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"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Monday, June 8, 2015

Quand les en-têtes des journaux sont trompeuses

Graphique: EPA
Un rapport fédéral des É.-U. confirme des cas de pollution de l'eau par le fracking


Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans The Tyee

En se basant sur des données limitées, l'étude de l'EPA n'a pas trouvé d'impacts généralisés.

Bien que limitée par des lacunes dans les données, l'EPA des États-Unis est arrivée à la conclusion que la technologie de la fracturation hydraulique a pollué l'eau souterraine et de surface dans des cas qui se retrouvent en Alberta jusqu'en Pennsylvanie.

Le rapport provisoire de 500 pages affirme le contraire des conclusions d'une étude de l'EPA de 2004 qui disait que la technologie, qui implique l'injection à haute pression de fluides, de gaz, de produits chimiques, de l'eau et du sable dans des formations rocheuses qui contiennent du pétrole et du gaz, ne posait pas de risques pour l'eau souterraine.

Bien que le rapport mentionne que le fracking n'a pas causé de pollution généralisée de l'eau à travers les É.-U., il découd les allégations que la technologie n'a jamais contaminé l'eau souterraine ou que l'industrie n'a jamais fracturé directement dans des nappes aquifères qui contenaient de l'eau potable.

"Certaines opérations de fracturations hydrauliques sont menées à l'intérieur de formations qui contiennent des ressources d'eau potable," lit-on dans le rapport.

"Dans certains champs d'exploitation en Alberta, au Canada, il y a des preuves que le fracking dans la même formation qui contient la ressource d'eau potable (associé avec des problèmes d'intégrité des puits...) a causé des migrations de gaz dans des puits d'eau potable."

Le gouvernement Tory précédent de l'Alberta a longtemps affirmé "qu'il n'y a pas eu un seul cas documenté de fluides de fracturations hydrauliques contaminant un puits d'eau domestique en Alberta."

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a déjà fait des affirmations semblables: "Durant les cinq décennies que la fracturation hydraulique a été utilisé en Colombie-Britannique, aucun cas de contamination d'eau potable n'est survenu à cause du procédé de la fracturation hydraulique."

John Cherry, un important expert en contamination d'eau souterraine, nous a prévenu l'année dernière qu'aucune juridiction canadienne n'a encore organisé un programme de monitorage adéquat pour protéger l'eau souterraine dans des régions d'intenses activités pétrolières et gazières.

Empêché par des lacunes dans les données

L'étude approfondie de l'EPA, qui a été retardée pendant des années, rapporte que les opérations de fracking, qui génèrent aussi de vastes quantités d'eaux usées contenant, entre autres, des particules radioactives, peuvent contaminer l'eau souterraine et l'eau de surface de plusieurs façons.

Les opérations à la surface peuvent typiquement déverser des fluides de fracturations hydrauliques, des produits chimiques et des saumures dans les eaux de surface et souterraines.

Les opérations de fracking sous terre ont projeté des fluides et des gaz en dehors de la région visée pour fracturer "dans des ressources souterraines d'eau potable," souvent empruntant des fractures déjà existantes et des voies de passage comme des puits abandonnés ou fuyants avoisinants, mentionne le rapport.

L'EPA rapporte que le fracking a contaminé 25% des 36 puits d'eau potable dans le nord-est de la Pennsylvanie, bien que l'agence "n'a pas trouvé de méchanismes qui ont causé des impacts généralisés, systémiques sur la ressource d'eau potable aux É.-U."

Par contre, des agences des états en Ohio, en Pennsylvanie, au Texas et en Virginie Occidentale ont rapporté une multitude de problèmes, dont des centaines de plaintes impliquant des contaminations de l'eau souterraine à cause du fracking.

Entre 2011 et 2014, l'industrie a fracturé entre 25,000 et 30,000 puits dans des formations profondes et près de la surface contenant du pétrole et du gaz aux É.-U.

L'EPA qualifie sa conclusion principale, que la contamination de l'eau est bien réelle mais pas sévère, en expliquant que son enquête a été gênée par des lacunes scientifiques importantes, dont un manque de données de référence de base sur la qualité de la ressource en eau potable avant qu'on commence à fracturer; peu ou pas de monitorage de l'eau souterraine; et dans certains cas, des données inaccessibles sur les emplacements des puits, ainsi que les produits chimiques utilisés par l'industrie.

Un certain nombre de cas ne pouvaient pas être inclus dans le rapport à cause d'ententes de confidentialité qu'on avait signées. On y lit: "Les limitations des données dans la plupart de ces cas (dont l'information non disponible des ententes hors cour des litiges, résultant en des documents scellés) font qu'il est impossible d'évaluer définitivement si oui ou non la fracturation hydraulique était la source de la contamination dans ces cas."

L'information sur les plus d'un millier de produits chimiques utilisés durant des fracturations hydrauliques, par exemple, "n'est pas complète et limite notre compréhension des impacts potentiels sur la ressource en eau potable," dit le rapport.

Le rapport passe en revue cinq cas de contamination spécifiques qui démontrent comment "les problèmes de construction, les pressions soutenues dans les coffrages, et la présence de failles naturelles et des fractures peuvent faire qu'ensembles, il se crée des passages qui laissent les fluides migrer vers la ressource en eau potable."

Au Dakota du Nord, une rupture qui s'est produite sur un site de fracking a permis à des fluides de s'échapper vers la surface. En peu de temps, des saumures et de l’alcool ter-butyl "ont été détectés dans deux puits d'eau potable avoisinants."

Au Colorado, l'EPA a trouvé que des travaux défectueux dans la cimentation "ont permis au méthane et au benzène de migrer le long du puits de production et à travers des failles naturelles et des fractures vers l'eau potable dans le champs d'exploitation Mamm Creek."

Et à Bainbridge, en Ohio, "des coffrages cimentés inadéquatement dans un puits fracturé hydrauliquement ont contribué à l'accumulation de gaz naturel et à des pressions élevés le long de l'extérieur d'un puits en production. Ultimement, il en est résulté que le gaz naturel s'est déplacé vers des nappes aquifères locales d'eau potable."

La contamination se propage, prévient un expert

Les promoteurs de la fracturation hydraulique, qui permet à l'industrie de créer des failles dans des formations pétrolières et gazières auparavant peu avantageuses à être exploitées, ont immédiatement souligné les conclusions du rapport qui mentionnaient que les incidents causés par le fracking n'étaient pas généralisés.

Le sénateur de l'Oklahoma, Jim Inhofe, par exemple, a dit au Tulsa World que le rapport de l'EPA contredisait les affirmations qui dénoncent une technologie qui contamine les puits d'eau potable et contribue aux pénuries d'eau.

"Voici la toute dernière d'une série de tentatives faites par l'administration Obama pour faire un lien entre la fracturation hydraulique et la contamination systémique de l'eau potable," disait Inhofe dans un communiqué envoyé au journal.

Pourtant, le rapport mentionne en détail plusieurs cas où l'EPA a enquêté des rapports de contamination tout de suite après des opérations de fracking et a constaté des problèmes importants.

Anthony Ingraffea, un expert du fracking de Cornell et un membre de PSE Healthy Energy, un groupe qui fait des pressions pour limiter sévèrement le fracking à cause de raisons économiques et de santé, a trouvé "très inquiétant" que le rapport confirme la contamination de l'eau souterraine.

"Les manchettes qui affichent que cette contamination semble ne pas être encore "généralisée" ne sont guère rassurantes," ajoute Ingraffea. "La contamination d'un seul puits d'eau potable aujourd'hui peut se transformer en contamination d'une nappe aquifère en entier demain."

L'une des faiblesses de la toute dernière étude de l'EPA, selon Ingraffea, est qu'elle n'inclut pas de données des exécutions des états (pour faire respecter les lois) ainsi que les "études et les données des agences qui sont très pertinentes sur les impacts des activités de la fracturation hydraulique sur la ressource en eau potable."

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US Federal Report Confirms Water Pollution by Fracking

Based on limited data, EPA study finds no 'widespread' impacts.


By Andrew Nikiforuk, published in TheTyee.ca

Despite being limited by data gaps, the United States Environmental Protection Agency has concluded that hydraulic fracturing technology has polluted ground and surface water in cases ranging from Alberta to Pennsylvania.

The 500-page draft report reverses the findings of a 2004 EPA study that concluded that the technology, which involves the high-pressure injection of fluids, gases, chemicals, water and sand into rock formations that hold oil and gas, posed no risk to groundwater.

While the report found that fracking has not led to "widespread" water pollution across the U.S., it does debunk claims that the technology has never contaminated groundwater or that industry never fracks directly into drinking water aquifers.

"Some hydraulic fracturing operations are conducted within formations that contain drinking water resources," the report found.

"In one field in Alberta, Canada, there is evidence that fracturing in the same formation as a drinking water resource (in combination with well integrity problems... led to gas migration into water wells."

The previous Tory government of Alberta long maintained that "there has not been a single documented case of hydraulic fracturing fluids contaminating a domestic water well in Alberta."

The government of British Columbia has made a similar claim: "In the five decades that hydraulic fracturing has been used in British Columbia, no case of drinking water contamination has occurred from the hydraulic fracturing process."

John Cherry, a leading expert on groundwater contamination, last year warned that no Canadian jurisdiction had set up proper monitoring to protect groundwater in areas of intense oil and gas activity.

Hampered by data gaps

The extensive EPA study, which had been delayed for years, reported that fracking operations, which also generate vast volumes of wastewater including radioactive particles, can contaminate groundwater and surface water in a number of ways.

Operations above ground can typically spill hydraulic fracturing fluids, chemicals and salty wastewater into ground and surface waters.

Underground fracking operations have propelled fluids and gases out of the targeted fracture areas "into underground drinking water resources," often through pre-existing fractures and pathways such as nearby abandoned or leaky wells, the report found.

The EPA reported that fracking had contaminated 25 per cent of 36 water wells in northeastern Pennsylvania, though the agency "did not find mechanisms have led to widespread, systemic impacts on drinking water resources in the United States."

In contrast, state agencies in Ohio, Pennsylvania, Texas and West Virginia have reported myriad problems, including hundreds of complaints about groundwater contamination due to fracking.

Between 2011 and 2014, industry fracked between 25,000 and 30,000 wells in both deep and shallow formations for oil and gas in the U.S.

The EPA qualified its central finding -- that water contamination is real but not severe -- by explaining that its investigation was hampered by significant scientific gaps, including insufficient baseline data on quality of drinking water resources prior to fracking; poor or non-existent groundwater monitoring; and in some cases inaccessible data on well locations, as well as chemicals used by industry.

A number of cases couldn't be included in the report due to the signing of confidentiality agreements, it said: "Data limitations in most of those cases (including the unavailability of information in litigation settlements resulting in sealed documents) make it impossible to definitively assess whether or not hydraulic fracturing was a cause of the contamination in these cases."

Information on the thousand-plus chemicals used for hydraulic fracturing, for example, "is not complete and limits the understanding of potential impacts on drinking water resources," the report said.

The report reviewed five specific contamination cases that showed how "construction issues, sustained casing pressure, and the presence of natural faults and fractures can work together to create pathways for fluids to migrate toward drinking water resources."

In North Dakota, a rupture at one fracking site allowed fluids to escape to the surface. In short order, brine and tert-butyl alcohol "were detected in two nearby water wells."

In Colorado, the EPA found that bad cement jobs "allowed methane and benzene to migrate along the production well and through natural faults and fractures to drinking water in the Mamm Creek Field."

And in Bainbridge, Ohio, "inadequately cemented casing in a hydraulically fractured well contributed to the buildup of natural gas and high pressures along the outside of a production well. This ultimately resulted in the movement of natural gas into local drinking water aquifers."

Contamination spreads, expert warns

Proponents of hydraulic fracturing, which allows industry to crack into previously low-grade and uneconomic oil and gas formations, immediately seized on the report's findings that fracking incidents were not widespread.

U.S. Oklahoma Senator Jim Inhofe, for example, told the Tulsa World that the EPA report vindicates the technology from claims that it contaminates water wells and contributes to water shortages.

"This is the latest in a series of failed attempts by the (Obama) administration to link hydraulic fracturing to systematic drinking water contamination," Inhofe said in a statement to the paper.

Yet the report details several cases where the EPA investigated contamination reports directly after fracking operations and found big problems.

Anthony Ingraffea, a Cornell fracking expert and a member of PSE Healthy Energy, a group that favours severely limiting fracking for health and economic reasons, found the report's confirmation of groundwater contamination "deeply alarming."

"Headlines to the effect that this contamination appears not yet 'widespread' are hardly reassuring," added Ingraffea. "Contamination of a single drinking water well today can become contamination of an entire aquifer tomorrow."

One of the weaknesses of the new EPA study, Ingraffea said, is that it doesn't include state enforcement data as well as "studies and agency data that are highly relevant to the impacts of hydraulic fracturing activities on drinking water resources." [Tyee]

INSERT:


EPA ON FRACKING: THE 2004 REPORT

The EPA's first study on the technology, "Evaluation of Impacts to Underground Sources of Drinking Water by Hydraulic Fracturing of Coalbed Methane Reservoirs," found that fracking was safe and largely reflected the views of the George W. Bush administration.

The report was a government response to complaints and legal challenges related to the impacts of shallow fracking of coal formations across the U.S. -- the precursor to the shale gas revolution.

Despite extensive evidence of methane migration into groundwater in Colorado, West Virginia and Alabama, the agency concluded in its 2004 report that "the injection of hydraulic fracturing fluids into coalbed methane wells poses little or no threat" to drinking water and "does not justify additional study at this time."

At the same time the report noted that the coalbed methane industry had not only, in 10 out of 11 coal basins, fracked coal seams containing drinking water, but had done so with toxic fracking fluids, such as diesel fuel.

To address these problems, the EPA championed a voluntary and unenforceable offer by three major fracking companies to stop using diesel fuel. Diesel fuel remains a key fracking ingredient in parts of the U.S. and Canada, particularly in Alberta.

The seven-member peer review panel that signed off on the report included many industry representatives. Not one groundwater or contamination expert was included in the panel.

-- Andrew Nikiforuk


Link: http://thetyee.ca/News/2015/06/08/Water-Pollution-Fracking/

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