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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, September 7, 2013

Île au Foin - un autre saccage en devenir


"Île au Foin : Québec accepte la voie d'accès

Claudy Laplante-St-Jean
Publié le 06 septembre 2013



Québec a finalement tranché, une voie d'accès en zone inondable pourra être créée vers l'Île au Foin, un plan vivement contesté par certains citoyens. Le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire a reconnu, le 5 septembre, la validité de la dérogation au schéma d'aménagement demandée par la MRC de la Vallée-du-Richelieu, plus tôt cet été, mettant fin à la saga qui régnait depuis quelques mois.


«La M.R.C. de La Vallée-du-Richelieu confirme avoir reçu un avis du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire nous avisant que le règlement numéro 32-12-14 respecte les orientations du gouvernement en matière d’aménagement puisque le contenu du présent règlement est conforme», a indiqué la MRC par voie de communiqué, vendredi matin.

Celle-ci ajoute que par la voix du sous-ministre, l’avis reconnait une dérogation à la zone inondable de récurrence 0-20 ans, et ce, afin de permettre la construction d’une voie d’accès vers l’Île au Foin, sur le territoire de la ville de Carignan. «Par conséquent, le règlement numéro 32-12-14 de la M.R.C. de La Vallée-du-Richelieu entrera en vigueur conformément à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme», peut-on y lire.

La dérogation, une version révisée, avait été adoptée de façon unanime par les maires présents (excluant Denis Lavoie, de Chambly, qui était absent), lors de la séance du conseil du 20 juin.

«Nous avons effectué plusieurs modifications améliorant le règlement et répondant aux exigences des différents ministères, notamment au niveau du libre écoulement naturel des eaux, la hauteur et la largeur de la voie d’accès projetée, l’intégrité du territoire et la protection de la flore et des habitats fauniques» avait précisé Gilles Plante, maire de McMasterville et préfet de la MRC, lors de ladite séance.

Un heureux dénouement pour Louise Lavigne

Louise Lavigne, mairesse de Carignan, s'attendait à une réponse positive de la part du gouvernement. «Quand nous avons présenté le dossier, nous savions que techniquement, c'était recevable. La MRC elle-même avait travaillé avec le MAMROT pour que tous les critères soient rencontrés. Quand nous avons voté le règlement, nous pensions que tout était conforme. J'aurais été étonnée de voir ce qui aurait pu accrocher dans le processus», explique-t-elle en ajoutant que le secteur a toujours été zone habitable et que la Ville se battait en Cour pour ne pas qu'il y ait des tours d'habitation, mais bien des maisons unifamiliales.

Mme Lavigne s'est toutefois dite soulagée du dénouement de l'histoire. «Je suis extrêmement heureuse. C'est un dossier qui déchirait la Ville depuis 12 ans. C'est enfin la fin de la saga», confie-t-elle en précisant que 75 % du secteur restera intact, dont la piste cyclable.

Toutefois, celle-ci tient à rappeler qu'aucun projet intégré de développement n'est encore sur la table pour le moment. «On ne sait pas le futur, mais c'est définitivement une belle étape de passée. Ça a pris beaucoup de temps et d'énergie. Ça a divisé la population. Nous avons fait tout ce qui était prévu par la Loi sans sauter d'étapes», se réjouit la mairesse.

Le Collectif n'a pas dit son dernier mot

«Consternation». «Incompréhensible». Voilà les deux premiers mots qui décrivent la décision du gouvernement selon Lorraine Moquin, du Collectif pour le parc du bassin de Chambly, qui s'oppose vivement à ce projet depuis les tous débuts.

«Le gouvernement a raté une belle occasion de montrer de la cohérence entre ses promesses électorales et ses actions. Il se prononce en faveur de la protection des milieux naturels, mais une dérogation comme celle-là, ça nous en éloigne ! C'est incompréhensible !», lance Mme Moquin qui rappelle que la même dérogation avait été refusée en 2012 par Laurent Lessard, qui était ministre du MAMROT à l'époque.

Celle-ci affirme que Québec a fondé sa décision sur une dimension technique relative à la construction du pont seulement et qu'il a oublié la plus importante, celle de l'environnement. «La première raison valable d'autoriser une dérogation, c'est l'intérêt public. Pourtant, ce n'est pas au rendez-vous», déplore-t-elle.

En plus d'avoir déposé une plainte au MAMROT sur l'irrégularité de la procédure dans l'adoption de la dérogation par la MRC, le Collectif sera présent aux deux séances afin de se faire entendre et de faire changer les choses."

Lien: http://www.chamblyexpress.ca/Actualites/2013-09-06/article-3378170/Ile-au-Foin-%3A-Quebec-accepte-la-voie-dacces/1



Réaction du Collectif pour le parc du bassin de Chambly suite à l'autorisation d'une dérogation en zone inondable 0-20 ans à l'Ile au Foin


"En accordant une dérogation pour des travaux en zone inondable 0-20 ans, dans les chenaux de Carignan, le gouvernement du PQ a raté une occasion de démontrer de la cohérence entre ses promesses électorales de protecteur de l’environnement et ses actions sur le terrain. Et s’il y a un endroit où il ne faut pas faire d’exception aux règles de zones inondables, c’est bien au confluent des rivières Richelieu et l’Acadie!



Le Ministère appuie sa nouvelle décision sur la seule dimension technique de la construction d’un pont et ponceau dans une zone inondable : Empiètement de 18%, 20% ou 22% dans la zone d’écoulement, cela change quoi? Ce n’est qu’UNE des dimensions de cette décision, et si c’était la seule, un Avis du ministre ne serait pas requis, car les fonctionnaires peuvent gérer cela tout seul. L’Avis du ministre doit permettre une vue d’ensemble de la question et assurer la cohérence de la dérogation demandée avec l’ensemble des orientations gouvernementales. C’était le cas pour le refus de cette même demande, le 31 juillet 2012 par l’ancien ministre Laurent Lessard, qui indiquait clairement « Ce projet de règlement ne respecte pas les orientations gouvernementales en matière de sécurité et de bien-être publics, de protection de l’environnement ainsi que de la protection du patrimoine naturel et de maintien des espèces floristiques, fauniques et de leurs habitats. » Est-ce que toutes les orientations gouvernementales ont tellement changé depuis l’arrivée du PQ au pouvoir qu’une réduction de quelque pourcentage d’empiètement dans la zone d’écoulement a réglé tout cela?



Ont-ils rejeté le PMAD? La Ceinture verte du grand Montréal ? La protection des milieux naturels, des boisés, des milieux humides? Le Corridor vert et bleu du Richelieu? La protection des espèces fauniques menacées? La Zone d’intervention spéciale pour les inondations du Richelieu? La prévention des îlots de chaleur? Chaque dérogation comme celle-ci nous éloigne de la protection des bandes riveraines, des orientations gouvernementales en matière de sécurité des citoyens et des objectifs du PMAD. Combien sont accordées chaque jour, sans que les citoyens n’en soient conscients?



La première raison valable pour autoriser une dérogation est l’intérêt public et on cherche toujours l’intérêt public dans cette décision. Cela prend une acceptabilité sociale et elle n’est clairement pas au rendez-vous. Un plan d’urbanisme a été rejeté par référendum à Carignan parce qu’il ne protégeait pas les milieux naturels. Quand il était dans l’opposition, le député Bertrand St-Arnaud a déposé une pétition signée par plus de 2000 personnes de la région du bassin de Chambly en faveur de la protection des milieux naturels. Des citoyens et des groupes environnementaux de tout le Québec ont manifesté et se sont exprimés contre la dérogation lors de la consultation publique du 17 juin à la MRC.



Pour la suite, nous sommes en attente d’une décision sur la plainte logée au MAMROT concernant des irrégularités dans le processus d’adoption de ce règlement par la MRC, irrégularités concernant la convocation et la tenue de l’assemblée publique de consultation qui doit précéder un changement de cette nature au schéma d’aménagement régional. La plainte a été jugée recevable et elle est en analyse actuellement. Cela pourrait invalider la dérogation, laquelle pourrait être retirée par le prochain conseil municipal, puisque nous sommes à quelques semaines des élections municipales.



Techniquement, deux séances du conseil de ville de Carignan seraient nécessaires pour faire modifier le règlement de zonage de la ville afin de compléter la procédure de dérogation. Comme il n’en reste qu’une seule avant les élections du 3 novembre, il semble que cela nécessitera la convocation d’une séance extraordinaire du conseil de ville pour que le promoteur ait le champ libre avant les élections. La mairesse Lavigne, ayant soutenu sans relâche et à l’encontre de la volonté citoyenne, cette demande du promoteur, se priverait-elle de cela à ce stade-ci? Théoriquement, et selon la coutume à Carignan, l’assemblée publique de consultation précédant l’adoption définitive du règlement, devrait se tenir au début de la séance du conseil du 1er octobre. Les citoyens sont invités à venir s’exprimer à ce dernier conseil de ville régulier de l’équipe Lavigne le 1er octobre. Une belle occasion, avant les élections, de voir quels conseillers voteront selon la volonté clairement exprimée des citoyens et à leur avantage.



COLLECTIF POUR LE PARC DU BASSIN DE CHAMBLY

Lorraine Moquin (450-658-3277)"


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