Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, August 12, 2015

Nous sommes tous des Jessica Ernst

Photo: Colin Smith

Ma traduction libre d'un texte de Robine Mathews publié en ligne.

Elle se bat contre le système: contre le gouvernement de l'Alberta autant que les grosses pétrolières et gazières en Alberta qui sont en collusion avec le gouvernement malhonnête Conservateur fédéral. Elle se bat contre l'Alberta Regulator (qui a à sa tête un ancien important directeur d'Encana Corporation et président du CAPP - association canadienne des producteurs pétroliers). Elle se bat contre Encana Corporation, (sans oublier la presse et les médias conventionnels du Canada), à cause de la pollution de sa propriété et source d'eau potable, et contre ce que nous savons tous est véridique: le fait que la fracturation hydraulique pour extraire le pétrole et le gaz pollue là où les sources d'eau sont importantes et là où sont les terres agricoles.

Elle se bat contre eux dans une structure de cour albertaine (et un avocat) douteuse qui fait que Jessica Ernst (scientifique et personne impliquée depuis longtemps dans le secteur pétrolier) est dans la situation de tous les Canadiens. Je dois m'expliquer. Partout sur la Planète, les sociétés soit-disant démocratiques sont devenues si corrompues, si perverses, si modifiées que de faire respecter ses droits "démocratiques" exige un combat sans merci, sans fin, contre les forces qui sont supposées de protéger la population et ses libertés. N'importe quel Canadien qui veut justice, comme le fait Jessica Ernst, fera face à un combat exactement comme elle, jusqu'à ce que nous forcions les choses à changer.

Et c'est comme çà, parce qu'à moins de recourir à la violence armée (en fait, une révolte organisée), ceux qui se battent pour des comportements démocratiques, pour la justice, pour un traitement équitable devant la loi, pour les droits de libre expression, doit faire face à des forces policières qui sont disposées à violer leur rôle fondamental, à des avocats qui ne veulent pas mettre au défi les forces au pouvoir, à des cours qui sont à vendre au plus offrant, à des partis politiques "achetés" par d'importantes corporations privées.

Un cas se démarque de façon remarquable. Jessica Ernst se bat en cours depuis 8 ans maintenant. Presque tout sous la gouverne des Conservateurs lui a été presque certainement négatif, trompeur, corrompu. Le NPD a pris le pouvoir en Alberta, et n'a rien fait pour changer les choses pour que toutes les principes pour lesquels Mme Ernst se bat et tous les maux auxquels elle doit faire face soient perçus clairement comme une façon d'agir juste, équitable et démocratique comme le demande le nouveau gouvernement.

Ceux qui se pressent de répondre que le NPD en Alberta ne peut pas contrer le secteur pétrolier et gazier dans cette province disent tout simplement que ces forces font parti du gouvernement de l'Alberta, et non pas les représentants assis dans la législature de l'Alberta, pourtant élus librement par le peuple.

Partout sur la planète, les sociétés soit-disant démocratiques sont devenues corrompues, perverties, transformées au point d'être méconnaissables. En ce moment, l'Alberta en est le plus brillant exemple. À moins que le nouveau gouvernement NPD de l'Alberta fasse d'importants changements dans sa règlementation, dans son encadrement, son droit de propriété, ses redevances et la protection de la population, il fournira des preuves qu'il dessert les corporations privées profiteuses, et non pas le peuple de l'Alberta et du Canada.

Durant son entrevue du 2 août 2015 à CBC Sunday Morning, en compagnie de son avocat Murray Klippenstein de Toronto, Mme Ernst laissait deviner de laides vérités dont certains d'entre nous sommes familiers, et dont tous les Canadiens devraient connaître.

En fait, plusieurs diront qu'elle confronte une structure corporative pétrolière et gazière presque sans lois qui travaille étroitement avec la coopération d'un cabinet fédéral conservateur malhonnête en collaboration avec une agence appelée Alberta Regulator qui a à sa tête un ancien directeur d'Encana Corporation qui semble avoir été mis là pour frustrer la justice, et une cours légale qui a à sa tête un juge qui est arrivé en charge du procès à un point si inhabituel qu'on pourrait trouver çà étrange, en effet.

En d'autres mots, on pourrait se demander si un consortium criminel composé d'un gouvernement sénior, un gouvernement provincial, une agence de règlementation provinciale, le monstre pétrolier et gazier de l'Alberta et le juge en charge du procès travaillent ensemble pour détruire Jessica Ernst, afin de s'en défaire et d'en faire un exemple puissant et négatif pour décourager quiconque qui serait assez fou de chercher compensation en Alberta des dommages subis à lui, ou à elle, ou au Bien Commun.

Pour commencer, elle n'a pas pu obtenir une représentation légale satisfaisante en Alberta à cause de ce je crois être une corruption essentielle, fondamentale de plusieurs avocats dans cette province.

Des avocats qui ne veulent pas prendre des cas légitimes contre des corporations puissantes et ou des gouvernements passent le message clairement qu'ils sont lâches et corrompus. Ils privent des Canadiens ordinaires le droit fondamental de chercher compensation pour les dommages qu'ils ont subis. Et puisque "aller en cours" est le moyen pacifique pour les citoyens d'obtenir justice pour les dommages qu'ils ont subis, la profession légale prive les Canadiens de droits absolument fondamentaux quand ils refusent d'agir en leur nom.

De plus, selon moi, plusieurs cours en Alberta sont tous également déshonorables. Les Canadiens ont bien raison, je crois, par exemple, de douter de la probité du juge dans le procès de Jessica Ernst: le juge en chef Neil Wittman de la Cours albertaine du Banc de la Reine. Ma propre expérience avec lui dans un cas ayant trait avec le procès du BC Rail Scandal (2007-2010) m'a laissé sans confiance envers son jugement. Dans le cas de la C.-B., comme je l'ai déjà décrit ailleurs, le juge "honnête" du procès a été promu ailleurs, à la cours de la division en appels. (Cela a dû être une action avec la participation des officiers de la cour sénior en C.-B., par le cabinet conservateur de Stephen Harper, et peut-être avec le cabinet de la C.-B.. Ce n'était pas un hasard.)

Le juge de remplacement a refusé d'agir sur des preuves absolument certaines que le procureur spécial de la Couronne assigné au procès en 2003 a été nommé en flagrante violation de la législation qui encadre de telles nominations. Il en résulte, à partir du moment de sa nomination illégitime, que l'enquête, l'amas de la preuve, l'audience préliminaire et le procès lui-même sont illégitimes.

Pour avoir compensation du refus des juges d'agir, j'ai été en appel à la cours la plus élevée: le Conseil canadien de la Magistrature. Le juge en chef de la Cours de la Reine en Alberta, monsieur le juge Neil Wittman, a agit au nom du CCM duquel il était un membre avec le juge de la plainte. Je crois qu'il a nié, faussement, je crois, que ma plainte était valable. Je crois qu'il a ensuite permis une procédure légale très longue qui était (a) complètement illégitime et (b) probablement corrompue du début jusqu'à la fin. (Çà, c'est après le refus du ministère du procureur général de la C.-B., le juge en chef et le juge en chef associé et le nouveau juge du procès d'entamer aucune action. Les juges n'ont pas nié l'allégation: ils ont tout simplement refusé d'agir). Le sous-procureur général adjoint n'était pas du tout sous examen de la cours. (La presse et les médias conventionnels ont refusé de faire des reportages sur la nomination illégitime.)

Sans exagérer, je pense qu'on peut penser que toute cette affaire est un consortium qui réprime la vérité et la justice et prévient la remédiation juste et équitable d'un transfert corrompu de BC Rail à CNR, maintenant la propriété des É.-U.

Les Canadiens peuvent penser qu'ils sont témoins d'un mauvais navet d'Hollywood quand je leur it que le premier juge qui a siégé dans le procès de Jessica Ernst a été nommé péremptoirement à la division des appels de la haute cour de l'Alberta. Ceci est un acte qui n'a pu être effectué par le cabinet Conservateur à Ottawa... et c'était un acte semblable au procès BC Rail Scandal en Colombie-Britannique. Plutôt que nommer un autre juge au banc, le juge en chef Neil Wittman s'est porté volontaire pour prendre le cas de Jessica Ernst... un développement très étrange, et je regrette de le dire, très suspect.

Une façon de comprendre la façon dont il s'est conduit dans le procès de Jessica Ernst est de le voir comme un serviteur et un allié aux grosses pétrolières et gazières et les autres forces qui veulent démolir les tentatives de Mme Ernst de chercher compensation pour les dommages qu'elle a subi. La décision de Wittmann selon laquelle les actions du Alberta Regulator sont hors de portée de la Charte canadienne des Droits et Libertés est, selon moi, un scandale. Si cette décision est maintenue, la principale défense des Canadiens ordinaires contre les abus, les mauvais traitements, l'harcèlement, l'oppression, et grossière injustice de la part du gouvernement et les agences nommées par le gouvernement sera effacée.

En obligeant Mme Ernst d'aller chercher un jugement à la Cour suprême du Canada qu'aucune action venant de n'importe quelle personne ou agence gouvernementale est en dehors de la portée de la Charte, le juge en Chef Wittman a, selon moi, retardé inutilement et délibérément le procès et coûte à Mme Ernst de l'anxiété, du temps et des coûts qu'elle ne devrait pas encourir. Qu'il ait été soutenu dans sa décision par la cour d'appels de l'Alberta, il n'y a rien à ajouter à çà.

Comme pour donner écho au conflit en Alberta, bien que se soit à une échelle internationale, le gouvernement actuel de la Grèce a été écrasé (comme un refus délibéré de la volonté exprimée démocratiquement du peuple de la Grèce) par les banques internationales, les ministres des finances de l'Union européenne, les ambitions nouvelles de l’Allemagne, et les corporations privées silencieuses avides des actifs grecs obtenues à prix de rabais.

La Grèce doit mourir de faim. Le chômage et les taxes doivent augmenter. On doit couper les régimes de pensions. Les actifs grecs doivent être vendus à des prix à rabais à des propriétaires privés partout sur la planète. La population grecque doit être désormais indigente d'une façon permanente.

Et cela doit être ainsi, comme l'a dit un porte-parole international du gouvernement grec à la radio CBC en juillet 2015, pas pour des raisons économiques mais pour des raisons politiques. La Grèce a un gouvernement réformateur qui a été chercher la direction que voulait prendre son peuple par référendum, et il doit être puni... rabattu à genoux pour montrer à toute autre population nationale que les banques et les corporations privées règnent sur les pays européens, PAS les représentants élus librement par le peuple.

Dans la dernière édition du Monde diplomatique (août 2015), l'ancien ministre des finances de la Grèce, Yanis Varoufakis (évincé, apparemment, sous l’insistance de l'Allemagne), écrit que le seul objectif de l'Union européenne "est de nous humilier". Il insiste pour dire que Jeroen Dijsselbloem, le président de Eurogroup, montrait un mépris non caché pour "les principes démocratiques les plus élémentaires", et que Wolfgang Shauble, le ministre des finances de l'Allemagne, se souciait pas du tout que le nouveau gouvernement avait été élu en Grèce pour obtenir des nouveaux termes de crédit, insistant pour dire que le changement démocratique (les élections) ne voulait rien dire.

C'est presque difficile à croire à lire dans l'article de Varoufakis que le soit-disant "Eurogroup" qui a écrasé la Grèce insiste d'avoir une nouvelle rencontre (afin de rejeter toute proposition faite par le gouvernement de la Grèce et punir tous les Grecs). ET il insiste que Varoufakis n'y soit pas. Quand Varoufakis s'en est offusqué, Jeroen Dijsselbloem, le président d'Eurogroup, a répliqué: "l'Eurogroup ne possède pas d'existence légale. Il agit comme un groupe informel, et par conséquence, il n'y a pas de loi écrite qui peut limiter les actions de son président."

La punition de la Grèce a été intensifiée par un "groupe informel" totalement irresponsable (mais tout-puissant) après que le peuple grec dans un référendum tenu en toute liberté ait rejeté les demandes injustes des acteurs de l'U.E., après que la volonté démocratique du peuple grec ait été connu.

Le gouvernement corrompu Conservateur du Canada, entre les mains de corporations privées mondiales, a nourri le pouvoir des géants pétroliers et gaziers en Alberta (et dans tout le Canada), en enlevant tout encadrement, en affaiblissant la règlementation environnementale, et en cédant les pouvoirs souverains du Canada afin de nourrir les intérêts privés et corporatifs étrangers. Il a ouvert le chemin aux dédales corrompus auxquels Jessica Ernst doit faire face. Il a sacrifié une économie industrielle stable afin de servir des corporations gigantesques(souvent étrangères). Il a vidé l'économie canadienne afin de servir les forces qui ont écrasé la Grèce.

Presque inconsciemment, Jessica Ernst, en se battant pour la liberté d'expression, pour de l'eau propre, pour des procédures légales équitables, et pour la justice dans les cours de l'Alberta, est un symbole d'une guerre non-déclarée qui se déroule globalement contre n'importe qui dans une société démocratique (que ce soit le gouvernement au complet, comme en Grèce, ou un individu, comme Mme Ernst), insistant pour dire que les droits démocratiques et les libertés de la population soient respectés, défendus et déclarés inaliénables.

Sous la (fausse) excuse d'échanges commerciaux équitables, des marchés ouverts et une meilleure qualité de vie rendue possible par l'échange planétaire de biens produits à rabais, les corporations gigantesques, incroyablement riches (les grosses banques, les grosses pétrolières, les opérations très techniques, le "1%") achètent les partis politiques, considèrent les gouvernements comme une "dépense d'opérer", violant l'environnement global, rendent esclaves des populations entières, et opprimant quiconque et tous ceux qui résistent... La Grèce a résisté et est devenue la première nation européenne qui est devenu le symbole de la résistance...qui ne fait que commencer...

Jessica Ernst a trouvé la source de la pourriture dans la démocratie canadienne dans sa cour arrière, littéralement. Elle est chacun de nous. Elle mène la bataille contre la pourriture. Elle doit inspirer tout Canadien digne de ce nom d'aller travailler et imiter sa perspicacité, et à travailler à restaurer la démocratie au Canada. Tout comme le nouveau parti en Grèce, Syriza, Jessica Ernst est un baromètre, un symbole, une inspiration, un appel à la vigilance. Si les partis politiques actuels n'entament pas la lutte commencée par Jessica Ernst, les Canadiens devront se créer leur propre parti politique, leur propre Syriza, et se mettre à travailler fort pour redonner le Canada aux Canadiens et reprendre la démocratie les Canadiens se sont donnés (et commencent seulement maintenant à comprendre qu'on leur reprend).

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Jessica Ernst Is All of Us

Written by Robin Mathews, Aug. 2015


She is fighting the system – fighting the Alberta government as well as big Oil and Gas in Alberta who are closely cooperating with the dishonest federal Conservative government. She is fighting the Alberta Regulator (whose head was, formerly, a top officer in Encana Corporation and president of the Canadian Association of Petroleum Producers). She is fighting Encana Corporation, (not to mention the conventional press and media of Canada) - about the pollution of her own property and water supply and what everyone knows is also true - the polluting fact of fracking for oil and gas wherever water sources matter and agricultural land is involved.

She is fighting them in a dubious Alberta court (and lawyer) structure which puts Jessica Ernst (scientist and long-time oil patch actor) in the position of every Canadian. That needs explaining. Around the planet, so-called democratic societies have become so corroded, so perverted, so mangled out of shape that to get “democratic” rights requires full-out, unswerving, endless combat against the forces supposed to be protecting the population and its freedoms. Any Canadian seeking justice, as Jessica Ernst is doing, will face exactly the same struggle – until we all make change happen.

That is because – short of armed violence (in fact organized revolt) those fighting for democratic behaviour, for justice, for equality before the law, for rights of free expression face police forces willing to violate their fundamental role, lawyers who will not challenge power, courts that are for sale to the richest bribers, political parties ‘bought’ by huge private corporations.

One instance stands out dramatically. Jessica Ernst has been fighting her case for eight years. Almost everything about Conservative rule in those years was, in her matter, almost certainly negative, deceitful, corrupt. The NDP has swept into power in Alberta … and has done nothing to effect necessary change so that every principle Ms. Ernst stands for and every evil she faces are seen clearly in the light of fair, just, democratic behaviour insisted upon by the new government.

Those who reply, quickly, that the NDP in Alberta cannot offend the oil and gas sector in that province are saying, simply, that those forces make up the government of Alberta, not the freely elected representatives of the people sitting in the Alberta legislature.

Around the planet so-called democratic societies have become corroded, perverted, mangled out of shape. Alberta is, at this moment, shining a bright light on that fact. Unless the new Alberta NDP government makes some significant changes in regulation, oversight, ownership, royalty payments, and protection of the population, it will be giving evidence that it serves profit-making private corporations – not the people of Alberta and Canada.

In her (August 2, 2015) CBC Sunday Morning interview (shared with Toronto lawyer Murray Klippenstein) Ms. Ernst hinted at ugly truths with which some of us are familiar – and which all Canadians should know.

Put simply, she will be said by many to be facing a gigantic, (almost) lawless oil and gas corporate structure working in close cooperation with a dishonest federal Conservative cabinet in league with an Alberta Regulator headed by a former high Encana Corporation executive apparently appointed to frustrate justice – and a court headed by a judge whose arrival on the case was unusual to the point of being … very strange indeed.

In short, one may ask if a criminal consortium made up of senior government, provincial government, provincial regulator, the gas/oil monster in Alberta, and the judge on the case is working to destroy Jessica Ernst – to be rid of her and to provide a powerful, negative example to anyone else who is fool enough to seek remedy in Alberta for harm done to him, her, and/or the Public Good.

To begin, she was not able to obtain satisfactory legal representation in Alberta because of what I believe is the essential, fundamental corruption of many lawyers in that province.

Lawyers not willing to take legitimate cases against powerful corporations and/or governments are declaring, simply, that they are cowardly and corrupt. They are denying ordinary Canadians the fundamental right to seek remedy for harm done to them. And since “going to law” is the peaceful means citizens have to seek justice for injury done to them, the law profession denies Canadians what are absolutely basic rights when it refuses to act for them.

In addition, in my experience, many courts of Alberta are equally disreputable. Canadians have, I believe, every reason, for instance, to doubt the probity of the judge on the Jessica Ernst case: Chief Justice Neil Wittmann of the Alberta Court of Queen’s Bench. My own experience with him in a matter relating to the BC Rail Scandal trial (2007-2010) left me without confidence in his judgement. In the B.C. case, as I have written elsewhere, the “honest” judge on the case was removed by promotion to the Appeals Division of the courts. (That had to be an act participated in by senior court officers in B.C., by the Stephen Harper Conservative cabinet, and, perhaps, by the B.C. cabinet. It was not a random act.)

The replacement judge refused to act on absolutely certain evidence that the Special Crown Prosecutor on the case (appointed in 2003) was named in flagrant violation of the legislation governing such appointments. The result, from the moment of his illegitimate appointment, was that the investigation, the construction of evidence, the pre-trial, and the trial were illegitimate.

To seek a remedy for the judges’ refusal to act, I appealed to the highest place – the Canadian Judicial Council. Chief Justice of the Court of Queen’s Bench in Alberta, Mr. Justice Neil Wittmann acted on behalf of the CJC of which he was a member with the judge complained against. He denied (spuriously, I believe) any legitimacy to my complaint. He, therefore, I believe, legitimized a long court procedure that was (a) totally illegitimate and (b) very likely corrupt from start to finish. (That was after the refusal of the B.C. Attorney General’s ministry, the Chief Justice and the Associate Chief Justice and the new judge on the trial to act in any way. The judges did not deny the allegation; they simply refused to act). The assistant deputy Attorney General wrote that the matter could not be examined since it was sub judice. That was outright nonsense. The position of the Special Crown Prosecutor was in no way under court examination. (The conventional press and media refused to report the illegitimate appointment.)

Without exaggeration, I think one may refer, in this matter, to a criminal consortium engaged in the repression of truth and justice and in the prevention of a fair and just remedy for the corrupt transfer of BC Rail to the (now U.S. owned) CNR.

Canadians might believe they are experiencing a bad Hollywood film when I tell them that the first judge dealing with Jessica Ernst’s case was peremptorily appointed to the Appeals Division of the Alberta higher courts. That was an action that could only be effected by the Conservative cabinet in Ottawa … and it was an act that mirrored the BC Rail Scandal case in British Columbia. Rather than appoint another judge to the case, Chief Justice Neil Wittmann volunteered to take over the Jessica Ernst case … a very strange development to say the least and, I regret to say, suspicious.

One way of seeing his conduct in the Jessica Ernst case is as a servant and ally of big oil/gas and the other forces seeking to defeat Ms. Ernst’s attempt to seek redress for wrong done to her. Wittmann’s ruling that the actions of the Alberta Regulator are outside the reach of the Canadian Charter of Rights and Freedoms is, to my mind, an outrage. If upheld, the chief defence of ordinary Canadians against abuse, mistreatment, harassment, oppression, and gross injustice at the hands of government and government appointed agencies will be erased.

In forcing Ms. Ernst to seek from the Supreme Court of Canada a judgement that no action of any person or agency of government is outside the reach of the Charter, Chief Justice Wittmann has, in my opinion, deliberately delayed the trial unnecessarily and has caused Ms. Ernst anxiety, time, and costs to which she should not have been subjected. That he was upheld in his judgement by the Alberta Court of Appeal requires no comment whatever.

As if to provide a mirror-image of the Alberta conflict – though on an international scale, the present government of Greece has been beaten into submission (as an intended rejection of the expressed democratic will of the people of Greece) by the international banks, European Union finance ministers, newly-inspired German imperial ambitions, and silent private corporations greedy for cheaply-acquired Greek assets.

Greece is to be starved. Unemployment and taxes are to rise. Pensions are to be cut. Greek assets are to be sold at bargain-basement prices to private owners anywhere on the planet. The Greek population is to be made permanently destitute.

That is to be so – reported the international spokesman for the Greek government on CBC radio in July, 2015 – not for economic reasons but for political reasons. Greece has a reform government which sought the direction of its people by referendum – and it has to be punished … brought to its knees to show every other national population that the banks and the big private corporations rule European countries – NOT the freely elected representatives of the people.

In the most recent issue of le Monde diplomatique (Aug. 2015) the former Greek minister of finance, Yanis Varoufakis, (ousted, apparently, at the insistence of Germany) writes that the sole objective of the European Union “was to humiliate us”. He insists Jeroen Dijsselbloem, president of the Eurogroup, showed open contempt for “the most elementary democratic principles”, and that Wolfgang Shauble, German finance minister, cared nothing that a new government had been elected in Greece to seek new credit terms, insisting democratic change (elections) means nothing.

Almost unbelievably, Varoufakis points out in his article that the so-called “Eurogroup” which brought Greece to its knees insisted upon meeting again (to reject all proposals by the Greek government and to punish all Greeks). AND it insisted that Varoufakis not be present. When Varoufakis protested, Jeroen Dijsselbloem, Eurogroup president, replied that: “the Eurogroup does not possess any legal existence. It acts as an informal group, and, as a consequence, there is no written law that can limit the action of its president.”

The punishment of Greece was intensified by a wholly irresponsible (but all-powerful) “informal group” after the Greek people in a freely held referendum rejected the unfair demands of the E.U. actors – after the democratic will of the Greek people was made known.

The corrupt Conservative government of Canada, in the hands of global private corporations, has fed the power of the gas/oil giants in Alberta (and all Canada) – removing oversight, weakening environmental regulation, and selling-out Canada’s sovereign power in order to feed private and foreign corporate interests. It has prepared the ground for the corrupt fog Jessica Ernst has had to try to see her way through. It has sacrificed a stable industrial economy in order to serve gigantic (often foreign) corporations. It has hollowed out the Canadian economy in order to serve the forces that have brought Greece to its knees.

Jessica Ernst, almost unconsciously – in fighting for freedom of expression, clean water, fair legal procedure and justice in the Alberta courts is a symbol of the undeclared war being fought globally against anyone in democratic society (whether a whole government, Greece, or an individual, Ernst) insisting that democratic rights and the freedom of the population be observed, defended, and declared inalienable.

Under the (false) guise of fairer trade, open markets, and higher standards of living made possible by the planetary flow of cheaply produced goods – the gigantic, obscenely wealthy corporations (big banks, big oil, big high-tech ops, “the One Per Cent”) are buying political parties, adding governments to “costs of operation”, raping the global environment, enslaving whole populations, and oppressing any and all who resist…. Greece has resisted and has become the first European nation to be a symbol of the fight back … which is only starting ….

Jessica Ernst has found the source of the rot in Canadian democracy right in her own back yard (literally). She is all of us. She is leading the fight against the rot. She must be an inspiration to all decent Canadians to go to work and generalize her insights … and to work on the restoration of democracy in Canada. Like the new party, Syriza, in Greece, Jessica Ernst is a bellwether, a symbol, an inspiration, a very loud wake-up call. If present political parties will not boldly take up the fight opened by Jessica Ernst, Canadians will have to create their own new party, their own Syriza, and set to work to return Canada to Canadians and to the democracy Canadians created (and are only beginning to understand is being wrested from them).

Link: http://powellriverpersuader.blogspot.ca/2015/08/jessica-ernst-is-all-of-us.html

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