Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Sunday, August 31, 2014

Règlement sur la protection de l'eau potable: une simple mystification



Un collectif de scientifiques indépendants vient de rendre publiques les résultats d’une analyse fouillée du nouveau Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection et leur conclusion est sans appel : ce règlement est une mystification ne protégeant pas réellement les sources d’eau potable, privant les communautés locales de leur compétence sur les puisements d’eau réalisés sur leur territoire et favorisant une exploitation sauvage des hydrocarbures fossiles non conventionnels (gaz et pétrole de schiste).


Ce collectif est composé de M. Marc Brullemans, biophysicien, M. Marc Durand, ingénieur-géologue, M. Richard E. Langelier, juriste et sociologue, madame Céline Marier, biologiste et madame Chantal Savaria, ingénieure-géologue et spécialiste des contaminations par hydrocarbures.

Dans un texte de plus de 25 pages, ces spécialistes examinent les principales dispositions du Règlement entré en vigueur le 14 août dernier et présentent des conclusions franchement alarmantes pour les municipalités rurales dont les sources d’eau sont des puits artésiens et de surface et où s’installeront les compagnies gazières et pétrolières.

« Les études scientifiques montrent clairement que les puits d’eau potable situés à moins de 2 km des puits de forage sont contaminés par le méthane thermogénique (qui vient des forages), le butane, l’éthane et d’autres hydrocarbures. Dès le 18 mars 2013, comme collectif de scientifiques, nous avons rencontré les experts du ministère pour les mettre en garde contre des normes de protection trop étroites. Mais le ministère ne nous a pas écouté, comme il refusé d’entendre les maires de la région qui ont vainement tenté d’alerter les ministres en place, peu importe leur parti politique », explique Richard E. Langelier.

« En plus de ne pas protéger les sources d’eau potable destinée à la consommation humaine, ajoute sa collègue Céline Marier, les normes en vigueur ne protègent plus l’eau Pire encore, ajoute sa collègue Céline Marier, les normes en vigueur ne protègent plus l’eau servant à des fins agricoles, ce qui est un comble pour des municipalités rurales où l’agriculture constitue une importante activité économique »

Les auteurs de l’étude montrent aussi que les municipalités perdent tout contrôle sur les puisements d’eau réalisés sur leur territoire, si ces puisements servent à des fins d’exploration gazière et pétrolière. « C’est d’autant plus inquiétant, ajoute Céline Marier, que les études menées dans le cadre de l’Étude environnementale stratégique (ÉES) sur les gaz de schiste ont montré que plusieurs bassins versants ne sont pas en mesure de fournir l’eau nécessaire aux forages. On donne donc priorité à l’exploitation gazière et pétrolière par rapport aux autres usages usuels de l’eau dans nos communautés ».

Pour Richard E. Langelier, la promulgation de ce règlement au moment où le BAPE sur les gaz de schiste devait faire des recommandations sur le cadre juridique et que son rapport est attendu pour novembre prochain illustre bien que le gouvernement accepte de prendre des risques inconsidérés avec une ressource pourtant essentielle : l’eau potable.

« La pollution des sources d’eau peut s’étendre sur plusieurs décennies, le temps que le méthane remonte du sous-sol par les failles naturelles ou les fractures créées par le forage, mais les sociétés en cause ne seront responsables que durant une période de temps limitée à dix (10) ans. Ce sont les citoyens qui devront, une fois de plus, payer la note. Combien faudra-t-il de Lac Mégantic avant que nos élus ne comprennent que ce sont les pollueurs qui doivent payer les conséquences de leurs activités ? »

Lien: http://www.lecourriersud.com/Opinion/2014-08-29/article-3852683/Reglement-sur-la-protection-de-leau-potable%3A-une-simple-mystification/1

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Regulation to protect drinking water is simply a hoax

An independent collective of scientists just made public the results of a complete analysis of the new Regulation on water withdrawal and its protection and their conclusion is irrevocable: this regulation is a hoax and does not really protect drinking water sources, depriving local communities of their jurisdiction over water withdrawals done within their territory and encouraging unbridled exploitation of non conventionnal fossil fuels (shale oil and gas).

This collective includes Mr Marc Brullemans, biophysicist, Mr Marc Durand, engineer geologist, Mr Richard E. Langelier, jurist and sociologist, Mrs Céline Marier, biologist, and Mrs Chantal Savaria, engineer geologist and specialist in hydrocarbon contamination.

In a paper of more than 25 pages, these specialists looked at the main provisions of the Regulation put into effect August 14 and share really scary conclusions for rural municipalities whose water sources are arthesian and surface wells where oil and gas companies will go.

"Scientific studies clearly demonstrate that drinking water wells within 2 km of drilling sites are contaminated by thermogenic methane (coming from drilling activities), by butane, ethane and other hydrocarbons. Back on March 18 2013, we, the scientific collective, have met with the ministry's experts to warn them of protection standards that are too narrow. But the ministry did not listen to us, as they refused to listen to the mayors of the region that have tried in vain to warn the ministries involved, no matter the political party", explains Richard E. Langelier.

"On top of not protecting drinking water sources for human consumption, adds Céline Marier, present standards do not protect water used for farming purposes, which is the last straw for rural municipalities where farming is an important economic activity."

The authors of the study also show that the municipalities loose all control over water withdrawals done within their territory if the withdrawals are for oil and gas exploration purposes. "It is even more worrisome, adds Céline Marier, to know that the studies done for the Strategic Environmental Assessment on shale gas have demonstrated that many watersheds do not have all the water needed for the drilling. Priority is then given to gas and oil exploitation rather than the other usual water needs in our communities".

"The pollution of watercourses can go on for many decades, during which time the methane comes up from down deep through natural fissures or fractures made by the drilling, but the companies involved will only be held responsible during a very limited time: ten years. Once again, it will be the citizens that will have to pay. How many Lac-Mégantic disasters will it take for our elected officials to understand that polluters must pay the consequences of their activities?"

No comments:

Post a Comment