Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, March 2, 2014

Une mère albertaine se bat contre 5 puits fracturés à côté de chez elle

Photos: Diana Daunheimer

Le procès de Diana Daunheimer vient après des années à surveiller l'industrie dans sa cour arrière.

Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien The Tyee

Quand un boom pétrolier a envahi la ruralité en Alberta il y a de cela 5 ans, Diana Daunheimer n'était qu'une autre propriétaire terrienne ignorante, selon ses propres mots. La mère de deux enfants et fermière de légumes, elle avoue avoir très peu connu la pratique des forages horizontaux ou des fracturations hydrauliques à plusieurs étapes.

La pratique implique l'injection de fluides sous haute pression dans des puits plusieurs milles de profond qui se tournent horizontalement sur un autre mille ou deux afin de faire éclater le schiste aussi dense que du granit.

Afin d'extraire du pétrole de qualité inférieure de la formation Cardium ainsi que d'autres formations de schiste dans les profondeurs du centre-ouest de l'Alberta, l'industrie a augmenter l'usage de la pratique vers 2009 et a provoqué une ruée vers l'or noir qui a industrialisé les communautés rurales avec leur circulation routière et leurs torchères polluantes.

Mme Daunheimer en savait encore moins sur l'agence Alberta Energy Regulator (équivalent de la Régie de l'énergie du Québec), anciennement appelée Energy Resources Conservation Board, un arbitre de l'industrie dans la province.

Mais tandis que le nombre de puits fracturés horizontalement dans la formation géologique Cardium passait de 70 à 2,000 en moins de 4 ans, et la production pétrolière explosa de 2,000 barils par jour à 80,000, Mme Daunheimer s'est renseignée rapidement.

Et avec 5 puits fracturés propriété de Angle Energy de Calgary, et un autre appartenant à Bonavista, à environ un demi kilomètre de sa maison, elle s'est fait une idée du procédé minier, et est devenue une épine aux pieds de l'industrie et des régulateurs également.

Mme Daunheimer, qui a étudié en sciences à l'université, a récemment averti un comité législatif du Yukon qui étudie les bienfaits et les risques de la fracturation ces temps-ci que ce territoire devrait poliment dire non à cette technologie.

"Attendez de voir les retombées de ce qui se fait aux États-Unis et ce qui se passe au sud de votre province, chers gens, et si vous pensez toujours que c'est une décision économiquement sage, alors songez-y," disait-elle le 13 février.

La dame de 39 ans poursuit aussi Angle, appartenant à Bellatrix, pour $13 millions. La poursuite engagée il y a 3 mois, sa requête prétend que la compagnie n'a pas pris de soins raisonnables pendant les fracturations dans les puits de pétrole et de gaz près de chez elle entre 2008 et 2012.

Ells prétend aussi que les activités de forages d'Angle on provoqué des dommages à la propriété, de la mortalité dans son cheptel, un tumeur au cou de sa fille et contaminé son eau de puits, tout en étant une source de stress soutenu pendant 2 années.

Une requête de la défense déposée par Angle au début de février nie toutes les réclamations de Mme Daunheimer.

Mme Daunheimer se représente elle-même dans le procès qu'elle qualifie d'être "extrêmement frustrant et qui change sa vie," parce qu'elle dit qu'elle en sait probablement plus que la majorité des avocats sur l'industrie et n'a pas les moyens de le faire autrement.

"Je m'appelle la mère ourse," dit-elle."Je protège mes enfants, et j'aime l'endroit où j'habite. J'ai mis tout mon coeur et mes efforts dans cette maison. Je me suis mariée ici. Pourquoi est-ce que je me laisserais chasser de ma maison seulement parce que quelqu'un fait quelque chose d'illégal? C'est insensé."

L'industrie affirme d'une façon routinière que le fracking est sécuritaire et une méthode qui a fait ses preuves, et l'agence Alberta Energy Regulator dit la même chose, en tentant de rassurer les propriétaires terriens que la pratique est responsable et que les impacts cumulatifs sont minimisés."

Mais Mme Daunheimer dit que ce n'est pas ce qu'elle a vécu autour de chez elle, une résidence que sa famille a achetée en 2002. "Nous sommes à la limite des impacts cumulatifs qu'une famille peut endurer," dit-elle.

En Alberta, plusieurs groupes de propriétaires terriens, municipalités, la ville de Lethbridge, des experts en eau et des politiciens ont aussi partagé leurs inquiétudes à propos de la pratique controversée.

Brian Mason, le nouveau chef du parti New Democrat de l'Alberta, a dernièrement dénoncé le fracking, disant que c'était hors contrôle et aussi à la hausse à une échelle dramatique sans que l'on comprenne les conséquences potentielles."

Un voisin aigri

Pendant des années, Mme Daunheimer, anciennement une coordonnatrice en environnement pour la municipalité de Airdrie, cultivait des légumes biologiques sur sa propriété pour des restaurants de haute gamme de Calgary.

Mais en 2008, sa vie a commencé à changer quand Angle a foré et fracturé deux puits simultanément espacés de 25 mètres avec des fluides sous haute pression à quelques 400 mètres de sa ferme située à l'ouest de Didsbury, dans le centre-sud de l'Alberta.

Il en est résulté de la circulation routière sans fin, du bruit et des émanations aériennes de diesel, mais les Daunheimer s'était fait à l'idée que c'était des activités normales dans une province dépendante des revenus provenant des hydrocarbures.

La famille a commencé à faire plus attention, dit Mme Daunheimer, quand la compagnie a foré et fracturé un puits de gaz sulfureux (sour gas) au sud de leur propriété au mois d'août 2010.

Après avoir effectué une fracturation au propane sur le puits situé à 377 mètres de leur maison, la compagnie a ensuite brûlé le gaz indésirable pendant 19 jours.

La compagnie a brûlé tout le gaz pas profitable pour aller chercher le pétrole payant," explique Mme Daunheimer, une pratique usuelle dans les régions d'exploitation pétrolières et maintenant reconnue comme étant du gaspillage et un risque potentiel pour la sécurité du public dans le Dakota du Nord.

Deux incinérateurs qui faisaient du bruit comme des moteurs de jet rugissaient nuit et jour. La fumée polluante terrifiait ses poules et ses chèvres, et donnait des maux de tête à sa famille, des étourdissements et des infections respiratoires chroniques, dit-elle.

Des gens dans l'industrie (le mari de Mme Daunheimer, Derek, est un gérant de tour de forage pour l'industrie pétrolière) ont conseillé la famille qu'elle aurait due être évacuée durant l'évènement.

Trois semaines plus tard, les chèvres de la famille ont eu des avortements spontanés de 50% des grossesses, et sa fille de 10 ans a eu un tumeur dans son cou.

Mme Daunheimer a pris du temps à agir. Seulement après avoir obtenu des dossiers de forages et autres grâce aux lois sur l'accès à l'information l'an passé a-t-elle réalisé les dangers potentiels et l'échelle des expositions chimiques causées par les puits avoisinants.

À cause de cela, la famille ira consulter un toxicologue d'Edmonton le mois prochain. "Le regard que nous jette les médecins quand on essaie de leur expliquer nos préoccupations envers les activités de l'industrie pour la santé de notre famille est plein d'incrédulité et d'insensibilité," dit Mme Daunheimer.

Le gaz sulfureux, un poison semblable au cyanide toxique pour les humains et les animaux à de faibles concentrations, cale et se concentre dans les régions basses d'un paysage, et la maison des Daunheimer est situé dans un creux du terrain. La famille dit qu'elle pouvait sentir le gaz sulfureux pendant des années.

Mme Daunheimer a compris plus tard que le puits avait un permis pour éventer les gaz non profitables, mais que personne n'avait avisé la famille. Un courriel reçu d'un employé de la compagnie Angle lui a donné l'information. Des dossiers régulatrices ont aussi révélés que des stations de compression sur deux sites de puits ont chacun relâché 15,000 mètres cubes de gaz indésirables chaque mois.

Les torchères à la hausse

Rendue à ce point-là, Mme Daunheimer a commencé à étudier les règlements qui encadrent l'industrie, ainsi que l'efficacité de la combustion et du contenu des torchères.

Elle a trouvé des études faites par le conseil Alberta Research Council qui démontraient que des torchères souvent brûlaient avec une efficacité de 62% il y a plus d'une décennie, ce qui veut dire que les propriétaires terriens sous le vent souvent respirent jusqu'à 150 hydrocarbures très toxiques.

En se fiant sur des rapports généraux d'émissions déposés par le régulateur, ainsi que les fiches signalétiques et les fiches de données sur les fluides de fracturations hydrauliques, "Nous savons maintenant que nous avons été exposés à du benzène brut," dit Daunheimer.

De plus en plus d'Albertains sont exposés aux mêmes matériaux qui ont contaminés l'atmosphère partout où des booms gaziers de schiste et des fracking ont explosés, comme au Texas et dans le Dakota du Nord.

À cause d'une augmentation importante d'injections de fluides dans des puits forés horizontalement, poussés par des incitatifs fiscaux et de redevances, la quantité de gaz non désirés qui sont éventés ou brûlés par des torchères venant des puits pétroliers a augmenté beaucoup dans la province depuis 2006, tout comme en Dakota du Nord.

Dans son rapport sur les torchères de 2013, l'agence provinciale Alberta Energy Regulator attribue directement la cause de l'augmentation de 2011 à 2012 de la disposition de gaz indésirable brûlés par torchère de 25,9% à cause "d'une augmentation de production de nouveau pétrole brute et du prix faible du gaz, ce qui fait la viabilité économique de conservation plus difficile."

Le régulateur jette le blâme à l'augmentation des gaz brûlés par torchère à cause "du nombre d'opérations de fracturations horizontales à plusieurs étapes en 2012. Cela prend plus de temps de récupérer les fluides et nettoyer les puits durant ces opérations, ce qui augmente les volumes à brûler par torchère augmentent ainsi que la durée des torchères en opération."

Mme Daunheimer a aussi constaté l'existence de vastes étangs d'eaux usées, ou des trous creusés dans le sol conçus pour entreposer des déchets de forages, tout cela sur un site de forage nouvellement fracturé au nord-est de sa propriété en juillet 2012. (Un autre site de puits au sud de sa maison avait des piles de tuyaux qui suintaient de l'huile.)

Elle soupçonne que les fosses d'eaux usées étaient illégaux parce qu'ils pouvaient laisser fuir des eaux contaminées d'hydrocarbures dans l'eau souterraine ou dans la rivière Rosebude tout près de là.

L'agence Alberta Environment (l'équivalent d'Environnement Québec), l'une des deux agences provinciales responsables de la protection de l'eau souterraine, a manifesté des préoccupations, mais affirme qu'elle ne peut rien faire, selon Mme Daunheimer.

Inquiète pour la sécurité de son propre puits d'eau potable (des tests de produits chimiques ont révélés des problèmes), elle a ensuite placé une plainte auprès de l'agence Alberta Energy Regulator.

L'un de ses inspecteurs a finalement vérifié les fosses non chemisées et sans clôtures. Son rapport reconnaît que les fosses sentaient "beaucoup comme des fluides de forages à base d'hydrocarbures." Par conséquent, le régulateur a émis un ordre d'ordonnance de conformité à haut risque" contre Angle pour que la compagnie nettoie les dégâts.

Mme Daunheimer a présenté une demande d'accès à l'information auprès du gouvernement afin de recevoir une copie de l'ordre d'ordonnance qui a forcé la compagnie à cesser les travaux pendant toute une journée en 2012 durant l'excavation d'une fosse pour enlever les déchets huileux. Cela a pris une autre année pour que la compagnie nettoie complètement le site.

Pendant ce temps-là, un autre département du gouvernement de l'Alberta a bâclé un test d'eau de puits d'eau potable que Mme Daunheimer avait demandé après qu'un prélèvement chimique de routine ait révélé une présence de contamination aux hydrocarbures.

Le gouvernement avait initialement rapporté que ses tests "n'avaient rien démontré d'inquiétant" en décembre dernier, mais après que Mme Daunheimer ait partagé ses préoccupations sur la qualité des tests, il a ensuite admis dans un courriel "qu'il y avait tellement d'erreurs faites par le laboratoire durant le premier déroulement du premier test" qu'il devront refaire les prélèvements d'échantillons du puits.

Il y avait aussi des inquiétudes pour le bruit. En Alberta, l'industrie pétrolière et gazière doivent maintenir le bruit sous les 50 décibels durant la journée et 40 décibels durant la nuit.

Mais une station de compression grondait amplement suffisamment pour être en infraction des règlements pendant deux ans et demi, selon Mme Daunheimer, ajoutant qu'après qu'elle mentionna l'infraction au régulateur, la compagnie l'enleva tout simplement.

Dès 2012, la compagnie refusa de parler à la famille, tandis que le régulateur exprima ses frustrations devant la multitude de courriels et d'appels téléphoniques venant de Mme Daunheimer, selon la dame elle-même.

Perdu dans le puits

Bien que l'industrie et le gouvernement typiquement font la promotion des fluides de fracturations comme étant surtout de l'eau et sont sans danger, tout comme la gomme de fève de guar dans la crème glacée, Mme Daunheimer a découvert tout le contraire.

Un puits près de chez elle, selon l'information qu'elle a obtenue sur le site Web de l'industrie appelé FracFocus, était surtout fracturé par du diesel, le solvant légèrement aromatisé appelé naphta, et du kérosène.

FracFocus, un registre volontaire monté par l'industrie, fournit la liste du contenu des fluides dangereux injectés durant les opérations de fracking en Amérique du Nord, souvent 3 mois après les faits. Une étude légale menée par Harvard arrivait à la conclusion en 2013 que le registre de l'industrie "empêche les états de forcer le dévoilement des exigences de transparence à temps, créant ainsi des obstacles pour les compagnies qui doivent rapporter les faits, et permet des affirmations de secrets de commerce inconsistantes."

D'autres puits près de la maison de Mme Daunheimer ont été explosés avec des huiles de fracking, des huiles synthétiques de fracking ou du diesel inversé (des fluides de forages). Des fiches signalétiques sur les huiles de fracking préviennent que le produit est "hautement inflammable" et "contiennent du benzène, un cancérigène reconnu pour l'être humain".

Le diesel contient aussi du benzène, du toluène et du xylène. Tous ces produits peuvent contaminer l'eau souterraine et causer des cancers, des dommages aux reins, ou endommager le cerveau si ils sont ingérés par des humains.

Après avoir vérifié des rapports sur des puits, Mme Daunheimer a soulevé des préoccupations particulières sur la perte de 362,000 litres de diesel inversé d'un puits près de chez elle.

L'industrie qualifie la disparition de fluides de forages dans un trou de puits comme étant de la "circulation perdue."

Au début, le régulateur avait expliqué à Mme Daunhimer que l'industrie ne perdait jamais les fluides de forages et que les substances dangereuses ne pouvaient pas migrer ailleurs, dit-elle.

Mais les données de l'industrie qu'elle trouva plus tard indiquent que tous les puits dans l'ouest du Canada perd entre 3 et 5 mètres cubes de fluides de forages par 100 mètres forés.

Mme Daunheimer a aussi soulevé des questions à propos des 20,050 litres d'huiles de fracking qui ont disparus dans un puits. Après que le régulateur lui ait répété de ne pas s'en inquiéter, elle vérifia les données de l'industrie.

Pendant les opérations de fracking, l'industrie ne récupère qu'environ 20% des fluides de fracking qui sont injectés dans le puits. Les brisures pendant les fracturations hydrauliques et les déversements de fluides et d'eau dans les puits avoisinants se sont reproduits plusieurs fois en Colombie-Britannique et en Alberta.

La question a été chaudement débattue pour des forages et le fracking dans les formations pétrolières denses le long des Rocheuses en Alberta.

Une compagnie sous-contractante a expliqué dernièrement que le fracking dans ces régions sans une bonne connaissance des comportements des réservoirs court souvent "le risque d'intercepter et - ou réactiver des structures géologiques comme des failles pendant les stimulations de fracturations hydrauliques."

De plus, "des failles peuvent servir comme conduits pour de grandes quantités de fluides, servant ainsi de zone de perte qui redirigerait les fluides et les proppants (le sable) loin de la zone de traitement et faisant perdre ainsi du temps et de l'argent. Dans des formations géologiques naturellement fracturées, un risque additionnel de diversion de fluides de fracturations dans des failles est le risque de générer de la séismicité d'une ampleur suffisante pour être ressentie à la surface."

Selon Mme Daunheimer, le régulateur lui a ensuite assuré que la perte des fluides de forages ne pouvaient pas être considéré comme un déversement ou un rejet toxique. Ses employés justifient ainsi: "le produit chimique a été probablement perdu dans une formation géologique qui contient des hydrocarbures, alors cela ne serait pas considér comme une perte dans l'environnement," dit Mme Daunheimer.

Une étude de 2012 faite par l'hydrologue américain Tom Myers estimait que des fractures faites par l'homme combinées avec les failles naturelles dans des régions très exploitées pourraient très bien accélérer le taux de migration de fluides venant des forages ou des fracturations et que des "contaminants pourraient rejoindre la surface dans certaines régions d'ici des dizaines d'années, peut-être moins."

"Je dirais que cela doit cesser"

Mme Daunheimer a aussi soulevé des questions sur les fuites de méthane sur les sites de puits, ou ce que l'industrie appelle les flux d'évents des coffrages de surface. C'est quand le méthane s'échappe du trou du puits dans l'eau souterraine, dans le sol ou dans l'atmosphère.

C'est un problème qui se retrouve particulièrement dans les puits qui ont été soumis aux forces brutes de la fracturation hydraulique. Selon des études de l'Alberta, un tiers, et parfois 70% de tous les puits déviés ou horizontaux ont des fuites.

Les fuites de méthane sont aussi très dispendieuses à réparer. Un rapport de l'Alberta de 2010 précise: "Les réparations de ces situations est un exercice qui ne génère pas de revenus tout en ayant le potentiel d'atteindre des dépenses importantes."

Une inspection faite par un étudiant d'été avait trouvé une fuite appartenant à Angle près de la résidence de Mme Daunheimer en 2010. Daunheimer a vérifié les règlements de l'Alberta et a trouvé que la compagnie n'avait pas rapporté ou réparé la fuite pendant 3 ans. Le régulateur énergétique a confirmé plus tard ce qu'elle avait constaté, mais n'a pas donné suite, dit-elle.

"Comme je l'avais mentionné précédemment, vous avez raison quand vous dites que Angle Energy n'a pas rapporté le flux d'évent de coffrage de surface au puits 14-15-031-02W5 à l'agence AER de façon appropriée," disait le courriel de Tyler Callicot, un gérant de surveillance du bureau de Red Deer du Alberta Energy Regulator plus tôt cette année.

Après que la compagnie Bellatrix de Calgary ait acheté Angle pour un demi milliard de dollars l'an passé, elle assumait tous les engagements d'Angle.

Le régulateur n'a pas réprimandé Bellatrix parce que Callicott "n'a pas trouvé suffisamment de preuves qu'ils étaient au courant du flux d'évent."

Callicott explique ainsi: "Je trouve des preuves que Angle Energy était au courant du flux d'évent et ne l'a pas rapporté, puisque Angle ne détient plus le permis pour ce puits et n'est plus le détenteur actif du permis, je ne leur émettrai pas un avis de non conformité."

Mme Daunheimer maintenant considère que l'affirmation du régulateur qui dit qu'il protège les propriétaires terriens et l'environnement comme une farce. "J'en suis venue à percevoir le régulateur comme rien de moins qu'un chien de garde pour l'industrie," dit-elle. Après que Mme Daunheimer ait enclanché sa poursuite contre Angle en décembre dernier, le régulateur lui a dit qu'il en avait assez avec elle et fermait son dossier, dit-elle.

Le 10 février, Mme Daunheimer a averti le conseil que 3 sites de puits près de chez elle avaient eu des torchères au-delà de la période légale de 72 heures. Elle se demandait "si les compagnies n'avaient pas demandé adéquatement des prolongements pour continuer leurs torchères."

On y lit: "Le 19 décembre, nous avons parlé des installations de Angle près de chez vous. Les dossiers ont été fermés et nous n'allons pas réviser des préoccupations de performance opérationnelle passées. Ces dossiers ont évalués sévèrement et des actions de contrôle ont été émises."

Carrie Rosa, une consultante sénior pour les affaires publiques du Alberta Energy Regulator, a expliqué que "tout non respect qui avaient été identifié dans le passé ont été gérés et le suivi a été complété. Toute nouvelle plainte au sujet des problèmes opérationnels courants est acceptée."

De plus, "Le régulateur n'a pas été capable de vérifier ou confirmer les affirmations de Me Daunheimer au sujet des contraventions de torchères et donc ne pourrait pas prendre action."

Mais Mme Daunheimer n'a pas fermé son dossier sur les impacts de la fracturation hydraulique horizontale.

"Je dirais que cela doit cesser," dit Mme Daunheimer. "Les quantités de benzène et d'autres substances très toxiques qui ont été utilisées, brûlées, déversées et injectées dans le sol, dans l'air et dans l'eau autour de nous est ahurissant et épeurant."

Entretemps, Mme Daunheimer se prépare à présenter sa poursuite à la cour. "J'amènerai ceci au prochain plus haut niveau que possible."

Angle nie toutes les réclamations de Daunheimer. Dans sa requête de défense présentée au début de février, la compagnie cite: "Aucune de ces circonstances de non conformité n'ont résulté en une fuite de produits chimiques, de déchets de forages, de gaz de torchères, ou d'auters substances nocives sur la propriété de Dauheimer."

La compagnie "nie que ses opérations pétrolières et gazières ont contribué ou causé des blessures ou des dommages prétendues dans la requête de Daunheimer.

Elle ajoute que "les allégations dans la requête qui font la critique du Alberta Energy Regulator, son enquêteur, ses directives, et ses allégations que le AER est financé et contrôlé par l'industrie pétrolière et gazière ... sont fausses."

Le régulateur est financé à 100% par l'industrie pétrolière et gazière et est dirigé par Gerard Protti, un ancien lobbyiste et fondateur de l'association canadienne des producteurs pétroliers (CAPP).

En décembre dernier, Bellatrix a offert $50,000 à Daunheimer pour forer un nouveau puits d'eau potable et planter des arbres si elle retirait sa poursuite. Mais la mère, bien décidée, a refusé l'offre.

"Vous voulez rire?" dit-elle. "Je suis loin d'avoir fini."


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Alberta Mother Fights Five Neighbouring Fracked Wells

Diana Daunheimer's lawsuit follows years of policing industry in her own backyard.

By Andrew Nikiforuk, Yesterday, TheTyee.ca

When a tight oil boom invaded rural Alberta five years ago, Diana Daunheimer was, as she puts it, just another "ignorant landowner."

The mother of two and vegetable farmer knew little about the practice of horizontal drilling or multi-stage hydraulic fracturing.

The practice involves the injection of highly pressurized fluids into mile deep wells that later mole out horizontally for another mile or two, in order to break open shale rock as tight as granite.

To coax lower-quality oil out of the Cardium Formation as well as other pancakes of shale rock deep below west-central Alberta, industry increased its use of the practice around 2009 and created a black gold rush that has industrialized many rural communities with constant traffic and polluting flare stacks.

Daunheimer knew even less about the Alberta Energy Regulator, formerly the Energy Resources Conservation Board, which referees the industry in the province.

But as the number of horizontal fractured wells in the Cardium Formation jumped from 70 to 2,000 over four years, and oil production skyrocketed from 2,000 to 80,000 barrels a day, Daunheimer quickly became informed.

And with five fracked wells owned by Calgary-based Angle Energy, and another one by Bonavista, about half a kilometre from her home, she's formed some strong opinions on the mining process -- and become a royal pain in the butt for industry and regulators alike.

Daunheimer, who studied science in university, recently warned a Yukon legislative committee currently studying the benefits and risks of fracking in that territory to "courteously decline" the technology.*

"Wait and see the fallout from what's happening in the United States and what's going to happen south of you, folks, and then if you still feel it's an economically-wise decision, then look at it," she said on Feb. 13.

The 39-year-old is also suing Angle, now owned by Bellatrix, for $13 million. Filed three months ago, her claim alleges that the company did not exercise reasonable care while fracking its oil and gas wells near her home between 2008 and 2012.

It also alleges that Angle's drilling activity resulted in damaged property, dead livestock, a tumour on Daunheimer's daughter's neck and contaminated well water, along with two years of unrelenting stress.

A statement of defence filed by Angle in early February denies all of Daunheimer's claims.

Daunheimer is handling the lawsuit, which she calls "extremely frustrating and life-altering," on her own, because she says she likely knows more than most lawyers about the industry and couldn't afford to do it any other way.

"I call myself mommy bear," she says. "I protect my young, and I love where I live. I put my heart and soul into this house. I got married here. Why should I get pushed out of my home just because someone is doing stuff illegally? It's insane."

Industry routinely claims fracking is "safe and proven," and the Alberta Energy Regulator, likewise, assures landowners that the practice is "responsible" and that "cumulative impacts are minimized."

But that's not what Daunheimer says she experienced around her home, which her family purchased in 2002. "We've had all the cumulative impacts any family can handle," she says.

In Alberta, several landowner groups, municipalities, the city of Lethbridge, water experts, and politicians have also raised concerns about the practice.

Brian Mason, Alberta's New Democrat leader, recently charged that fracking is not only "out of control" but "is increasing on a dramatic scale without any understanding of what the potential consequences will be."

A sour new neighbour

For years Daunheimer, a former environmental coordinator for the city of Airdrie, raised organic vegetables for high-end Calgary restaurants on her acreage.

But in 2008 her life started to change, when Angle drilled and fracked two wells simultaneously 25 metres apart with highly-pressurized fluids some 400 metres from her farm, west of Didsbury in south-central Alberta.

It caused endless traffic, noise and diesel fumes, but the Daunheimers figured that was normal activity in a province dependent on hydrocarbon revenue.

The family sat up and took notice, Daunheimer says, when the company drilled and fracked a sour gas well south of the property in Aug. 2010.

After performing a propane fracture on the well, located 377 metres from their house, the company then burned off unwanted gas for 19 days.

The company flared off "all the non-profitable gas to get to the money-making oil," explains Daunheimer -- a common practice in the oil patch and now recognized as wasteful and a potential risk to public safety in North Dakota.

Two incinerators that sounded like jet engines roared day and night. The smoky pollution terrified her chickens and goats and gave the family headaches, spells of dizziness and chronic respiratory infections, she says.

People in the industry (Daunheimer's husband, Derek, is a rig manager in the oil patch) told the family that they should have been evacuated during the event.

Three weeks afterwards, the family's goats aborted 50 per cent of their offspring, while Daunheimer's 10-year-old daughter developed a tumour on her neck.

It took Daunheimer a while to take action. Only after using freedom of information laws to access drilling and other records last year did she realize the potential danger and scale of chemical exposures posed by the nearby wells.

As a consequence, the family will be seeing an Edmonton toxicologist next month. "The look you get from doctors when you try to explain your concerns regarding industry activity affecting your family's health is one of pure disregard and disbelief," says Daunheimer.

Sour gas, a cyanide-like poison toxic to humans and animals at low concentrations, sinks and collects in low areas, and the Daunheimer's house is located in a depression. The family says they could smell sour gas for years.

Daunheimer later discovered that the well was licensed to vent waste gases, but that no one notified the family. An email from an Angle employee informed her of that fact. Regulatory records also revealed that compressor stations at two wells each released 15,000 cubic metres of waste gas every month.

Jacked up flaring

At that point Daunheimer began studying industry regulations, as well as the combustion efficiency and contents of flares.

She found studies by the Alberta Research Council that showed flares often burned with 62 per cent efficiency more than a decade ago, meaning landowners downwind often breathed as many as 150 highly toxic hydrocarbons.

Based on general emission reports filed with the regulator, as well as material safety and data sheets on fracking fluids, "We know now that we've been exposed to raw benzene," says Daunheimer.

More and more Albertans are being exposed to the same kind of materials that have contaminated airsheds wherever tight oil booms and fracking have exploded, such as Texas and North Dakota.

Due to a dramatic increase in fluid injection down horizontal wells driven by fiscal and royalty incentives, the amount of waste gas being vented or flared from oil wells has mushroomed in the province since 2006, as it did in North Dakota.

In its 2013 flaring report, the Alberta Energy Regulator directly attributes a 25.9 per cent increase from 2011 to 2012 in the disposal of flared waste gas into the air "to an increase in new crude oil production and low gas prices, which makes the economic viability of conservation more challenging."

The regulator blamed the increase in flared gas to "the number of horizontal multistage fracturing operations in 2012. It takes longer to recover load fluids and clean out wells in these operations, which results in greater flare volumes and flaring duration."

Daunheimer also encountered large sump pits, or dugouts designed to store drilling waste, at a newly fracked wellsite northeast of her property in July 2012. (Another wellsite south of her home sported stacks of pipes leaking oil.)

She suspected the sump pits were illegal because they could leach water contaminated with hydrocarbons into groundwater or the nearby Rosebud River.

Alberta Environment, one of two provincial agencies responsible for groundwater protection, expressed concern, but said it couldn't do anything, Daunheimer says.

Concerned about the safety of her own well water (chemical tests revealed problems), she then complained to the Alberta Energy Regulator.

One of its inspectors eventually checked out the unlined and unfenced pits. His report noted that the pits smelled "heavily of hydrocarbon-based drilling fluids." As a consequence, the regulator issued "a high-risk compliance order" against Angle to clean up the mess.

Daunheimer filed a freedom of information request to the government in order to get a copy of the enforcement order, which shut down the company for a day in 2012 while it removed the oily waste from one pit. It took the company another year to fully clean up the site.

Meanwhile, another branch of the Alberta government botched a drinking water well test that Daunheimer requested after a routine chemical sampling showed evidence of hydrocarbon contamination.

The government initially reported that its test "did not show anything of concern" last December, but after Daunheimer raised concerns about the quality of the testing, it later admitted in an email that "there were so many mistakes made by the lab in the first testing event" that they would have to resample the well.

There were also noise concerns. In Alberta, the oil and gas industry must keep its equipment at 50 decibels during the day and 40 decibels at night.

But a compressor station roared away in violation of regulations for two-and-a-half years, Daunheimer says, adding after she pointed out the violation to the regulator, the company quietly removed it.

By 2012, the company refused to talk to the family, while the regulator expressed frustration at Daunheimer's scores of emails and phone calls, she says.

Lost down the well

Although industry and government typically advertise fracking fluids as water-based and as harmless as guar gum in ice cream, Daunheimer found the opposite.

One well near her home, based on information she found on the industry website FracFocus, was primarily fracked with diesel fuel, light aromatic solvent naptha, and kerosene.

FracFocus, a voluntary registry set up by industry, lists the contents of hazardous fluids injected during fracking operations in North America, often three months after the fact. A Harvard legal study concluded in 2013 that the industry registry "prevents states from enforcing timely disclosure requirements, creates obstacles for compliance for reporting companies, and allows inconsistent trade secret assertions."

Other wells by Daunheimer's home were blasted with frac oil, synthetic frac oil or diesel invert (drilling fluid). Material Safety Data Sheets (MSDS) on frac oil warn that the product is "highly flammable" and "contains benzene, a proven human carcinogen."

Diesel fuel also contains benzene, toluene and xylene. All can contaminate groundwater and cause cancer, kidney damage, liver damage, or harm to the brain if ingested by humans.

After checking well reports, Daunheimer raised particular concerns about the loss of 362,000 litres of diesel invert down one well near her home.

Industry refers to the disappearance of drilling fluids down the wellbore as "lost circulation."

At first the regulator explained to Daunheimer that industry never lost drilling fluid and that the hazardous substances couldn't migrate anywhere, she says.

But industry data she later found indicated that every well in Western Canada loses between three and five cubic metres of drilling fluid per 100 metres drilled.

Daunheimer also raised questions about 20,050 litres of frac oil that disappeared down a well. After the regulator again told her not to worry, she checked industry data.

During fracking operations, industry only recovers about 20 per cent of the frack fluid sent down the well. Frack breakouts or hits that spill fluid and water into nearby wells have happened scores of times in British Columbia and Alberta.

The issue has been particularly intense for drilling and fracking tight oil formations along the Rockies in Alberta.

One servicing company recently explained that fracking in these fields without a good reading of reservoir behaviour often runs "the risk of intersecting and/or reactivating geological structures such as faults during hydraulic fracture stimulation."

In addition, "faults may serve as conduits for large volumes of fluid, acting as a thief zone and re-directing fluid and proppant [sand] away from the treatment zone and wasting valuable time and money. In naturally fractured formations, an additional risk of diverting frac fluid into faults is the risk of generating induced seismicity of large enough magnitude to be felt on the surface."

According to Daunheimer, the regulator later assured her that the loss of the drilling fluid couldn't be classed as a spill or toxic release. Its employees reasoned that "the chemical was lost most likely in a hydrocarbon bearing formation so that would not constitute a known loss to the environment," says Daunheimer.

A 2012 study by U.S. hydrologist Tom Myers estimated that man-made fractures combined with natural faults in heavily drilled fields might well speed up the rate of fluid migration from drilling or fracking such that "contaminants could reach the surface areas in tens of years, or less."

'I'd say it's got to stop'

Daunheimer also raised questions about methane leaks at the wellsites, or what industry calls surface casing vent flow. That's when methane bubbles out of the wellbore into groundwater, soil or the atmosphere.

It's an issue that particularly plagues wells that have been subjected to the wear and tear of hydraulic fracturing. According to Alberta studies, nearly one-third to 70 per cent of all deviated or horizontal wells leak.

The methane leaks are also expensive to fix. One 2010 Alberta industry paper ruefully noted: "The repair of these situations is a non-revenue generating exercise with the potential to reach significant expenditures."

An inspection by a summer student found one leak on an Angle well near Daunheimer's home in 2010. Daunheimer checked Alberta's regulations and found that the company hadn't reported or fixed the leak for three years. The energy regulator later confirmed her analysis, but did little else, she says.

"As I mentioned previously you are correct that Angle Energy did not report the surface casing vent flow at the 14-15-031-02W5 well to the AER in the proper manner," emailed Tyler Callicott, a manager of enforcement and surveillance in the Red Deer office of the Alberta Energy Regulator, earlier this year.

After Calgary-based Bellatrix bought out Angle for a half a billion dollars last year, it assumed all of Angle's liabilities.

The regulator did not reprimand Bellatrix because Callicott "did not find sufficient evidence that they were aware of the vent flow."

Explained Callicott: "I did find evidence that Angle Energy was aware of the vent flow and failed to report it, as Angle Energy is no longer the licensee of this well and no longer an active licensee I will not be issuing a non-compliance to them."

Daunheimer now regards the regulator's claim that they protect landowners and the environment as a joke. "I have come to see the [regulator] as nothing short of a bodyguard to the industry," she says. After Daunheimer filed her lawsuit against Angle last December, the regulator told her that it was done with her and was closing her file, she says.

On Feb. 10, Daunheimer alerted the board that three wellsites near her home had flared beyond their legal 72-hour period. She wondered "if the companies had properly requested extensions to flare further."

It read: "On Dec. 19 we discussed Angle's facilities near your location. The files have been closed and we are not going to review further historical operational performance concerns. These files have been thoroughly reviewed and enforcement actions were issued."

Carrie Rosa, senior advisor for the Alberta Energy Regulator's public affairs, explained that "Any non-compliances that were identified at the time, were dealt with and the follow up was completed. Any new complaints regarding current operational issues continue to be accepted."

Furthermore, "The [regulator] was not able to verify or confirm Ms. Daunheimer's assertions regarding flaring contraventions and therefore could not take action."

But Daunheimer hasn't closed her file on the impacts of horizontal hydraulic fracturing.

"I'd say it's got to stop," says Daunheimer. "The volumes of benzene and other highly toxic substances that have been used, burnt, spilled and injected into the land, air and water about us is staggering and frightening."

Meanwhile, Daunheimer is preparing to take her case to court. "I'm taking this to the next highest level possible."

Angle denies all of Daunheimer's claims. In its statement of defence filed in early February, the company writes: "None of these instances of non-compliance resulted in the escape of toxic chemicals, drilling waste, flare gases, or other noxious substances onto the Daunheimer Property."

The company "denies that its oil and gas operations contributed to or caused the injuries and damages alleged in [Daunheimer's] Statement of Claim."

It adds that "allegations in the Statement of Claim that are critical of the [Alberta Energy Regulator], its investigator, its directives, and [allegations] that the AER is funded and controlled by the oil and gas industry... are false."

The regulator is funded 100 per cent by the oil and gas industry and is directed by Gerard Protti, a former lobbyist and founder of the Canadian Association of Petroleum Producers.

Last December Bellatrix offered Daunheimer $50,000 to drill a new water well and plant some trees if she would withdraw her lawsuit. But the determined mother declined the offer.

"Are you kidding?" she says. "I'm so not done yet."

*Correction, Feb. 28 at 12:30 p.m.: A previous version of this story incorrectly stated that Diana Daunheimer has a university science degree. [Tyee]

Link: http://www.thetyee.ca/News/2014/02/28/Alberta-Mother-Fights-Fracked-Wells/

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