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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, June 20, 2014

Gaz de schiste: Lévis veut un moratoire et «les pleins pouvoirs»


Un reportage de Stéphanie Martin publié dans Le Soleil

(Québec) Il doit revenir à la Ville de Lévis de décider, sur l'ensemble de son territoire, si elle accepte ou non que des compagnies s'y installent pour extraire du sol des gaz de schiste. Parce que l'exploitation de cette ressource pourrait semer «le chaos» et représenter une «menace réelle» pour la population, plaide la municipalité qui demande maintenant un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste.

La Ville de Lévis avait soumis en 2010 un mémoire très critique au Bureau d'audience publique sur l'environnement (BAPE) sur l'exploitation des gaz de schiste sur son territoire. Pour la seconde ronde de consultations publiques, menée à la suite du dépôt du rapport découlant de l'Évaluation environnementale stratégique, le BAPE entendra de nouveau la Ville mardi.

Celle-ci ira cependant plus loin cette fois-ci, en réclamant dans son mémoire un moratoire sur toute activité d'exploration et d'exploitation des gaz de schiste tant et aussi longtemps que les nombreux questionnements qui persistent sur cette industrie n'auront pas été éclaircis.

La Ville veut savoir si la sécurité de la population est menacée, si les mesures sont en place pour faire face à des incendies, des explosions ou des déversements toxiques. Elle se demande comment les compagnies entendent disposer des dizaines de milliers de mètres cubes de boues de forage qui seront produites annuellement. Car la Ville refuse que celles-ci se retrouvent dans son site d'enfouissement. Pas plus qu'elle n'a l'intention de traiter les eaux usées issues de la fracturation dans ses usines municipales.

Lévis se questionne aussi sur les risques d'affaissement de sol ou de séismes liés à l'exploitation, sur la possible contamination de la nappe phréatique et des cours d'eau, sur l'utilisation de l'eau, sur le nombre de puits qui chambarderont le paysage et la qualité de vie des résidants, sur l'impact sur l'agriculture, sur l'accroissement du camionnage, sur la présence de redevances suffisantes pour compenser les inconvénients.

Inquiétudes partagées

Ces inquiétudes sont partagées par la population, note la Ville. Pour le maire Gilles Lehouillier, la solution passe par l'octroi de pouvoir supplémentaire aux villes. «On veut avoir les pleins pouvoirs. Non seulement sur le périmètre urbain, mais sur tout aménagement qui touche notre territoire.» Cela comprend les milieux humides, comme la Grande Plée bleue, et les autres milieux naturels protégés, a-t-il insisté.

Cela ne signifie pas que ce sera non à toute activité d'exploration ou d'exploitation des gaz de schiste, mais cela donnera la possibilité à la Ville de refuser des projets là où elle ne veut pas de puits de forage. «On veut avoir le plein contrôle.» Et cette autonomie doit être accordée aux villes avant que tout projet d'exploitation franchisse l'étape de l'autorisation.

«En l'absence de pouvoirs municipaux, l'exploitation des gaz de schiste risque de semer le chaos dans notre communauté, d'abord en créant des nuisances pour la population lévisienne (bruit, camionnage, pollution visuelle), mais surtout en bradant pour du développement à courte vue, nos richesses naturelles les plus importantes : l'eau et les sols», lit-on dans le mémoire que le conseiller Pierre Lainesse et le cadre responsable du dossier à la Ville, Benoît Chevalier, présenteront aujourd'hui.

Dans l'état actuel des choses, la Ville a des raisons de penser que l'exploitation des gaz de schiste «pourrait représenter une menace réelle pour la qualité de vie de la population lévisienne, et les générations qui nous suivent», ajoute-t-on.


Lien: http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201406/16/01-4776400-gaz-de-schiste-levis-veut-un-moratoire-et-les-pleins-pouvoirs.php

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My translation of above article

Shale gas: Lévis wants a moratorium and "full powers"

Quebec; The decision must be up to the Town of Lévis, for its complete territory, if it accepts of not to see companies come and extract shale gas from the ground. Because the exploitation of this resource could bring "chaos" and represent a "real danger" for the population, pleads the municipality that now asks for a moratorium on exploration and exploitation of shale gas.

The Town of Lévis had presented a very severe paper in 2010 to the provincial environmental public hearings body (BAPE) on shale gas exploitation in its territory. During the second series of public hearings after the publication of the report that came from the Strategic Environmental Assessment, the Town will return to the BAPE Tuesday to be heard again.

The town will ask even more this time by demanding in its paper a moratorium on all exploration and exploitation activities for shale gas as long as the many questions that remain about this industry will not be answered.

The Town wants to know if the security of the population is threatened, if the measures are in place to see to the fires, the explosions or toxic spills. It wonders how the companies intend to get rid of the ten of thousands of cubic meters of drilling mud that will be produced every year. Because the Town does not want them to end up in its landfill. Nor does the Town intend to treat wastewater produced from fracking in its municipal plants.

Lévis also wonders about subsidence or earthquakes that come with exploitation, about the possible contamination of groundwater and surface water, about water consumption, the number of wells that will change the landscape and the quality of life for its residents, about the impacts on farming, increase in truck circulation, about enough royalties that could compensate the inconveniences.

Shared preoccupations

These preoccupations are shared with the population, says the Town. For Gilles Lehouiller, Mayor, the solution asks for more powers for the towns. "We want full powers. Not only for the urban core, but for all regions within our territory." That would include wetlands, like Grande Plée bleue, and other protected wilderness, he insists.

That would not mean that it will refuse all exploration or exploitation shale gas activities, but will give itself the possibility to refuse projects where it does not want any wells. "We want full control." And this autonomy must be given to towns before any exploitation project gets to the authorisation stage.

"Without municipal powers, the exploitation of shale gas risks bringing chaos in our community, first by bringing nuisances for the Lévis population (noise, traffic, visual pollution), but especially by promoting short term development by using our most important natural resources: water and soil", says the paper that Councilor Pierre Lainesse and responsible party at City Hall, Benoît Chevalier will present today.

For now, the Town has reason to believe that the exploitation of shale gas "could represent clear and present danger for the quality of life of the population of Lévis, and futur generations to come", it goes on to say.

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