Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Saturday, August 6, 2016

Se faire passer un sapin par Hydro-Québec - Encore!


Une hausse et une surprise

Extraits d'un article d'Hélène Baril dans La Presse du 30 juillet 2016 en page 6 de la section Affaires.

Hydro-Québec veut augmenter ses tarifs de 1,6% à partir d'avril prochain, notamment parce que la consommation d'électricité du secteur résidentiel n'augmente pas comme prévu.

Entreprises épargnées

Les grandes entreprises qui consomment beaucoup d'énergie auront droit à une augmentation plus modeste de 1,1%, parce qu le gouvernement a décidé de leur épargner l'indexation annuelle du bloc d'électricité patrimoniale qui s'applique à tous les autres clients.

"L'an dernier, Hydro avait réclamé une hausse de 1,7% et obtenu une augmentation de 0,7%.

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It's a case of they get you if you do, and they get you anyway if you don't.

Because residential consumers of electricity in Quebec have learned how to lower their power consumption and Hydro thinks it will earn less because of this, the monopolistic power company in my province is asking for a rate increase of 1.6% for its residential customers , less that the big industrial consumers would get (1.1%).

Thursday, August 4, 2016

Mon témoignage dans la cause de Robert Roy



Je ne connais pas personnellement M. Roy. Je le connais de réputation seulement: un ancien collègue de travail m'avait dit qu'un de mes voisins faisait tout comme lui de la course d'auto et de motoneige sur glace et sur neige. Pendant des années, les bruits qui sortaient du garage de M. Roy, des mises au point de moteurs puissants, et des sons de remise en forme de carrosserie, m'avait laissée comprendre que c'était lui le coureur.

C'était en plein dimanche d'été en 2015. Je me rappelle de çà, car M. Roy avait répété bien des fois que c'était interdit de faire du bruit le dimanche. Le soleil était encore haut dans le ciel, et cela faisait déjà plusieurs heures que M. Boulerice coupait du bois avec une scie ronde, comme la journée d'avant, et la journée avant cela. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'il s'affairait à couper du bois sorti de la maison pour mieux le brûler à ciel ouvert ensuite. La lame de sa scie semblait maintenant usée, et criait à chaque coup.

Il s'était installé près du centre de sa propriété qui est environ 150 pieds de profondeur, comme le mien, et notre ligne mitoyenne est sur son côté nord-ouest. Sa ligne mitoyenne avec M. Roy est sur son côté nord-est, donc à l'arrière. On peut en conclure que M. Boulerice travaillait à environ 75 pieds de sa ligne avec son voisin M. Roy. Yvan s'était installé entre sa maison et la mienne. Il faut savoir que les terrains des Boulerice et le mien sont très boisés, pleins d'arbres, de buissons et de haies de cèdres, aidant à atténuer le bruit et les voix, offrant davantage d'intimité pour les occupants.

Les deux parents étaient décédés maintenant, et la maison, pleine de choses accumulées durant des années, devait probablement passer à quelqu'un d'autre. Un ménage s'imposait. Çà, je le comprenais très bien.

Tout d'un coup, la scie s'est arrêtée, et des voix élevées d'hommes se sont fait entendre. M. Boulerice recevait souvent de la visite, et l’accueil était souvent à voix haute, pleine de camaraderie bruyante, qui s'estompait graduellement. Mais cette fois-ci, les voix de baissaient pas de ton, et çà ne semblait pas amiable.

Alors le temps d'enfiler des sandales et me rendre dehors sur ma ligne mitoyenne avec M. Boulerice (je ne partage pas de ligne de propriété avec M. Roy. M. Boulerice en est le principal voisin à l'arrière des terrains de ces 2 propriétaires), les deux hommes se bousculaient et se parlaient forts à mi-chemin entre le lieu de travail de la scie et la ligne arrière, donc à environ 30 pieds de la ligne arrière, toujours sur le terrain de M. Boulerice. Les arbres me cachaient beaucoup la vue, et je peinais à comprendre les paroles que j'entendais sortir de la bouche de M. Roy. Il était clair que M. Boulerice avançait vers M. Roy, lui ordonnant de retourner chez lui en lui montrant la direction d'une main. Mais M. Roy vociférait des insultes envers M. Boulerice, dénigrant son mode de vie, faisait la louange de ses propres contributions à la société, affirmant même que c'était lui, par son travail toute la semaine, qui le faisait vivre, lui, M. Boulerice, qui n'avait rien d'autre à faire que de faire du bruit le dimanche, alors que lui, M. Roy, n'avait que cette journée-là pour se reposer. Il affirmait que c'était illégal de faire du bruit le dimanche. Quand M. Boulerice s'avançait trop près de lui pour le forcer à reculer et retourner chez lui, M. Roy le bousculait en poussant sur ses épaules en criant "Recule de 5 pieds!". Parfois, M. Boulerice le repoussait plus doucement de la même manière en avançant, sans grand succès. M. Roy ne cessait de répéter bien fort: "Recule de 5 pieds."

Cela n'avait aucun sens pour moi, car M. Boulerice était chez lui, et redemandait sans cesse à M. Roy de retourner chez lui. Pourtant, c'était M. Roy le plus agressif, et qui ordonnait à M. Boulerice de reculer de 5 pieds. J'avais peur que les choses escaladent, surtout que je savais que les deux gros chiens de M. Boulerice ne devaient pas être bien loin. C'était facile de prévoir que les chiens sentent leur maître menacé et craindre le pire. C'étaient des retrievers mélangés, et le mâle noir était imposant.

Un moment donné, un enfant en pleurs s'est fait entendre de l'autre côté de la haie, chez M. Roy. M. Roy, en colère, dit à M. Boulerice: "Tu vois, tu fais pleurer mon enfant!" et M. Boulerice calmement lui dit de tout simplement retourner chez lui et les choses iraient mieux. Mais M. Roy n'a rien voulu entendre. Soudainement, M. Boulerice s'arrêta, vira de bord et rentra chez lui par la porte arrière, appelant ses chiens avec lui. Surprise par cette tournure inattendue, tout comme M. Roy, d'ailleurs, on est resté plantés là tous les deux en silence une seconde. Je crois que M. Roy ne m'avait pas vue, alors j'en ai profité pour reculer et retourner chez moi dans la maison, car je ne voulais pas être prise seule à m'expliquer à M. Roy.

Quelques jours plus tard, M. Boulerice est traversé chez moi pour m'expliquer ce qui s'était passé avant que je ne me montre à la ligne mitoyenne, et après qu'il ait entré chez lui. C'est à ce moment-là que je lui ai dit que j'étais prête à témoigner de ce que j'avais vu et entendu. Je n'ai pas entendu le pire: les menaces de mort, ni vu le pire: les prises à la gorge, mais je pensais que je pouvais facilement servir de "character witness" - témoin de caractère pertinent. Le calme et le sans-froid de M. Boulerice m'avaient bien impressionnée.