Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, July 18, 2014

Un bizarre et dangereux monsieur

Photo: Geraldine Brophy

Un conseiller publique a fait une demande de brevet en fracturation hydraulique

Le consultant gouvernemental Maurice Dusseault dit avoir inventé un procédé moins dangereux.

Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien indépendant The Tyee.

Maurice Dusseault, un éminent ingénieur pétrolier qui conseille en ce moment le comité d'évaluation de la Nouvelle-Écosse sur la fracturation hydraulique et l'Institut de l'énergie du Nouveau-Brunswick (IÉNB) en matières énergétiques avait fait une demande de brevet sur la technologie controversée en 2011.

Mais Margo MacGregor, l'administratrice du programme pour l'évaluation en Nouvelle-Écosse, dit que cela n'est pas un problème parce que tous les membres du comité ont été obligés de signer un code d'éthique et "tout lien avec l'industrie, le gouvernement ou avec un ONG sera rendu explicite dans notre rapport final."

L'an passé, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a nommé Dusseault et 9 autres experts dans un comité pour explorer "les implications sociales, économiques, environnementales et sanitaires des pratiques de la fracturation hydraulique."

Le président David Wheeler a promis que l'étude de la N.-É. sera "vigoureusement indépendante et appuyée sur des preuves."

Maurice Dusseault, l'un des chercheurs pétroliers les plus accomplis de l'Amérique du Nord et professeur en sciences de la terre à l'université de Waterloo, a fait une demande de brevet il y a 3 ans pour fracturer le roc de schiste avec un procédé radicalement différent en utilisant moins de pression et de fluides sur une période de temps plus longue.

Le brevet mentionne que le procédé actuel de "frac-and-pack" (fracturer et entasser), le sujet de controverse intense partout en Amérique du Nord à cause des préoccupations pour l'eau et des lacunes scientifiques importantes, injecte de l'eau, des produits chimiques et du sable dans des formations géologiques à un rythme de 15 à 20 barils à la minute.

Ce fluide injecté à haute pression craque ouvert du roc qui contient des hydrocarbures à vaste échelle et ensuite relâche de petites quantités de pétrole ou de gaz. (La fracturation à faible profondeur dans les veines de houille au Colorado, au Nouveau-Mexique et en Alberta a provoqué d'importantes contaminations de l'eau souterraine avec du méthane.

"Toutefois," mentionne le brevet de Dusseault, "ceci vient souvent avec des conséquences environnementales sérieuses comme une grande "empreinte" à la surface pour les fournitures nécessaires et l'équipement ainsi que des coûts relativement élevés."

Par contre, l'invention de Dusseault fracturerait une formation géologique pendant plusieurs semaines à faible pression "utilisant des techniques de contrôle du processus durant l'injection pour: optimiser l'injectivité de la formation, maximiser l'accès à la formation et maîtriser les fractures à l'intérieur de la formation."

Dusseault est "irréprochable" dit le président de IÉNB

Dernièrement, Dusseault était membre d'un comité fédéral qui se penchait sur la fracturation hydraulique. Le rapport du Conseil des Académies canadiennes recommandait une approche en lenteur à cause du manque de données de référence sur plusieurs questions critiques ainsi que l'absence totale de monitorage adéquat de l'eau souterraine dans toutes les provinces.

Le président John Cherry disait que Dusseault donnait des conseils précieux, professionnels et cruciaux au comité.

Le professeur, qui avait autorisé des centaines d'articles scientifiques à propos de tout, que ce soit sur les puits qui fuient ou l'intégrité du roc de surface dans les sables bitumineux, a aussi écrit une thèse pour le comité sur la fracturation hydraulique de la Nouvelle-Écosse.

Il arrivait à la conclusion que les risques des puits qui fuient "ne sont pas importants selon des années d'expérience" et que les conséquences environnementales des fuites de gaz naturel dans les nappes aquifères "ne sont pas catastrophiques, bien qu'indésirables."

Pourtant, dans une thèse à part et beaucoup plus élaborée sur la responsabilité grandissante et significative de l'industrie, Dusseault ne mâchait pas ses mots.

Avec l'hydrologue et co-auteur Richard Jackson, le professeur arrivait à la conclusion que le gaz naturel qui fuyait des quelques 500,000 puits au Canada représentaient "une menace pour l'environnement et la sécurité publique" à cause de la contamination de l'eau souterraine, des émissions de gaz à effet de serre et des dangers d'explosion partout où le méthane s'accumule dans des édifices et des espaces fermés non ventilés. Il demandait également pour des réformes majeures.

Dusseault est aussi membre du conseil d'administration du IÉNB, un autre groupe qui s'est penché sur la promesse économique et les coût environnementaux du développement du gaz de schiste dans l'est du Canada.

David Besner, président actuel du IÉNB, a confié au Tyee que l'éthique de Dusseault "est irréprochable" et que son expertise internationale faisait de lui un atout précieux dans le débat.

"Le Docteur Dusseault a certainement fait une déclaration complète sur sa formation et ses intérêts à mon prédécesseur, le premier président du IÉNB avant qu'il y soit nommé," dit Besner.

Le premier président de IÉNB, Louis LaPierre, a présenté sa démission l'année passée après que le professeur, un grand promoteur de la fracturation hydraulique, ait admis qu'il avait donné une image inexacte de ses références académiques.

LaPierre avait dit dans sa biographie qu'il avait obtenu un doctorat en écologie de l'université du Maine, mais une enquête de la CBC avait dévoilé que LaPierre avait un doctorat en éducation de l'université Walden du Minnesota à la place.

LaPierre s'était opposé à un moratoire sur la fracturation hydraulique et avait écrit une étude controversée qui suggérait que les citoyens du Nouveau-Brunswick avait seulement besoin de plus d'information de l'industrie pour calmer leurs craintes.

La fracturation hydraulique "est mal comprise" par le publique dit Dusseault

Des communautés rurales partout dans l'est du Canada se sont mobilisées pour s'opposer à la technologie à cause de l'héritage minier problématique de l'industrie: des terres agricoles fragmentées, la dévaluation des propriétés, la contamination de l'eau souterraine, les routes publiques endommagées, la production d'eaux usées, la pollution de l'air, les séismes et l'insouciance envers les règlements.

La recherche de Dusseault sur la géoméchanique, le pétrole brut et les puits qui fuient critique souvent les pratiques de l'industrie et le quotidien The Tyee en a souvent fait mention.

Dusseault a déjà répondu à une demande du Tyee sur la divulgation de son brevet aux comités publiques sur la fracturation en N.-É. et au N.-B. avec une phrase: "Je crois que vous avez eu vos réponses des deux organismes."

Dans une entrevue récemment sur le sujet des puits qui fuient, Dusseault a dit qu'il se considère comme une voix modérée dans le débat controversé sur le fracking.

Contrairement au Shale Resource Centre, qui est un groupe de lobby pour l'industrie, le professeur ne recommande pas une approche de laissez-faire envers la technologie et appuie une protection stricte pour l'eau souterraine. Contrairement aux opposants de la technologie de force brutale et envahissante, Dusseault ne veut pas de moratoire.

Dernièrement, il a dit à une auditoire de Terre-Neuve que la technologie hydraulique est "mal comprise et mon travail est de tenter de la démystifier autant que je le peux."

Récemment, Dusseault a recommandé que les régulateur exigent "du monitorage à plusieurs niveaux de l'eau souterraine" sur les sites où il se fait de la fracturation hydraulique, ce qu'aucun régulateur énergétique du Canada n'exige en ce moment.

Il est aussi un conseiller scientifique pour le gouvernement de l'Alberta sur des questions comme l'intégrité du roc de couverture (cap rock) et détient 10 brevets d'ingénierie en tout.


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Public Advisor on Fracking Filed Fracking Patent

Gov't fracking consultant Maurice Dusseault claims to have invented less risky process.


By Andrew Nikiforuk, published in TheTyee.ca

Maurice Dusseault, a prominent petroleum engineer now advising the Nova Scotia Hydraulic Fracturing review panel and the New Brunswick Energy Institute (NBEI) on related energy issues, filed for a patent on the controversial technology in 2011.

But Margo MacGregor, program administrator for the Nova Scotia review, says that's not a problem because all panel members were required to sign off on a code of conduct and "all relevant industry, government and NGO links will be made explicit in our final report."

Last year the government of Nova Scotia appointed Dusseault and nine other experts to a panel to explore "the social, economic, environmental, and health implications of hydraulic fracturing practices."

Chair David Wheeler promised that the Nova Scotia study will be "rigorously independent and evidence led."

Maurice Dusseault, one of North America's most accomplished petroleum researchers and professor of earth sciences at the University of Waterloo, submitted a patent three years ago to fracture shale rock with a radically different process using less pressure and fluid over longer periods of time.

The patent notes that the current process of "frac-and-pack," the subject of intense controversy across North America due to water concerns and large science gaps; injects water, chemicals and sand into formations at a rate of 15 to 20 barrels per minute.

This high-pressure fluid injection cracks open hydrocarbon-bearing rocks on a massive scale and then releases small amounts of oil or gas. (The shallow fracturing of coal bed seams in Colorado, New Mexico and Alberta has resulted in extensive methane contamination of groundwater.)

"However," adds Dusseault's patent, "this is often accompanied by serious environmental consequences such as a large surface 'footprint' for the necessary supplies and equipment as well as relatively high costs."

In contrast Dusseault's invention would fracture a rock formation over several weeks at lower pressures "using process control techniques during injection to: optimize formation injectivity, maximize formation access, and maintain fracture containment with the formation."

Dusseault 'beyond reproach' says NBEI chair

Dusseault recently served on a federal panel that examined hydraulic fracturing. The Council of Canadian Academies report recommended a go-slow approach due to lack of baseline data on many critical issues as well as the total absence of proper groundwater monitoring in any province.

Chair John Cherry said that Dusseault offered invaluable, professional and critical advice to the panel.

The professor, who has authored hundreds of scientific articles on everything from leaky wellbores to cap rock integrity in the oilsands, also wrote a paper for the Nova Scotia Hydraulic Fracturing panel.

It concluded that the risks of leaky wellbores "are not great as shown by years of experience" and that the environmental consequences of seepage of natural gas in aquifers "are not catastrophic, albeit undesirable."

Yet in a separate and much more comprehensive paper on the growing and highly significant industry liability, Dusseault used much stronger language.

Together with hydrologist and co-author Richard Jackson, the professor concluded that natural gas seeping from Canada's 500,000 wellbores represent "a threat to environment and public safety" due to groundwater contamination, greenhouse gas emissions and explosion risks wherever methane collects in unvented buildings and spaces. He also called for major reforms.

Dusseault also sits on the board of the NBEI, another group that has looked at the economic promise and environmental costs of shale gas development in Atlantic Canada.

David Besner, current NBEI chair, told The Tyee that Dusseault's ethics "are beyond reproach" and this international expertise makes him an invaluable asset for the debate.

"Dr. Dusseault has certainly made a full declaration of his background and interests to my predecessor, the first chair of the NBEI prior to his appointment," added Besner.

The first chair of the NBEI, Louis LaPierre, resigned last year after the professor, a strong advocate of hydraulic fracturing, admitted that he had misrepresented his academic credentials.

LaPierre claimed in his biography that he held a doctorate in ecology from the University of Maine, but a CBC investigation found that LaPierre received a doctorate in education from Walden University in Minnesota instead.

LaPierre opposed a moratorium on fracking and wrote a controversial study suggesting that the citizens of New Brunswick just needed more information on the industry to overcome their fears.

Fracking 'ill understood' by public: Dusseault

Rural communities across Eastern Canada have mobilized to oppose the technology due to the industry's problematic mining legacy: fragmented farmlands, property devaluation, groundwater contamination, damaged public roads, waste water production, air pollution, earthquakes and regulatory neglect.

Dusseault's research on geomechanics, heavy oil and leaky wellbores often criticizes industry practices and has been regularly cited by The Tyee.

Dusseault replied to a Tyee query about his patent disclosure to public fracking panels in Nova Scotia and New Brunswick with one sentence: "I believe you have received answers from both agencies."

In a recent interview on the subject of leaky wellbores, Dusseault said that he views himself as a moderate voice in the contentious fracking debate.

Unlike the Shale Resource Centre, an industry lobby group, the professor does not support a laissez faire approach to the technology and supports strong groundwater protection. In contrast to opponents of the brute force and invasive technology, Dusseault does not favor a moratorium.

He recently told a Newfoundland audience that hydraulic technology is "ill understood and my job, as much as I can, is to try to overcome that."

Dusseault recently recommended that regulators require "multi-level groundwater monitoring" at hydraulic fracturing sites, something no energy regulator in Canada now mandates.

He also serves as a science advisor to the Alberta government on issues such as cap rock integrity and holds a total of 10 engineering patents. [Tyee]

Link: http://www.thetyee.ca/News/2014/07/17/Fracking-Public-Advisor-Patent/

1 comment:

  1. En français, on dit que ce monsieur a son beurre et son argent du beurre. In English, we say that he has his cake and eats it too! Si c'est pas çà, un conflit d'intérêt, je me demande ce que c'est?

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