Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, November 10, 2015

La tournée de Jessica Ernst en Irlande



Jessica Ernst during her Irish tour, photo from ernstversusencana.ca

"Having survived a financial crash during which every authority and professional lied to the public, the Irish suspected the frackers were just another breed of foreign pirates. So, too, did Irish-born doctor John O'Connor. The family physician worked in northern Alberta, and he had drawn attention to rising rates of rare cancers downstream from the huge tar sands project. O'Connor had witnessed how an oil boom could undo a place. When friends in Ireland asked him about the fracking experience in Canada, O'Connor told them about Jessica Ernst.
(...)
Her first hour-and-a-half-long talk, "Life Inside a Frac Experiment." took place in the village of Belcoo in County Fermanagh (...) more than 350 people filled the Rainbow Ballroom of Romance in Glenfarne (...) Ernst opened her talk by admitting that it was really hard to resist and to speak out. But on the issue of fracking, she said, people had to let their fears go. "I'm here to tell you tonight that laws and regulations do not protect us from the new brute force of hydraulic fracturing or the new 'super fracking' experiments."
(...)
Enst traced the history of fractures going out of zone into freshwater aquifers and warned the assembled group that fracks were unpredictable things: they didn't stay in the target zone, and they followed the path of least resistance. No amount of industry denial could change that fact. Next report to Congress that had documented how "residual fracturing fluid migrated into a water well" in West Virginia in 1982. As the EPA later admitted, and the New York Times would report, hundreds of other cases had been hidden by confidentiality agreements or gag orders. No one had the right to cover up contamination of lakes and rivers, said Ernst calmly, "because we share our water." There was a groan of recognition.
(...)
By the close of Ernst's tour, the Irish were calling her the "Joan of Arc of Alberta" and a "Rachel Carson of the Environment." Ernst spoke directly to thousands of people, and Ireland's national network interviewed the oil-patch scientist three times on television. Community groups booked her for a return visit the following year. "Forewarned is forearmed," wrote a grateful physician colleague of O'Connor. To this day, O'Connor swears it was the best investment he ever made. As for Ernst, she arrived back in Alberta exhausted and was sick for three weeks."

Excerpt from Andrew Nikiforuk's book Slick Water, p. 235 to 240

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Ma traduction libre d'un extrait du livre d'Andrew Nikiforuk intitulé Slick Water:

"Ayant survécu un crash financier durant lequel toutes les autorités et les professionnels ont menti au grand public, les Irlandais se méfiaient des frackers, les pensant une autre race de pirates étrangers. Ainsi pensait l'Irlandais d'origine John O'Connor. Le médecin de famille travaillait dans le nord de l'Alberta, et il avait attiré l'attention sur les taux à la hausse de cancers en aval du vaste projet des sables bitumineux. O'Connor avait été témoin du déchirement provoqué par un boom pétrolier. Quand des amis en Irlande l'ont questionné sur son expérience du fracking au Canada, O'Connor les référa à Jessica Ernst.

Sa première présentation d'une heure et demi intitulé "Life Inside a Frac Experiment" - la vie dans une expérimentation de frac - se déroula dans le village de Belcoo dans le County Fermanagh où plus de 350 personnes remplirent la salle de bal Rainbow of Romance dans Glenfarne. Ersnt commença sa présentation en admettant que c'était très difficile de résister et de dénoncer. Mais sur la question du fracking, dit-elle, les gens doivent mettre de côté leurs peurs. "Je suis ici ce soir pour vous dire que les lois et les règlements ne nous protègent pas de la nouvelle force brute de la fracturation hydraulique ou des nouvelles expérimentations du "super fracking."

Ernst retraça l'historique des fractures qui sortent de la zone visée et se rend dans les nappes aquifères et avertit le group rassemblé devant elle que les fractures sont des choses imprévisibles: elles ne restaient pas dans la zone visée, et suivaient le chemin de la moindre résistance. Aucune quantité de déni de l'industrie ne pouvait changer cet état de chose. Ensuite elle parla du rapport présenté au Congress américain qui avait documenté comment "des fluides de fracturations résiduels ont migré dans des puits d'eau potable" dans la Virginie Occidentale en 1982. Et comme l'EPA avait admis plus tard, et comme le New York Times l'avait rapporté, des centaines d'autres cas avaient été cachés par des ententes de confidentialité ou des bâillons. Personne n'avait le droit de cacher les contaminations de lacs et de rivières, disait Ernst calmement, "parce que nous partageons notre eau." Il y eut un grondement de déjà vu dans la salle.

À la fin de la tournée de Ernst, les Irlandais l'appelait la "Jeanne d'Arc de l'Alberta" et une "Rachel Carson de l'environnement." Ersnt avait parlé directement à des milliers de personnes, et le réseau de diffusion national avait interviewé la scientifique du secteur pétrolier trois fois à la télévision. Des groupes communautaires l'engagea pour une deuxième visite l'année suivante. "Un homme averti en vaut deux," écrivait un physicien collègue reconnaissant d'O'Connor. À ce jour, O'Connor jure que cela avait été le meilleur investissement qu'il n'avait jamais fait. Pour ce qui est de Ernst, de retour en Alberta épuisée, elle tomba malade pour 3 semaines."

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