Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, January 31, 2015

Il faut immédiatement interrompre les travaux de la compagnie Pétrolia dans la municipalité de Gaspé


COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

Il faut immédiatement interrompre les travaux de la compagnie Pétrolia dans la municipalité de Gaspé



Saint-Dominique, le 2 février 2015 – Des organismes et les groupes citoyens appuient le comité Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé et la population de Gaspé dont la salubrité de l’eau potable est menacée, et demandent l’interruption immédiate des travaux d’exploration pétrolière de la compagnie Pétrolia à Gaspé. Celle-ci, par l’entremise de son président, annonçait il y a quelques semaines que le forage du puits Haldimand no 4 était terminé[1]. La compagnie veut à présent obtenir un permis de complétion auprès du ministère de l’Environnement. Il faut se rappeler qu’en 2011, des permis semblables ont permis à Pétrolia de faire des tests d’injectivité au pétrole[2].La population craint la contamination de son eau potable puisque ces travaux se déroulent à 350 mètres d’un quartier où se retrouvent plus de 400 puits privés.

Bien que, selon la société Pétrolia, il ne sera pas nécessaire de fracturer puisque de nombreuses fissures sont déjà présentes dans le sol, les forages favoriseront la remontée des hydrocarbures à la surface et la contamination de l’air et de l’eau. Rappelons que le rapport du dernier BAPE sur les gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent précisait que la norme de distance de 400 mètres sous l’aquifère pour un forage horizontal visant à réaliser la fracturation n’est pas suffisante. Dans ce cas-ci, vu les fractures déjà présentes, même sans fracturation, cette distance est insuffisante. Le fait que le forage vertical ait été dévié à partir de 420 mètres sous la surface laisse croire que la majeure partie du forage horizontal se situe en deçà de la zone sécuritaire de 1000 mètres habituellement respectée par l’industrie. Aucune distance n’a été jugée sécuritaire jusqu’ici pour les forages dits conventionnels. Dans un sous-sol déjà fortement fissuré naturellement, ces activités sont à haut risque pour la nappe phréatique du secteur. Les normes qui ne sont pas adéquates pour préserver la population de la Vallée du Saint-Laurent sont-elles suffisantes pour la population de Gaspé ?

Une étude de la firme Savaria[3] a clairement démontré la présence de méthane thermogénique dans plusieurs puits d’observation du secteur suite aux premiers forages. On y stipule clairement les risques encourus si d’autres forages avaient lieu dans ce secteur déjà vulnérable. Les dirigeants de Pétrolia, de même que le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, et celui du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques ont reçu copie de cette étude il y a déjà quelques mois. C’est donc en toute connaissance de cause que le gouvernement du Québec vient de mettre à risque l’eau d’une partie de la population de la ville de Gaspé.

Cette situation est inacceptable et nous demandons au gouvernement d’agir immédiatement pour faire cesser ces travaux.

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Contacts :

Contacts
Jacques Tétreault, coordonnateur général et porte-parole, RVHQ

Martine Chatelain, présidente, Eau Secours

André Bélisle, président, AQLPA

Lien: http://eausecours.org/2015/01/communique-conjoint-il-faut-immediatement-interrompre-les-travaux-de-la-compagnie-petrolia-dans-la-municipalite-de-gaspe/


My translation of above press release:

PRESS RELEASE

Petrolia must immediately stop drilling in Gaspé

Saint-Dominique, February 2 2015 - Groups and citizens' committees are behind the committee Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé and the Gaspé population whose drinking water is threatened, and demand an immediate stop to oil exploration drilling made by the Petrolia company in Gaspé. The president of said company made the announcement a few weeks ago that the drilling of Haldimand #4 well was completed. Now the company wants to get a completion permit by the Environment Ministry. One must remember that back in 2011, similar permits were given to Petrolia to let it do injectivity tests for oil. The population is afraid drinking water could be contaminated because this is going on at only 350 meters from a housing development where there are more than 400 private (drinking water) wells.

Even though Petrolia says it will not be necessary to fracture because there are already many fractures in the ground, the drilling will facilitate the movement of hydrocarbons up to the surface and the air and water contamination. The latest BAPE report on shale gas covering the St. Lawrence Valley mentioned that the accepted distance of 400 meters under an aquifer from a horizontal borehole made to do fracking is not enough. In this case, because of the fractures already present, even without fracking, this distance is insufficient. The fact that the vertical drilling was deviated at 420 meters under the surface lets us believe that the majority of the horizontal drilling will be done within the secure zone of 1,000 meters usually practiced by the industry. Up to now, no distance is considered safe for drilling qualified as conventional. In an underground geology already naturally very fissured, this kind of activity is done at high risk for the water table in this sector. Are the safety standards that are not adequate to protect the population of the St. Lawrence Valley enough for the Gaspé population?

A study done by the company Savaria clearly demonstrated the presence of thermogenic methane in many observation wells in the sector after the first drilling operations. The possible risks are clearly stated if more drilling is done in this already vulnerable sector. The bosses of Petrolia, and the Energy and Natural Resources Minister, and the Environment and Sustainable development Minister have received a copy of this study a few months ago already. The Quebec government is then very aware that it has just put at risk the water of a part of the town of Gaspé population.

This situation is unacceptable and we are asking the government immediate action to have all work stopped at this location.

Signed:


Jacques Tétreault, general coordinator and spokesperson for RVHQ

Martine Chatelain, president, Eau Secours

André Bélisle, president, AQLPA

Friday, January 30, 2015

Important séisme causé par le fracking en Alberta

Image: The Globe and Mail.com

Important séisme causé par le fracking en Alberta

Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien The Tyee

Est-ce que l'Alberta vient de battre le record mondial d'un séisme causé par la fracturation hydraulique?

L'agence de réglementation dit que les forages ont probablement déclenché la secousse de 4,4.


La fracturation hydraulique, une technologie employée pour fissurer des formations géologiques denses contenant du pétrole et du gaz, semble avoir déclenché une série de séismes près de Fox Creek en Alberta, dont un séisme qui bat les records d'une force sentie de 4,4 la semaine dernière.

Cela en ferait probablement le plus important séisme ressenti qui aurait été causé par le fracking, un évènement que les experts nous juraient ne pouvaient pas se produire il y a seulement quelques années de cela.

Les opérations de fracturations hydrauliques en Colombie-Britannique dans la formation de schiste Montney ont généré des activités sismiques semblables l'an passé, et des scientifiques en séismes à l'université Western en Ontario sont encore à analyser les deux évènements pour voir lequel est le plus important.

"L'endroit du séisme est consistant avec le fait que les opérations de fracturations hydrauliques auraient pu les provoquer," confirme Peter Murchland, un porte-parole pour Alberta Energy Regulator (AER), l'agence para-gouvernementale qui encadre le dossier énergétique dans cette province.

Jeffrey Gu, un professeur de physique de l'université de l'Alberta, dit que l'Alberta Geological Survey et d'autres agences sont à enquêter le groupe de séismes de Fox Creek qui sont situés à environ 260 kilomètres au nord-ouest d'Edmonton. Mais Gu dit qu'il ne peut pas dévoiler ce qu'ils ont trouvé jusqu'à date. Il n'a donné aucun détail de l'amplitude ou l'étendue de l'enquête.

L'Alberta a connu plus de 400 faibles séismes entre 1985 et 2010. Mais selon l'Alberta Geological Survey, les séismes que l'ont peut ressentir à la surface sont rares. "Il y a eu moins de 15 évènements enregistrés d'une magnitude de plus de 3,5 depuis 1985," y lit-on.

Pendant des années l'industrie et les experts en fracking ont affirmé que la technologie ne pouvait pas causer des séismes qu'on pourrait ressentir à la surface.

Mais des spécialistes en risques de séismes comme Gail Atkinson, chaire de recherche du Canada en risques dus aux séismes à l'université Western de l'Ontario, croit le contraire.

"J'ai continuellement répété que ce genre de chose pourrait se produire," dit Atkinson. "Avec le fracking, les magnitude ont augmenté à tous les ans."

Ressources Naturelles Canada a rapporté une série d'au moins 15 tremblements de terre ce mois-ci juste à l'ouest de Fox Creek dans une région où Encana, Talisman, Apache, Chevron Canada et ExxonMobile ont intensifié leurs forages et leurs fracturations hydrauliques dans leurs puits horizontaux de plus de 2 kilomètres de long depuis la dernière année.

Les compagnies fissure le roc dans le schiste non conventionnel Duvernay à une profondeur de 3,000 mètres afin d'en extraire les condensats, un produit qui vaut plus habituellement que le pétrole et utilisé pour diluer le bitume dense pour le transport par pipeline.

Une enquête menée par Atkinson l'an passé pour étudier une série de 25 petits séismes dans la même région était entre 2,5 et 3,5 en ampleur entre 2013 et 2014 et a trouvé que les évènements correspondaient aussi "de très près aux traitements de fracturations hydrauliques dans les puits pétroliers et gaziers dans le voisinage immédiat."

Le tremblement de vendredi dernier

Depuis décembre 2014, une deuxième série de séismes a secoué la région à l'intérieur d'un rayon de 50 kilomètres englobant la communauté de Fox Creek, une ville pétrolière et gazière comptant 2,000 personnes au nord de l'Alberta. La communauté se trouve à environ 260 kilomètres au nord d'Edmonton.

Le plus important séisme de Fox Creek avait une ampleur de 4,4 et a ébranlé les murs et secoué les lits. Il était le sujet de l'heure en ce vendredi 23 janvier.

"Quand nous avons eu un de 3,8 ce mois-ci, j'étais certaine que l'industrie prendrait le temps de s'arrêter et comprendre ce qui se passait," dit Barb Ryan, une résidente de Fox Creek de 57 ans qui surveille le développement de la ressource. "Mais ils ne l'ont pas fait. Plusieurs refusent de voir la vérité en face ici."

Ryan a fait des pressions pour avoir une meilleure transparence sur le monitorage des impacts grandissants de l'industrie sur l'eau, l'air et la santé publique, mais a dit qu'elle rencontrait de la résistance chez les autorités locales. (Elle a aussi étudié les séries de séismes à Fox Creek en se servant des données de Ressources Naturelles Canada.)

La plupart des séismes ont eu lieu dans le premier endroit dans la province surnommée "play based regulation pilote" - projet pilote d'exploitation basée sur la réglementation, une région géographique où le régulateur a donné carte blanche au développement de la formation géologique au lieu de donner des permis pour un puits à la fois. L'Alberta Energy Regulator dit que la stratégie "donne des résultats de règlementation efficace," mais les critiques la considère comme une autre façon de dérèglementer.

Ryan dit que la plupart des gens de Fox Creek sont très peu au courant des premières et deuxièmes séries de séismes, parce qu'il n'y a pas eu de reportages publics sur ces évènements.

Reconnaître les risques des dangers sismiques en Alberta pourrait mettre les sources d'emplois et les commerces en danger, dit-elle. La dissonance cognitive empêche certaines communautés d'admettre ou même de discuter des impacts de l'industrie de la ressource. Le sujet provoque beaucoup de divisions."

Beaucoup de géologues de l'Alberta n'ont pas répondu aux questions du Tyee au sujet des séries de séismes.

En se basant sur les données publiques de Ressources Naturelles Canada, Ryan croit que la région autour de Fox Creek a enregistré environ 94 petits séismes depuis 1990.

"Nous avons eu plus de 70 de ces séismes depuis décembre 2013," dit-elle."Auparavant, nous avions en moyenne de zéro à trois séismes par année. Depuis la première série de séismes, nous avons en moyenne de zéro à quatre séismes par jour."

La naissance des séismes provoqués par l'activité humaine

Des preuves scientifiques accablantes venant du U.S. Geological Survey démontrent maintenant que l'industrie de la fracturation hydraulique et sa nécessité d'utiliser des puits immenses pour contenir les eaux usées ont provoqué des séismes créés par l'homme sans précédents dans les régions de l'est et du centre des É.-U. Ce faisant, l'industrie a battu les records sismiques en Ohio, en Oklahoma, au Colorado, au Kansas, en Arkansas et au Texas.

Certains experts maintenant prétendent que les séismes artificiels provoqués par l'industrie sont plus dangereux que les séismes naturels. Atkinson de l'université Western dit que "les dangers pourraient être important, selon la proximité de l'infrastructure, et devraient être évalués avec soin... le danger est concentré près des activités (en dedans de 5 kilomètres environ), parce que les mouvements diminuent avec l'éloignement."

Atkinson ajoute: "Le danger sismique des tremblements de terre artificiels dans des endroits comme en Alberta où la séismicité provoquée est plus grande que les dangers venant des séismes naturels...cela prendra du temps pour que les régulateurs aux États-Unis et au Canada puissent comprendre tout cela."

Des opérations de fracturations expérimentales exigent habituellement plus de 18,000 chevaux-vapeurs pour pomper 18,000 barils d'eau et de 100 à 165 tonnes de matières qui maintiennent les ouvertures dans le roc, comme du sable ou des "proppants" jusqu'à 40 fois pour créer des fractures tout le long d'un seul puits latéral.

Alarmés par la capacité de l'industrie de provoquer des tremblements de terre, les régulateurs en C.-B. et au Colorado on introduit récemment un système de trafic sismique. À chaque fois que les opérations de fracking ou de puis d'injections provoquent des séismes sentis à la surface d'une ampleur de plus de 4,0, les opérations doivent cesser afin d'éviter des séismes plus violents.

L'Alberta n'a pas une telle politique. Les opérations actuelles qui génèrent des séries de séismes peuvent le faire en toute impunité, bien que cela pourrait changer bientôt, selon un porte-parole du régulateur énergétique de la province.

"Le AER est à développer un protocole basé sur la science pour encadrer la séismicité anormale qui est appropriée pour l'Alberta," dit Murchland.

Auparavant, des experts de l'industrie et des lobbyistes insistaient pour dire que "l'activité sismique provoquée par la fracturation hydraulique n'est pas un danger ou une nuisance."

Mais la complexité de la géologie a contrecarré l'industrie. En provoquant des micro-séismes pour ouvrir les pores du roc, une opération de fracturation modifie le stress dans la roche. Des fluides injectés peuvent ensuite trouver des failles et causer des glissements, causant ainsi des séismes.

"Nous ne connaissons pas les limites en magnitude de ces séismes ou l'ampleur possible qu'un évènement peut atteindre," dit Atkinson, qui a analysé les dangers sismiques pour des barrages, des édifices et des plate-formes en haute mer.

"Nous ne savons pas non plus si nous pouvons prédire à l'avance la probabilité d'un tel évènement non plus. Et nous ne savons pas si nous pouvons percevoir ces failles avant le fracking et les éviter, ou savoir comment elles se comporteront si nous les atteignons."

Les injections réactivent les failles selon des experts

L'Alberta Energy Regulator a dit au The Tyee qu'il enquête également sur une autre série de tremblements de terre qui a secoué Cardston, en Alberta. Cet incident-là "a été probablement provoqué par la fracturation hydraulique," a dit un porte-parole.

En 2012, au moins 4 séismes ont secoué une région près de la réserve indienne Blood Indian Reserve, ou la Nation Kainai. Les secousses variaient entre 2,4 et 2,7 en magnitude selon les données enregistrées par le U.S. Geological Survey au Montana. Elles ont brassé des maisons sur la réserve où plusieurs résidents sont toujours opposés au fracking. La province n'a pas encore émis de rapport sur cette série de séismes.

L'injection de fluides dans des schistes pour créer des failles peut créer un réseau chaotique et incontrôlable de fissures qui peuvent rejoindre des failles de perturbation. La réactivation de ces failles peut ensuite provoquer un séisme, selon des scientifiques.

L'entreposage d'eaux usées toxiques extraites suites à des travaux de fracking dans des formations profondes peut aussi causer des séries de séismes selon le même mécanisme.

Des puits d'injections, portant des noms comme King Kong et Deep Throat, peuvent provoquer des séismes à distance allant jusqu'à 20 kilomètres. Les puits peuvent être injectés de plus de 150,000 barils de déchets sous terre en un seul mois. Des années peuvent s'écouler avant que les fluides puissent migrer ou changer la pression dans le roc, activant ainsi des failles et des fractures avoisinantes.

Entre 2010 et 2013, dans le Midwest américain, le coeur du fracking, a connu plus de 100 séismes artificiels et sentis d'une ampleur de plus de 3,0 par année, à comparé avec la moyenne normale qui est de 21.

L'Oklahoma était une région tranquille, seismiquement parlant, mais est maintenant devenue la juridiction la plus sujette aux séismes au sud du 48 parallèle à cause du fracking et l'injection de ses eaux usées qui en sont générées. On y enregistre maintenant plus d'activité sismique qu'en Californie.

À cause d'une augmentation de 50% de séismes d'ampleur de plus de 3,0, le U.S. Geological Survey a donné un avis sans précédents aux résidents de l'état l'année dernière: préparez-vous à une "augmentation de risque" à cause des séismes provoqués par l'industrie.

"Les propriétaires d'édifices et les autorités gouvernementales devraient être particulièrement préoccupés pour les structures plus âgées recouvertes de brique non renforcée qui sont vulnérables à être sérieusement endommagés pendant des secousses sérieuses," prévient l'avis.

Les séries de séismes ont enclenché des poursuites en Oklahoma, au Texas et en Arkansas, prétendant que les compagnies pétrolières et gazières sont responsables d'avoir provoqué des séismes qui ont causé des dommages aux propriétés et des torts personnels. En Oklahoma, il y a eu une ruée pour se procurer de l'assurance contre les séismes.

À cause de préoccupations grandissantes pour la santé publique, la contamination de l'eau souterraine et les séismes artificiels, l'état de New York a interdit les mines dans les formations de schiste l'an passé. Les gouvernements du Yukon, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve et Labrador ainsi que la Nouvelle-Écosse, ont instauré des moratoires sur la technologie. Un nouveau groupe sur l'Île-du-Prince-Édouard demande une interdiction complète.

Un surveillant de séismes causés par le fracking est embauché par la C.-B.

Les séismes provoqués par l'industrie au nord de la C.-B. sont devenus tellement préoccupants que le groupe Seismicity Monitoring Network Consortium, qui représente le gouvernement, l'industrie et les régulateurs, ont récemment embauché un sismologue pour 2 ans.

L'expert en risques de séismes fera "le monitorage de la séismicité provoquée par le développement du gaz naturel dans le nord-est de la C.-B. et étudiera le lien entre l'injection de fluides et le potentiel des évènements sismiques de grande amplitude."

Jusqu'à date, les opérations de fracking en C.-B. ont tenté d'éviter les failles en réduisant les étapes de fracturations, ou en utilisant moins de proppant pour maintenir les fractures ouvertes, mais sans résultats. "Le succès de ces mesures de mitigation est difficile à évaluer," lit-on dans le dernier rapport sur les séismes de la commission B.C. Oil and Gas.

Contrairement aux autres agences géologiques sur le continent, l'Alberta Geological Survey, une filiale du Alberta Energy Regulator qui est financée par l'industrie, ne soumet pas de rapport sur la séismicité artificielle dans des délais opportuns. Il y a très peu de données disponibles de 2010 à 2014 quand la fracturation hydraulique s'est bien installée dans la province.

Des résidents au nord de Cochrane avancent que l'activité sismique causée par le fracking dans la formation géologique pétrolifère Cardium non seulement aurait fissuré les fondations des maisons et brisé des vitres, mais n'a pas été enquêtée correctement non plus.

Quand un présumé séisme a soulevé la maison mobile d'Ann Craft en 2012 pendant les fracturations hydrauliques dans 4 puits peu profonds de houille méthanisé, la province a accepté de faire une étude et n'a pas tenu parole.

Des membres du Alberta Geological Survey disent que le monitorage des séismes dans la province est inadéquate: "C'est probable que la surveillance des réseaux dans le bassin sédimentaire de l'ouest canadien est trop parsemée pour assurer une détection cohérente" des petits évènements causés par les puits d'injections, l'affaissement des sols ou la fracturation hydraulique, trouve-t-on dans une étude récente.

Un rapport de 2014 du Alberta Energy Regulator arrivait à la conclusion que les risques causés par les séismes provoqués par l'industrie étaient faibles, mais ajoute que sa capacité de faire le monitorage n'était pas à la hauteur: "Si cela devient nécessaire de vérifier ou nier une corrélation de cause à effet définitive, il serait difficile de le faire avec les données présentement disponibles. Pour ce qui est des points préoccupants, le besoin de travailler pour étendre le réseau de stations sismiques pour détecter précisément l'épicentre et les hypocentres d'un séisme sera nécessaire."

Séismicités anormales mineures selon le CAPP

L'Association canadienne des producteurs de pétrole (CAPP) décrit la fracturation hydraulique comme une technologie "sécuritaire et prouvée" pour extraire le gaz naturel et le pétrole, bien qu'un incident de fracturation récemment en Alberta ait brisé la roche couverture et a déversé 12,000 barils de bitume dans des nappes aquifères et la forêt boréale durant une opération de Canadian Natural Resources Ltd.

Mais CAPP ajoute que "certains bassins pétroliers et gaziers comme le bassin Horn River en Colombie-Britannique, ont une géologie distincte, et la fracturation hydraulique aurait causé de la séismicité anormale rare et mineure."

Les experts en risques sismiques prétendent que l'industrie a sous-estimé de façon routinière la complexité de la géologie pour les hydrocarbures non conventionnels partout, et fait face maintenant à des failles inconnues et provoquent des séries de séismes à cause de conceptions négligentes.

En Australie, un groupe de scientifiques du Southern Cross University on récemment commenté que l'industrie du fracking a progressé aussi vite qu'un lièvre, tandis que les politiques publiques et la bonne science sur les niveaux de référence avancent à pas de tortue.

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Did Alberta Just Break a Fracking Earthquake World Record?

Regulator says drilling likely triggered 4.4 temblor.


By Andrew Nikiforuk, published in TheTyee.ca

Hydraulic fracturing, a technology used to crack open difficult oil and gas formations, appears to have set off a swarm of earthquakes near Fox Creek, Alberta, including a record-breaking tremor with a felt magnitude of 4.4 last week.

That would likely make it the largest felt earthquake ever caused by fracking, a development that experts swore couldn't happen a few years ago.

Fracking operations in British Columbia's Montney shale generated similar seismic activity of that magnitude last year, and earthquake scientists at Ontario's Western University are still analyzing the two events to see which is the largest.

"The location of the earthquake is consistent with being induced by hydraulic fracturing operations," confirmed Peter Murchland, a spokesman for the Alberta Energy Regulator.

"The AER regards all changes in seismicity that have the potential to indicate an increased risk associated with hydrocarbon production seriously," Murchland added.

Jeffrey Gu, a physics professor at the University of Alberta, said the Alberta Geological Survey and other agencies were investigating the Fox Creek swarm, which hit about 260 kilometres northwest of Edmonton. But Gu said he could not disclose their findings at this time. He offered no details on the scale or scope of the investigation.

Alberta experienced more than 400 small earthquakes between 1985 and 2010. But according to the Alberta Geological Survey, felt earthquakes are uncommon. "There have been fewer than 15 catalogued events greater than magnitude 3.5 since 1985," it has stated.

For years industry and fracking experts argued the technology wouldn't cause quakes that could be felt on the surface.

But specialists in earthquake hazards such as Gail Atkinson, who holds the Canada Research Chair in Induced Seismicity Hazards at Ontario's Western University, argued the opposite.

"I have consistently maintained this kind of thing can happen," said Atkinson. "With fracking, the magnitudes have been increasing every year."

Natural Resources Canada reported a swarm of at least 15 earthquakes this January west of Fox Creek in a region where Encana, Talisman, Apache, Chevron Canada and ExxonMobile intensified the drilling and fracking of two-kilometre-long horizontal wells nearly a year ago.

The companies are cracking rock in the unconventional Duvernay shale at a depth of 3,000 metres in order to extract condensates, a product typically worth more than oil and used to dilute heavy bitumen for pipeline transport.

An investigation by Atkinson last year into a related swarm of 25 small earthquakes in the same area ranging in magnitude from 2.5 to 3.5 between 2013 and 2014 found that the events also corresponded "closely to hydraulic fracture treatments of oil and gas production wells in the immediate vicinity."

Last Friday's shaker

Since Dec. 2014, a second swarm of earthquakes has rattled the region within a 50-kilometre radius of the community of Fox Creek, an oil and gas town with a population of 2,000 people in northern Alberta. The community is about 260 kilometres north of Edmonton.

The largest Fox Creek quake registered 4.4 magnitude and caused walls to shake and beds to move. It became the source of constant social chatter on Friday, Jan. 23.

"When we hit a magnitude of 3.8 this month, I'd thought for sure that the industry would stop and take a smoke break to figure out what's going on," said 57-year-old Barb Ryan, a Fox Creek resident who has been keeping an eye on resource development. "But they didn't. Many are in denial here."

Ryan has pressed for more transparent monitoring over the fracking industry's growing impacts on water, air and public health, but said she has faced resistance from local authorities. (She also graphed the Fox Creek swarms using coordinates from Natural Resources Canada.)

The earthquakes have mostly taken place in the province's first "play based regulation pilot," a geographical area where the regulator has given blanket approval to the development of the formation as opposed to approving one well at a time. The Alberta Energy Regulator says the strategy "results in regulatory efficiencies," but critics call it a new form of deregulation.

Ryan said that most people in Fox Creek know little to nothing about the first or second earthquake swarm, because there has been no public reporting on the events.

To recognize the risk of earthquake hazards in Alberta might put livelihoods on the line and businesses at risk, she said. "Cognitive dissonance prevents some communities from admitting or even discussing the resource industry's impacts. The topic is very divisive."

Many Alberta geologists did not answer Tyee queries on the earthquake swarms.

Based on public data from Natural Resources Canada, Ryan estimates the region around Fox Creek has recorded approximately 94 small quakes since 1990.

"We've had more than 70 of those quakes since Dec. 2013," she said. "We once averaged zero to three quakes a year. Since the initial swarm, we've averaged zero to four quakes a day."

Rise of 'man-made' quakes

Overwhelming scientific evidence from the U.S. Geological Survey now shows that the fracking industry and its need for huge wastewater disposal wells have fostered unprecedented "man-made earthquakes" in the eastern and central U.S. In the process the industry has rewritten seismic records in Ohio, Oklahoma, Colorado, Kansas, Arkansas and Texas.

Some experts now argue that man-made industry quakes are more dangerous than natural ones. Western University's Atkinson said that "the hazards may be significant, depending on the proximity of infrastructure, and should be carefully evaluated... the hazard is concentrated close to the activity [within about five kilometres], because the motions die off with distance."

Added Atkinson: "The earthquake hazard from induced seismicity in places like Alberta where seismicity is being triggered is greater than the natural earthquake hazard... it will take regulators in the United States and Canada a while to figure this out."

Experimental frack operations typically require up to 18,000 horsepower to pump 18,000 barrels of water and between 100 and 165 tonnes of rock crack openers, sand or "proppants" as many as 40 times to create fractures along one lateral well.

Alarmed by the industry's ability to trigger earthquakes, regulators in B.C. and Colorado recently introduced a seismic traffic system. Whenever fracking operations or injection wells activate felt earthquakes greater than a magnitude of 4.0, operations must shut down to prevent more serious shaking.

Alberta has no such policy. Operations that currently generate earthquake swarms can do so with impunity, though that may soon change, according to a spokesman for the province's energy regulator.

"The AER is developing a scientifically-based protocol for addressing anomalous seismicity that is appropriate for Alberta," Murchland said.

At one time, industry experts and lobbyists maintained that "seismic activity caused by hydraulic fracturing is not a hazard or nuisance."

But the complexity of geology has confounded the industry. While inducing micro-earthquakes to open rock pores, a frack job perturbs the stress of the rock. Injected fluids can then find faults and cause slips, resulting in earthquakes.

"We don't know the magnitude limits for these earthquakes or how big an event can get," said Atkinson, who has analyzed seismic hazards for dams, buildings and offshore platforms.

"We also don't know if we can predict in advance the likelihood of triggering such an event, either. And we don't know if we can image the faults before fracking and avoid them, or how they'll behave if we hit them."

Injections reactivate faults: experts

The Alberta Energy Regulator told The Tyee that it is also investigating another swarm of earthquakes that shook up Cardston, Alberta. That incident "was likely induced by hydraulic fracturing," a spokesperson said.

In 2012, as many as four earthquakes rattled an area near the Blood Indian Reserve, or Kainai Nation. The tremors ranged from 2.4 to 2.7 in magnitude according to data captured by the U.S. Geological Survey in Montana. It shook homes on the reserve where many residents remain opposed to fracking. The province has yet to issue a report on the earthquake swarm.

Injecting fluids into shales to create fractures can create a chaotic and uncontrollable network of cracks that can connect to fault zones. The reactivation of these faults can then trigger an earthquake, scientists say.

The disposal of toxic wastewater extracted from fracking jobs into deep formations can also cause swarms of earthquakes by the same mechanism.

Injection wells, with names like King Kong and Deep Throat, can trigger earthquakes up to 20 kilometres away. The wells may inject more than 150,000 barrels of waste into the ground a month. Years may pass before the fluids migrate or change rock pressure, activating nearby faults and fractures.

Between 2010 and 2013, the U.S. Midwest, home to extensive fracking, has experienced more than 100 induced and felt earthquakes over a magnitude of 3.0 per year, compared to the normal average of 21.

Oklahoma, once a seismically quiet region, has now become the most earthquake prone jurisdiction in the Lower 48 due to fracking and the injection of its associated wastewater. It now records more earthquake activity than California.

Due to a 50 per cent increase of quakes greater than a magnitude of 3.0, the U.S. Geological Survey issued residents of the state an unprecedented advisory last year: prepare for "increased hazard" from industry-made quakes.

"Building owners and government officials should have a special concern for older, unreinforced brick structures, which are vulnerable to serious damage during sufficient shaking," said the warning.

The earthquake swarms have produced lawsuits in Oklahoma, Texas and Arkansas alleging that oil and gas companies are responsible for making earthquakes that have caused property damage and personal injury. In Oklahoma, there has been a rush on earthquake insurance.

Due to growing concerns about public health, groundwater contamination and man-made earthquakes, New York state banned the mining of shale basins last year. The governments of the Yukon, New Brunswick, Newfoundland and Labrador and Nova Scotia have placed moratoriums on the technology. A new group in Prince Edward Island is calling for a complete ban.

BC frack quake monitor hired

Industry-made quakes in northern B.C. have become such an ongoing concern that the Induced Seismicity Monitoring Network Consortium, which represents government, industry and regulators, recently hired a seismologist for two years.

The earthquake hazard expert will "monitor induced seismicity from natural gas development in northeast B.C. and study the relationship between fluid injection and potential large-magnitude seismic events."

To date, B.C. fracking operations have tried to avoid faults by reducing frack stages, or using less proppant to keep cracks open, but to no avail. "The success of these mitigation measures is difficult to ascertain," stated the B.C. Oil and Gas Commission in its latest earthquake report.

Unlike other geological agencies on the continent, the Alberta Geological Survey, an arm of the industry-funded Alberta Energy Regulator, does not report on induced seismicity in a timely fashion. There is little data available from 2010 to 2014 when hydraulic fracturing took off in the province.

Residents north of Cochrane claim that seismic activity caused by the fracking of the Cardium oil formation not only cracked foundations and broke windows, but has not been properly investigated.

When a possible earthquake uplifted Ann Craft's mobile home in 2012 during the fracking of four shallow coal bed methane wells, the province agreed to do a study and then reneged on its promise.

Members of the Alberta Geological Survey say that provincial seismic monitoring is inadequate: "[It] is likely that network coverage in the Western Canadian Sedimentary Basin is too sparse to consistently detect" small events caused by injection wells, land subsidence or hydraulic fracturing, said one recent study.

A 2014 report by the Alberta Energy Regulator concluded that the risk of industry-caused earthquakes was low, but added that its monitoring capacity was not up to the task: "[I]f it becomes necessary to verify or refute a definitive causal correlation, it would be hard to do so with the currently available data. In the areas of concern, more work is needed to expand the array of seismic stations to precisely detect the epicentre and hypocenters of an earthquake."

'Minor anomalous seismicity': CAPP

The Canadian Association of Petroleum Producers describes hydraulic fracturing as a "safe and proven" technology to extract natural gas and oil, even though one recent Alberta fracturing incident broke cap rock and released nearly 12,000 barrels of bitumen into aquifers and the boreal forest at a Canadian Natural Resources Ltd. operation.

But CAPP adds that "certain oil and gas basins, such as the Horn River Basin of British Columbia, have a distinctive geology, and hydraulic fracturing has caused rare and minor anomalous seismicity."

Earthquake hazard scientists argue the industry has routinely underestimated the complexity of geology for unconventional hydrocarbons everywhere, and is now encountering unknown faults and triggering earthquake swarms by negligent design.

In Australia, one group of scientists at Southern Cross University recently argued that the fracking industry has moved as fast as a hare, while public policy and good baseline science has proceeded with the pace of a tortoise. [Tyee]

Link: http://thetyee.ca/News/2015/01/29/Alberta-Fracking-Earthquake/

Forum is today!

Thursday, January 22, 2015

Quand nos poissons ne survivent plus nos hivers

Photo: MFFP
Changements climatiques et phosphore : les jeunes perchaudes ne survivent plus aux hivers

Exclusif - Les perchaudes de moins d'un an du lac Saint-Pierre ne survivent plus aux hivers. Ce sont les conclusions d'une étude inédite dont Radio-Canada a obtenu copie.

Un texte de Maude Montembeault

Les nouvelles données colligées par les scientifiques du ministère des Forêts de la Faune et des Parcs démontrent que l'augmentation de la température du lac fluvial, classé réserve mondiale de la biosphère par l'UNESCO, et la présence de cyanobactéries dans l'eau ont ruiné l'habitat de la perchaude. Il s'agit d'une première manifestation tangible des changements climatiques dans le lac Saint-Pierre.

L'effondrement des stocks de perchaudes a pu être quantifié par les scientifiques, entre autres grâce à 40 stations immergées dans le lac Saint-Pierre. Les données de 2013, qui ne sont pas encore publiées, montrent que la survie des perchaudes est en péril. Un constat d'autant plus inquiétant que l'espèce joue un rôle essentiel dans l'écosystème du lac Saint-Pierre.

De plus, depuis de nombreuses années, les chercheurs échantillonnent 210 lieux dans le lac fluvial, à raison de cinq fois au cours du mois de mai. Le tableau suivant démontre que, malgré le moratoire en vigueur depuis 2012, la population chute.

Causes

La perchaude est une espèce qui peut vivre en eau chaude. Là n'est pas le problème. Cependant, le réchauffement de l'eau jumelé aux pratiques agricoles en vigueur détruisent les herbiers qui sont à la fois l'habitat et le garde-manger du poisson. La température moyenne estivale est passée de 14,8 à 16,5 degrés Celsius, soit une augmentation de plus de 0,5 degré par décennie.

Le manque de nourriture a donc des conséquences sur la croissance de la perchaude. Au fil des ans, la taille moyenne d'une perchaude d'un an est passée de 8,5 cm à 7 cm, ce qui représente son seuil minimal de survie.

Moratoire jusqu'en 2017

Pendant ce temps, les pourvoyeurs voient leur chiffre d'affaires diminuer. « Point de vue perchaude, ça m'a coupé peut-être 50 % à peu près de ma clientèle », déplore Yvan Paulhus.

« La pêche à la perchaude, c'était une pêche familiale, c'était une pêche où on pouvait emmener les enfants », ajoute Jean Lévesque, président de l'Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre. « Il faisait beau, on pêchait durant la journée et malheureusement, cette clientèle-là est disparue complètement. » Selon Jean Lévesque, les pourvoyeurs ont perdu plusieurs centaines de milliers de dollars en revenus depuis l'imposition du moratoire.

Renverser la vapeur

Les scientifiques écartent maintenant le cormoran et le gobie à taches noires des causes principales de la disparition de la perchaude.

Comme il est difficile de contrer les changements climatiques, ils misent sur l'amélioration des pratiques agricoles et sur l'aménagement de marais pour inverser la tendance. Des démarches en ce sens sont déjà amorcées au ministère de l'Environnement. Pour le moment, rien ne garantit que ces mesures seront suffisantes pour permettre aux stocks de perchaudes de se reconstituer.

Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/mauricie/2015/01/21/003-perchaude-changements-climatiques-lac-saint-pierre-phosphore-extinction.shtml

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Climate change and phosphorus: young perch don't survive winter anymore

This is my translation of an exclusive investigation report on how fish populations are in jeopardy in Quebec's main watercourses:

Perch less than one year old in Lake Saint Pierre do not survive winters anymore. This is a conclusion from an unpublished study of which Radio-Canada got a copy.

New data collected by scientists of the Forest, Fauna and Parks Ministry show that the rise of temperature of the fluvial lake, declared biosphere reserve by UNESCO, and the presence of cyanobacteria in the water, have ruined the perch habitat. This is the first tangible manifestation of climate change in Lake Saint Pierre.

Scientists have been able to quantify the perch stock crash in part thanks to 40 submerged stations in Lake Saint Pierre. The 2013 data, still unpublished, show that the perch survival is in peril. It is even more worrisome because the species play an essential role in the Lake Saint Pierre ecosystem.

Furthermore, for many years now, researchers have taken samples from 210 different sites in the fluvial lake, as much as five times during May. The chart shows that even though there is a moratorium since 2012, the fish population is crashing.

Causes

Perch is a species than can survive in warm water. That is not the problem. But the warming of the waters added to present farming practices destroy aquatic plant habitat essential for fish habitat and food source. Average summer temperature went from 14.8 to 16.5 Celsius, a rise of more than 0.5 degrees in a decade.

Lack of nourishment impacts on perch development. Through the years, average size of one year perch went from 8.5 cm to 7 cm, which is its minimal survival threshold.

Moratorium till 2017

Meanwhile, outfitters see their business go down. "When it comes to perch, my customers have diminished by half", decries Yvan Paulhus.

"Perch fishing was a family activity, where families could bring their children", adds Jean Lévesque, president of the Lake Saint Pierre fishing Association. "When the weather was fine, fishing went on all day, and unfortunately, this kind of customer has completely disappeared." Jean Lévesque says that outfitters have lost many hundreds of thousands dollars in income since the beginning of the moratorium.

Reversing trends

Researchers no longer blame the cormorants and the round goby as the main causes of perch decline.

Since it is difficult to counter climate change, they count on better farming practices and restoring marshes to reverse trends. Such steps have already been taken by the Environment Ministry. For now, nothing guarantees that these measures will be enough to restore perch stock.

Ma clarté boréale


Toutes les journées froides et ensoleillées de l'hiver me voient assise l'après-midi dans mon salon à admirer le ruban aveuglant de la rivière se bousculant vers le fleuve. J'ai beau essayer encore et encore, aucune photo ne rend justice à ce rayon de lumière dans ma vie qui ne m'a jamais quitté.

Wednesday, January 21, 2015

Un peu de benzène, c'est trop de benzène!



L'eau a toujours été potable à Longueuil, révèlent des tests

Par transparence, la Ville de Longueuil publie les résultats d'échantillonnages effectués durant la crise. On y découvre que l'eau a toujours été propre à la consommation, que ce soit à Longueuil, Boucherville ou Saint-Bruno. Cependant, le premier test spécifique a été mené après l'avis de non consommation.


Un texte de Thomas Gerbet

Même si l'eau avait un goût et une odeur de diesel, sa composition demeurait conforme au Règlement québécois sur la qualité de l'eau.

Au total, près de 200 échantillons ont été prélevés à différentes heures et différents endroits du territoire. Les tests ont bien permis de détecter, vendredi à 17h , une quantité anormale de benzène, de la famille des hydrocarbures, mais ils font état de 0,3 partie par milliard, ce qui ne dépassait pas la norme de 0,5.

Anomalies liés aux filtres de MacDonald's selon la Ville

On remarque toutefois dans le tableau que trois échantillons prélevés à Longueuil et Boucherville jeudi soir présentaient une concentration de contaminant allant jusqu'à 1,3 partie par milliard, soit presque trois fois la norme de qualité de l'eau. La Ville affirme que ces résultats sont des anomalies liées à des filtres au charbon de restaurants MacDonald's.

Le premier test spécifique à 11 heures jeudi

La publication des résultats d'échantillonnage révèle qu'aucun test spécifique n'a été mené mercredi à la suite du déversement de 28 000 litres de diesel. Les autorités se sont reposées sur le système automatique de détection d'anomalies qui n'avait rien constaté d'anormal.

Le tout premier test spécifique commandé au Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec a été effectué à 11 heures jeudi, soit 30 minutes après que la Ville a décidé d'émettre un avis de non consommation d'eau.

Les autorités ne se sont donc pas basées sur des tests spécifiques [double vérification] pour annoncer que l'eau était potable, de même que pour annoncer qu'il ne fallait plus la boire.

Par ailleurs, la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, a fait savoir mardi en conseil municipal qu'elle ne rendra pas publics les résultats de l'enquête sur le déversement de diesel avant d'en savoir plus sur le recours collectif qui a été déposé dans cette affaire.

Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2015/01/21/003-resultats-echantillons-eau-longueuil.shtml




The water was always safe to drink in Longueuil as per tests

My translation of above article:

For the sake of transparency, the Town of Longueuil is publishing the results of the samplings made during the crisis. We find out that the water has always been safe to drink in Longueuil, Boucherville and Saint-Bruno. But the first specific test was made after the public advisory.

Even if the water had a diesel taste and odor, its composition respected the Règlement québécois sur la qualité de l'eau regulation.

In total, nearly 200 samples had been collected at different times and places within the territory. The tests were able to detect on Friday at 5PM an abnormal quantity of benzene, one of the hydrocarbons, but showed 0.3 parts per billion, which is below the 0.5 allowed standard.

Anomalies in the MacDonald filters says Town

One notices on the chart that 3 samples taken in Longueuil and in Boucherville Thursday night showed contaminant concentrations up to 1.3 parts per billion, which is three times the allowed standard for water quality. The Town says that the results are anomalies tied to charcoal filters from MacDonald's restaurants.

The first specific test at 11AM Thursday

The publication of the results from the sampling reveals that none of the specific tests were done Wednesday after the 28,000 litre diesel spill. Authorities were depending on the automatic system that detects anomalies that did not detect any anomaly.

The first specific test ordered by the Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec was done at 11AM Thursday, 30 minutes after the Town decided to send out an advisory.

Authorities did not depend on specific tests (double verification) to advise that the water was potable, nor for the advisory not to drink the water.

Furthermore, Carolilne St-Hilaire, Mayor of Longueuil, said in a municipal council meeting Tuesday that she would not make the results of the inquiry public on the diesel spill until she finds out more about the class action about this affair.

Today in Albany!

Saturday, January 17, 2015

L'Office national de l'énergie ouvre une antenne à Montréal



Dans le contexte de projets visant la construction et l'inversion de pipelines pour acheminer le pétrole de l'Ouest canadien vers le Québec, l'Office national de l'énergie (ONÉ) ouvrira une antenne régionale à Montréal au printemps prochain.

Des experts en relations communautaires, des spécialistes des opérations et de l'inspection ainsi que des chargés de communication y travailleront. Le porte-parole francophone de l'organisme y sera entre autres maintenant basé.

L'Office national de l'Énergie est établi à Calgary depuis 1991. Ses bureaux étaient auparavant à Ottawa.

Le président de l'ONÉ, Peter Watson, a expliqué que cette décision a été prise notamment pour ouvrir le dialogue avec les municipalités. M. Watson pense que le nouveau bureau donnera aux municipalités et à la communauté la possibilité de mieux comprendre le travail de l'Office, en permettant plus facilement de partager de l'information sur les différents projets énergétiques projetés.

M. Watson voudrait également parvenir à une relation assez cordiale avec les municipalités pour entreprendre des formations et des inspections communes.

Denis Coderre enthousiaste

Présent lors de l'annonce, le maire de Montréal, Denis Coderre, a souligné à grands traits la confiance qu'il a à l'égard de l'ONÉ. Selon lui, l'organisme a accompli un changement de culture et est maintenant très ouvert aux préoccupations de la communauté.

Le maire ne s'en cache pas, l'ouverture de cette nouvelle succursale de l'ONÉ vise à rassurer la population, inquiète des projets pétroliers qu'on tente d'implanter sur le territoire québécois.

M. Coderre a souligné à plusieurs reprises que l'ONÉ avait fait preuve « d'une grande écoute » lorsque Montréal avait fait part de ses préoccupations au sujet du projet pétrolier d'Enbridge. Il dit être certain « que cela sera également le cas pour le projet d'oléoduc Énergie Est ».

En réaction à l'annonce de l'établissement d'une antenne de l'Office nationale de l'énergie à Montréal, la société Enbridge a déclaré qu'elle appuyait « tout moyen ou communication additionnels que l'ONÉ prévoit fournir aux citoyens de Montréal et du Québec ».

TransCanada et Enbridge

Le projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada prévoit la construction d'un pipeline long de 4600 km qui parcourrait six provinces, de l'Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick, en passant par la région de Montréal, Québec et Cacouna. L'oléoduc de 4600 km transporterait quotidiennement plus d'un million de barils de pétrole brut.

Des scientifiques, des environnementalistes et des citoyens sont opposés à l'installation de l'oléoduc. Certains ont marché 700 km, à travers le Québec, pour contrer le projet.

Quant à la société pétrolière Enbridge, elle veut inverser le flux de sa canalisation 9B entre North Westover, près de Hamilton en Ontario, et Montréal, également pour acheminer vers les raffineries de l'est du pays le pétrole venant de l'ouest.

La première phase du projet, l'inversion de la canalisation 9A entre Sarnia et North Westover, en Ontario, a obtenu l'approbation de l'Office national de l'énergie (ONE) en juillet 2012. La deuxième phase, qui prévoit l'inversion du sens de l'écoulement du pétrole dans la canalisation 9B, qui relie North Westover à Montréal, a été approuvée en mars 2014. L'ONE a toutefois imposé certaines conditions, dont des activités de vérification de l'intégrité du pipeline et d'intervention d'urgence ainsi que la poursuite des consultations.

Les groupes environnementaux s'opposent fermement au projet d'Enbridge. Ils affirment que le fait de renverser le flux et d'acheminer du pétrole plus lourd et, selon eux, plus corrosif, entraînera un risque accru de bris de conduites. Ils craignent un déversement dans les rivières ou les champs agricoles.

Greenpeace qualifie cette décision d'exercice de relations publiques

Patrick Bonin de Greenpeace, l'un des groupes opposés aux projets d'Enbridge et d'Énergie Est, doute que l'arrivée d'un bureau de l'Office à Montréal change la manière dont ceux qui y travaillent vont traiter les dossiers.

« L'Office est rendu anti-démocratique, critique M. Bonin. Elle a un biais très industrialisé. Ça semble plus un exercice de relations publiques visant à rassurer les gens sur un processus qui n'a plus de crédibilité actuellement. »

Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2015/01/16/002-montreal-office-national-energie-antenne-regionale-enbridge-transcanada.shtml

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National Energy Board opens a satellite office in Montreal

My translation of above article:

In order to follow the projects surrounding the construction and inversion of pipelines to transport Western Canadian oil towards Quebec, the NEB will open a regional office in Montreal next Spring.

Experts in community relations, operation and inspection specialists and communication people will work there. The French speaking spokesperson of the organisation will be working from that office from then on.

The NEB has its offices in Calgary since 1991. Before that, they were based in Ottawa.

Peter Watson, president of the NEB, explained this decision was taken in part to open dialogue with municipalities. Mr Watson thinks that the new location will let municipalities and communities better understand the work done by the Board, by facilitating information sharing on the different planned energy projects.

Also, Mr Watson would like to attain a fairly cordial relationship with municipalities to start common training and inspections.

Denis Coderre enthusiastic

Being present during the announcement, Denis Coderre, Mayor of Montreal, made known his confidence towards the NEB. He thinks the organisation has attained a culture change and is now very open about community preoccupations.

The Mayor does not hide the fact that this new satellite office of the NEB is meant to reassure the population that is worried about oil projects that are planned for the Quebec territory.

Mr Coderre mentioned many times the fact that the NEB has proven that "it is now very able to listen" when Montreal brought up its preoccupations about Enbridge oil project. He says he is sure that "it will also be the case for the Energy East oil pipeline project".

Reacting to the announcement of the opening of a satellite office of the NEB in Montreal, Enbridge said that it approves "any additional way or communication that the NEB plans to make available to the citizens of Montreal and of Quebec".

TransCanada and Enbridge

TransCanada's Energy East oil pipeline project plans the construction of a pipeline along a 4,600 km route crossing 6 provinces from Alberta to New Brunswick, crossing the Montreal region, Quebec and Cacouna. The oil pipeline of 4,600 km will transport more than a million barrels of crude oil per day.

Some scientists, environmentalists and citizens are against the installation of this oil pipeline. Some have walked 700 km through the province to show their opposition to the project.

As for Enbridge, the company wants to reverse the direction of the 9B pipeline between North Westover, near Hamilton in Ontario, and Montreal, also to transport the oil coming from the West towards refineries in the eastern part of the country.

The first phase of the project, the inversion of 9A between Sarnia and North Westover, in Ontario, received the approval of the NEB in July 2012. The second phase, that plans the reversal of the oil in 9B, linking North Westover to Montreal, was approved in March 2014. The NEB did impose some conditions, like verification activities to check the integrity of the pipeline and emergency intervention, and more consultations.

Environmental groups firmly oppose the Enbridge project. They say that the reversal of the direction and shipping heavier, and more corrosive oil, they say, will bring greater risks of leaks and ruptures. They fear spills in rivers or on farmland.

Greenpeace says that this is just PR

Patrick Bonin of Greenpeace, one of the groups that are opposed to the Enbridge and Energy East projects, doubts that the opening of an office of the NEB in Montreal will change the way the people who work there will manage the cases.

"The Board has become anti democratic, criticizes Mr Bonin. It has a very industrialized bias. It seems much more like a public relation exercise aimed at reassuring people about a process that no longer has any credibility right now."

Aujourd'hui

Friday, January 16, 2015

30 ans

Quand l'eau du robinet est imbuvable - When tap water is unfit to drink

300,000 personnes au Québec pendant quelques jours - 300,000 people in Quebec for a few days:
Photo: Radio-Canada


Jessica Ernst en Alberta depuis plus d'une dizaine d'années - Jess for more than 10 years now:
Photo: CBC


Faites un don pour aider Jessica - please donate to help Jess: http://www.ernstversusencana.ca/donate

Thursday, January 15, 2015

De l'ammonium et de l'iodure trouvés dans des cours d'eau qui irriguent les régions fracturées hydrauliquement



Des chercheurs trouvent des concentrations alarmantes de ces nouveaux contaminants dans les eaux usées relâchées dans des cours d'eau de la Pennsylvanie et la Virginie Occidentale.

Ma traduction libre d'un reportage de Marianne Lavelle pour The Daily Climate.

Deux produits chimiques dangereux jamais reconnus auparavant comme étant des polluants de l'industrie pétrolière et gazière, l'ammonium et l'iodure, sont relâchés et déversés dans des cours d'eau de la Pennsylvanie et la Virginie Occidentale suite au boom d'opérations énergétiques dans le schiste du Marcellus, selon une nouvelle étude.

Ces substances toxiques, qui peuvent avoir un effet désastreux sur le poisson, les écosystèmes et potentiellement la santé humaine, sont extraites des formations géologiques avec le gaz naturel et le pétrole à la fois durant les fracturations hydrauliques et les opérations conventionnelles de forages, selon des scientifiques de Duke University dans une étude publiée aujourd'hui (14 janvier 2015) dans le journal scientifique Environmental Science & Technology.

Alors les produits chimiques trouvent un chemin vers les ruisseaux et les rivières, à la fois accidentellement et grâce à des versements délibérés des usines de traitement qui n'ont jamais été conçues pour traiter ces contaminants, selon les chercheurs.

La découverte a des implications majeures, à savoir pour des règlements plus sévères requis pour contrôler la pollution de l'eau du fracking et les autres opérations de l'industrie pétrolière et gazière. Au fil des ans, l'industrie a dû faire face à des questions sur la conception dangereuse des puits qui permettent au méthane de s'échapper dans l'eau potable, et sur les lubrifiants et autres produits chimiques qu'elle ajoute à l'eau pour fracturer. Des chercheurs de Duke ont mené un certain nombre d'études qui se penchent sur ces problèmes.

Maintenant, il faut ajouter à la liste des préoccupations l'ammonium et l'iodure, deux produits chimiques dangereux qui s'y trouvent naturellement, mais qui sont essentiellement non règlementés quand ils se retrouvent dans les eaux usées du pétrole et du gaz naturel.

"Nous relâchons ces eaux usées dans l'environnement et cela cause de la contamination directe et des dangers pour la santé humaine," dit Avner Vengosh, un co-auteur de l'étude, professeur de la qualité de l'eau et la géochimie à l'école Nicholas School of the Environment de l'université Duke. "Ces eaux devraient être règlementées et cette pratique devrait cesser. Ce n'est même pas de la science; c'est le simple bon sens."

L'industrie n'a pas réagi immédiatement à l'annonce de cette nouvelle étude.

Quand l'ammonium est dissous dans l'eau, le produit chimique peut se transformer en ammoniaque, très toxique pour la vie aquatique. L'équipe de Duke a trouvé des niveaux d'ammonium dans des ruisseaux et des rivières qui irriguent des eaux usées de l'industrie énergétique à des niveaux 50 fois plus élevés que la norme permise par l'EPA des É.-U pour la qualité de l'eau. Grâce à une exemption créée par le Congress dans une loi énergétique en 2005, les eaux usées de la fracturation hydraulique ne sont pas règlementées selon le Safe Drinking Water Act des É.-U.

Entre-temps, les scientifiques de Duke on trouvé que la contamination à l'iodure venant des opérations énergétiques, bien que pas toxique en soi, encourage la production de sous-produits de désinfection quand il vient en contact avec le chlore utilisé pour traiter l'eau dans la plupart des systèmes pour traiter l'eau potable. Des études précédentes avaient démontré que de tels sous-produits de désinfection sont toxiques et ont des propriétés cancérigènes, mais seulement quelques-uns sont règlementés.

"D'après ce que nous savons, l'iodure et l'ammonium ne sont pas règlementés, ni monitorés dans aucunes des opérations pétrolières et gazières aux États-Unis," disent les chercheurs dans leur rapport.

Terrence Collins, directeur de l'institut Institute for Green Science à l'université Carnegie Mellon à Pittsburgh, qui ne faisait pas parti de l'équipe de l'étude, dit que la découverte de contamination à l'iodure est particulièrement inquiétante, surtout si l'eau du ruisseau ou de la rivière est prélevée en aval pour servir comme eau potable.

"Des traitements chimiques habituels pour tuer les pathogènes causeraient probablement l'iodure de devenir incorporé dans les matières organiques dans l'eau potable, et je crains que cela pourrait augmenter les cas de cancer," écrit-il dans un courriel.

Le boom récent de production pétrolière et gazière aux É.-U. vient avec une marée de production d'eaux usées. Les puits fracturés produisent de 1 à 2 million de gallons d'eaux usées environ par puits. Pour les puits conventionnels, le volume est moindre, mais les risques de contamination d'ammonium et d'iodure sont les mêmes. "La méthode d'extraction importe peu," dit Vengosh.

"Les fluides de fracturations hydrauliques ne sont pas très différents des déchets du pétrole et du gaz conventionnel," dit Jennifer Harkness, auteure principal de l'étude et étudiante en doctorat à Duke.

Les chercheurs ont prélevé et analysé 44 échantillons d'eaux usées produites par des puits pétroliers et gaziers conventionnels dans New York et en Pennsylvanie, et 31 échantillons de "reflux", le fluide très salé et pollué qui remonte à la surface pendant et après le fracking, de puits de gaz de schiste en Pennsylvanie et l'Arkansas. Ils ont aussi ramassé et analysé des effluents pétroliers et gaziers qui sont déversés directement dans des ruisseaux, des rivières et des eaux de surface sur trois sites d'entreposage en Pennsylvanie et un site de déversement en Virginie Occidentale.

Dans des états comme le Texas et l'Oklahoma, qui ont un passé riche en forages conventionnels, les eaux usées pétrolière et gazières sont entreposées dans des puits souterrains à grande profondeur. Mais en Pennsylvanie, un important centre du fracking, il y a peu de ce genre de sites disponibles. Une partie des eaux usées du pétrole et du gaz sont déversées dans des cours d'eau après avoir subi un traitement dans des usines de traitement commercial de saumures industrielles qui n'ont pas été conçues pour filtrer l'ammonium et l'iodure.

Il y a aussi eu des déversements d'eaux usées, dont des suintements venant de sites d'enfouissement illégaux, qui ont fuit de sites d'entreposage en surface, et des accidents de camions-citernes. Certains états ont même épandu délibérément les eaux usées salées des pétrolières et gazières sur des routes pour réduire la poussière ou déglacer.

On présume que le volume d'eaux usées générées par l'industrie pétrolière et gazière aux É.-U. serait maintenant de plus de 837 milliards de gallons (3,18 milliards de mètres cubes) par année. En comparaison, cela est presque trois fois le volume de tout le pétrole et l'essence consommés aux É.-U. dans un an (291 milliards de gallons).

Les chercheurs disent que leur étude s'ajoute à la quantité de preuves qui démontrent que le gouvernement doit agir. "Il y a des impacts importants pour l'environnement et les écosystèmes à cause des pratiques courantes d'entreposage des eaux usées de l'industrie pétrolière et gazière aux É.-U.," écrivent-ils, "Des actions régulatrices sont nécessaires pour répondre à ces préoccupations."

Note personnelle: ces contaminants se retrouvent sous terre naturellement: les forages, même sans fracturations hydrauliques, risquent de faire remonter ces produits toxiques à la surface, et se retrouvent dans nos sources d'eau potable. Dans mon cas, l'eau de mon robinet vient de la rivière Richelieu, dont l'eau vient du Lac Champlain, qui lui, est entouré des états de New York et du Vermont. D'où l'importance de voir à ce que les hydrocarbures RESTENT DANS LE SOL, peu importe la province, ou l'état, car nous sommes TOUS en aval!

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Fracking Brings Ammonium and Iodide to Local Waterways
Researchers find alarming levels of these new contaminants in wastewater released into Pennsylvania and West Virginia streams


January 14, 2015 |By Marianne Lavelle and The Daily Climate

Two hazardous chemicals never before known as oil and gas industry pollutants—ammonium and iodide—are being released and spilled into Pennsylvania and West Virginia waterways from the booming energy operations of the Marcellus shale, a new study shows.

The toxic substances, which can have a devastating impact on fish, ecosystems, and potentially, human health, are extracted from geological formations along with natural gas and oil during both hydraulic fracturing and conventional drilling operations, said Duke University scientists in a study published today in the journal Environmental Science & Technology.

The chemicals then are making their way into streams and rivers, both accidentally and through deliberate release from treatment plants that were never designed to handle these contaminants, the researchers said.

The findings have major implications for whether stronger regulations are needed to curb water pollution from fracking and other oil and gas industry operations. Over the years, the industry has faced questions about unsafe well design that allows methane to seep into drinking water, and about lubricants and other chemicals it adds to frack water. Duke researchers have conducted a number of studies on these problems.

Now add to the list of concerns ammonium and iodide—two naturally occurring, dangerous chemicals that are essentially unregulated in oil and gas wastewater.

"We are releasing this wastewater into the environment and it is causing direct contamination and human health risks," said study co-author Avner Vengosh, professor of water quality and geochemistry at Duke's Nicholas School of the Environment. "It should be regulated and it should be stopped. That's not even science; it's common sense."

Industry sources did not respond immediately to word of the new study.

When dissolved in water, ammonium can turn to ammonia, highly toxic to aquatic life. The Duke team found ammonium levels in streams and rivers from energy industry wastewater outflows at levels 50 times higher than the U.S. Environmental Protection Agency's water-quality threshold. Under a loophole created by Congress in a 2005 energy law, fracking wastewater isn't regulated under the U.S. Safe Drinking Water Act.

Meanwhile, the Duke scientists found that the iodide contamination from energy operations – while not toxic by itself – promotes the production of disinfection byproducts when it comes in contact with the chlorine that is used to treat most drinking water systems. Previous studies have shown that such disinfection byproducts have toxic and carcinogenic properties, but only a few are regulated.

"As far as we are aware, iodide and ammonium are not regulated, nor monitored in any of the [oil and gas] operations in the United States," the researchers said in their paper.

Terrence Collins, director of the Institute for Green Science at Pittsburgh's Carnegie Mellon University, was not involved in the study but said findings of iodide contamination are particularly worrisome, especially if stream or river water is extracted downstream for drinking water.

"Widely practiced chemical treatments to kill pathogens are likely to cause the iodide to become incorporated into organic matter in the drinking water, and I am concerned that this could result in increased incidences of cancer," he said in an email.

The recent boom in U.S. oil and gas production has been accompanied by a surge in wastewater production. Fracked wells produce about 1 million to 2 million gallons of wastewater per well. For conventional wells, the volume is less but the risk of contamination with ammonium and iodide is the same. "The method doesn't matter," said Vengosh.

"Fracking fluids are not much different from conventional oil and gas wastes," said Jennifer Harkness, lead author of the study and a doctoral student at Duke.

The researchers collected and analyzed 44 samples of wastewater produced from conventional oil and gas wells in New York and Pennsylvania and 31 samples of "flowback"—the highly saline and polluted fluid that flows back to the surface during and after fracking—from shale gas wells in Pennsylvania and Arkansas. They also collected and analyzed oil and gas effluents being directly discharged into streams, rivers and surface waters at three disposal sites in Pennsylvania and a spill site in West Virginia.

In states like Texas and Oklahoma, with long histories of conventional drilling, oil and gas wastewater is disposed by injection in deep underground wells. But in Pennsylvania, a hotbed of fracking, there are few such sites. Some oil and gas wastewater is discharged to waterways after treatment at commercially operated industrial brine treatment plants, which were not designed to remove ammonium or iodide.

There also have been wastewater spills, including seeps from illegal disposal, leaking from surface impoundments, and truck tanker accidents. Some states even have purposely spread the salty oil and gas wastewater on roads to suppress dust or for de-icing.

The estimated volume of oil and gas industry wastewater generated in the U.S. is now more than 837 billion gallons (3.18 billion cubic meters) per year. For comparison, that's nearly three times the volume of all the oil and gasoline that the United States consumes each year (291 billion gallons).

The researchers said their study adds to a growing body of evidence that government action is needed. "There are significant environmental and ecosystem impacts of current [oil and gas wastewater] disposal practices in the U.S.," they wrote, "Regulatory action is needed to address these concerns."

Link: http://www.scientificamerican.com/article/fracking-brings-ammonium-and-iodide-to-local-waterways/

On a personal note: These newly discovered toxic chemicals are found naturally underground, and are brought to the surface when drilling, even when no fracking is involved. Those chemicals end up in our drinking water sources. In my case, my tap water comes from the Richelieu River, fed by Lake Champlain, surrounded by New York and Vermont. Point being that we are all downstream, and fossil fuels must be left underground EVERYWHERE, for the sake of us all!

Wednesday, January 14, 2015

Le visage caché


Quand j'étais jeune pré-adolescente, j'avais remarqué que quand ma mère était occupée à une tâche et ne réalisait pas que je la regardais, elle avait un air triste, inquiet, presque fâché. Elle laissait voir une partie d'elle-même qu'elle cachait quand elle se savait observée. Je pressentais que cela reflétait une humeur au plus profond de son être. Innocente, je lui avais demandé ce qui la préoccupait tant. Gênée, elle m'assura que tout allait bien.

Ayant dépassé l'âge qu'elle avait alors, je sais maintenant très bien ce qui marque le coeur d'une femme: un être aimé décédé, un être aimé à jamais perdu de ma vie de tous les jours, un passé heureux perdu à tout jamais, une personne qui m'a déçue profondément. Une maladie terrible et incurable, un parent qui m'a reniée, des mots qui n'ont jamais été dits, des mots qu'on ne peut pas effacer.

Maintenant, quand je démêle mes cheveux devant le miroir, je me surprends à me regarder, et je vois le même regard: tristesse, inquiétude, déception. Habituée à travailler pour le public, bien vite le sourire apparaît, mais pas avant que j'ai saisi cette seconde qui laisse voir un état d'âme que je cache, même à moi-même.

Tuesday, January 13, 2015

Merci!



L'issue de la bataille des gaz de shiste est une grande victoire collective. Je remercie tous les citoyens et citoyennes qui, dans la région, m'ont prêté main-forte poure éviter le déploiement de cette industrie, notamment pour l'opération "Vous n'entrerez pas chez nous" qui a servi à prouver la non-acceptabilité sociale. Entreprise région par région et porte-à-porte par des gens soucieux de leur environnement, cette opération, bien que pas menée systématiquement à travers le Québec, a cumulé 66,000 signatures de refus de voir s'implanter la filière des gaz de schiste chez nous.

Je remercie également les femmes du centre de conditionnement physique Opti-femme, à Chambly, d'avoir répondu à mon appel, en mai dernier, en participant, dans le cadre du dernier BAPE (Bureau d'audiences publiques en environnement), à un mémoire leur permettant d'exprimer leurs inquiétudes, leur refus à voir s'implanter cette industrie et leur désir de voir se développer les énergies renouvelables au Québec. En fait, la non-acceptabilité sociale, éloquente dans ce mémoire de Femmes pour la santé des terres nourricières, est l'une des quatre raisons évoquées par les commissaires du BAPE pour préconiser l'abandon de la filière des gaz de schiste au Québec, avec l'ampleur des coûts des externalités (par exemple, les pertes des industries touristiques, agro-alimentaires, l'entretien des routes soumises au va-et-vient incessant de camions mastodontes, etc.), la Loi des mines inadaptée aux hydrocarbures et le manque de connaissances, notamment, sur l'eau.

Je voudrais dire que sans tous les gens qui ont manifesté leur volonté de rejet de cette industrie, nos meilleures terres agricoles seraient forées en masse depuis mars 2011, soumises à une toxicité sans précédent, et nous serions présentement aux prises avec tous les problèmes qui ont fait dire aux commissaires du BAPE que l'exploitation des gaz de schiste n'était pas avantageuse pour le Québec.

Je remercie aussi le Journal de Chambly pour sa réceptivité qui m'a permis de communiquer le suivi du dossier jusqu'à son dénouement heureux.

Nous avons tous notre mot à dire quant à l'environnement, il s'agit de nos conditions de vie immmédiates. La nourriture, l'eau et l'air sont et demeureront les plus grandes richesses d'un peuple. Et la démocratie. La meilleure façon d'y croire, c'est encore d'y participer. Merci!

Signé: Lise perreault, Saint-Mathias-sur-Richelieu

Tel que publié dans Le Journal de Chambly, édition du 14 janvier 2015 en page 8.


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Here is my translation of an opinion letter published in the local newspaper:


Thank you!

The outcome of the fight against shale gas is a great collective victory. I thank all the citizens that, in this region, helped me avoid the deployment of this industry, for example with the "Vous n'entrerez pas chez nous" - you will not enter in our home - operation that has served to prove social unacceptability. Taken up region by region and door to door thanks to people who care about their environment, this operation, even though not done systematically across the whole of Quebec, has accumulated 66,000 refusal signatures of people who do not want to see shale gas development in our area.

I also thank the women of the fitness center Opti-femme in Chambly that have answered my call last May by participating in the latest BAPE ( provincial environmental public hearings body), in a paper that let them express their preoccupations, their refusal to see this industry develop here and their desire to see renewable sources of energy flourish in Quebec. Indeed, social acceptability, eloquent in this paper presented by the Femmes pour la santé des terres nourricières - Women for the health of Mother Earth, is one of the four reasons brought up by the commissioners of the BAPE that recommended the abandonment of the shale gas file in Quebec, along with the great costs of externalities (for example, the losses for the tourist industry, farming, the maintaining of roads impacted by the endless coming and goings of heavy machinery, etc.), the Mining Law not adapted to hydrocarbons and the lack of knowledge, especially about water.

I would like to say that without all these people that have shown their will to reject this industry, our best farmland would be massively drilled since March 2011, subjected to unprecedented toxicity, and we would now be burdened with all the problems that made the commissioners of the BAPE say that shale gas exploitation is not advantageous for Quebec.

I also thank the Journal de Chambly for its receptivity that allowed me to communicate the follow-up of this file up to this happy outcome.

We all have our say when the environment is concerned: it is all about our immediate living conditions. Food, water and air are and always will be the greatest riches of a people. And democracy. The best way to believe in it is still to participate. Thank you!

Signed: Lise Perreault, Saint-Mathias-sur-Richelieu

as published in our local newspaper Le Journal de Chambly, January 14 2015 edition, page 8.

Friday, January 9, 2015

No need to translate in French says NEB to Energy East


Office national de l'énergie - Pas de documents en français pour Énergie-Est

Article publié dans Le Devoir le 9 janvier 2015 |Alexandre Shields |

Même si le Québec sera un point névralgique pour la construction du pipeline Énergie Est, l’Office national de l’énergie ne juge pas nécessaire que les documents présentant le projet soient disponibles en français sur son site.

L’organisme fédéral chargé d’évaluer le projet de TransCanada a donc rejeté la demande du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), qui souhaitait que les 30 000 pages de documents soient traduites en français. Les informations disponibles sur le site de l’Office national de l’énergie (ONE) sont essentiellement unilingues anglophones.

« La Loi sur les langues officielles n’exige pas qu’une partie comparaissant devant l’Office, en l’occurrence [Énergie Est], traduise sa demande et autres documents afférents qu’elle souhaite déposer au dossier », argue l’ONE dans sa réponse au CQDE.

« En outre, précise la lettre de quatre pages, l’Office n’a pas l’habitude de traduire la preuve écrite d’une partie à l’intention d’autres parties, car la traduction ne serait pas officielle et pourrait mal interpréter la version originale de la preuve, ce qui, en bout de ligne, pourrait entraîner des erreurs factuelles. »

Promotion en français

L’Office estime aussi que TransCanada, qui pilote un projet de 12 milliards de dollars, a fourni « suffisamment » de documentation en français sur son site Web. À partir du site de l’ONE, il est effectivement possible de cliquer sur un lien menant au site de la pétrolière albertaine.

L’organisme fédéral précise toutefois qu’il s’agit d’un site externe et qu’il « n’est pas responsable de l’exactitude, de l’actualité ou de la fiabilité du contenu de ces sites et n’offre aucune garantie à cet égard ». En arrivant sur le site de TransCanada, le visiteur tombe directement sur une vidéo promotionnelle intitulée « Le projet Énergie Est profitera à tous ». Il peut aussi consulter des documents rédigés en français par la pétrolière.

Le CQDE a dit jeudi prendre connaissance de la réponse de l’ONE et étudier les options qui pourraient être envisagées. Le regroupement participe en outre à l’enquête amorcée par le commissaire aux langues officielles. Ce dernier étudie en effet le dossier de TransCanada, puisque l’ONE est assujetti à la législation sur les langues officielles.

Pendant ce temps, le processus d’évaluation lancé par l’ONE se poursuit. Les gens qui souhaitent déposer une demande de participation aux consultations pourront le faire du 3 février au 3 mars 2015. Il ne sera toutefois pas possible de traiter des impacts environnementaux de l’exploitation pétrolière qui alimentera ce pipeline.

Celui-ci transportera 1,1 million de barils par jour. L’imposant tuyau qui devra être construit au Québec aura une longueur de plus de 700 kilomètres, soit près de la moitié de toute la longueur du pipeline à bâtir pour réaliser le projet.

Il traversera non seulement de très nombreux secteurs agricoles, mais aussi le territoire de plusieurs dizaines de municipalités des deux rives du Saint-Laurent. Tout au long de son tracé, le pipeline doit aussi traverser de nombreuses rivières majeures du sud du Québec, dont plusieurs sont utilisées comme source d’eau potable par les municipalités.

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/428516/one-pas-de-documents-en-francais-pour-energie-est

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No need to translate in French says NEB to Energy East

My translation of above article published in Le Devoir:

Even if Quebec will be a hotspot for the construction of the Energy East pipeline, the National Energy Board does not deem necessary to have the documents presenting the project be available in French on its Website.

The federal agency in charge of assessing the TransCanada project has rejected the request from the Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE - Quebec centre of environment rights), that asked that the 30,000 pages of documents be translated in French. The information available on the NEB Website is mostly only in English.

"The Official Languages Act does not force a party being heard by the Board, in this case Energy East, to translate its request and other relevant documents it wishes to present with the file", argues the NEB in its answer to the CQDE.

"Also, reads the 4 page letter, the Board is not in the habit of translating written proof presented by one party for the benefit of other parties, because the translation would not be official and could misinterpret the original version of the proof, which, in the end, could results in factual errors."

Promotion in French

The Board also thinks that TransCanada, behind the 12 billion project, made enough documentation available in French on its Website. From the NEB Website, it is indeed possible to click on a link that goes to the Alberta oil company Website.

The federal agency does add that it involves an external site and it is "not responsible of the accuracy, the actuality or the reliability of the contents in those sites and offers no guarantee". By going on the TransCanada site, the visitor goes directly into a promotional video titled "Le projet Énergie Est profitera à tous" - the Energy East project will benefit us all. He can also look up documents prepared in French by the oil company.

The CQDE said Thursday that it was going through the NEB answer and will study possible options available. The group also is part of an inquiry started by the official languages commissioner. He is indeed studying the TransCanada file since the NEB is under the official languages legislation.

In the meantime, the assessment process started by the NEB is still going on. People who wish to present a request to participate to the consultation will be able to do so between February 3 and March 3 2015. It will not be possible to include the environmental impacts of oil exploitation that will feed this pipeline.

The pipeline will transport 1,1 million of barrels per day. The big pipe that will have to be built in Quebec will be more than 700 kilometres long, almost the length of the whole pipeline to be built to complete this project.

Not only will it go through a lot of farmland, but also the territory of more than a dozen municipalities on both sides of the St. Lawrence River. All along its route, the pipeline must also cross many important rivers in the southern part of Quebec, many of which are drinking water sources for the municipalities.