Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, August 23, 2014

Le prix du fleuve?

Photo: Ravi Sarma

Depuis de nombreuses années et de tous les coins du Québec, nous venons passer quelques jours, quelques semaines, quelques mois au bord du fleuve Saint-Laurent. Certains d’entre nous ont même décidé de s’y installer. Que la beauté, le silence, la lumière, la vie du fleuve, de sa faune et de ses rivages puissent être détruits par le terminal maritime que la compagnie TransCanada veut implanter dans le port de Gros-Cacouna, par les forages et le transport du pétrole tiré des sables bitumineux, et surtout par les inévitables catastrophes ou marées noires « improbables », tout cela nous est intolérable.


Si cela se produisait, nous pourrions toujours choisir d’autres destinations de vacances, ce qui entraînerait des pertes économiques sans doute plus importantes que « les retombées pour l’économie et l’emploi » que font valoir les intervenants qui défendent le projet, mais aucune de ces destinations ne serait, pour nous, un tel lieu de ressourcement. C’est que le fleuve, qui coule entre la rive nord et la rive sud, entre l’intérieur des terres et l’océan, entre notre passé le plus ancien et notre avenir, est non seulement ce qui nous abreuve (43 % de la population québécoise s’y approvisionne en eau potable), mais aussi ce qui nous relie à nous-mêmes et nourrit notre imaginaire. Si une catastrophe se produisait, ce serait une perte irrémédiable de beauté et de mémoire.


Abandonner le fleuve aux intérêts financiers à court terme, c’est compromettre la suite du monde.


Le fleuve n’a pas de prix, le fleuve n’est pas à vendre.

Pour télécharger la liste de signataires: http://www.ledevoir.com/documents/pdf/signataires_leprixdufleuve.pdf

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What is the price of the St. Lawrence?


My translation of a letter published in Le Devoir: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/416635/port-petrolier-le-prix-du-fleuve

For many years, and from far and wide, we come spend a few days, a few weeks, a few months by the St. Lawrence River, "Le Fleuve". Some of us even decided to stay for good. That the beauty, the silence, the light, the life, its fauna and its beaches could be destroyed by the harbor TransCanada wants to install in the Gros-Cacouna port, by the drilling and the transportation of oil extracted from the tarsands, and especially by the "improbable" inevitable disaster or black tides, all this is intolerable for us.

If that would happen, we could still chose other vacation destination, which would cause economic losses, no doubt more important than "the economic and job spin-offs" put forward by the promoters of the project, but none of these destinations would be, for us, such a great source of renewal. It is because "le fleuve", flowing between the North shore and the South shore, between the heart of the land and the ocean, between our long ago past and our future, is not only a source of water (the source of drinking water for 43% of the population of Quebec), but also the tie that binds us to ourselves and feeds our imagination. If a disaster should happen, it would be an irreversible loss of beauty and of memories.

To abandon the River to financial interests on the short term, it is to compromise the rest of our lives.

The River is priceless. The River is not for sale.

Signed by 13 pages of people: http://www.ledevoir.com/documents/pdf/signataires_leprixdufleuve.pdf

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