Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, September 30, 2015

The Halliburton Loophole

Photo: Puits à La Présentation, Québec, courtoisie Marie-Ève Mathieu

"In 2005, President George Bush and Congress ensured that no federal regulations would get in the way. He gave hydraulic fracturing a free pass from the Safe Drinking Water Act. The forthcoming shale gas revolution would also be unencumbered by concerns about groundwater. The term "underground injection," the Act declared, now excluded the injection of natural gas for storage, as well as "the underground injection of fluids or propping agents (other than diesel fuels) pursuant to hydraulic fracturing operations related to oil, gas or geothermal production activities." Industry called the law a "plain language" fix. Critics dubbed it the Halliburton Loophole."

Exerpt from Andrew Nikiforuk's book Slick Water, p. 90

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Ma traduction libre d'un extrait du livre Slick Water d'Andrew Nikiforuk:

"En 2005, le Président George Bush et le Congress se sont assurés qu'aucune règlementation fédérale n'interviendrait. Il donna à la fracturation hydraulique une exemption gratuite du Safe Drinking Water Act. La révolution du gaz de schiste à venir ne sera pas gênée par des préoccupations pour l'eau souterraine. L'expression "injection souterraine", selon cette Loi, excluait maintenant l'injection de gaz naturel pour l'entreposer, ainsi que "l'injection de fluides ou d'agents proppants (autres que le diesel) durant les opérations de fracturations hydrauliques liés aux activités de production de pétrole, de gaz ou de géothermie." L'industrie qualifiait cette démarche une correction pour "simplifier le langage". Les critiques la baptisèrent "Halliburton Loophole".

Tuesday, September 29, 2015

A little-known EPA report


"In 1987, a lengthy EPA report on the "Management of Wastes from the Exploration, Development, and Production of Crude Oil, Natural Gas, and Geothermal Energy" had detailed a case of contaminated water caused by fracking in 1982 in West Virginia. After fracking a gas well 1,000 feet from the home of James Parson, fluids injected at about 4,000 feet deep by Kaiser Exploration and Mining Company were found in the man's 416-foot-deep water well. A state lab report found "dark and light gelatinous material" as well as methane in the water and declared it undrinkable. Even the American Petroleum Institute, which claims fracking is totally safe and proven, confessed that in this instance there had been a "malfunction of the fracking process." The little-known EPA report confirmed a basic scientific truth: "During the fracturing process fractures can be produced, allowing migration of native brine, fracturing fluid, and hydrocarbons from the oil or gas well to a nearby water well. When this happens, the water well can be permanently damages and a new well must be drilled or an alternative source of drinking water found." The report noted that in scores of other cases, legal settlements sealed by non-disclosure agreements had hidden the scale of the problem. "In some cases the records of well-plublicized damage incidents are almost entirely unavailable for review."

Excerpt from Andrew Nikiforuk's Slick Water, p. 84-85

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Un rapport de l'EPA très peu connu

Ma traduction libre d'un extrait du livre d'Andrew Nikiforuk intitulé Slick Water:

"En 1987, un volumineux rapport de l'EPA sur l'administration des déchets générés par l'exploration, le développement et la production de pétrole brut, de gaz naturel et d'énergie géothermique avait décrit en détails un cas de contamination de l'eau causée par la fracturation hydraulique en Virginie Occidentale en 1982. Après avoir fracturé un puits gazier situé à 1,000 pieds de la résidence de James Parson, des fluides injectés à une profondeur de 4,000 pieds par la compagnie Kaiser Exploration and Mining Company ont été trouvés dans le puits d'eau potable de 416 pieds de profondeur du citoyen. Un rapport de laboratoire de l'état avait constaté la présence d'un "produit gélatineux foncé et léger" ainsi que du méthane dans l'eau et déclara l'eau du puits imbuvable. Même l'institut American Petroleum Institute, qui affirme que le fracking est entièrement sûr et éprouvé, a avoué que dans ce cas-ci, il y a eu une "défaillance du processus de fracking." Ce rapport de l'EPA très peu connu confirmait une vérité scientifique de base: "Pendant le processus de fracturation, des fractures peuvent se produire, permettant la migration de saumures locales, de fluides de fracturations, et des hydrocarbures venant du puits pétrolier ou gazier vers un puits d'eau potable avoisinant. Quand cela se produit, le puits d'eau potable peut être endommagé de façon permanente et un nouveau puits doit être creusé ou une source alternative d'eau potable doit être trouvée." Le rapport note que dans plusieurs autres cas, des ententes légales scellées par des clauses de confidentialité avaient camouflé l'ampleur du problème. "Dans certains cas, les dossiers d'incidents de dommages très bien publicisés sont presque entièrement non accessibles afin de les examiner."

Monday, September 28, 2015

Those that pay the price of the not so clean natural gas


"(...) Why should we, who call this place our home, be guinea pigs? We are watching our homes and ranches transformed into an industrial gas field.

(...)it is clean energy for urban areas - unfortunately, the production end in rural areas is not clean. We should not let the glitter of ten to twenty years of affluence blind us to the impacts and damages being felt very directly by others that are not reaping the benefits
."

Ed Swartz, third generation Wyoming rancher, testifying to the U.S. Congress in 2001, excerpt of Andrew Nikiforuk's Slick Water, p. 78-79

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"(...) Pourquoi est-ce que nous, qui considérons cet endroit notre chez-soi, devrions être les rats de laboratoire? Nous voyons nos maisons et nos ranchs transformés en exploitation gazière industrielle.

(...)c'est une énergie propre pour les régions urbaines, mais malheureusement, la production dans les régions rurales n'est pas propre. Nous ne devrions pas nous laisser éblouir par dix ou vingt ans d'affluence qui nous rendent aveugles aux impacts et aux dommages ressentis très directement par d'autres qui n'empochent pas les bénéfices."

Ma traduction libre d'un témoignage tiré du livre Slick Water d'Andrew Nikiforuk, p. 78-79

Sunday, September 27, 2015

The industry sucks

Photo: greenproductscenter.com

"The industry sucks. It doesn't care about neighbors. And all it cares about is money."

Laurel Lyon, Colorado rancher, as quoted in Andrew Nikiforuk's book Slick Water, p. 58

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"L'industrie est dégueulasse. Elle se fout des voisins. Tout ce qui lui importe, c'est l'argent."

Ma traduction libre d'un témoignage cité dans le livre d'Andrew Nikiforuk intitulé Slick Water, à la page 58.

Saturday, September 26, 2015

Caught by surprise

Photo: Jessica Ernst

"After two decades of wild experimentation in the United States, in 2001 the pioneering industry quietly invaded Alberta. Until that time, Jessica Ernst knew nothing about the technology of fracking. Although she had worked on the impact of drilling and pipelines on wildlife and rivers, and had promoted consultation with affected parties, industry's plans to crack open coal, one of the world's most fractured rocks, caught her by surprise."

Excerpt from Andrew Nikiforuk's Slick Water, p. 54

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Ma traduction libre d'un extrait du livre "Slick Water" écrit par Andrew Nikiforuk:

"Après deux décennies d'expérimentation sauvage aux États-Unis, en 2001, l'industrie pionnière a envahi l'Alberta à la cachette. Jusqu'à ce moment-là, Jessica Ernst ne connaissait rien à la technologie du fracking. Bien qu'elle ait travaillé sur les impacts des forages et des pipelines sur la faune et la flore et sur les rivières, et avait encouragé la consultation entre les parties affectées, les projets de l'industrie de fissurer tout grand la houille, l'une des pierres les plus fracturées au monde, l'ont prise par surprise."

Friday, September 25, 2015

S'acheter des amis pour qu'ils divisent la communauté à sa place

Photo: Joany L'Écuyer-Noiseux


Spectacle gratuit à Anticosti pour marquer la fin des forages

Texte d'Alexandre Shields publié dans Le Devoir le 25 septembre 2015 |

Pétrolia et Hydrocarbures Anticosti organisent ce samedi un spectacle gratuit du groupe Lost Fingers pour les citoyens de l’île d’Anticosti, a appris Le Devoir. L’événement se veut une façon de remercier les Anticostiens, alors que s’achève la première phase des forages exploratoires financés en majorité par le gouvernement du Québec.

Selon les informations obtenues, les promoteurs des travaux de recherche de pétrole invitent les résidents de Port-Menier à la salle des Chevelaliers de Colomb « pour un événement unique et dont tous pourront profiter ».

L’invitation offre peu de détails concernant le spectacle. Elle mentionne simplement que « plus de détails » seront rendus publics sous peu. Le Devoir a toutefois appris que les Anticostiens auront droit à une prestation musicale du groupe Lost Fingers. Leur gérant, Byron Mikaloff, a d’ailleurs confirmé jeudi que le groupe a été invité à donner ce spectacle samedi.

Ce spectacle est organisé après l’annulation d’un spectacle qui devait être donné par Les Frères à Ch’val à Port-Menier, le 12 septembre dernier. Cet autre événement était organisé par Investissement Québec, Pétrolia, Corridor Resources et Maurel et Prom, partenaire du gouvernement dans le financement des forages sur Anticosti.

Cet événement annulé était présenté comme un « spectacle de remerciement » pour la population « afin de remercier la population et les collaborateurs pour la campagne de sondages stratigraphiques qui prendra fin au début du mois septembre […] ».

Les Frères à Ch’val ont toutefois décidé de se dissocier de la tenue du spectacle du 12 septembre. « Notez que le spectacle annoncé pour le 12 septembre à l’île d’Anticosti n’aura pas lieu et n’aurait jamais dû avoir lieu. Nous n’avons jamais endossé ni signé de contrat pour ce spectacle. Que cela soit très clair », ont-ils fait valoir dans une courte note écrite.

Forages en cours

Pendant ce temps, les forages exploratoires en cours sur la plus grande île du Québec se poursuivent. Selon la mise à jour des travaux disponible sur le portail du gouvernement du Québec, 11 forages sont terminés, quatre ont été « annulés », quatre sont « à venir » et un seul est en cours.

Les forages menés en 2014 et cette année sont répartis sur un vaste territoire de l’île. L’analyse des résultats doit permettre de déterminer où seront menées les opérations de fracturation hydraulique en 2016. Cette technique de forage n’a jamais été tentée au Québec dans le cadre de travaux d’exploration pétrolière.

C’est le gouvernement du Québec qui paie la plus grande part de la facture pour ces travaux d’exploration. L’enveloppe budgétaire totale se chiffre à 100 millions de dollars. De ce montant, 56,7 millions proviennent de Ressources Québec, une filiale d’Investissement Québec. Une autre tranche de 43,3 millions est financée par Saint-Aubin, filiale de la société française Maurel et Prom.

L’injection initiale de fonds publics fait en sorte que le gouvernement du Québec détient 35 % de la coentreprise Hydrocarbures Anticosti. Quant à Pétrolia et Corridor Resources, qui détenaient des permis d’exploration cédés par Hydro-Québec en 2008, elles contrôlent chacune 21,7 % de la coentreprise.

Étude environnementale

En parallèle aux travaux de forages, le gouvernement mène une évaluation environnementale stratégique (EES) sur l’île d’Anticosti. Le rapport final doit être déposé à l’automne et doit servir à l’élaboration de la loi sur les hydrocarbures.

Tout indique que le rapport de l’EES ne tiendra toutefois pas compte des travaux de fracturation, qui devraient être menés seulement l’an prochain. Aucune autre évaluation environnementale des impacts de l’industrie pétrolière sur Anticosti n’est prévue pour le moment.

Toujours dans le cadre de l’EES, le gouvernement a octroyé un contrat de 200 000 $ afin d’évaluer les infrastructures qui seraient nécessaires pour exploiter le pétrole de l’île d’Anticosti. Dans le document présentant l’appel d’offres, Québec évoque clairement l’idée de construire un réseau de pipelines sur l’île.

Selon un autre document précisant des éléments de l’appel d’offres, le MERN s’engageait à fournir à l’entreprise les courbes bathymétriques autour d’Anticosti. Ces informations sont essentielles pour connaître la profondeur des eaux du Saint-Laurent ceinturant l’île, et donc, pour déterminer où pourrait être construit un éventuel port pétrolier. Ce secteur est reconnu, historiquement, comme un haut lieu de naufrages et la navigation y est particulièrement complexe.

Par ailleurs, selon des scénarios « hypothétiques » de déploiement de l’industrie pétrolière sur Anticosti, de 3900 à 6500 puits pourraient être forés et fracturés sur Anticosti au cours des prochaines décennies, si l’exploitation du pétrole de schiste est autorisée sur cette île sise en plein coeur du Saint-Laurent. L’exploitation pourrait se poursuivre jusqu’en 2095.

Aucun gisement pétrolier n’a jusqu’ici été découvert sur Anticosti, malgré des décennies de recherche. Des évaluations très préliminaires indiquent que le sous-sol de l’île pourrait renfermer jusqu’à 40 milliards de barils de pétrole. Il s’agirait de pétrole de schiste.

Selon une étude menée par l’ingénieur en géologie Marc Durand, il faudrait forer au moins 12 000 puits sur l’île pour extraire 1 % à 2 % de tout le pétrole. Il faudra pour cela construire toutes les infrastructures nécessaires pour l’implantation de l’industrie pétrolière. Celles-ci sont inexistantes actuellement sur l’île d’Anticosti.

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/450940/spectacle-gratuit-a-anticosti-pour-marquer-la-fin-des-forages

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Free show in Anticosti to celebrate the end of drilling (for this year!)

(or how to buy the cooperation of a few to divide a community and let them do their own dirty work)

My translation of above article.

Petrolia and Hydrocarbures Anticosti are holding a free show this Saturday starring Lost Fingers, for the benefit of the citizens of Anticosti Island, Le Devoir has learned. The event is to thank the people of Anticosti just when the first phase of exploratory drilling winds down. The drilling is in mostly financed by the Quebec government.

As per the information provided to the newspaper, the promoters of the search for oil are inviting the citizens of Port-Menier to the local of the Knights of Columbus "for a unique event for all to enjoy".

The invitation holds very little detail about the show. It simply mentions that "more details" will be made public soon. This newspaper did learn that the people of Anticosti will be able to listen to the music of the group called Lost Fingers. Their manager Byron Mikaloff, confirmed Thursday that the group was invited to be part of the show this Saturday.

This show is taking place after the cancellation of another show that was to be with Les Frères à Ch'val in Port-Menier last September 12. That other show was being organized by Investissement Québec, Petrolia, Corridor Resources and Maurel et Prom, partners with the government in the financing of the drilling on Anticosti.

This cancelled event was being promoted as a "show of thanks" to the population "to thank the population and the collaborators for the stratigraphic surveying campaign that will end in the beginning of September (...)".

The group Frères à Ch'val finally decided to dissociate themselves from the September 12 show." "Note that the show that was announced for September 12 on Anticosti will not take place and should never have happened. We have never endorsed nor signed any contract for this show. This must be very clear", they wrote in a very short written statement.

Drilling going on right now

Meanwhile, exploratory drilling are still ongoing on the largest island of Quebec. As per the available updating of the work made public on the Quebec government website, drilling on 11 sites is over, four have been "cancelled", four are still to come, and only one is still ongoing.

Drilling done in 2014 and this year are spread out on a large territory of the island. The analysis of the results should determine where the hydraulic fracturing operations will be done in 2016. This process of drilling was never attempted in Quebec for oil exploration purposes.

It is the Quebec government that pays for the largest part of the bill to cover this exploration work. The total budget is $100 million. Of this amount, $56,7 million come from Ressources Quebec, a subsidiary of Investissement Quebec. Another $43,3 million comes from Saint-Aubin, a subsidiary of the French Maurel et Prom.

The initial injection of public funds make the Quebec government holder of 35% of the co entreprise Hydrocarbures Anticosti. As for Petrolia and Corridor Resources, who held the exploration permits from Hydro-Quebec in 2008, they each hold 21,7% of the co enterprise.

Environmental study

Along with drilling, the government is holding an strategic environmental assessment (EES) on Anticosti Island. The final report should be presented this Fall and should be the base for the elaboration of the Hydrocarbons Law.

Everything points to the fact that EES report will not take into account the fracturing that should take place only next year. No other environmental assessment of the impacts from the oil industry on Anticosti is planned for now.

With the EES in mind, the government has accorded a contract of $200,000 in order to assess the infrastructures that will be required to exploit the oil of Anticosti Island. In the document of call for tenders, Quebec clearly mentions the idea of building a network of pipelines on the island.

As per another document listing the elements of the call for tenders, the ministry of energy resources is promising to furnish the bathymetric curbs around Anticosti to the industry. This information is essential to know how deep is the St.Lawrence around the island, and so to determine where an eventual oil harbor could be built. This sector is historically well known for many shipwrecks and navigation there is particularly complex.

Also, as per "hypothetical" scenarios of the oil industry deployment on Anticosti, between 3,900 and 6,500 wells could be drilled and fractured on Anticosti throughout the next decades if shale oil exploitation is authorized on this island situated right in the heart of the St. Lawrence. The exploitation could go on till 2095.

No oil has been found up to now in Anticosti, even after decades of searching for it. Very preliminary assessments indicate that the island could hold up to 40 billion barrels of oil. It would be shale oil.

As per a study done by the geology engineer Marc Durand, at least 12,000 wells would have to be drilled on the island to extract from 1% to 2% of all the oil. Then, construction of necessary infrastructures would have to be built to service the oil industry. These are non existent right now on Anticosti Island.

La douleur d'une confiance que l'on a trahie ~ Only birdsong...


"Le temps peut adoucir la douleur, mais il n'efface pas les souvenirs. Le temps peut séparer le passé du présent, mais il ne répare pas ce qui a été brisé. Le temps peut guérir les plaies physiques, mais il ne répare pas une confiance trahie. Seuls la solitude et le calme et le chant des oiseaux peuvent guérir une telle douleur, dit Jessica Ernst."

Ma traduction libre d'un extrait du livre "Slick Water" d'Andrew Nikiforuk trouvé à la page 24.
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"Time may soften the pain, but it does not erase the memories. Time may separate the past from the present, but it does not mend what has been broken. Time may heal physical wounds, but it does not repair the violation of trust. Only solitude and quiet and birdsong can heal such pain, says (Jessica) Ernst."

Excerpt from Andrew Nikiforuk's Slick Water, page 24

Thursday, September 24, 2015

Water is everything

Photo: CBC.ca

"From time to time, even though I know without a doubt in my heart that I am meant for this lawsuit, and that I have no choice, I must do it, my mind and fears try to sway me away. My ego fights with my heart, exclaiming: Why would I have to give up everything for others? 'Cause by the time this lawsuit is done, my life will be, too, or near to done."

(...)

"And then I remember money is nothing. My belongings are nothing. Water is everything. Truth is much more important."

Jessica Ernst, as quoted by Andrew Nikiforuk in his book Slick Water, page 15

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Ma traduction libre d'un passage trouvé dans le livre "Slick Water":

"De temps à autre, bien que je sache sans aucune hésitation dans mon coeur que cette poursuite est mon destin, et que je n'ai pas le choix, je dois le faire, mon cerveau et mes peurs tentent de me faire changer d'idée. Mon égo se bat avec mon coeur et crie: Pourquoi devrais-je me défaire de tout pour les autres? Parce que d'ici la fin de cette poursuite, ma vie aussi sera écoulée, ou presque."

(...)

"Et puis je me souviens que l'argent, c'est rien. Mes biens sont rien. L'essentiel, c'est l'eau. La vérité, c'est beaucoup plus important"

Jessica Ernst

Wednesday, September 23, 2015

Fracturation hydraulique fracking

Photo: Amy Sussman Corbis

"Bien que des opérations d'injection de fluides peuvent se faire à des fins bénéfiques, les effets de telles injections sur la structure géologique peuvent être sérieux et de portée considérable."

Ma traduction libre d'un extrait du livre Slick Water d'Andrew Nikiforuk, page 6,7,8.

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"Although fluid injection operations may be carried out for beneficial purposes, the effects of such injection on the geologic fabric can be serious and far-reaching."

Richard Meeham, Stanford University expert in fluid migration, and Douglas Hamilton, prominent civil engineer, published in Science in 1971.

Tuesday, September 22, 2015

remind us how empty our bodies really are and (what) is important is our spirit*


Le 24 janvier 2011, j'allais dans la chambre de ma mère au CHSLD de Marieville pour la dernière fois. J'allais chercher les quelques objets qui lui appartenaient pour les ramener chez moi. Plus tôt ce matin-là, son corps avait décidé que sa lutte pour la vie et contre la maladie d'Alzheimer était terminée. Après 14 longues années, je considérais que le corps de ma mère avait depuis longtemps perdu ce qui faisait de cette personne l'être humain que j'avais connu. Il ne restait que sa peau très mince et translucide et ses os. Son "âme" était déjà partie depuis des années.

En entrant dans la chambre ce matin-là, deux femmes préparaient le corps de ma mère pour le crématorium. Elles liaient ses mains et ses pieds et ont enveloppé le corps dans un sac noir à fermeture éclair. J'avais remarqué la fameuse étiquette attachée à son gros orteil. Pour mettre les femmes plus à l'aise à ma présence, et pour me donner un peu de courage, je me suis tournée vers elles pendant que je mettais ses objets dans sa valise, et je leur ai dit:

"Çà se résume à pas grand chose, finalement, n'est-ce pas?"

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On January 14 2011, I was going to my mother's room for the last time so I could collect the few objects that belonged to her and that I wanted to bring home. Earlier that morning, my mother's body had decided that the long struggle to stay alive and fight Alzheimer's desease was over. After 14 long years of fighting, there was not much left but very thin skin and bones: whatever made this person the human being I once knew had long gone years before.

Entering her room that morning, I saw two women preparing my mother's body for the crematorium: they were tying her hands and her feet and slipped her into a black plastic "bag" with a long zipper. I noticed the well known big toe tag put on corpses. While I was packing some things and to break the silence between the two women and myself, and to give myself a bit of composure, I guess, I told them:

"In the end, it all amounts to very little, doesn't it?"
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*Quote from Jessica Ernst in excerpt of book titled "Slick Water" written by Andrew Nikiforuk, page 23

Les redevances de "Slick Water" royalties



Quinze pourcent de toutes les redevances de ce livre seront mis de côté pour aider à financer la poursuite toujours en cour de Jessica Ernst.

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"Fifteen percent of all book royalties will be set aside to help fund her (Jessica Ernst) ongoing legal case." Excerpt from "Slick Water", Andrew Nikiforuk, page 312

Monday, September 21, 2015

Énergie Est - Des études fauniques menées par l’entreprise



Énergie Est - Des études fauniques menées par l’entreprise


Texte publié dans Le Devoir le 21 septembre 2015 |Alexandre Shields

Même si TransCanada a refusé de se conformer à la procédure normale d’évaluation environnementale pour son projet de pipeline Énergie Est, Québec lui a accordé des permis pour mener elle-même des études fauniques en vue d’obtenir le feu vert pour la réalisation de travaux préliminaires, a appris Le Devoir. Des levés sismiques, dont certains effectués à l’aide d’explosifs, doivent d’ailleurs débuter sous peu.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a confirmé avoir délivré trois permis SEG à la pétrolière albertaine. Ces permis permettent la « capture des animaux sauvages à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune ». Dans ce cas-ci, a indiqué un porte-parole du ministère, il s’agissait de pouvoir statuer sur les espèces fauniques présentes dans des milieux naturels, mais aussi d’évaluer l’état de leurs populations et leur distribution.

Le MFFP n’a pas précisé au Devoir quand ces permis SEG ont été délivrés ni quels milieux sont concernés. Toutefois, le ministère a souligné qu’un permis « scientifique » avait été délivré en lien avec des captures de reptiles et d’amphibiens. Il pourrait s’agir, dans ce cas, d’étudier la faune de milieux humides. Ce permis est valable « pour neuf régions administratives ». Deux autres permis ont été délivrés dans le but de mener des travaux en milieu aquatique, soit pour la « caractérisation des communautés de poissons et de leur habitat », a précisé le MFFP.

Le porte-parole de TransCanada, Tim Duboyce, a confirmé que des permis ont été demandés dans le but de mener un « inventaire » de la faune. Selon lui, d’autres permis de ce type auraient d’ailleurs été accordés à la pétrolière albertaine depuis qu’elle développe son projet de pipeline au Québec, soit en 2013.

Il faut savoir que TransCanada a demandé ce printemps au gouvernement la permission de réaliser des travaux préliminaires, y compris des levés sismiques en milieu aquatique, dans deux importants cours d’eau qui seraient traversés par son pipeline. Il s’agit de la rivière Batiscan et du fleuve Saint-Laurent. Mais le MFFP n’a pas précisé si les permis SEG concernaient ces cours d’eau.

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques (MDDELCC) a toutefois rendu public à la fin du mois d’août un « avis scientifique » produit en vue d’établir les exigences du ministère pour ces travaux.

Cet avis de quelque 60 pages indique que des inventaires de poissons ont été réalisés « pour le compte de TransCanada » dans la rivière Batiscan. Un autre inventaire de ce type a été « effectué par TransCanada » dans le fleuve Saint-Laurent, dans le secteur de Saint-Augustin-de-Desmaures. L’avis note aussi que des levés sismiques prévus dans la rivière Batiscan et le fleuve Saint-Laurent seront menés dans des milieux humides.

Par ailleurs, l’avis du gouvernement précise que la zone où se situent des levés sismiques terrestres prévus par TransCanada aux abords de la rive nord du fleuve Saint-Laurent « se trouve à 20 mètres de la réserve naturelle des Battures de Saint-Augustin-de-Desmaures ».

Ces battures, qui comptent des marais et des herbiers bénéficiant d’une protection reconnue par le gouvernement, s’étendent sur plusieurs kilomètres en bordure du fleuve, de Cap-Rouge à Neuville. On y retrouve plus de 200 espèces d’oiseaux, une vingtaine d’espèces de poissons, dont trois menacées, cinq espèces d’amphibiens et de reptiles, dont au moins une désignée comme menacée, différents mammifères et sept des huit espèces de chauve-souris du Québec.

Travaux autorisés

Selon ce qu’a indiqué le MDDELCC, la demande d’autorisation de TransCanada en vue des travaux préliminaires dans le fleuve Saint-Laurent « est présentement en évaluation ».

Le certificat d’autorisation pour les travaux dans la rivière Batiscan a déjà été délivré, le 9 septembre dernier. M. Duboyce a précisé que les travaux devraient débuter « dans les prochaines semaines ».

Selon le document du ministère de l’Environnement, TransCanada peut réaliser des « travaux de levés sismiques à l’aide d’explosifs » dans une zone située en plaine inondable, dans un complexe de marais et de marécage, mais aussi dans un marécage. Des travaux de levés sismiques sont aussi autorisés dans la rivière Batiscan, mais à l’aide de « canons à air ».

Une fois que le tracé définitif du pipeline Énergie Est sera connu, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec (BAPE) mènera une enquête et une audience publique sur la portion québécoise du projet. Le BAPE devra toutefois mener ses travaux sans avoir obtenu d’étude d’impact portant sur le plus important projet de pipeline en développement en Amérique du Nord.

En effet, TransCanada n’a jamais transmis d’avis de projet au gouvernement du Québec. En théorie, la pétrolière aurait dû transmettre un tel avis au ministère de l’Environnement du Québec. Normalement, c’est seulement à partir de ce moment qu’une étude d’impact est exigée au promoteur d’un tel projet.

Une fois cette étude produite et achevée à la satisfaction du ministère, le processus du BAPE peut être enclenché. Le ministre David Heurtel a néanmoins mandaté le BAPE en juin, mais sans avoir obtenu d’étude portant sur les impacts du projet. TransCanada a 28 lobbyistes inscrits au registre québécois.

Avec le transport de plus d’un million de barils par jour dès 2020, Énergie Est fera du territoire du Québec un élément clé dans l’exportation du pétrole albertain. Avec ce projet, le plus important du genre en développement en Amérique du Nord, plus du tiers de la production des sables bitumineux passera en sol québécois d’ici cinq ans.

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/450607/transcanada-fera-ses-propres-etudes-fauniques

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Fauna studies to be done by TransCanada for Energy East project

My translation of above article

Even if TransCanada has refused to conform itself to normal procedures of environmental assessments on its Energy East pipeline project, Quebec gave the company permits so it could do fauna studies itself in order to obtain the green light to go ahead with preliminary work, Le Devoir has learned. Seismic surveys, some one with explosives, should start soon.

The Forest, Fauna and Parks Ministry (MFFP) confirms that it has given out three permits SEG to the Alberta oil company. These permits will allow "the capture of wild animals for scientific, educational or fauna management purposes". In this case, said a spokesperson of the Ministry, the idea is to determine which fauna species are present in natural areas and also assess their populations and distribution.

The MFFP was not clear with Le Devoir as to when these SEG permits were received or which regions are involved. But the ministry said that a "scientific" permit was given out regarding the capture of reptiles and amphibians. It could involve, in this case, studying the fauna in wetlands. This permit is good "for nine administrative regions". Two other permits were given out in order to let work be done in aquatic habitat, to characterize fish communities and their habitat", said the MFFP.

Tim Duoyce, spokesperson for TransCanada, confirms that the permits were requested in order to do an "inventory" of the fauna. He thinks other permits of this type were given out to the Alberta oil company since it has started working on the pipeline project in Quebec back in 2013.

TransCanada asked for permission from the government to do preliminary work this Spring, including seismic surveying in aquatic habitat, in two important watercourses that would be crossed by its pipeline. The rivers are the Batiscan and the Saint-Lawrence. But the MFFP did not say if the SEG permits were about these watercourses.

The Environment Ministry (MDDELCC) did make public a "scientific notice" at the end of August made in order to establish the ministry's requirements for doing this work.

This 60 somewhat pages notice says that the inventories of fish were done "for TransCanada" in the Batiscan River. Another similar inventory was "done by TransCanada" in the St.Lawrence River, near Saint-Augustin-de-Desmaures. The notice also mentions that seismic surveys are planned in the Batiscan River and the St. Lawrence River, more specifically in wetlands there.

Also, the government notice shows that the zone where the terrestrial seismic surveys planned by TransCanada by the Northern shore of the St.Lawrence "are 20 meters of the natural reserve of the Battures de Saint-Augustin-de-Desmaures".

These sandbars, including wetlands and grasses that are recognized as being protected by the government, go on for many kilometers along the River, from Cap-Roug to Neuville. One can find there more than 200 species of birds, about 20 species of fish, including 3 that are endangered, five species of amphibians and reptiles, of which at least one is designated as endangered, different mammals and seven of the eight species of bats found in Quebec.

Authorized work

As per the MDDELCC, the request for an authorization from TransCanada, in order to do preliminary work in the St.Lawrence River is "presently under evaluation".

The authorization certificate to do work in the Batiscan River has already been given out last September 9th. Mr Duboyce added that the work should start "within the next few weeks".

As per the Environment Ministry's document, TransCanada can go ahead "with its seismic surveys using explosives" in a zone located in a flood plain, in a region of wetlands, and in one wetland also. These seismic surveys are also authorized in the Batiscan River, but using "air cannons".

Once the definite path of the Energy East pipeline will be known, the BAPE (provincial environmental public hearings body) will do an inquiry and a public hearing on the Quebec portion of the project. The BAPE will have to do this without having received the impact study on the most important pipeline project underway in North America.

Indeed, TransCanada has never sent the project notice to the Quebec government. In theory, the oil company should have sent such a notice to the Quebec Environment Ministry. Normally, it is only at this point that an impact study is required from the promoter of such a project.

Once this study done and completed to the satisfaction of the Ministry, the BAPE process can go ahead. Minister David Heurtel nevertheless launched a BAPE back in June, without having received the study about the impacts of the project. TransCanada has 28 lobbyists listed in the Quebec register.

Along with the transportation of a million barrels per day starting in 2020, Energy East will make Quebec a key element needed for the exportation of Alberta oil. With this project, the most important like it ever done in North America, more than a third of the production of the tar sands will go through Quebec in five years from now.

Saturday, September 19, 2015

It's been too long!


Tu sais que çà fait trop longtemps que t'as pas dansé quand ton chat te regarde faire comme s'il voyait un monstre venu de l'espace !!!! ~~~~~~~~~~
You know it's been too long since you last danced when your cat looks at you like you were an alien from space!!!!

Thursday, September 17, 2015

Les parents, c'est comme une boussole


Les parents, c'est comme avoir une boussole: on ne veut pas nécessairement aller vers le nord, mais c'est bon de savoir qu'il est là. ~~~~~~ Parents are like having a compass: you don't necessarily want to go North, but it's nice to know it's there.

Tuesday, September 15, 2015

Un grand bond vers l’avant - Leap Manifesto



Manifeste pour un Canada fondé sur le souci de la planète et la sollicitude des uns pour les autres

Nous partons du constat que le Canada et le Québec traversent aujourd’hui la crise la plus grave de leur histoire récente.

La Commission de vérité et réconciliation a permis de prendre acte d’épisodes révoltants de notre passé proche. La pauvreté et les inégalités qui s’accentuent creusent une cicatrice qui défigure notre présent. Et la performance canadienne dans le dossier des changements climatiques est un véritable crime contre l’humanité à venir.

Ces faits sont d’autant plus alarmants qu’ils contreviennent à nos valeurs déclarées : respect des droits des autochtones, internationalisme, droits de la personne, diversité et développement durable. Aujourd’hui, nous ne vivons pas en accord avec ces valeurs, mais nous pourrions le faire.

Nous pourrions vivre dans un pays entièrement alimenté par des énergies réellement renouvelables et justes, traversé de réseaux de transport public accessible, où les emplois et autres possibilités qu’offre une telle transition sont aussi conçus pour éliminer systématiquement les inégalités raciales et entre les genres. Prendre soin de la planète et les uns des autres pourrait créer de nouveaux secteurs économiques très dynamiques. Beaucoup plus de personnes auraient accès à des emplois mieux payés et travailleraient moins longtemps, ce qui nous laisserait amplement le temps de profiter de la présence de nos proches et de nous épanouir dans nos communautés.

Nous savons que le temps presse pour effectuer cette grande transition. Les climatologues nous ont annoncé que les actions décisives pour éviter un réchauffement catastrophique de la planète doivent être menées au cours de cette décennie-ci. Ce qui veut dire que les petits pas ne peuvent plus nous mener là où nous devons aller.

Bondir vers l’avant

Alors, nous devons bondir vers l’avant. Ce bond doit commencer par respecter les droits ancestraux et le titre des premiers gardiens de cette terre. Les communautés autochtones ont été aux premières lignes de la défense des cours d’eau, des berges, des forêts et des terres contre l’activité industrielle débridée. Nous pouvons appuyer celles et ceux qui remplissent ce rôle et relancer nos relations avec les populations autochtones en mettant pleinement en application la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.

Inspirés par les traités qui constituent la base juridique de ce pays et nous enjoignent de partager la terre « aussi longtemps que le soleil brillera, que l’herbe poussera et que l’eau coulera », nous exigeons des sources d’énergie qui ne s’épuiseront jamais, pas plus qu’elles n’empoisonneront la terre. Les avancées technologiques ont mis ce rêve à notre portée. En effet, de récentes études montrent que, dans 20 ans, le Canada pourrait puiser 100 % de son énergie électrique de sources renouvelables (Voir Dialogues pour un Canada vert, Agir sur les changements climatiques, McGill, 2015) ; dès 2050, nous pourrions avoir une économie propre (Voir Jacobson, M. et al., Energy Policy, 2011.).

Nous exigeons que ce changement commence maintenant.

Plus rien ne peut justifier la construction de nouveaux projets d’infrastructures qui nous forcent à continuer d’accélérer le rythme d’extraction des ressources dans les décennies à venir. La nouvelle loi d’airain du développement énergétique doit être : ce dont on ne veut pas dans sa cour ne doit pas se retrouver dans la cour de personne. Cela vaut aussi bien pour les oléoducs, les gazoducs, la fracturation au Nouveau-Brunswick, au Québec et en Colombie-Britannique, l’augmentation du trafic de pétroliers le long de nos côtes que pour les projets des compagnies minières canadiennes partout dans le monde.

Le temps de la démocratie énergétique est venu : nous croyons non seulement qu’il faut de nouvelles sources d’énergie, mais aussi que les communautés devraient, lorsque c’est possible, contrôler collectivement ces nouveaux systèmes de production d’énergie. Pour remplacer les structures de propriété qui servent le profit des entreprises privées et la distante bureaucratie de certains États centralisés, nous pouvons en créer de nouvelles, innovantes, gouvernées démocratiquement, qui fourniraient des salaires suffisants et permettraient de garder dans les communautés, des revenus dont celle-ci ont grand besoin. Et les Autochtones devraient être les premiers à recevoir le soutien pour leurs projets visant à développer les énergies propres. Tout comme les communautés actuellement aux prises avec les lourdes conséquences de l’activité industrielle polluante.

En plus d’éclairer nos demeures, l’énergie ainsi produite redistribuera la richesse, consolidera la démocratie, renforcera notre économie et commencera à guérir les blessures qui datent de la fondation de ce pays.

Le bond vers une économie non polluante ouvre d’innombrables voies vers ce type de solutions qui font de nombreux « gagnants ». Nous voulons un programme universel visant à construire des maisons écoénergétiques et à rénover les demeures existantes en nous assurant que les communautés et quartiers les plus défavorisés seront les premiers à en bénéficier et pourront offrir des formations professionnelles à leurs membres et saisir d’autres occasions de lutter contre la pauvreté de manière durable. Nous jugeons essentiel que les employés des secteurs d’emplois à forte émission de carbone aient accès à une formation et aux ressources adéquates afin qu’ils aient la capacité de contribuer à la mise en place d’une économie énergétique verte. Cette transition devrait impliquer la participation démocratique des travailleurs.

Des voies de trains à haute vitesse, alimentées par des sources d’énergie justes et renouvelables, et un réseau de transport collectif abordable peuvent relier entre elles toutes les communautés de ce pays, au lieu d’un nombre grandissant d’automobiles, de pipelines et de trains explosifs qui nous menacent et nous divisent.

Et comme nous savons qu’il est déjà tard pour faire ce bond vers l’avant, nous avons besoin d’investir dans les infrastructures existantes qui tombent en ruine, afin que celles-ci puissent résister aux phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents.

En finir avec les pensées «fossiles»

Le passage à un système agricole beaucoup plus local et axé sur des impératifs écologiques réduirait notre dépendance aux carburants fossiles, favoriserait la capture du carbone dans le sol, et aiderait à traverser les moments difficiles dans l’approvisionnement mondial, en plus de produire une nourriture plus saine et abordable pour tout le monde.

Nous réclamons qu’un frein soit mis aux accords commerciaux qui donnent aux entreprises le pouvoir de s’ingérer dans les efforts que nous déployons pour reconstruire les économies locales, réglementer les sociétés privées et stopper les activités d’extraction dommageables. Nous voulons rééquilibrer la balance de la justice pour que soient garantis à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, le statut d’immigrant et la protection qui en découle. Compte tenu de l’implication du Canada dans les conflits armés et de sa contribution aux changements climatiques — deux facteurs à l’origine de la crise globale des réfugiés —, nous sommes dans l’obligation d’accueillir davantage de migrants à la recherche de sécurité et des conditions de vie meilleures.

La transition vers une économie qui tient compte des limites de notre terre requiert aussi de développer les secteurs de notre économie qui consomment peu de carbone : ceux des soins, de l’éducation, du travail social, des arts et des services de communications d’intérêt public. Un service de garde universel comme celui du Québec devrait d’ailleurs avoir été implanté dans tout le Canada il y a longtemps. Tout ce travail, dont une grande partie est accomplie par des femmes, est le ciment qui permet aux communautés humaines et résilientes de tenir, et nous aurons besoin que nos communautés soient le plus solides possible, face au cahoteux futur qui nous attend.

Puisqu’une si grande part du travail, qui consiste à prendre soin des autres ou de la planète, est actuellement non rémunérée, nous en appelons à un véritable débat sur l’introduction d’un revenu universel de base. Inventé au Manitoba dans les années 1970, ce solide filet social pourrait permettre qu’aucune personne salariée ne soit forcée, pour nourrir ses enfants aujourd’hui, d’accepter un emploi qui mette en péril l’avenir.

Nous déclarons que l’« austérité » — qui s’en prend systématiquement aux secteurs consommant peu de carbone, comme l’éducation et la santé, tout en affamant les transports publics et en imposant de dangereuses privatisations dans le secteur énergétique — est une forme de pensée fossile qui menace la vie sur Terre.

L’argent nécessaire pour effectuer cette grande transition est accessible, il ne reste qu’à implanter les bons programmes d’action pour libérer ces sommes. Il faut par exemple mettre un terme aux subventions destinées à l’exploitation et à la consommation des énergies fossiles, imposer une taxe sur les transactions financières, accroître les redevances pétrolières, augmenter l’impôt sur le revenu des entreprises privées et des plus riches, instaurer une taxe progressive sur le carbone, couper dans les dépenses militaires. Toutes ces mesures s’inspirent du principe du « pollueur-payeur » et sont très prometteuses.

Renouveau démocratique

Une chose est claire : la pénurie à l’époque où l’on voit s’accumuler des fortunes personnelles inégalées est une crise fabriquée, conçue pour tuer les rêves dans l’oeuf.

Ces rêves sont encore plus ambitieux que ce texte. Nous appelons les gens à former des assemblées municipales partout dans le pays, là où les résidents peuvent se réunir pour définir, de manière démocratique, ce qu’un véritable bond vers la prochaine économie veut dire pour leur communauté.

Cette résurgence, du bas vers le haut, entraînera assurément un renouveau de la démocratie à tous les paliers du gouvernement, et nous mènera rapidement vers un système dans lequel chaque vote compte et où l’argent des grandes entreprises privées est exclu des campagnes politiques. Voilà beaucoup à entreprendre d’un seul coup, mais c’est l’époque dans laquelle nous vivons qui l’exige.

La chute des prix du pétrole a temporairement suspendu la pression qui pousse à extraire des combustibles fossiles à un rythme aussi frénétique que le permettent les techniques à haut risque. Cette pause dans la folie de l’expansion ne devrait pas être perçue comme une crise, mais bien comme un cadeau qui nous a donné l’occasion rare de regarder ce que nous sommes devenus… et de décider de changer.

Alors, nous invitons toutes celles et tous ceux qui se présentent aux prochaines élections à saisir cette occasion et à agir en fonction de cet urgent besoin d’une transformation. C’est notre devoir sacré à l’égard des populations que ce pays a blessées par le passé, à l’égard de celles et ceux qui souffrent inutilement à présent, et à l’égard de tous ceux qui ont droit à un avenir radieux et sûr.

Le temps est venu d’être courageux.

Le temps est venu de bondir vers l’avant.

Ont signé ce texte:
Alanis Morissette
Ann-Marie MacDonald
Ashley Callingbull
Arcade Fire
Avi Lewis
Bruce Cockburn
Charles Taylor
Clayton Ruby
David Suzuki
Denis Villeneuve
Dionne Brand
Donald Sutherland
Ellen Page
George Elliott Clark
Gord Downie
Guujaaw
Hassan Yussuff
Father Jean-Marc Biron
John Ralston Saul
Joseph Boyden
Judy Rebick
Leonard Cohen
Leslie Feist
Bishop Mark MacDonald
Maude Barlow
Michael Ondaatje
Naomi Klein
Neil Young
Nino Ricci
Pamela Anderson
Patricia Rozema
Father Peter Bisson
Philippe Falardeau
Rachel McAdams
Rawi Hage
Robert Bateman
Roy McMurtry
Sarah Harmer
Sarah Polley
Stephen Lewis
Tantoo Cardinal
Tegan & Sara
Thomas King
William Gibson
Yann Martel


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
We start from the premise that Canada is facing the deepest crisis in recent memory.

The Truth and Reconciliation Commission has acknowledged shocking details about the violence of Canada’s near past. Deepening poverty and inequality are a scar on the country’s present. And Canada’s record on climate change is a crime against humanity’s future.

These facts are all the more jarring because they depart so dramatically from our stated values: respect for Indigenous rights, internationalism, human rights, diversity, and environmental stewardship.
Canada is not this place today— but it could be.

We could live in a country powered entirely by truly just renewable energy, woven together by accessible public transit, in which the jobs and opportunities of this transition are designed to systematically eliminate racial and gender inequality. Caring for one another and caring for the planet could be the economy’s fastest growing sectors. Many more people could have higher wage jobs with fewer work hours, leaving us ample time to enjoy our loved ones and flourish in our communities.

We know that the time for this great transition is short. Climate scientists have told us that this is the decade to take decisive action to prevent catastrophic global warming. That means small steps will no longer get us where we need to go.

This leap must begin by respecting the inherent rights and title of the original caretakers of this land. Indigenous communities have been at the forefront of protecting rivers, coasts, forests and lands from out-of-control industrial activity. We can bolster this role, and reset our relationship, by fully implementing the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples.

Moved by the treaties that form the legal basis of this country and bind us to share the land “for as long as the sun shines, the grass grows and the rivers flow,” we want energy sources that will last for time immemorial and never run out or poison the land. Technological breakthroughs have brought this dream within reach. The latest research shows it is feasible for Canada to get 100% of its electricity from renewable resources within two decades[1]; by 2050 we could have a 100% clean economy[2].

We demand that this shift begin now.

There is no longer an excuse for building new infrastructure projects that lock us into increased extraction decades into the future. The new iron law of energy development must be: if you wouldn’t want it in your backyard, then it doesn’t belong in anyone’s backyard. That applies equally to oil and gas pipelines; fracking in New Brunswick, Quebec and British Columbia; increased tanker traffic off our coasts; and to Canadian-owned mining projects the world over.
The time for energy democracy has come: we believe not just in changes to our energy sources, but that wherever possible communities should collectively control these new energy systems.

As an alternative to the profit-gouging of private companies and the remote bureaucracy of some centralized state ones, we can create innovative ownership structures: democratically run, paying living wages and keeping much-needed revenue in communities. And Indigenous Peoples should be first to receive public support for their own clean energy projects. So should communities currently dealing with heavy health impacts of polluting industrial activity.

Power generated this way will not merely light our homes but redistribute wealth, deepen our democracy, strengthen our economy and start to heal the wounds that date back to this country’s founding.

A leap to a non-polluting economy creates countless openings for similar multiple “wins.” We want a universal program to build energy efficient homes, and retrofit existing housing, ensuring that the lowest income communities and neighbourhoods will benefit first and receive job training and opportunities that reduce poverty over the long term. We want training and other resources for workers in carbon-intensive jobs, ensuring they are fully able to take part in the clean energy economy. This transition should involve the democratic participation of workers themselves. High-speed rail powered by just renewables and affordable public transit can unite every community in this country – in place of more cars, pipelines and exploding trains that endanger and divide us.

And since we know this leap is beginning late, we need to invest in our decaying public infrastructure so that it can withstand increasingly frequent extreme weather events.

Moving to a far more localized and ecologically-based agricultural system would reduce reliance on fossil fuels, capture carbon in the soil, and absorb sudden shocks in the global supply – as well as produce healthier and more affordable food for everyone.

We call for an end to all trade deals that interfere with our attempts to rebuild local economies, regulate corporations and stop damaging extractive projects. Rebalancing the scales of justice, we should ensure immigration status and full protection for all workers. Recognizing Canada’s contributions to military conflicts and climate change — primary drivers of the global refugee crisis — we must welcome refugees and migrants seeking safety and a better life.

Shifting to an economy in balance with the earth’s limits also means expanding the sectors of our economy that are already low carbon: caregiving, teaching, social work, the arts and public-interest media. Following on Quebec’s lead, a national childcare program is long past due. All this work, much of it performed by women, is the glue that builds humane, resilient communities – and we will need our communities to be as strong as possible in the face of the rocky future we have already locked in.

Since so much of the labour of caretaking – whether of people or the planet – is currently unpaid, we call for a vigorous debate about the introduction of a universal basic annual income. Pioneered in Manitoba in the 1970’s, this sturdy safety net could help ensure that no one is forced to take work that threatens their children’s tomorrow, just to feed those children today.

We declare that “austerity” – which has systematically attacked low-carbon sectors like education and healthcare, while starving public transit and forcing reckless energy privatizations – is a fossilized form of thinking that has become a threat to life on earth.

The money we need to pay for this great transformation is available — we just need the right policies to release it. Like an end to fossil fuel subsidies. Financial transaction taxes. Increased resource royalties. Higher income taxes on corporations and wealthy people. A progressive carbon tax. Cuts to military spending. All of these are based on a simple “polluter pays” principle and hold enormous promise.

One thing is clear: public scarcity in times of unprecedented private wealth is a manufactured crisis, designed to extinguish our dreams before they have a chance to be born.

Those dreams go well beyond this document. We call for town hall meetings across the country where residents can gather to democratically define what a genuine leap to the next economy means in their communities.

Inevitably, this bottom-up revival will lead to a renewal of democracy at every level of government, working swiftly towards a system in which every vote counts and corporate money is removed from political campaigns.

This is a great deal to take on all at once, but such are the times in which we live.

The drop in oil prices has temporarily relieved the pressure to dig up fossil fuels as rapidly as high-risk technologies will allow. This pause in frenetic expansion should not be viewed as a crisis, but as a gift.
It has given us a rare moment to look at what we have become – and decide to change.

And so we call on all those seeking political office to seize this opportunity and embrace the urgent need for transformation. This is our sacred duty to those this country harmed in the past, to those suffering needlessly in the present, and to all who have a right to a bright and safe future.

Now is the time for boldness.

now is the time to leap.

Initiating signatories:
Alanis Morissette
Ann-Marie MacDonald
Ashley Callingbull
Arcade Fire
Avi Lewis
Bruce Cockburn
Charles Taylor
Clayton Ruby
David Suzuki
Denis Villeneuve
Dionne Brand
Donald Sutherland
Ellen Page
George Elliott Clark
Gord Downie
Guujaaw
Hassan Yussuff
Father Jean-Marc Biron
John Ralston Saul
Joseph Boyden
Judy Rebick
Leonard Cohen
Leslie Feist
Bishop Mark MacDonald
Maude Barlow
Michael Ondaatje
Naomi Klein
Neil Young
Nino Ricci
Pamela Anderson
Patricia Rozema
Father Peter Bisson
Philippe Falardeau
Rachel McAdams
Rawi Hage
Robert Bateman
Roy McMurtry
Sarah Harmer
Sarah Polley
Stephen Lewis
Tantoo Cardinal
Tegan & Sara
Thomas King
William Gibson
Yann Martel


Monday, September 7, 2015

Le silence autour de Slick Water


Il y a des choses que je m'explique mal. Prenez le cas du dernier livre d'Andrew Nikiforuk, par exemple. Andrew est un journaliste indépendant qui se spécialise dans le domaine de l'exploitation pétrolière et gazière. Lundi passé, il y a une semaine donc, une copie de son dernier livre Slick Water a été rendue disponible pour les critiques, les journalistes, le monde légal etc.. La copie papier sera disponible dans les librairies le 18 septembre.

Mais pas un mot ne s'est dit dans les grands médias publics au sujet de ce livre. Pourtant, on pourrait facilement dire que le sujet aura une portée importante pour tous les citoyens du Canada: il porte sur la fracturation hydraulique telle qu'elle est faite en Alberta et les conséquences sur les citoyens de cette province. Le cas de Jessica Ernst est traité en profondeur, d'ailleurs.

Jessica Ernst était une consultante indépendante en environnement pour l'industrie. Il y a une décennie environ, elle avait un contrat avec Encana, la plus importante gazière du Canada. Jessica s'est rendue compte qu'Encana avait fracturé plusieurs fois, délibérément, dans la couche de houille de surface qui contient l'eau potable de sa communauté de Rosebud. La compagnie l'a nié. S'armant de toutes les données qu'elle pouvait obtenir, Jessica a insisté auprès de l'agence de règlementation en énergie de l'Alberta (ERCB) qu'une enquête soit faite sur cette contamination. Elle a aussi approché le ministère de l'environnement de l'Alberta (Alberta Environment) pour que ce ministère fasse son travail en bonne et due forme.

N'obtenant pas satisfaction, Jessica a dû mettre fin au contrat signé avec Encana. De son côté, le ERCB, las des demandes insistantes de Jessica, la déclara une terroriste et donna les instructions à ses employés de refuser tout contact avec elle. Ne voyant pas d'autres issues, Jessica Ernst entama une poursuite contre ces 3 parties, demandant compensation pour ces dommages.

Je vous épargnerez les détails de ce long procès, mais il est important de mettre cette parenthèse: le ERCB se dit exempté de poursuites, alors que Jessica prétend que cette agence gouvernementale est soumise à la Charte des Droits et Libertés et doit être incluse dans la poursuite. Cette partie du litige se décidera à la Cour suprême du Canada à Ottawa au début de l'an prochain. C'est pas rien.

En bout de ligne, sa poursuite permettra de voir si l'industrie des combustibles fossiles est toujours redevable envers nos gouvernements et les citoyens que ces gouvernements représentent.

Pourtant, très peu se dit dans nos grands médias au sujet de cette poursuite. Et c'est le silence complet au sujet du livre qui révèle tout sur ce qui se passe en coulisse en Alberta et à Rosebud en particulier. Voulez-vous savoir qui est TRÈS intéressé par le livre d'Andrew intitulé Slick Water? Les avocats en droits d'expropriation et en occupation du territoire.

Sachant qu'au Québec, l'industrie des combustibles fossiles défonce nos portes et a déjà les pieds en Gaspésie et sur l'île d'Anticosti, Slick Water sera d'une grande utilité pour instruire les Québécois sur les habitudes de cette industrie et l'influence qu'elle exerce sur nos gouvernements et nos fonctionnaires.

Et les gens auraient une meilleure appréciation de l'importance de la lutte légale entamée par Jessica Ernst. Elle se bat pour nous tous, et Andrew Nikiforuk a pris la peine de nous la faire connaître.

Tout comme je dénonçais le silence des journalistes sur la fracturation hydraulique en 2008 et 2009, je le fais encore aujourd'hui à la veille de la parution de Slick Water chez nos libraires.

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Sometimes, I just don't get it. Take for example Andrew Nikiforuk's latest book. Andrew is an independent journalist that specialises in oil and gas extraction. Last Monday, a week ago now, copies of Slick Water was made available to literary critics, journalists, legal experts etc.... The book itself will be available in book stores September 18.

Hardly a word came out in public media about this book, even though it could be said that the subject is of vital importance to all Canadians: it is about hydraulic fracturing the way it is done in Alberta and it's impacts on citizens of that province. The case of Jessica Ernst is prominent in this book, by the way.

Jessica Ernst was an environmental independent consultant for the industry. About a decade ago, she was on contract for Encana, the biggest gas company in Canada. Jessica found out that Encana had fracked many times, deliberately, the shallow coal formations than held Rosebud's drinking water. The company denied it. Gathering all the information she could get her hands on, Jessica insisted that the ERCB investigate this contamination. She also contacted Alberta Environment to demand the government to do the work its mandate required it to do.

Getting no satisfactory response, Jessica put an end to the contract she had signed with Encana. As for the ERCB, the agency got tired of having to answer Jessica's enquiries and declared her a terrorist, instructing all employees to stop all communications with her. Seeing no other alternative to her plight, Jessica Ernst sued the 3 parties concerned, demanding reparation for damages done.

I won't go in all the details of this long case going through the courts, but it is important to mention that the ERCB says that it cannot be sued, and Jessica insists that this government agency is still under the jurisdiction of the Canadian Charter of Rights and Freedoms and must remain part of the case. This part will go to the Supreme Court of Canada in Ottawa early next year. This is no small case.

In the end, this case will let us see if the fossil fuel industry still answers to our governments and the citizens our governments represent.

But very little is said in the media about this legal case. And it's almost complete silence about the book that reveals all that is going on in Alberta and in Rosebud. Do you want to know who is VERY interested in Andrew's Slick Water? Lawyers that are specialized in expropriation rights and land use law.

Knowing that in Quebec, the fossil fuel industry invaded our territory and already has foothold in the Gaspésie Peninsula and Anticosti Island, Slick Water will be very useful in informing the people of Quebec about the industry's way of doing things and it's power over our governments and our public servants.

And people would have greater appreciation of the importance of the legal battle held by Jessica Ernst. She fights for each one of us, and Andrew Nikiforuk took the time to make us know her and her case better.

Just like I wondered out loud about our journalists' silence about hydraulic fracturing back in 2008 and 2009, I do so again today just when Slick Water is about to hit our bookstores' shelves soon.

Saturday, September 5, 2015

Do not take alcoholism lightly!


He asked me to take this photo 2 years ago. He had stopped eating but was still drinking the hard stuff, even if he could hardly keep it down.

He could no longer walk either. And he was always cold. Could hardly feel his hands and his feet.

But still he refused to see a doctor.

At my wits' end, I finally called 911 on September 11 2013.

Our lives would never be the same again.

Do not take alcoholism lightly. It could kill you.

Friday, September 4, 2015

She would have turned 92 today!


C'est la fête de ma mère aujourd'hui. Si la maladie d'Alzheimer ne l'avait pas atteinte, elle fêterait son 92e anniversaire aujourd'hui. ~~~~~~~ I miss you so much, Mommy!

Tuesday, September 1, 2015

A Canada-US border wall? Those aren't the 'States I used to know!



Part of the Dion family, my ancestors, back in the '20s and '30s, left the Montmagny region to earn their living in the US. The economy was picking up faster over there, and my father went to live with an aunt to be able to go to school a little longer.

He came back to earn his living in the Montreal area, met my mother, married her and bought a run down summer house on the banks of the Richelieu River, halfway between Montreal and the US border. My parents had their honeymoon in New York City, and brought me back there when I was barely 3 months old.

When I was a child, my parents brought me to spend summer vacation on beaches all along the Eastern seaboard. I did them all: Cape Cod, Atlantic City, Myrtle Beach, you name them, I went there with them. For the rest of the summer, a quick pic-nic along the shores of Lake Champlain was not unusual, or a drive after supper to go to a drive-in movie across the border happened quite often.

Then I got married to a guy who had never went to the 'States, but his father regularly spent a month or two in Miami Beach with friends. Along with my father-in-law, I convinced my husband to spend 3 weeks a year in Florida or South Carolina, and my husband was very surprised to see how warm and helpful the "Americans" accepted his broken English. During the 10 years I was married to him, we spent a couple of weeks in the Spring in Florida, and a couple of weeks in the Fall in Cape Cod, starting with our honeymoon.

Then I divorced, but with my new spouse, we also kept going to the United States for our vacations, twice a year, plus quick rides over the border to buy gas, a bit of food, some books and quality time along Lake Champlain.

But I remember my last vacation in Cape Cod back in 2004 that made me realize that my "class" of people was no longer welcome there: it was getting much to expensive to go there anymore. Also, State camping grounds in Florida did not make us feel welcome anymore in the 2000s: wardens would treat us like we were in boot camp and were rude with us if we did not stick to the rules like we were prisoners.

Then, all of a sudden, I needed a passport to go to the US. I don't have the money to get a passport, so guess what? I don't go there anymore. I don't buy gas there anymore. I don't buy food there anymore. I don't spend my vacations there anymore: no more camping in State Parks. No more motel stays driving down to Florida anymore. No more meals in restaurants in the United States anymore. No more buying clothes over there anymore, or books, or magazines. I don't spend money over the border anymore.

No, "Americans" have changed in the past 15 years. They used to welcome strangers, helped them any way they could. I used to enjoy my stays in the 'States': I felt at home there, and my vacations were always wonderful.

No, it ain't the 'States I used to know. No siree!