.



33. Une explosion de résidence à Bainbridge causée par de l'eau contenant moins de méthane qu'à Rosebud.

Un rapport de 2008 du régulateur résume une contamination de puits d'eau potable à Bainbridge, en Ohio causée par une fracturation récente d'un puits énergétique avec des coffrages défectueux. Le méthane fugitif a causé une explosion endommageant sérieusement une résidence et a obligé l'évacuation de 19 autres maisons.

La compagnie a immédiatement assumé ses responsabilités, a fourni du logement temporaire et "déconnecté 26 puits d'eau potable, purgé le gaz des systèmes de plomberie et de chauffage domestiques, a installé des évents sur 6 puits d'eau potable, scellés des puits d'eau potable abandonnés dans des maisons, connecté 26 maisons à des sources temporaires d'eau potable, fourni 49 systèmes de monitorage du méthane dans des résidences installés par le propriétaire, et commencé à fournir de l'eau potable en bouteille pour 48 résidences sur demande."

La plus haute concentration de méthane dissous trouvée dans 79 spécimens d'eau souterraine à Bainbridge, en Ohio, était de 1.04 mg/l. La plus élevée trouvée par les prélèvements du régulateur à Rosebud, en Alberta, était de 66.3 mg/l (ceci exclut le méthane dans le gaz libre).

"S'il est présent, on assume que sa présence est naturelle... . —Mr. David Pryce, Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP), durant son témoignage au comité parlementaire sur les tests pour le méthane dans les puits d'eau potable.




34. Selon un rapport de l'association de producteurs de pétrole du Canada (CAPP), 1 mg/l de méthane présente un danger d'explosion

Le CAPP a émis l'avertissement dans leur rapport de 1996 sur la migration du gaz que s'il y avait plus de 1 mg/l de méthane dissous dans l'eau, "il pourrait y avoir danger d'explosion, si les sources d'eau passent dans des espaces mal ventilés" et a rapporté des augmentations dramatiques de niveaux de méthane trouvés dans l'eau souterraine près des puits d'hydrocarbures qui fuyaient. Le USGS étudiait l'eau souterraine dans l'ouest du Colorado et a rapporté que des concentrations de méthane plus élevées ou égales à 1 mg/l sont "élevées".


"Je ne vois pas le jour où ces technologies pourront être utilisées de façon sécuritaire." — La Ministre des Ressources naturelles du Québec et ancienne ingénieur d'Hydro-Québec, Mme Martine Ouellet.

Des données colligées par le USGS dans le sondage de Chafin de 203 puits d'eau potable et deux sources dans la vallée de la rivière Animas au Colorado et au Nouveau-Mexique ont été résumé dans le rapport de 1996 du CAPP:

Du gaz a été extrait de plusieurs formations (géologiques) dans cette région depuis des décennies. Une récente croissance du dévelopement d'une région d'exploitation dans des formations de charbon dans cette région a fait que le public s'est préoccupé à cause "de la possibilité d'augmentations de concentrations de gaz naturel dans les sources domestiques d'eau". Le sondage indiquait que les concentrations de méthane étaient sous la limite de 0,0005 mg/litre qui devait être rapportée dans 66% des cas. Douze pour-cent des sites avaient des concentrations de méthane de 1 mg/litre ou plus. La concentration moyenne était de 1,3mg/litre, et le maximum était de 39 mg/litre ... La présence de méthane était souvent associée avec la présence de H2S.


Des spécimens d'eau venant du puits Amos/Walker à Garfield, dans le comté Colorado, où EnCana a reçu un avis d'infraction et écopé d'une grosse amende du régulateur de l'état pour avoir impacté l'eau, montraient des concentrations de méthane qui variaient entre 0,1 et 13 mg/l. Le cas de Amos a apparamment été réglé hors cour avec une entente de confidentialité et une compensation monétaire.

EnCana avait reçu un avis d'infraction et une importante amende du même régulateur pour avoir contaminé le puits des Bracken et le ruisseau West Divide Creek avec du méthane et du benzène l'année précédente, également dans Garfield County. En 2013, le USGS a rendu disponible un survol des données sur la qualité de l'eau souterraine dans le bassin versant de Piceance, dans l'ouest du Colorado:

Des concentrations de méthane de 1mg/l ou plus étaient considérées comme élevées ... La plupart des spécimens qui contenaient des concentrations détectables de méthane venaient de Garfield County. Les concentrations de méthane dans la région étudiée variaient entre moins que la limite détectable (habituellement 0.0008 mg/L) jusqu'à 37,7 mg/L, et 75 des valeurs (8,5%) dépassaient 1 mg/L (méthane élevé).

La plupart des détections de méthane et des concentrations de méthane de plus de 1 mg/L ont été trouvées dans Garfield County dans la région de Mamm Creek-Divide. Un spécimen d'un puits domestique de Garfield County comptait la concentration de méthane la plus élevée.

Un rapport du régulateur de 2009 résumait 64 cas de migration de gaz dans 22 comtés en Pennsylvanie qui dataient des années 1990 jusqu'en 2009 causées par l'industrie pétrolière et gazière; 5 cas étaient causés par la fracturation hydraulique qui avait contaminé plusieurs puits et deux sources utilisées comme source d'eau potable domestique. Les 64 cas ont causés 11 explosions, 5 décès, 3 blessés, une fermeture de route, et plusieurs évacuations, dont des résidents d'une communauté évacués pendant 2 mois.

Le problème est plus commun que les régulateurs ne veulent admettre.

Le méthane fugitif du cas de Dimock, en Pennsylvanie a migré sur 9 milles carrés affectant 14 sources d'eau. Vers la fin de l'année 2011, l'EPA a réouvert l'enquête de contamination à Dimock parce que les plaideurs ont rendu disponible des données scellées sur l'eau colligées par Cabot Oil and Gas qui indiquent que la fracturation pourrait être responsable. En mars 2012, des données colligées par l'EPA à Dimock rapporteraient dans 4 des 6 sommaires que "les niveaux de méthane dépassent le 7 mg/L, le seuil actionnable nécessaire pour mitigation selon la loi de la Pennsylvanie ... L'un des résultats des tests montrait que des niveaux de méthane 7 fois plus élevés que cette limite."

Le DEP de la Pennsylvanie a imposé une amende de $900,000 à Chesapeake Energy à cause de migration de méthane "remonté de puits défectueux" dans Bradford County, en Pennsylvanie, contaminant l'eau potable de 16 familles en 2010. Le DEP a trouvé des concentrations de méthane variant entre 2,16 à 55,8 mg/L. "Michael Krancer, secrétaire du DEP, a dit que l'amende à cause de la contamination est la plus grosse pénalité jamais imposée par l'agence contre un foreur... Faisant partie de l'ordonnance sur consentement émise par le département, Chesapeake devra dépolluer les sources d'eau contaminées, prendre des mesures pour réparer les puits gaziers défectueux et rapporter toute plainte de sources d'eau au DEP."

En 2012, le régulateur de la Pennsylvanie a émis un avis d'infraction à Cabot Oil and Gas pour avoir contaminé trois puits d'eau privés dans Lenox Township, dans Susquehanna County, avec du méthane qui s'est infiltré d'un puits gazier défectueux; l'avis d'infraction dit que le méthane dissous dans une source d'eau est passé de 0,29 mg/L selon un spécimen pris en 2010 avant les forages à 49,2 mg/L et 57,6 mg/L après les forages. "Çà faisait des bulles dans un étang privé, une mare de castors et dans la rivière Susquehanna d'au moins 6 paires de puits défectueux dans 5 villes." Cabot a installé des avertisseurs de détection de méthane dans 3 résidences et éventé les trois puits d'eau potable affectés pour empêcher que le méthane ne s'accumule et devenir un risque d'explosion.

L'EPA a émis un ordre d'urgence à Range Resources pour qu'elle passe immédiatement à l'action pour protéger les propriétaires terriens qui avaient des niveaux explosifs de méthane dans leur eau, "des propriétaires qui demeuraient près des opérations de forage de Range Resources dans Parker County, au Texas, ont rapporté des problèmes avec leur eau de robinet, se plaignant qu'elle faisait des bulles et prenait même en feu." Des hydrocarbures plus pesants ont aussi été retrouvés dans l'eau. Des niveaux de méthane dissous dans les 25 puits d'eau potable affectés, dont 2 puits municipaux, variaient entre 0,62 et 28 mg/L. "Des experts de Range disent que leurs analyses ont trouvé que le méthane dans les puits d'eau potable venait en réalité de formations (géologiques) moins profondes."

Dans l'ouest de la Louisiane, des centaines de familles ont été évacuées de leur résidence près qu'un blowout d'un puits gazier de Exco Resources ait contaminé la nappe aquifère d'eau potable avec du méthane. Quarante familles ont été évacuées initialement; après que les autorités régulatrices aient détecté des contaminants dans la nappe aquifère Wilcox avoisinante, 105 familles de plus ont été évacuées. Un recours collectif fédéral a été déposé en 2011 par David L. Andre, et d'autres résidents de la paroisse Caddo Parish, prétendant que le système de la nappe aquifère Carrizo-Wilcox aurait été pollué par la fracturation hydraulique.

"La paroisse South Caddo Parish était le site d'un autre accident très médiatisé de forage ... quand 16 bovins ont été trouvés morts sur un site de puits de Chesapeake Energy, après avoir, semble-t-il, entré en contact avec des fluides de forages utilisés pour faire des fracturations hydrauliques."



35. Si ce qu'a fait Encana à Pavillion est "presque de la négligence", qu'est-ce qu'EnCana a fait à Rosebud?

L'EPA des É.-U. a fait un lien entre le gaz naturel et les produits chimiques toxiques trouvés dans les puits d'eau potabble à Pavillion, au Wyoming, avec les fracturations hydrauliques et les bassins de décantation d'Encana. L'EPA rapportait: "Des fracturations hydrauliques dans des puits de production de gaz se sont fait à de si faibles profondeurs que 372 mètres sous le niveau du sol avec des coffrages de surface associés d'aussi peu profonds que 110 mètres sous la surface du sol". En comparaison, en dedans environ 6 milles autour de Rosebud, en Alberta (avant avril 2006 quand le gouvernement avait obligé des tests pour les puits d'eau potable avant les fracturations dans le charbon au-dessus de la base de protection pour l'eau souterraine, c'est-à-dire où l'eau douce se trouve), EnCana:

- a perforé à 100,5 mètres sous la surface du sol
- a fracturé à 121,5 mètres sous la surface du sol
- a fracturé environ 195 puits gaziers au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine, de ceux-là:
- 62 ont été fracturés à moins de 200 mètres sous la surface du sol;
- 11 ont été fracturés à moins de 175 mètres sous la surface du sol; et 80 avait moins de 65 mètres de coffrages de surface (moins que la profondeur de n'importe quel puits d'eau potable de la région).


PHOTO: EnCana fracture au-dessus de la base de la protection de l'eau souterraine à Rosebud, en Alberta, le 15 décembre 2012. Un mois plus tar, Wheatland County vote pour "arrêter les pratiques de récupération de méthane de houille et l'usage de fracturations hydrauliques tant que des méthodes de protection sont développées." Le gouvernement de l'Alberta et le ERCB continuent de permettre les compagnies de forer et fracturer la région.


"De la façon que j'ai lu le rapport de l'EPA, les coffrages de surface étaient trop courts et la cimentation était inadéquate, et ensuite ils ont fracturé très peu profond. C'est presque de la négligence." —Dr. Karlis Muehlenbachs

La concentration la plus élevée de méthane trouvée par l'EPA dans des puits d'eau potable des citoyens de Pavillion était 0,81 mg/l; la concentration la plus élevée, excluant le gaz libre, par le régulateur dans les puits d'eau potable des citoyens à Rosebud était 66,3 mg/l . Doug Hock, un porte-parole d'EnCana Corp., aurait dit que la contamination de méthane à Pavilliono était à des niveaux "très faibles", indiquant que sa présence était naturelle et que "si cela avait des liens avec la production de puits pétroliers et gaziers, on verrait des niveaux beaucoup plus élevés de méthane."

À Pavillion, le méthane "identifié dans 7 puits d'eau potable s'est avéré être d'origine thermogénique, voulan dire que ses origines venaient du réservoir de gaz naturel. Un puits d'eau potable avait du méthane généré par de l'activité microbienne, connu sous le nom de méthane biogénique." Deux puits de monitorage de l'eau ont été installés à Pavillioin: "Le puits MW02 a été complété à une profondeur de 980 pieds." Les concentrations de méthane dans les puits de monitorage variaient entre 20 et 30,5 mg/l.

En 2007, l'Alberta Research Council et Alberta Environment ont surveillé le forage de 2 puits de monitorage de l'eau près de résidences avec des enfants dans le hameau de Rosebud. L'un des puits était de 140 mètres de profondeur et n'avait pas d'eau, seulement du méthane et de l'éthane, et tellement que les gaz forçaient le couvercle du puits à ouvrir. Le régulateur et le comité de recherche ont laissé le puits éventer les gaz dans l'atmosphère sans émettre d'avertissement public ni avisé les pompiers. Les citoyens ont appelé le 911.

PHOTO: Le puits de monitorage d'Alberta Environment près d'un chemin public dans le hameau de Rosebud, en avril 2007. Le couvercle est soulevé par les gaz qui ventilaient du puits.


Le rapport du comité de recherche sur les puits de monitorage dit que "du méthane est présent" même si des employés d'EnCana ont détecté du méthane et de l'éthane à ce puits lors de l'incident du 911. Un couvercle de compression avec un mécanisme de verrouillage afin d'en interdire l'accès a été installé sur le puits plus tard, et une barrière de sécurité a été érigée. Le rapport du comité de recherche termine avec cette recommandation: "Le puits #1 de Rosebud aura besoin d'être licensié par le ERCB. Ce processus a été initié par Alberta Environment." Le rapport ne fournit pas de données sur la quantité de méthane et d'éthane qui s'émanaient du puits de monitorage de l'eau "gazier", ou combien de gaz dissous et libre se trouvait dans le puits de monitorage de l'eau.

Du 1er avril 2006 jusqu'en janvier 2011, EnCana a fracturé et/ou refracturé environ 300 puits gaziers au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine dans la région impactée, desquels environ 110 l'ont été fait pendant l'enquête du gouvernement de l'Alberta sur la contamination de l'eau souterraine dans toute la communauté de Rosebud

Encana continue de fracturer au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine à Rosebud, tandis que le Nouveau-Brunswick interdit l'exploration ou la production pétrolière et gazière en dedans des formations (géologiques) qui contiennent de l'eau douce souterraine. Une législation du Québec présentée en mai 2013 semble permettre la fracturation hydraulique dans des formations contenant de l'eau douce souterraine si on injecte moins de 50,000 litres (50 mètres cubes) de fluides de fracturation.

PHOTO; Le puits de monitorage de l'eau d'Alberta Environment dans le hameau de Rosebud, le couvercle de compression verrouillé pour mitiger le danger parce que ce puits produit du gaz plutôt que de l'eau. Le régulateur de l'eau de l'Alberta a dû demander un permis au régulateur énergétique pour une license de puits gazier. On projète un développement immobilier de 17 résidences à cet endroit.

PHOTO: Le journal local Strathmore Standard rapportait le 17 avril 2013 que l'eau de Rosebud sera "améliorée" pour s'assurer qu'elle soit "propre et sécuritaire" pour la nouvelle subdivision, mais ne donne pas de détails sur comment ce sera fait.


L'industrie pétrolière et gazière du Canada faisait de la publicité en 2010 qui disait qu' "en tout temps, l'eau souterraine et les zones fracturées hydrauliquement sont isolées pour prévenir le potentiel de circulation croisée de fluides entre les intervalles qui produisent du gaz naturel et les nappes aquifères d'eau souterraine."

"Si les puits de gaz de houille sont complétés dans la même nappe aquifère que les puits d'eau potable locaux, l'opérateur devrait faire un monitorage serré de l'eau souterraine et des taux de gaz naturel dans les deux puits: les puits de gaz de houille et les puits d'eau potable. Des changements dans les puits d'eau potable peuvent alors être détectés et des actions appropriés pourront être entreprises."
— Une Meilleure Pratique de 2006 du Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP), quand Gerard Protti était président du CAPP.

"Le ERCB a des exigences régulatoires en place qui sont conçues pour éviter tout fluide de fracturation hydraulique de se mélanger ou de pénétrer dans l'eau souterraine ou dans des eaux de surface peu importe ou si oui ou non il contient des produits chimiques toxiques."

—Tiré d'un feuillet de promotion du Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB)



36. Les puits d'eau contaminée de Zimmerman à Wetaskiwin avec du méthane, de l'éthane et plus encore...

Les puits d'eau potable des Zimmerman à Wetaskiwin, en Alberta ont changé dramatiquement après les fracturations hydrauliques avoisinantes en 2005 effectuées par MGV (Mike Gatens Ventures, nom de la compagnie qui changea plus tard pour Quicksilver Resources Inc.).

PHOTO de Nicholas Mesly: "Quatre fois par semaine, Dale Zimmerman va en ville pour acheter 757 litres (200 gallons) d'eau potable afin de satisfaire les besoins domestiques de sa famille." Le gouvernement de l'Alberta et le ERCB continuent de permettre aux compagnies de forer et fracturer dans la région.


L'eau, enquêtée par Alberta Environment et évaluée par l'Alberta Research Council, contient 49,7 mg/l de méthane, d'éthane et des hydrocarbures plus pesants (C6-C50). Incapable d'expliquer d'où venait le méthane, le comité de recherche a déclaré que le cas de contamination était naturel, tout comme pour les cas de Rosebud:

La vélocité d'écoulement de l'eau souterraine dans une fracture de 1mm empêcherait une bulle de 2,9 mm ou moins de monter. Donc, suivant cette estimation, si une connection causée (par l'industrie) entre le puits de CBM et les puits d'eau potable des Zimmerman, les bulles de méthane n'auraient pas tendance à monter dans une fracture parce qu'elles seraient retenues par l'écoulement de l'eau souterraine vers le bas, poussée par la pente observée sur le site.

Le comité de recherche a aussi utilisé cette histoire de bulles pour rejeter du revers de la main les cas de contamination à Rosebud.

Le groupe de lobbyistes de l'industrie pétrolière et gazière au Canada (CAPP) a rapporté que pour une migration de gaz se produise, l'étape de gaz qui peut flotter doit être sous pression suffisante pour compenser la pression de l'eau souterraine et les forces capillaires le long des passages de migration. Des chercheurs aux É.-U ont rapporté dans une étude scientifique révisée par les pairs que "une bulle de gaz peut flotter vers la surface dans une fracture même dans un écoulement de l'eau vers le bas d'une vélocité <0.22 cm/s.” Des notes du cas des Zimmerman obtenues par Jessica Ernst grâce à une demande selon la loi d'accès à l'information auprès du Alberta Research Council mentionnent: "des données isotopiques ont provoqué l'impliquation du ERCB. Alberta Environment a demandé à MGV de transporter de l'eau..." Le ERCB s'implique dans les enquête d'Alberta Environment quand les données indiquent qu'il y a des contaminations d'eau douce causées par l'industrie pétrolière et gazière. Les archives historiques de l'année 2000 pour le puits d'eau potable des Zimmerman déposées par Alberta Environment sur les bases de données des puits publiques qu'il n'y avait pas de gaz présent. Le comité de recherche ont inclus ces archives dans leur rapport sur le cas des Zimmerman, mais ne l'a pas mentionné. Les archives historiques des Zimmerman ont été retirées de la base de données du régulateur vers 2010 et ont été remplacées par des archives altérées, laissant le champ vide pour indiquer s'il y avait du gaz présent ou pas.

"Ceci va être le pire de tout à passer. Une période de sécheresse dure une année, l'ESB (maladie de la vache folle) prendra quelques années, mais ceci pourrait durer toute la vie. ... Nous pourrions être obligés de déménager. Et c'est le ERCB qui me l'a dit. Nous pourrions devoir déménager." —Dale Zimmerman aux nouvelles de la CBC News Edmonton, 2006.

Le cas des Zimmerman est clos selon Alberta Environment: "Le rapport du Alberta Research Council arrive à la conclusion que le méthane de houille et les autres projets de développements énergétiques n'ont pas impacté notre puits d'eau potable. ... Vu la présence de gaz dans nos puits, Alberta Environment recommande que vous preniez des mesures pour éventer adéquatement vos puits d'eau potable et système de distribution." Le cas des Zimmerman continue du côté légal.



37. L'eau contaminée des Campbell à Ponoka: du méthane, de l'éthane, du propane, du H2S, etc...

L'eau de puits au ranch des Campbell à Ponoka est contaminée avec du méthane, de l'éthane, du propane, du butane, du pentane et du sulfure d'hydrogène. L'Alberta Research Council a rapporté que ces gaz fuient aussi à la surface au travers le sol du site loué d'un puits énergétique avec des problèmes de cimentation près du puits d'eau potable contaminé des Campbell. Alberta Environment a mené une enquête à contrecoeur après avoir écrit aux Campbell que leur eau était "la seule eau affectée en Alberta" et a demandé au comité de recherche d'évaluer l'enquête:

Le rapport conclut que le gaz méthane présent dans votre puits d'eau potable est majoritairement biogénique, indiquant qu'il a été formé à de faibles profondeurs. Le rapport identifie aussi une petite partie de gaz plus profond dans votre puits. Il serait nécessaire de travailler davantage pour déterminer si cette source plus profonde vient d'un puits énergétique qui fuit ou d'une particularité géologique naturelle, comme une faille.

"Des comparaisons entre les concentrations de gaz méthane du sol mesurées à côté de 352 coffrages de puits gaziers et 192 sites d'eau souterraine utilisées comme mesures de fond diffus indiquent que les tubes de production du puits gazier sont plus importants que les fractures naturelles quand il s'agit de migration de gaz vers le haut. ... Des passages de migration faites par l'homme introduisent probablement la majorité du gaz près de la surface dans la région étudiée." —Daniel T. Chafin, US Geological Survey, 1994

Alberta Environment a avisé les Campbell que leur enquête était complétée et que: "Vu la présence de gaz dans vos puits, Alberta Environment vous recommande de prendre des mesures pour éventé correctement vos puits d'eau potable et votre système de distribution."

Après que les Campbell et d'autres Albertains affectés se soient objectés à cet avis, le régulateur de l'eau douce a apporté ces éclaircissements:

Comme on vous l'a expliqué dans une lettre que nous vous avons envoyé le 16 janvier 2008, Alberta Environment a confiance que les résultats présentés par le docteur Blyth du Alberta Research Council à propos de votre plainte impliquant votre puits d'eau potable. Alberta Environment appuie le Energy Resources Conservation Board (ERCB) pour enquêter davantage la source du gaz plus profond dans votre puits d'eau potable. ...Alberta Environment encourage fortement les propriétaires de puits d'engager un sous-contractant qualifié en puits d'eau potable pour éventer correctement leur système de distribution d'eau comme moyen sécuritaire de mitiger la présence de gaz dans les sources d'eau potable. ... Le sulfure d'hydrogène (H2S) se retrouve souvent naturellement dans les systèmes d'eau potable, souvent à cause de la présence de bactéries.

:SCHÉMA: 2002 "schéma généralisé des passages d'intrusions de vapeurs souterraines dans l'air d'intérieur" par l'EPA des É.-U. (NAPL = liquides en phase non aqueuse). En 2013, l'agence a mis à jour ce diagramme.


Les archives historiques de 1980 du puits d'eau potable du ranch des Campbell déposées publiquement dans les bases de données des puits d'eau potable d'Alberta Environment montraient qu'il n'y avait pas de gaz présent. Ces archives étaient inclus dans le rapport du Alberta Research Council sur le cas des Campbell, mais pas mentionnées, et ont aussi été retirées de la base de données du régulateur vers 2010 et remplacées par des archives changées dans le champs qui indiquait si il y avait présence de gaz ou pas: cet espace est maintenant vide.

En 2005, au moins deux puits de gaz de houille (CBM) ont été forés par Encana avec une perte sévère de circulation à 120 mètres (en-dedanas des zones qui avaient de l'eau) près du puits d'eau potable des Campbell; ces puits de CBM ont été fracturés plusieurs fois, à des profondeurs aussi faibles que 338 mètres. Encana affirme publiquement que la compagnie stimule (c'est-à-dire fracture) le CBM avec de l'azote. Un autre puits tout près a été perforé en 2005 à 330-770 mètres avec des calculs d'experts obtenus grâce à la loi d'accès à l'information indiquant "le gaz n'a qu'à migrer 40 mètres jusqu'à la nappe aquifère d'eau..." Des tests fait par Alberta Environment en 2007 sur l'eau des Campbell montrent qu'elle avait 24,7 mg/l d'azote dissous. La quantité élevée d'azote était sur la liste mais pas discutée dans le rapport du comité de recherche sur le cas des Campbell. Les régulateurs n'ont pas testé aucun des puits de CBM, seulement 9 des 50 puits énergétiques en dedans d'un rayon d'un mille autour du puits des Campbell, et continuent d'en permettre d'autres.

Le ERCB fait le monitorage de la contamination du puits d'eau potable des Campbell, ce que les régulateurs ne font pas à Wetaskiwin, ni à Spirit River, ni à Rosebud où il se déroule des procès en ce moment. Le régulateur admet que la contamination vient d'une formation profonde mais avise les Campbell que c'est leur responsabilité (aux Campbell) de voir à ce que l'eau soit saine; rien n'est fait pour aider la famille.

Quatorze rapports officiels, totalisant plus de 1,000 pages couvrant une période de 9 années, ont été complétés sur le cas jusqu'à date. En Legislature en 2006, le gouvernement avait promis à toutes les familles affectées "une source alternative d'eau sécuritaire" pour "maintenant et à l'avenir", peut importe si le gaz venait d'un "écoulement naturel" ou pas, mais n'en a pas fournie aux Campbell.

PHOTO: L'eau de puits contaminée des Campbell subit un test dans une cellule d'écoulement direct (flow-through cell) pour le ERCB le 3 avril 2013. Le noir dans la cellule est l'eau des Campbell; cela a pris 20 minutes pour qu'elle devienne claire. Le puits est scellé avec du plastique et n'a pas été utilisé depuis un an environ. (Les cellules d'écoulement direct sont efficaces à environ 15%)


"Hé bien! Je dirais que je suis d'accord avec l'affirmation dans la mesure que ce n'est pas le rôle d'Alberta Environment d'être un défenseur pour l'environnement." —Rob Renner, Minister of Environment, 2007




38. Qui refuse de coopérer?

Les Campbell et d'autres familles dont les Zimmerman, les Signer, les Lauridsen et Jessica Ernst ont demandé plusieurs fois, et continuent de demander, des tests complets et une résolution responsable. Les recommandations de l'Alberta exigent que les développeurs de gaz de houille (CBM) de "résoudre toutes les allégations d'impact sur n'importe quel source d'eau existante" et fournir "une réserve d'eau au propriétaire de puits pour ses besoins courants en eau." Au lieu de respecter cette directive, les régulateurs et certaines compagnies en Alberta essaient de discréditer, d'insulter et d'intimider des citoyens qui ont des puits d'eau potable contaminés en affirmant qu'ils refusent de coopérer.

Une enquête officielle sur le refus d'Alberta Research Council de rendre disponible les archives complètes utilisées pour évaluer les cas de contamination d'eau révèle des notes détaillées prises le 3 mai 2006 pendant une réunion d'évaluation de CBM avec Alberta Environment (les premiers tests fait par le régulateur sur le puits de Jessica Ernst se sont fait le 3 mars 2006; on refuse toujours de divulguer des données critiques de ces tests) affirme:

- jamais eu de plainte, ne peuvent pas faire aucune enquête, et de la médisance dans les coulisses

- prend pitié de Jessica parce que c'est clair que son eau n'est pas bonne. ... Ernst ne ...coopère pas.

IMAGE: Des résultats de tests menés par Encana sur l'eau du puits d'eau potable de Jessica Ernst fournissent la preuve d'une historique d'eau saine.

Encana, après avoir répondu à la demande de Jessica Ernst de 2003 de faire des tests sur son eau, affirme publiquement sur son site web que Ernst refuse de coopérer:

Après être mis au courant des préoccupations de Mme Ernst, Encana a offert de tester son eau de puits à plusieurs occasions. Jusqu'à date, Encana n'a pas pu obtenir la coopération de Mme Ernst afin de pouvoir mener les tests sur sa propriété.


Le 30 avril 2013, un mois après que les Campbell aient consenti à faire des tests d'eau pour la treizième fois, le Ministre de l'Énergie de l'Alberta les a accusés de refuser de coopérer:

Les prélèvements de spécimens de votre puits pour 2013 n'est pas sur l'agenda du ERCB qui attend toujours votre consentement. ... Je vous encourage fortement de continuer à coopérer avec le ERCB et ses sous-contractants Alberta Innovates - Technology Futures pour que la source spécifique puisse être identifiée.


PHOTO: Des tests pour la treizième fois. L'eau noire des Campbell aperçue dans la cellule à circulation directe (flow-through cell) le 3 avril 2013.


SCHÉMA: Après 8 années de contamination et 14 rapports, le ERCB a enquêté sur seulement 9 puits énergétiques des 50 puits se trouvant à l'intérieur du mille entourant le puits d'eau potable des Cambell. Allez voir aussi: Fracking Canada - The Campbells


PHOTO: Des camions de fracturations hydrauliques s'enlignant sur la route en face de la résidence des Campbell le 27 mai 2013. Le gouvernement de l'Alberta et le ERCB continuent de permettre aux compagnies de forer et fracturer la région.




39. Alberta Environment dit: Éventez votre eau contaminée au méthane vous-mêmes.

En juillet 2004, une erreur de superviseur d'Encana pendant des tests de pression jusqu'à 21 Mpa sur le puits de CBM fracturé qui a impacté les nappes aquifères d'eau potable de Rosebud a "craqué le ciment de rémédiation. Le ciment ne passe plus le test de pression jusqu'à 7 Mpa". En 2006, le gouvernement de l'Alberta savait, d'après leur enquête à Rosebud que l'identification par les empreintes isotopiques des gaz venant des puits d'eau potable indiquait qu'il y avait correspondance avec les gaz venant des puits d'EnCana et a livré de l'eau saine de remplacement pendant 2 ans chez deux familles affectées. (Encana a fourni des livraisons chez une 3e famille et a arrêté quand le gouvernement a arrêté.) Le régulateur a refusé de dévoiler les données aux plaignants plaidant la "confidentialité" mais a dévoilé les données à EnCana (découvert ce fait des années plus tard suite à une demande d'accès à l'information).

Le gouvernement et les régulateurs accusent les citoyens de refuser de coopérer, tout en refusant de fournir une enquête complète avec des protocoles de sécurité et de prélèvements de spécimens appropriés, et continue de permettre EnCana de fracturer plus de puits près de l'endroit où la compagnie a fracturé les nappes aquifères.

"Çà vous importe peu si çà vient des fracturations hydrauliques ou des mauvais travaux de cimentation; vous en subissez les conséquences de toute façon, et perdez votre eau de puits. —Dr. Karlis Muehlenbachs

En 2007, à moins d'un mois d'avoir finalement promis une enquête complète sur la contamination de la communauté, le gouvernement revient sur sa parole et un an plus tard manque à sa promesse de fournir des livraisons d'eau de remplacement "maintenant et dans le futur." Alberta Environment a recommandé les mêmes mesures de mitigation inappropriées et insécuritaire pour les Jack: engager un professionnel pour séparer et éventer les gaz dangereux, mais la compagnie n'a pas fourni ces services, et les propriétaires terriens de Rosebud ont dû se procurer des systèmes de séparation de gaz eux-mêmes. Ceci a été nécessaire parce qu'à ce moment-là, le gouvernement et les régulateurs savaient d'après le cas des Jack que de tels systèmes sont parfois défaillants et afin de protéger l'industrie, ils ont besoin que la responsabilité retombe sur les épaules des propriétaires des puits d'eau potable.

Les citoyens respirent, se lavent avec, boivent et vivent avec de l'eau contaminée dangereuse ou doivent transporter de l'eau de remplacement. Quand les problèmes de santé de certains résidents de Rosebud ont été rapportés aux autorités, on a dit que c'était la grippe.

Après la conférence annuelle WATERtech de 2013 en Alberta, la compagnie SLR International Corporation disait ceci sur le traitement du méthane dans les puits d'eau potable dans une région d'exploitation de gaz de schiste en Pennsylvanie:

Le traitement du méthane est plus que traiter que le méthane.

- Le traitement du méthane par aération est relativement facile et fiable.
- La phobie des produits chimiques, les relations publiques et les litiges ont tous dû être gérés.

...
- Le retrait du méthane est typiquement plus que 95% et souvent au-dessus de 98%.
- Ces hauts taux de retraits sont à cause des concentrations de méthane dans l'eau traitée qui sont habituellement moins d'un cinquième de la norme de traitement du régulateur de la Pennsylvanie de 4 mg/l.

...

- Les idées préconçues et l'incompréhension du public peuvent être aussi difficiles à gérer que l'eau.

Une défaillance sérieuse avec le système d'aération, comme le système de séparation de gaz installés pour les Jack met en évidence (voir #31), est que de traiter l'eau après qu'elle soit pompée du puits n'atténue pas le danger du puits lui-même ou le ou les nappes aquifères qui l'alimente.




40. Alberta Research Council (maintenant Alberta Innovates): les erreurs et les omissions.

Certains des mêmes contaminants toxiques trouvé dans les prélèvements fait par l'EPA à Pavillion ont été trouvés dans l'eau souterraine à Rosebud par Alberta Environment (l'équivalent provincial du Ministère de l'Environnement), et ont été exclus, ignorés ou rapportés incorrectement par le comité de recherche Alberta Research Council. L'agence, une créature du gouvernement a été avisée des erreurs et des omissions, mais ne les a pas corrigées comme c'est exigé pour garder son accréditation de laboratoire au Canada.

Parmi les contaminants, on trouve: des produits chimiques organiques dans la famille du diesel (diesel range organics ou DRO), du benzène, du toluène, de l'éthylbenzène, des xylènes, des phtalates, et du tert-butanol (TBA) qui est utilisé durant des fracturations hydrauliques et rarement trouvé naturellement dans l'eau souterraine; du TBA est un produit de décomposition connu du méthyl tert-butyl éther (MTBE, un additif de carburant), qui est aussi utilisé dans les fracturations hydrauliques et qu'on ne s'attendrait pas à trouver dans de l'eau douce souterraine.



41. Dans le rapport du ERCB: la fracturation hydraulique aurait "accidentellement" contaminé l'eau souterraine à Grande Prairie.

Le 22 septembre 2011, la compagnie GasFrac (pour la compagnie Crew Energy Inc./ Caltex Energy inc.) a accidentellement perforé et fracturé au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine près de Grande Prairie, contaminant ainsi l'eau douce souterraine. Le ministère Alberta Environment et l'agence ERCB on lancé une enquête tout en continuant, pendant plus d'une année, de dire au public qu'il n'y a jamais eu de cas de contamination de l'eau souterraine par fracturation hydraulique en Alberta.

Le 22 décembre 2012, le ERCB a présenté son rapport d'enquête qui avoue que la fracturation hydraulique a contaminé l'eau douce avec des produits chimiques toxiques, dont du benzène, de l'éthylbenzène, du toluène et des xylènes, et aussi de "l'isopropanolamine, qui est le produit chimique choisi pour indiquer la présence de fluides de fracturations." Des concentrations de fractions F2 jusqu'à F4 d'hydrocarbures de pétrole ont diminué pendant l'année qu'il s'est fait du monitorage, et la fraction F1 a connu une augmentation anormale.

Des opérations de fracturations hydrauliques ont été faites subséquemment en utilisant du propane en gel comme fluide de transmission, pompant 20,7 tonnes de sable et 130 mètres cubes (130,000 litres) de propane en gel. Quand on a réalisé que de la fracturation hydraulique s'était faite dans des perforations peu profondes, des opérations de reflulx de l'intervalle de fracturation ont été faites. Un programme de monitorage de 2 puits d'eau souterraine a été initié et se continue pour évaluer l'impact de l'incident sur l'eau souterraine. .... À environ 137 mètres, la profondeur à laquelle les perforations ont été trouvées, le tube enroulé a sauté sur le rouleau pendant durant l'insertion. On a interprété cela comme étant un problème de bobine d'enrobage sur le rouleau de tube enroulé. La possibilité que le fusil à perforations s'était déclenché à cette profondeur n'a pas été reconnue à ce moment-là. ...La réalisation du superviseur de GasFrac de la faible pression de l'enclavement et la pression à la baisse de la stimulation n'ont apparemment pas susciter des questionnements sur le fait qu'il y aurait ou pas un problème avec cette étape particulière de la fracturation ou qu'il y aurait peut-être eu une communication hors zone.

"L'accident, documenté en détail dans le rapport de 19 pages du ERCB, a enfreint à l'assurance privilégiée par l'industrie gazière que la fracturation hydraulique ne se fera jamais au-dessus de la profondeur de la base de l'eau souterraine. Le groupe de lobbyistes de l'industrie pétrolière et gazière CAPP insiste pour dire dans son site web de relations publiques "morefactslessfriction.ca" que les tuyaux de production des fracturations hydrauliques sont "limités par le roc et plusieurs centaines de mètres sous les plus profondes nappes aquifères d'eau douce." Resources naturelles Canada écrit que "la fracturation hydraulique est permise seulement bien en dessous des nappes aquifères d'eau douce les plus profondes."
—Reportage de Carol Linnitt

Le ERCB n'a pas imposé une amende ni sévi contre la compagnie fautive; les produits chimiques injectés dans l'eau douce souterraine de Grande Prairie demeurent secrets. "Ce que nous constations c'est que dans certaines juridictions où il y a eu des problèmes, il y a eu des manques de règlementation," insiste pour dire Bob Curran du ERCB. C'est "à cause de cela que ces accidents surviennent. Et en Alberta, ces règlementations sont déjà en place pour éviter que ce genre de choses ne survienne." "Environ 40 mètres cubes (40,000 litres) du propane en gel injecté sous terre y demeure, alors aucun forage n'est permis en dedans d'un rayon de 200 mètres du site du puits. ... Une couche de grès sépare les deux sources d'eau, alors les risques à l'eau potable ont été jugés comme étant "insignifiants," selon Alberta Environment."

"Le grès est le composant le plus perméable de la roche mère et cela veut dire que les deux sources d'eau sont connectées. Le grès comporte des joints durs ouverts qui permet l'eau de passer. Ceci est de l'hydrogéologie élémentaire." —Une réplique d'un initié de l'industrie en Alberta
Par contre, en 2004, EnCana a perforé et fracturé à répétition directement dans les nappes aquifères d'eau potable de Rosebud sans aviser la communauté. Les régulateurs n'ont pas fait respecter les règlements en place afin de protéger les Albertains et l'eau souterraine, ni le Water Act et le Environmental Protection and Enhancement Act de l'Alberta. EnCana, les régulateurs, Alberta Health et le gouvernement on étouffer cette information et les régulateurs continuent de permettre à EnCana de perforer et fracturer intentionnellement au-dessus de la base de protection de l'eau souterraine à Rosebud.



42. Rapport de l'agence ERCB dit que le blowout a été causé par une fracturation hydraulique à Innisfail, mais il n'y a pas d'amendes ni de pénalité.

Le ERCB a émit un rapport sur l'évènement de communication à Innisfail qui est survenu lors d'une fracturation horizontale d'un puits profond qui a projeté des fluides de fracturation et du pétrole dans un puits scellé temporairement qui ont déversé dans un champs d'agriculteur et ont été vu dégoûter des branches d'arbres avoisinants riverains de la rivière Red Deer River. La fracturation hydraulique a été mise en cause, mais encore, aucune amende ni pénalités n'ont été infligées. La nature des produits chimiques dans lesquels les travailleurs pataugeaient pendant le nettoyage du blowout demeurent secrets.


PHOTO: Quatre mois après qu'une fracturation hydraulique ait contaminé l'eau souterraine près de Grande Prairie, un puits pétrolier gicle des fluides suite à une communication avec une fracturation hydraulique près de Innisfail, en Alberta. Photo courtoisie Alberta Surface Rights Group

"Il y a eu plus de 171,000 puits qui ont été fracturé hydrauliquement en Alberta depuis le début de l'usage de ce procédé dans les années 1950," dit Bob Curran du ERCB. Curran dit que c'est la compréhension de la technologie, la géologie de l'Alberta, et un rigoureux système de règlementation de longue date qui a évité d'avoir des incidents négatifs en Alberta qui font les manchettes dans d'autres parties du continent. —Selon un reportage de Suzi Thompson




43. Selon les régulateurs, une contamination causée par l'industrie pétrolière et gazière n'arrive "jamais".

Le comité de recherche de l'Alberta appelé Alberta Research Council, avant que le nom soit changé pour Alberta Innovates - le vice-président de Technologies Futures et EnCana a été nommé comme un membre du Conseil d'Administration a dit sur son site web: "Nous livrons de la science et des solutions technologiques innovatrices répondant aux priorités de l'industrie. ..."

Les régulateurs de l'Alberta, de "calibre mondial" ne rapportent pas et ne cartographient pas les cas de contaminations de l'eau souterraine causés par l'industrie pétrolière. Pendant des années, ils ont insisté pour dire au public, au propriétaires de puits d'eau potable lésés et aux propriétaires terriens préoccupés que cela n'arrive "jamais, et jettent le blâme à la nature, aux bactéries, aux gaz de marais et/ou à cause de la construction de puits d'eau potable mal faite ou mal entretenus.


VIDÉO: Contamination de l'eau souterraine —Une partie d'une présentation d'Andrew Nikiforuk, auteur et journaliste récipiendaire de prix, faite à Cochrane, en Alberta, le 10 septembre 2011.

"En tant que personne qui a fait des reportages pendant 20 ans sur cette industrie dans la province, je peux vous dire que j'ai rencontré des centaines de personnes dans cette province qui ont signé des ententes de confidentialité une fois que leur eau a sauté, une fois que leur bétail meurt, une fois qu'un membre de leur famille a été blessé, une fois qu'ils ont perdu la majorité de leur gazon ou de leurs arbres suite à des évènements infects, d'évènements de contamination, de pollution de l'air, ainsi de suite.

C'est une pratique commune dans cette province d'acheter les gens, et ensuite acheter leur silence...alors il n'y a pas de registre sur l'ampleur de la mauvaise performance de cette industrie. —Andrew Nikiforuk, tiré de la présentation ci-haut durant un atelier sur la fracturation hydraulique à Cochrane, en Alberta, le 10 septembre 2011

Dans des cas du Wyoming jusqu'en Arkansas, de la Pennsylvanie jusqu'au Texas, les foreurs font des ententes de compensations financières ou achètent les propriétés avec les gens qui disent que la fracturation hydraulique aurait ruiné leur eau... . Dans la plupart des cas, les propriétaires terriens doivent être d'accord pour garder le silence. La stratégie empêche les données d'être colligées par les régulateurs, les législateurs, les grands médias et les chercheurs en santé publique... .

... Les accords de non-divulgation 'ont nuit à la capacité des scientifiques et les experts de santé publique pour comprendre ce qui est à risque ici.' — Tiré d'un reportage de Bloombert intitulé "Drillers Silence Fracking Claims With Sealed Settlements"


VIDÉO: “...c'est l'équivalent d'enterrer les corps. Ils veulent tout simplement que l'information ne sorte jamais et venir les hanter plus tard. ...Essentiellement, l'industrie pétrolière et gazière dit, 'Si vous parlez, nous allons vous poursuivre en justice.'”

—Tiré d'un reportage de Bloombert intitulé "Fracking Hush Money: Drillers Paying for Silence"




44. Les régulateurs ignorent la science et les recommendations pour faire de vrais tests de niveau de référence.

En février 2012, Cal Hill, directeur exécutif du département de dévelopement régulatoire du ERCB, expliquait durant une conférence de presse sur la fracturation hydraulique que le méthane peut flotter et se cherche un moyen de remonter à la surface. "Il y a une attente que vous allez trouver un genre de signal dans l'eau souterraine. Comment le gaz s'y est rendu et comment les activités pétrolières et gazières ont aggravé ce problème. C'est un problème compliqué auquel d'autres réponses seraient les bienvenues." Il est demeuré évasif quand on lui a demandé si le ERCB implémenterait des recommandations proposées par l'expert en empreintes isotopiques du gaz, le docteur Karlis Muehlenbachs.

Parmis les recommandations, "non dispendieuses", il y a : les empreintes isotopiques de base du méthane, de l'éthane et du propane pour:

les puits d'eau potable avant le développement

les gaz de production

de la stratigraphie isotopique du gaz détaillée (journal d'isotopes du gaz de boue)

Des gaz venant de :

coffrages conducteurs, de surface et intermédiaires; d'anciens puits s'il y en a; et des infiltrations naturelles, des sources et du sol.

"En Alberta, c'est presque une croyance religieuse de croire que les fuites de gaz ne peuvent pas contaminer l'eau souterraine. —Dr. Karlis Muehlenbachs




45. Le Commissaire à l’environnement du Canada sur la fracturation hydraulique et la non divulgation des produits chimiques.


Le 8 février 2013, un rapport final émis par M. Scott Vaughan, le Commissaire à l'environnement du Canada, a été déposé au Parlement.

Le rapport inclus un chapitre fortifiant sur la fracturation hydraulique, dont les principales critiques sont:

En moyenne, fracturer un puits de gaz de schiste exige 11 million de litres d'eau. Les produits chimiques constituent entre 0,5% et 2% des fluides, ou entre 55,000 et 220,000 litres de produits chimiques par puits. ...

Selon la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (CEPA 1999), Santé Canada et Environnement Canada partage le mandat d'évaluer si les substances utilisées au Canada sont toxiques pour la santé humaine ou l'environnement. Selon CEPA 1999, une substance est toxique si elle pénètre ou peut pénétrer l'environnement en quantité ou en concentration ou selon des conditions qui:

(a) ont ou peuvent avoir un effet nuisible immédiat ou à long terme sur l'environnement ou sur sa diversité biologique,

(b) constituent ou pourraient constituer un danger pour l'environnement sur lequel la vie dépend, ou

(c) constituent ou pourraient constituer un danger pour la vie humaine ou la santé au Canada.

CEPA 1999 exige qu'Environnement Canada et Santé Canada développent des mesures de contrôle pour les substances qui sont considérées comme étant toxiques ou qui sont capables de devenir toxiques.

Environnement Canada tien aussi un Inventaire national des rejets de polluants qui est, comme mentionné ci-haut, un inventaire législatif, accessible au public des émissions de polluants, des dispositions et des transferts pour le recyclage. De plus, selon la Loi sur les produits antiparasitaires, Santé Canada a le mandat de prévenir les risques inacceptables pour les personnes et l'environnement venant de l'usage des produits antiparasitaires, comme les biocides et les antimicrobiens. Ces produits chimiques sont aussi utilisés dans les fluides de fracturation. ...

Nous avons demandé à Environnement Canada pour une mise à jour du statut de son évaluation de l'Inventaire national des rejets de polluants que le département disait était en préparation en octobre 2011. Selon Environnement Canada, l'Inventaire est un "point de départ majeur pour identifier et faire le monitorage des sources de pollution au Canada et pour développer des indicateurs pour la qualité de notre air, nos sols et l'eau. L'information de l'Inventaire aide aussi à déterminer si des règlements ou d'autres actions sont nécessaires pour assurer la réduction de la pollution, et si oui, quelle forme d'action devrait être entreprise."

Le Ministre de l'Environnement a pouvoir de discrétion à propos des exigences envers les rapports de l'industrie.

Environnement Canada nous a dit que l'exploration pétrolière et gazière et les activités de forages sont excemptés des rapports soumis à l'Inventaire. Selon Environnement Canada, pour évaluer si des changements aux exigences des rapports de l'industrie soumis à l'Inventaire soient nécessaires, le département a besoin de savoir spécifiquement quelles substances sont utilisées pour les fracturations hydrauliques ainsi que les volumes et les concentrations.

Environnement Canada et Santé Canada nous ont dit que bien qu'une liste partielle des substances qui sont probablement utilisées dans les fracturations hydrauliques a été développée, une liste complète des substances utilisées au Canada n'est pas connue.

Environnement Canada nous a informé que le département a initié des discussions internes sur l'évaluation de l'Inventaire, mais qu'un engagement officiel des parties prenantes et les consultations n'ont pas été initiés. Environnement Canada et Santé Canada nous ont tous les deux dit qu'ils considèrent la fracturation hydraulique comme étant une question émergeante globale qu'ils commencent à examiner. Environnement Canada nous a dit qu'il espère compléter l'évaluation et déterminer si des changements sont nécessaires d'ici mars 2014.

Nous avons demandé à Environnement Canada et Santé Canada ce qu'ils ont fait pour identifier et évaluer les risques posés par les substances de la fracturation hydraulique. Ils nous ont dit que selon le CEPA 1999, ils peuvent prendre en considération des nouvelles informations et si approprié, évaluer et gérer les risques identifiés afin de protéger la santé humaine et l'environnement.

Les départements nous ont informés qu'ils suivent une approche en 3 étapes pour réagir aux problèmes émergeants comme la fracturation hydraulique:

- identifier les substances utilisées,

- évaluer les risques pour l'environnement ou la santé humaine, et

- établir des mesures de contrôle pour gérer les risques venant des substances avérées être toxiques ou capables de devenir toxiques.

Environnement Canada et Santé Canada nous ont dit qu'ils colligent actuellement de l'information afin d'aller de l'avant sur les substances de la fracturation hydraulique, qui pourraient ou ne pas inclure continuer avec des évaluation de risque et une gestion de risque.

Les départements nous ont dit qu'ils songent à faire un sondage volontaire des compagnies qui sont engagées à faire des fracturations hydrauliques afin de colliger de l'information sur les substances et comment elles sont utilisées. ...

Les départements ont développer une liste partielle de plus de 800 substances connues pour être utilisées ou soupçonnées d'être utilisées pour fracturer hydrauliquement aux États-Unis et dans certaines régions du Canada. Les autorités nous ont dit que bien que les départements n'ont pas mené d'évaluations de risque sur l'usage de ces substances pour fracturer hydrauliquement, 33 des substances sur la liste ont été évaluées précédemment comme étant toxiques dans d'autres applications (par exemple, du benzène dans l'essence). ...

Par contre, les départements n'ont pas encore décidé à savoir s'ils feraient des évaluations de risque des substances quand elles sont utilisées pour des fracturations hydrauliques.

Les départements nous ont informés que typiquement, une évaluation de risques exige un minimum de 18 mois par substance, en assumant que suffisamment de données sont disponibles et que les méthodologies nécessaires existent.

Selon CEPA 1999, Environnement Canada et Santé Canada doivent développer des mesures de controle de substances dont on a déterminé qu'elles sont toxiques ou capables de devenir toxiques.

Des mesures de contrôle, comme des règlements et des plans de prévention de pollution, sont faits dans l'intention de réduire les risques associés à l'usage et à la libération de substances toxiques.

Environnement Canada nous a informé que cela prend environ trois années pour établir des mesures de contrôle. ...

Environnement Canada et Santé Canada nous ont dit qu'ils sont toujours à la recherche d'une meilleure compréhension des substances contenues dans les fluides de fracturations hydrauliques et les risques qui sont associés au processus de la fracturation hydraulique.



46. Les 171,000 puits pétroliers et gaziers de l'Alberta ont été fracturés avant qu'on en connaisse les risques.

L'Alberta a permis que l'on fracture hydrauliquement environ 171,000 puits pétroliers et gaziers avant d'avoir de l'information cruciale et continue de le faire (se référer à la carte de février 2013 du Energy Statistics Office. Une directive sur la fracturation n'a été émise par le régulateur énergétique que le 22 mai 2013. (La directive ne donne pas le mandat de faire des tests de puits d'eau potable pour faire une ligne de base ou de compléter des évaluations de risques pour la santé de la communauté.)

CARTE: Cette carte a été présentée par le ERCB le 14 mars 2013 au comité d'experts de l'évènement "The Fracking Truth" à Calgary.



47. Le nouveau régulateur énergétique de l'Alberta, qui bénéficie d'immunité légale, contrôlera l'eau douce.

Le 1 avril 2013, le gouvernement de l'Alberta a nommé un ancien exécutif sénior d'EnCana (et de Cenovus), M. Gerard J. Protti, pour être président du nouveau régulateur énergétique de l'Alberta pour une période de 5 ans. À la tête du nouveau Energy Regulator, M. Protti contrôlera le ERCB, l'agence Alberta Sustainable Resource Development, le ministère Alberta Environment, ainsi que les archives d'eau douce et de puits d'eau potable de l'Alberta.

"Nommer Gerard Protti pour règlementer l'industrie énergétique en Alberta, n'est-ce pas comme nommer le Loup pour protéger les Trois Petits Cochons? Il ne peut pas le faire, même s'il le voudrait.

Il est un "loup" avec un apétit pour de grandes quantités de revenus pétroliers et gaziers."
—Joan Young, le 5 april 2013

En 2012, le gouvernement a voté une législation pour donner au nouveau régulateur énergétique (et quiconque qui y travaille, ou les sous-contractants pour le régulateur énergétique) une immunité légale contre les actions en justice, dont pour les omissions comme manquer à protéger les Albertains et l'eau du problème massif et "dispendieux" de migration de gaz de l'industrie. En 2011-2012, le ERCB était financé à 67,76% par l'industrie, et aujourd'hui, "le régulateur énergétique" est entièrement géré par l'industrie."

"Nous n'avons rien à cacher." —Dave Collyer, le président du Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP)



48. Conflit d'intérêt: Gerard Protti d'Encana est nommé président du nouveau régulateur énergétique de l'Alberta


La nomination de M. Protti pour faire le monitorage des impacts à l'environnement et à l'eau de l'industrie énergétique est plein de conflits d'intérêt. Il:

- était président du Conseil d'Adminstration et fondateur de CAPP depuis ses débuts en octobre 1992 jusqu'au 15 septembre 2008, quand le président de Shell Canada a été nommé pour le remplacer;

- était cadre supérieur chez EnCana de 1995 à 2009;

- est aviseur exécutif de Cenovus Energy (scindé d'EnCana en 2009), de 2010 à nos jours;

- a été nommé par décret au Conseil du Alberta Research Council (après que le nom soit changé pour Alberta Innovates - Technology Futures), de 2010 à décembre 2013;

- a été nommé par décret au Conseil le 26 juillet 2011 à la vice-présidence du Conseil des Directeurs d'Alberta Innovates - Technology Futures;

- était un membre du Conseil d'Administration de Darian Resources Ltd.;

- est un directeur de Petromanas Energy Inc.;

- est sur le Conseil d'Administration de Sub-One Technology, un partenaire stratégique avec Flint InnerARmour et Quinn's Oilfield Supply;

- est président de Flint Transfield Services Inc.;

- est vice-président de l'Institut canadien de politique énergétique (EPIC); et était toujours un lobbyiste enregistré pour EPIC quand il a été nommé.



Le discours d'ouverture de M. Protti à la 2e conférence annuelle de l'ouest du Forum des politiques publiques du Canada de 2005 révélait qu'EnCana avait "commencé à établir des stratégies de dévelopement innovatrices dont:

- Le ciblage des redevances

- La simplification de la règlementation


L'Institut canadien de politique énergétique écrit les politiques de dérèglementation et fait du lobbying auprès du gouvernement pour implanter une réforme de règlementation:

Les gouvernements devraient rendre çà très clair qu'une décision d'aller de l'avant ou pas des projets exige que l'on détermine rapidement s'il y a possibilité d'un effet environnemental qui mettrait les freins au projet.

Du monitorage détaillé et des études ne devraient être requises seulement qu'à l'étape d'octroi de permis.

PHOTO: L'eau inflammable de Jessica Ernst, gracieuseté Colin Smith


"En réalité, c'est assez commun." — M. Gerard Protti, vice-président de relations corporatives d'EnCana dans une entrevue de 2006 à propos de l'eau inflammable de Jessica Ernst.


"Le rapport intitulé 'Potential for Gas Migration due to Coalbed Development' est un sommaire de la science liée à la migration potentielle du gaz de houille dans un environnement naturel et en réaction au dévelopement du méthane de houille. Il fournit de l'information utile sur les facteurs qui contribuent aux circonstances entourant le gaz de houille et sa migration.

Le rapport arrive à la conclusion que la migration du gaz par des passages naturels est peu probable dans les régions de développement de CBM actif ou anticipé (les veines de charbon sec ou sous-pressurisé dans les formations du Horseshoe Canyon et le plus profond Mannville). Il met en lumière également le potentiel plus élevé de risques de migration de gaz où il se trouve des (veines de) charbons très peu profonds... —La réponse du comité Alberta Environment and Energy Resources Conservation Board au rapport de 2009 intitulé “Potential for Gas Migration Due to Coalbed Methane Development”

PHOTO: De l'eau claire historiquement devient blanche comme du lait et explosive après qu'EnCana ait fracturé la nappe aquifère qui fournit le puits d'eau potable de Jessica Ernst à Rosebud.


"Si les puits CBM (méthane de houille) sont complétés dans la même nappe aquifère que les puits d'eau potable locaux, l'opérateur devrait faire le monitorage étroit de l'eau souterraine et le débit du gaz naturel dans les puits de CBM ainsi que dans les puits d'eau potable. Des changements dans les puits d'eau potable peuvent ainsi être détectés et des actions appropriées peuvent s'effectuer." —Une meilleure pratique du CAPP (Association canadienne des producteurs pétroliers) de 2006 alors que Gerard Protti en était le président.

VIDÉO: "Notre eau est à risque ... et elle n'est pas protégée." Un procès légal est entamé dans l'intérêt publique.


"Al Strauss a remarqué que la plupart des plus grosses plaintes viennent des gens qui ont emménagé mais n'ont pas fait foré le puits, des gens qui pensent que l'eau vient des robinets (comme les urbains). ... (Encana a aussi fait forer des nouveaux puits pour les gens et leur a donné de l'argent) —Notes prises lors d'une réunion d'évaluation sur le méthane de houille avec le ministère provincial Alberta Environment, le 3 mai 2006.

Al Strauss est un testeur de puits à la retraite d'Alberta Environment. Ses résultats de 2006 fait sur le puits de Jessica Ernst ne sont toujours pas disponibles.

L'explosion du puits d'eau potable de Bruce Jack à Spirit River, en Alberta, le 9 mai 2006, transcription du documentaire.

CBC News: (Bruce Jack) a appelé le ministère Alberta Environment. Après tout, pensait-il, c'est la responsabilité du département de protéger l'eau douce de l'Alberta. ...Il n'a pas eu la réponse qu'il cherchait.

Bruce Jack: On m'a dit, c'est vraiment une zone grise. ...Si c'est relié à l'exploitation pétrolière, c'est le EUB (qui s'en occupe) ... si ce n'est pas relié à l'exploitation pétrolière, c'est Alberta Environment, alors tant que la preuve n'est pas faite ... personne n'est responsable.

CBC News: Bruse Jack a appelé l'Alberta Energy Utilities Board, le EUB (la régie de l'énergie de l'Alberta).

EUB (maintenant appelé ERCB, et bientôt sera Alberta Energy Regulator (AER): Nous répondons à 100% des plaintes.

CBC News: Excepté cette plainte-ci; le EUB a décidé que ce n'était pas de leur juridiction.

EUB: L'Alberta Environment est responsable pour les puits d'eau potable en Alberta.

CBC News: C'est vrai, dit Alberta Environment, mais...

Alberta Environment [sera appelé bientôt AER]: Le EUB règlemente le pétrole et le gaz dans cette province. Nous travaillons avec les employés de l'EUB comme partenaires durant ces enquêtes.

CBC News: Et le EUB a très confiance au bilan de l'industrie pétrolière quand il s'agit de leurs puits de gaz qui fuient dans les puits d'eau potable des gens. Les archives de l'EUB démontrent que cela n'arrive presque jamais.

Dr. Karlis Muehlenbachs: Çà, c'est tout simplement faux.

CBC News: En réalité, selon ce scientifique, c'est que le EUB n'a pas chercher bien longtemps. Ce n'est pas qu'il n'y a pas de gaz dans l'eau de puits; il y en a beaucoup. Mais les pétrolières sont presque toujours exonérées. Le EUB a toujours dit que ce n'était pas les compagnies qui polluaient les nappes aquifères souterraines. On jette le blâme sur des causes naturelles: l'encrassement biologique, ou ce que l'on appelle du gaz de marais.

Dr. Karlis Muehlenbachs: Le gaz microbien, le gaz de marais, est très possiblement généré et donc c'est l'excuse la plus employée. Mais je ne crois pas que personne ne s'est donné la peine d'aller fouiller dans un puits encrassé biologiquement et vérifier si les petites bulles sortent de l'encrassement ou si elles sortes de la nappe aquifère. ...

...

EUB: L'industrie connaît les règles, comprends les règlements et respecte les règlements.

...

Stephanie Cowles, la voisine de Bruce Jack: Est-ce que c'est la responsabilité de l'EUB? Ou est-ce la responsabilité d'Alberta Environment? On tourne en rond et c'est les puits d'eau potable des gens qui est en jeu.

Bruce Jack: Ils sont supposés être nos régulateurs, mais il semblerait qu'ils ne font pas leur travail. Je n'ai pas beaucoup confiance en ni un ni l'autre en ce moment.


VIDÉO: Le documentaire sur l'explosion du puits d'eau potable de Bruce Jack de la CBC


"Notre succès va être défini nationalement et internationalement par des tiers." —Ken Hugues, le Ministre de l'Énergie de l'Alberta, 2013

"J'aimerais engager un groupe d'experts indépendants qui nous donneraient leurs commentaires sur notre façon de rencontrer nos objectifs ... Je ne pense pas avoir jamais eu une opportunité aussi excitante comme celle-ci de toute ma carrière..." —Gerard Protti, Président d'Alberta Energy Regulator, 2013
Les gens parlent souvent des mystérieux produits chimiques impliqués dans la fracturation hydraulique, mais qu'en est-il de la possibilité des puits fracturés qui fuient du gaz naturel, du méthane et d'autres substances problématiques dans l'environnement? Notre invité dit que plusieurs puits fracturés en Colombie-Britannique fuient dès le début. Voici une entrevue qu'il a accordé au site web appelé tyee.ca: il dit qu'en général ... peu après que la fuite pénètre l'eau souterraine, l'industrie nie tout. ... Hé bien! Voici Karlis Muehlenbachs de nos bureaux à Edmonton. Il est un géochimiste et un professeur à l'université de l'Alberta.

VIDÉO: Regardez - la contamination due au fracturations va empiré. —Business News Network, le 13 janvier 2013.

"Personne ne porte attention à moi. Les régulateurs de l'Alberta sont seulement intéressés à optimiser leur production." —Dr. Karlis Muehlenbachs - Expert en identification d'empreintes de gaz indépendant, reconnu mondialement.

TABLEAU: Tableau 1: Concentrations de méthane dissous dans les puits d'eau potable discutés dans ce dossier.


—Notes de fin de pages/Références—

"Il y a 10 ans, cette eau était "claire" ... et saine.

L'aspect le plus triste de la vie en ce moment est que la science acquiert les connaissances plus rapidement que la société acquiert de la sagesse." —Isaac Asimov